Émile René Ménard, Louis Ménard (1822-1901), savant et écrivain, oncle de l'artiste, 1893, Paris, musée d'Orsay, © RMN / Hervé Lewandowski. Huile sur toile, 66 x 71 cm.

Auteur(s) de la notice : DUMAS Véronique

Profession ou activité principale

Homme de lettres, historien et critique d’art

Autres activités
Poète, philosophe, journaliste, peintre, chimiste, homme politique, professeur d’histoire de l’art à l’École nationale des arts décoratifs, puis d’histoire à l’Hôtel de Ville de Paris

Sujets d’étude
Iconographie, mythologie, art romain, hellénisme, histoire et étude comparée des religions, symbolisme

Carrière
1830-1841 : études classiques au collège royal Louis-Le-Grand
1842 : est reçu au concours d’entrée à l’École normale supérieure, section des lettres ; au mois de décembre, il donne sa démission et quitte l’École
1846 : après des études de chimie, découvre le collodion qu’il présente à l’Académie des sciences
1848 : collabore aux journaux de Proudhon et prend part au mouvement socialiste
1849 : condamné à quinze mois de prison et à dix mille francs d’amende après la publication du Prologue d’une Révolution (février-juin 1848) dans le journal Le Peuple
1850 : se réfugie à Londres puis à Bruxelles
1852 : retour en France ; se consacre à l’étude des civilisations antiques ; s’initie au dessin et à la peinture et suit les cours de Troyon et de Rousseau ; débute dans la critique d’art
1857 : collabore à La Revue philosophique et religieuse
1857-1869 : expose des peintures de paysages aux Salons
1860 : nommé docteur ès lettres à la faculté des lettres de Paris avec deux thèses, De sacra poesi Graecorum et De la morale avant les philosophes
1860 (après) : se retire à Barbizon dans la forêt de Fontainebleau et s’occupe de peinture
1861-1864 : collabore à la Revue nationale et étrangère, politique, scientifique et littéraire de Gervais Charpentier
1866 : collabore à la Revue des deux mondes de François Bulloz
1867 : collabore à L’Année philosophique de François Pillon
1868 : collabore à L’Artiste de Arsène Houssaye
1872-1875 : collabore à La Gazette des Beaux-Arts de Charles Blanc
1872-1889 : collabore à La Critique philosophique de Charles Renouvier
1879 : collabore à L’Art d’Eugène Véron et de Charles Tardieu
1887-1901 : succède à son frère René comme professeur à l’École des arts décoratifs
1889 : organise des conférences au musée du Louvre
1891 : collabore à la Revue politique et littéraire. Revue bleue d’Henry Ferrari
1893 : collabore à La Haute Science. Revue documentaire de la tradition ésotérique et du symbolisme religieux de Deschamps
1895 : nommé professeur d’enseignement populaire supérieur à la Ville de Paris, chargé de l’« histoire universelle » où il expose ses grandes idées religieuses et sociales
1898-1899 : collabore à La Plume de Léon Deschamps

Prix de l’Académie des beaux-arts pour son ouvrage Tableau historique des beaux-arts, depuis la Renaissance jusqu’à la fin du XVIIIe siècle (1867) ; prix de l’Académie des beaux-arts pour son ouvrage De la sculpture antique et moderne (1868).

