La carte d’Italie de Jean-Baptiste d’Anville : prémices d’une nouvelle cartographieCycle de conférences « Trésors de Richelieu »

Jean-Baptiste d'Anville,  Carte de "L'Italie publiée sous les Auspices de Monseigneur le Duc d'Orléans, Premier Prince du Sang, Paris, 1743

Dans la première moitié du siècle, la cartographie de l’Europe est dans une situation très inégale, l’Italie faisant partie des pays mal dotés. À quarante-six ans, protégé des ducs d’Orléans, d’Anville est reconnu par ses pairs mais n’a pas encore atteint la reconnaissance académique. Sa méthode de travail et son érudition l’autorisent à penser qu’il est en mesure d’améliorer la cartographie du globe. Il projette de réaliser dix-huit cartes pour former un nouvel atlas universel. C’est dans ce contexte qu’il publie une nouvelle carte de l’Italie (1743) et rédige un ouvrage de plus de trois cents pages, l’Analyse géographique de l’Italie (1744), qui justifie les nouveaux contours qu’il donne à la péninsule, mais invite aussi le lecteur à se projeter dans un projet plus vaste de remaniement de la représentation du monde. La carte d’Italie est donc le fer de lance d’un projet scientifique et commercial. En comblant radicalement le retard cartographique italien, d’Anville espère être reconnu comme le plus grand géographe de son temps.

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Intervenants

Lucile Haguet (conservatrice à la bibliothèque du Havre )

Catherine Hofmann (conservatrice en chef, département des Cartes et plans, BnF)

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À propos du cycle de conférences « Trésors de Richelieu »

L’Institut national d’histoire de l’art, la Bibliothèque nationale de France et l’École nationale des chartes organisent la 9e édition des Trésors de Richelieu. Conservateurs, chargés de collections, historiens de l’art, du spectacle, de la mode, de la musique, de la littérature et spécialistes des textes échangent autour d’une œuvre ou d’un document et partagent ainsi leurs savoirs avec un large public. Chaque conférence est l’occasion de présenter des œuvres d’art, des manuscrits, des livres rares, des partitions musicales ou des objets sortis exceptionnellement des réserves de la BnF, de l’INHA et de l’ENC. Ces pièces sont filmées en direct à l’aide d’une caméra, qui en reproduit les plus infimes détails sur le grand écran de l’auditorium de la galerie Colbert. Autour de ce dispositif se noue un dialogue associant histoire des collections, matérialité des œuvres, contextes de création et de diffusion et apport à la recherche passée et contemporaine.

Voir le programme complet du cycle de conférences

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Informations pratiques

28 janvier 2020 - 18H15-19H30
Galerie Colbert, auditorium
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
75002 Paris

Entrée libre