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Des estampes d'après Edme Bouchardon
Mis à jour le 16 février 2022
Auteur : Stéphanie Fournier
La séance de L’Art entre les lignes du mercredi 23 mars a été placée sous le signe de l’« amour vainqueur ». Fabien Simode a reçu l’historienne de l’art Claire Ollagnier, pour La Chambre et l’intime (Picard, 2021), ainsi que Guillaume Faroult, conservateur au département des Peintures du musée du Louvre pour L’Amour peintre (Cohen & Cohen, 2020), et Annick Lemoine, directrice du musée des beaux-arts de la Ville de Paris (le Petit Palais), pour le catalogue de l’exposition du musée Cognacq-Jay, dont elle est l’ancienne directrice, L’Empire des sens. De Boucher à Greuze (Paris Musées, 2021). 2022 marque aussi les 300 ans du couronnement du roi Louis XV, et le château de Versailles prévoit différents événements cette année pour rendre hommage à celui-ci.
Ces deux événements sont pour nous l’occasion de nous pencher sur l’art et le style de cette époque. Louis XV ? Rococo ? Rocaille ? Coincé entre l’austère classicisme de l’époque Louis XIV et le retour à l’antique du néo-classicisme, le style Louis XV est synonyme de frivolité et d’oisiveté, ce qui lui vaut parfois d’être décrié ou négligé. Par le prisme de nos collections du libre accès, c’est l’occasion de montrer que ce style s’est illustré dans différentes disciplines, en mettant l’accent sur quelques artistes majeurs de l’époque. Partons à la découverte de tous ses aspects, dans cet aperçu non exhaustif, à travers nos rayonnages.
Dans cet ensemble, qui regroupe les ouvrages généraux d’histoire de l’art, on trouvera notamment les cotes suivantes en salle Labrouste :
N6405-N6425.A-Z |
Art des 17e-18e siècles |
N6407 | Ouvrages généraux sur l’art du 17e siècle |
N6410-N6415.A-Z | Art du 17e siècle |
N6415.A-Z | Mouvements de l’art du 17e siècle |
N6415.B3 | Baroque |
N6415.C5 | Classicisme |
N6420-6425.A-Z | Art du 18e siècle |
N6420 | Ouvrages généraux sur l’art du 18e siècle |
N6425.A-Z | Mouvements de l’art du 18e siècle |
N6425.N4 | Néo-classicisme |
N6425.R6 |
Rococo |
Ces ouvrages concernent l’art de tous les pays ; vous trouverez ensuite les références concernant l’art européen de cette période, tel L’Art du XVIIIe siècle par Guillaume Glorieux. On peut ainsi consulter les rayons suivants :
N6756-6756.5.A-Z | Art des 17e-18e siècles en Europe |
N6756 | Ouvrages généraux |
N6756-6756.5.A-Z | Mouvements de l’art des 17e-18e siècles en Europe |
N6756.5.B3 | Baroque |
N6756.5.N4 | Néoclassicisme |
La disparition du Roi-Soleil ouvre la voie à une nouvelle ère qui voit Madame de Pompadour succéder à Madame de Maintenon, l’essor des Lumières se conjugue alors avec une plus grande liberté de mœurs dont on trouve écho au travers des représentations littéraires ou artistiques de l’époque.
François Boucher, La belle cuisinière, huile sur toile, avant 1735, Musée Cognacq-Jay, Paris. Cliché Paris Musées.
Une exposition récente au musée Cognacq-Jay était consacrée à l’érotisme dans l’art du XVIIIe siècle, que vous pourrez trouver dans la section d’iconographie de la cote N, sous la cote N8217.E6. On y trouve en effet les ouvrages consacrés à la représentation de l’érotisme, tel que Art et érotisme, sous la direction de Stefano Zuffi.
C’est un thème prégnant de l’époque que vous pourrez aussi retrouver dans les cotes de peinture, à travers notamment la cote ND1460.E75.
Maurice-Quentin de La Tour, Portrait en pied de la marquise de Pompadour, pastel et rehauts de gouache sur papier, 1752-1755, Paris, musée du Louvre. Cliché : musée du Louvre.
Mme de Pompadour (1721-1764) ne fut pas que la favorite du roi, elle exerça auprès du souverain un rôle de protectrice des arts, comme elle est souvent représentée ; la commande, ci-dessus, auprès de Maurice-Quentin de La Tour a pour ambition de la montrer en femme d’esprit. Ainsi, auprès d’elle, divers attributs symbolisent la musique, la littérature ou l’astronomie. Elle s’intéressait beaucoup aux arts décoratifs et fit notamment transporter à Sèvres, auprès de son château de Bellevue, la Manufacture de porcelaine de Vincennes, dont elle accompagna l’essor (voir à ce sujet l’ouvrage Madame de Pompadour et la création de la « Porcelaine de France », en NK4497 TERR 1969). Par ailleurs, en salle Labrouste et au rez-de-chaussée du Magasin central, vous pourrez trouver différents ouvrages sur Mme de Pompadour et les arts du XVIIe et XVIIIe siècles, sous la cote N6846.
Au premier étage, la cote NK décline les différentes spécialités des arts décoratifs, voir pour l’époque qui nous intéresse cette section la cote NK1355, « Décoration Rococo, Louis XV, Régence ». Mais on peut aussi mentionner cet ouvrage d’ordre général : Le style Louis XV (NK2548 STYL 2002), et on y trouvera aussi des ouvrages sur le style du mobilier Louis XV sous la cote NK2375 « Styles Rococo, Louis XV, Régence », y compris son influence à l’étranger (Die französischen Möbel des 18. Jahrhunderts in Schloss Ludwigsburg, en NK2375 FRAN 1998).