Étude critique

Surtout connu pour sa traduction d’Hermès trismégiste (1866) – qui lui a valu le prix de l’Académie des inscriptions et belles-lettres – et ses Rêveries d’un païen mystique (1876), Louis Ménard apparaît comme un esprit original, fin, cultivé et d’une extrême intelligence. Sa faculté poétique l’aide à interpréter la mythologie. Passionné par la Grèce (il a soutenu une thèse sur le polythéisme hellénique), néo-platonicien séduit par le mysticisme chrétien, ce maître incontesté des parnassiens, ami de Baudelaire, de Leconte de Lisle, inspirateur de Banville, de José-Maria de Hérédia, d’Anatole France, de Pierre Louys et de Maurice Barrès, s’affirme comme l’historien des peuples anciens et le spécialiste de la symbolique des religions anciennes et modernes. Dès 1882, et bien avant la création de la chaire d’histoire des religions au Collège de France par Albert Réville, il commence une série de livres classiques destinés à l’enseignement, principalement aux classes de sixième et de cinquième. Après l’Histoire des anciens peuples de l’Orient (1883) et l’Histoire des israélites d’après l’exégèse biblique (1883), il écrit une Histoire des Grecs (1886) où il mêle pour la première fois l’histoire de l’art à l’histoire politique. Premier ouvrage d’ensemble, en France, sur ce sujet (même celui de Fustel de Coulanges, La Cité antique en 1864, laissait de côté certains aspects de la vie antique), il comble une lacune importante et vient rivaliser avec les travaux allemands et anglais. Son chapitre sur la transformation des croyances est particulièrement éloquent : Ménard y développe des idées totalement novatrices dans le but de démontrer le passage de l’hellénisme au christianisme. Les religions sont des conceptions du monde et les sociétés s’organisent d’après ces conceptions ; celles-ci sont les causes, les institutions politiques sont les effets. L’historien pose ainsi le principe général de la correspondance de la religion et de la politique et établit la distinction fondamentale des trois types primitifs de religions : monothéisme, panthéisme et polythéisme.

Ménard développe ses théories esthétiques sur les origines grecques du christianisme dans un cours sur la symbolique religieuse. Cherchant à comprendre le caractère de la civilisation grecque, il explique que l’étude des œuvres d’art est au moins aussi importante que celle des œuvres littéraires. Admiré de ses contemporains pour cette connaissance profonde de l’Antiquité, il estime, comme Renan, que la Grèce est la vraie Terre sainte pour ceux dont la civilisation et la beauté sont le culte. La conception religieuse de la Grèce est inséparable de son génie : sa notion propre est l’idée de la loi, c’est-à-dire de l’ordre universel, de l’harmonie. Les divinités helléniques sont des lois vivantes, dans la société comme dans la nature : l’univers est une symphonie éternelle. « Dans l’alternance régulière des saisons, dans l’éternelle symphonie du cosmos, les Grecs trouvèrent la révélation de la loi. Les Olympiens ne sont pas les lumières du ciel, comme les dieux védiques, ils sont les lois d’ordre, de proportion et d’harmonie qui se révèlent à nos sens par la beauté, à notre esprit par la justice » (Simboliqe [sic] religieuse, 1898). La mythologie est donc la clef de la civilisation grecque ; elle est « la langue naturelle des religions » (ibid.) et le principe de la symbolique est un fait acquis : les religions sont des ensembles de symboles, des idées exprimées par des images. Les conceptions antiques renferment une notion plus juste de la vie universelle que toutes nos abstractions mortes et ont, de plus, l’avantage de fournir des types à la peinture et à la statuaire. Selon Ménard, l’herméneutique – interprétation du sacré et des symboles – peut seule nous faire comprendre les religions.

L’histoire des religions et de ses symboles est une science nouvelle et le fait de lier l’art aux croyances religieuses est aussi totalement inédit. La religion se confond ainsi avec l’art. Et Ménard espère que l’explication rationnelle des symboles conduira l’avenir à la synthèse et à la conciliation des dogmes. Il était important que l’étude scientifique des religions et de la mythologie trouve sa place dans un cours d’histoire universelle. L’histoire des religions, pas plus que l’histoire de l’art, ne peut se séparer de l’histoire des questions sociales. L’art est selon Ménard l’expression des principes cachés du monde, des énergies du ciel et de la terre, des lois de la vie universelle. Le « dernier apôtre de l’hellénisme », dénommé ainsi par Maurice Barrès, avance encore une idée, reprise par Nietzsche dans son Origine de la tragédie en 1901 : l’exaltation du paganisme homérique et la condamnation de certains philosophes. L’idéaliste considère que Socrate et Platon sont à l’origine de la décadence de la Grèce : ils ont opposé à la morale instinctive, qu’expriment Homère ou Hésiode, une morale raisonnée qui a détruit le sentiment religieux et sa symbolique. La religion est l’héritage le plus précieux de l’humanité car elle recherche le sens des mythes. La loi morale reflète des principes inaltérables et c’est en respectant les règles que l’homme s’insère dans l’harmonie universelle.

