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Jean-Émile Laboureur, Le Barman, planche pour Petits et grands verres, 1926
Mis à jour le 6 janvier 2022
Les trésors de l'INHA
Auteur : Service des Affaires juridiques et de la commande publique
Tous les jours 20 ans !
Pour les 20 ans de la création de l’INHA, les agents et agentes de l’institut ont sélectionné des documents entrés dans les collections de la bibliothèque ces vingt dernières années et vers lesquels leur cœur les portait. Patrimoniaux ou plus courants, ces documents seront exposés au centre de la salle Labrouste tout au long du mois de janvier 2022, à raison d’un par jour, accompagné d’un texte écrit par la personne qui l’a choisi. Ces présentations reflètent les rapports personnels que nous entretenons toutes et tous à l’art, à son histoire et ses sources, au-delà de la dimension scientifique. Vous retrouverez également ces textes au fil des jours sur le blog de la bibliothèque.
Jean-Émile Laboureur (1877-1943)
Le Barman, planche pour Petits et grands verres : choix des meilleurs cocktails, 1926
Eau-forte et burin
28,2 × 21,9 cm
INHA, Archives 145/3/2
Achat en vente publique, Ader (Paris), 14 avril 2015
De la continuité de l’art réinventé.
Près d’une centaine d’années plus tard, ce lieu reste le même.
Incarnant la rébellion face à la prohibition, induisant une désobéissance que l’on aurait plaisir aujourd’hui à qualifier de civile, ce bar à cocktails reste inchangé. À celles et ceux venus pour le plaisir des yeux comme celui des papilles, le barman saura proposer un moment de déconnexion pure. Enivrant nos goûts, dévoilant nos personnalités, ce lieu permet aux rêves de prendre vie. Que le temps s’arrête, que la découverte et l’émotion soient au rendez-vous ou que l’on y vienne juste pour se désaltérer, la magie saura opérer.
Un lieu rassurant mais qui surprend toujours, un lieu qui nous ressemble tout en étant à chaque fois une découverte. Un éternel instant T. Nous en aurons refait des mondes, foulant le sol de nos pas plus ou moins décidés.
Ce bar porte en lui le souvenir des modes passées, mocassins à glands, baskets ou stilettos. Une main gantée reposant délicatement un verre à côté d’un fume-cigarette, l’autre jouant négligemment avec un collier de perles, rouge à lèvres vermillon et quelques boucles blondes s’échappant d’un chapeau en feutre bleu marine.
Des Air Max appuyées au comptoir esquissant un pas de danse sur Ace of Base.
Trois copines qui se rassurent ‒ non, leur dignité n’est pas inversement proportionnelle à l’usage de leur téléphone.
Un couple venu par le train de 15 heures qui décide de profiter parce qu’on leur en a parlé, il paraît que c’est vraiment pas mal.
Un éternel instant T.
Le service des Affaires juridiques et de la commande publique