Pour trouver les grands artistes décorateurs de l’époque, il faudra revenir vers la cote NY (artistes nés avant 1870) : on trouvera ainsi le décorateur André-Charles Boulleà la cote NY BOUL3 (tel sa biographie par Pierre Ramond en NY BOUL23.A3 2011), ou encore le sculpteur et ébéniste Charles Cressent en NY CRES13 , ou l’artiste Juste-Aurèle Meissonnier, en NY MEIS5.
À noter : les recueils d’ornements rocaille des collections Jacques Doucet ont été numérisés dans le cadre du programme de recherche de l’INHA Histoire de l’ornement (2009-2016). Ils sont consultables sur la bibliothèque numérique de l’INHA.
À ce même étage, vous trouverez notamment en rapport avec notre sujet, les cotes se rapportant à la peinture du XVIIIe siècle et à leurs mouvements spécifiques :
ND177-ND188.A-Z | Peinture des 17e-18e siècles |
ND177 | Ouvrages généraux |
ND180-ND182.A-Z | Peinture du 17e siècle |
ND182.A-Z | Mouvements de la peinture du 17e siècle |
ND182.B3 | Baroque |
ND188.A-Z | Peinture du 18e siècle |
ND188.R6 | Rococo |
On pourra aussi trouver sous la cote NE480 les ouvrages consacrés aux estampes et gravures du XVIIIe siècle.
Au rez-de-chaussée du magasin central, sous la cote NY, vous trouverez bien sûr des monographies relatives aux artistes emblématiques de l’époque qui se sont illustrés dans différentes disciplines.
On peut mentionner pour la peinture, des ouvrages consacrés au peintre français Antoine Watteau, sous la cote NY WATT3, ou à Jean-Marc Nattier, portraitiste illustre, notamment des filles de Louis XV, sous la cote NY NATT7. Mais aussi François Boucher, peintre de la cour, en NY BOUCH11 (voir cet ouvrage paru en 2020), ou le plus célèbre représentant de la dynastie des Van Loo, Carle van Loo, ou encore Maurice Quentin de la Tour (NY LATO7) qui s’est lui illustré dans l’art du pastel, tel ce portrait du jeune Louis XV. Une exposition avait d’ailleurs été consacrée à ce dernier artiste, au château de Versailles, en 2004.
Maurice Quentin de La Tour, Portrait de Louis XV, pastel sur papier collé sur toile, 1748, Musée du Louvre. Cliché : musée du Louvre.
La France du début du règne de Louis XV était présente dans plusieurs parties du globe par son empire colonial ; ses comptoirs aux Antilles ou en Inde, tel Pondichéry (voir DS486.P58 DELO 2005), permettent à la cour de recevoir des produits exotiques (café, cacao). Ce goût pour l’exotisme et tout ce qui vient d’Orient rejaillit sur les intérieurs à travers les cabinets de curiosités ou les chinoiseries, telle la fameuse Grande Singerie du château de Chantilly, aux lambris illustrés en 1737 par Christophe Huet(voir Singeries et exotisme chez Christophe Huet en NY HUET5.A3 2010). Voir à ce propos les ouvrages Rêver la Chine : chinoiseries et regards croisés entre la Chine et l’Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles sous la direction de Vanessa Alayrac-Fielding (NX628 REVE 2017 ), Chinoiseries de Dawn Jacobson (N7429 JACO 1993), ou le catalogue de l’exposition Versailles, « les chasses exotiques de Louis XV » (N8250 VERS 1995).
En 1749, un rhinocéros nommé Clara fut amené à Paris et présenté au souverain ; l’engouement pour cet animal alors inconnu fut tel qu’on le retrouva sur nombre d’objets décoratifs, telle cette pendule conservée au Louvre et présentée actuellement à l’exposition Venus d’ailleurs, matériaux et objets voyageurs.
François Viger (horloger), Jean-Joseph de Saint-Germain (fondeur), Pendule au rhinocéros, bronze et écaille, vers 1750, Musée du Louvre. Cliché : 2005 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi.
À l’issue de la guerre de Sept Ans (1756-1763), le traité de Paris qui y met fin reconnaît la défaite de la France, avec la perte de la Nouvelle-France en Amérique du Nord et de l’Inde au profit des Britanniques. Par le traité de Fontainebleau, la France cède la Louisiane qu’elle détenait depuis 1682 et qui devait son nom à Louis XIV. Néanmoins de nos jours, il subsiste encore dans certains quartiers de villes américaines, des vestiges de cette influence française sur l’architecture. On pourra ainsi consulter, dans le corpus Topographie-Archéologie, l’ouvrage de Jim Fraiser, The French Quarter of New Orleans (F379.N561 FREN 2003), ou bien celui de S. Frederick Starr, Southern comfort: the Garden District of New Orleans (F379.N561 GARD 2005).
F379.A-Z | Villes de Louisiane |
F379.N53 – F379.N557 |
Ouvrages généraux sur La Nouvelle-Orléans |
F379.N56-.N561 | Quartiers de La Nouvelle-Orléans |
F379.N561 FREN | French Quarter |
F379.N561 GARD | Garden District |
F379.N58-.N581 | Bâtiments de La Nouvelle-Orléans |
F379.S38 | Seven Oaks (Plantation construite vers 1750) |
Par ailleurs, on pourra trouver des ouvrages sur la peinture aux États-Unis à la même époque (XVIIe siècle -XVIIIe siècle), comme The Portrait in eighteenth-century America par Ellen G. Miles (N1311.1 PORT 1993), tandis que pour les arts décoratifs des États-Unis, il faudra voir la section NK1403.5 « Arts décoratifs aux États-Unis Période coloniale ».
Stéphanie Fournier, service du Catalogue