Parce que Ménard a jugé qu’il fallait « enfermer un dogme dans un symbole », Francis Viélé-Griffin décidera pour la postérité : « Louis Ménard est proprement le père du symbolisme ». Les jeunes revues néo-symbolistes décèlent également un précurseur dans cet auteur qui critique vivement le messianisme chrétien de Marx où il voit le reflet de cette vision unitaire du monde totalement étrangère à la pensée grecque. L’aspiration vers l’idéal a sa source dans le sentiment de la haute dignité de l’homme, et ne pouvait se produire que dans une société républicaine. L’art égyptien, par exemple, cherche la vérité plutôt que la beauté, il rend les formes comme elles sont, et non comme elles devraient être, c’est ce qui le distingue de l’art grec. La plastique ainsi comprise est moins un art qu’une sorte de langue visible ou d’écriture symbolique.

C’est pour cela que Ménard ne néglige aucune religion et qu’il excelle à en dégager les symboles, recherchant les relations mystérieuses entre l’homme et la nature, comme la succession régulière des saisons et des heures du jour. Ce mysticisme éclectique repose ainsi sur un symbolisme universel, fondé sur les forces et les lois de l’univers. « Il y a dans les religions », dit Ménard, « un élément divin, le symbole, et un élément diabolique, le sacerdoce ». Passionné, comme Joséphin Péladan ou Édouard Schuré, par les mythes et les cultes de l’Antiquité (initiations mystiques, oracles, mystères, orphisme, théologie naturelle, dieux, héros), Ménard se plaît à montrer que le culte et l’art sont étroitement liés, donnant naissance à un art idéaliste ; l’art grec contribue ainsi à l’élévation du sentiment religieux. La sculpture complète l’œuvre de la poésie en fixant des types divins qui correspondent à la conscience populaire ; chaque statue grecque est la traduction d’une pensée collective. C’est donc dans l’art que le « dernier des Païens » recherche les caractères généraux de la religion grecque. L’art grec exprime la religion grecque, et la religion grecque explique la politique grecque : telle est, selon Ménard, la formule de la civilisation hellénique, qui se rattache à la correspondance naturelle et nécessaire des religions et des formes sociales, et dans laquelle il voit le grand principe de la philosophie de l’histoire.

Véronique Dumas, docteur en histoire de l’art contemporain et Ater en histoire de l’art contemporain à l’université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand II

Principales publications

Ouvrages

  • De la morale avant les philosophes. Thèse présentée à la faculté des lettres de Paris. Paris : Firmin-Didot, 1860, 290 p. ; 2e éd. Paris : Librairie Charpentier, 1863, 356 p.
  • Du polythéisme hellénique. Paris : Librairie Charpentier, 1863, 396 p.
  • Hermès trismégiste. Paris : Librairie Didier et Cie, 1866, 302 p. Rééd. Paris : Éditions de la Maisnie, 1977, 302 p.
  • Tableau historique des beaux-arts, depuis la Renaissance jusqu’à la fin du dix-huitième siècle. Collab. de René Ménard. Paris : Librairie Didier, 1866, 412 p.
  • De la sculpture antique et moderne. Collab. de René Ménard. Paris : Librairie Didier, 1867, 423 p. ; 2e éd. Paris : Librairie Didier, 1868, 419 p.
  • Études sur les origines du christianisme. Paris : Typographie Alcan-Lévy, 1868, 32 p. ; Paris : Librairie de l’Art indépendant, 1893, 56 p.
  • Musée de peinture et de sculpture ou Recueil des principaux tableaux, statues et bas-reliefs des collections publiques et particulières de l’Europe, dessiné et gravé à l’eau-forte par Réveil, avec des notices descriptives, critiques et historiques. Collab. de René Ménard. Paris : Librairie Vve A. Morel et Cie Libraires-Éditeurs, 1872, 10 vol. (vol. 1 : Peinture antique, écoles florentine, vénitienne et de Parme, 1872, 126 p. ; vol. 2 : École romaine, 1872, 66 p. ; vol. 3 : École romaine, école de Raphaël, école romaine, 1872, 77 p. ; vol. 4 : Écoles bolonaise, napolitaine et espagnole, 1872, 92 p. ; vol. 5 : Écoles flamande et allemande, 1872, 94 p. ; vol. 6 : Écoles hollandaise et anglaise, 90 p. ; vol. 7 : École française, 102 p. ; vol. 8 : École française [deuxième partie], 88 p. ; vol. 9 : Sculpture antique, 64 p. ; vol. 10 : Sculpture moderne, 52 p.) ; 2e éd. : Paris : Vve A. Morel et Cie, Libraires-Éditeurs, 1874-1875, 10 vol.
  • Catéchisme religieux des libres penseurs. Paris : Hurteau, Libraire-Éditeur, 1875, 37 p.
  • Rêveries d’un païen mystique. Paris : Alphonse Lemerre, 1876, 152 p. ; 2e éd. Paris : Alphonse Lemerre, 1886, 186 p. ; 3e éd. Paris : Librairie de l’Art indépendant, 1895, 330 p. ; éd. de luxe avec une préface de Maurice Barrès, Paris : A. Durel, 1909 ; éd. définitive, augmentée de pièces inédites et précédée d’une étude sur l’auteur par Rioux de Maillou. Paris : Georges Crès, 1911, 230 p. Rééd. avec une étude introductive et bibliographique de Gilbert Romeyer Dherbey. Paris : G. Trédaniel, 1990.
  • Histoire des anciens peuples de l’Orient, avec plus de 500 illustrations d’après les monuments authentiques. Ouvrage rédigé conformément au programme du 2 août 1880, cours de sixième. Paris : Librairie Charles Delagrave, 1883, 672 p.
  • Histoire des israélites, d’après l’exégèse biblique. Paris : Librairie Charles Delagrave, 1883, 252 p.
  • Histoire des Grecs, avec de nombreuses illustrations d’après les monuments. Cours de cinquième d’après le programme de 1880. Paris : Librairie Charles Delagrave, t. I et II, 1886, Paris : Charles Delagrave, 1893, 480 p. , 481-1032 p.
  • Cours d’histoire universelle à l’Hôtel de ville. Les sources grecques du christianisme. Paris : Administration des deux revues, 1891, 32 p.
  • Cours d’histoire universelle à l’Hôtel de ville. La Civilisation antique. Paris : Administration des deux revues, 1891, 40 p.
  • Cours d’Histoire universelle à l’Hôtel de ville. La vie future et le culte des morts. Paris : Administration des deux revues, 1892, 40 p.
  • Études sur les origines du christianisme. Paris : Librairie de l’Art indépendant, 1893, 56 p.
  • Exégèse biblique et symbolique chrétienne. Paris : Librairie de l’Art indépendant, 1894, 40 p.
  • Lettres d’un mort. Opinions d’un païen sur la société moderne. Paris : Librairie de l’Art indépendant, 1895, 116 p.
  • Symbolique des religions anciennes et modernes (leurs rapports avec la civilisation). Leçon d’ouverture du cours professé à l’Enseignement populaire supérieur de la ville de Paris. Paris : Ernest Leroux Éditeur, 1896, 32 p. (extrait de la Revue de l’Histoire des Religions, t. XXXVI).
  • Oracles. Leçon du Cours d’enseignement populaire supérieur de la Ville de Paris. Paris : Librairie de l’Art indépendant, 1897, 32 p.
  • Les Questions sociales dans l’antiquité. Cours d’histoire universelle à l’Hôtel de ville. Paris : Librairie de l’Art indépendant, 1898, 32 p. ; rééd. 1999, Les Amis de Paris-Zanzibar, 86 p.
  • La Seconde République. Cours d’istoire [sic] universèle [sic] à l’otel [sic] de ville de Paris. Paris : Bibliothèque de La Plume, 1898, 44 p.
  • ‘ class=’spip_out’>Enseignement populaire supérieur. Simboliqe [sic] religieuse. Cours d’istoire universèle [sic] professé à l’otel [sic] de ville de Paris. Paris : Bibliothèque de La Plume, 1898, 32 p.
  • Religion et Philosophie de l’Égypte. Cours d’histoire universelle à l’Hôtel de ville de Paris. Paris : Bibliothèque de La Plume, 1899, 36 p.

Articles

  • « De l’art religieux des Grecs ». Revue nationale et étrangère, politique, scientifique et littéraire, 25 septembre 1861, p. 241-274 ; 10 octobre 1861, p. 413-454 ;
  • « Études sur l’hellénisme ». Revue nationale et étrangère, politique, scientifique et littéraire, 10 juin 1862, p. 235-269 ; 10 juillet 1862, p. 401-432.
  • « Influence de l’Orient sur l’Hellénisme ». Revue nationale et étrangère, politique, scientifique et littéraire, 10 octobre 1862, p. 212-227.
  • « La Religion grecque et la philosophie ». Revue nationale et étrangère, politique, scientifique et littéraire, 10 décembre 1862, p. 555-580.
  • « Études sur la Renaissance. La Renaissance des arts en Italie ». Collab. de René Ménard. Revue moderne, 1er mars 1866, t. XXXVI, p. 464-490 (devient un chapitre du Tableau des beaux-arts).
  • « Les Livres d’Hermès trismégiste et les derniers jours de la philosophie païenne ». Revue des deux-mondes, 15 avril 1866, p. 870-907.
  • « Études sur les origines du christianisme. Les femmes et la morale chrétienne ». L’Artiste, 1er avril 1868, p. 7-34.
  • « Éros, étude sur la symbolique du désir ». Gazette des Beaux-Arts, octobre 1872, p. 265-276 ; novembre 1872, p. 426-438.
  • « L’Enseignement des arts ». La Critique philosophique, 19 décembre 1872, p. 313-314.
  • « Les Fouilles du forum de Rome. Les Suovétaurilies. Le recensement ». Gazette des Beaux-Arts, janvier 1873, p. 78-81.
  • « Les Charités (les Grâces), symbole du lien social ». Gazette des Beaux-Arts, février 1873, p. 128-132.
  • « Arès (Mars), prototype des statues impériales ». Gazette des Beaux-Arts, mai 1873, p. 450-458.
  • « Aphrodite ». Gazette des Beaux-Arts, octobre 1873, p. 356-366.
  • « Pallas Athéné ». Gazette des Beaux-Arts, mars 1874, p. 271-283.
  • « Le Palais du Té à Mantoue ». Gazette des Beaux-arts, mars 1874, p. 284-288.
  • « L’Exposition des beaux-arts appliqués à l’industrie ». La Critique philosophique, 26 novembre 1874, p. 259-263.
  • « La Symbolique du feu ». Gazette des Beaux-Arts, février 1875, p. 164-175.
  • « Catéchisme religieux des libres penseurs ». La Critique philosophique, 15 juillet 1875, p. 375-384 ; 22 juillet 1875, p. 391-400 ; 29 juillet 1875, p. 407-416 ; 12 août 1875, p. 24.
  • « Les Fouilles de Pompéi et le musée de Naples ». L’Art, 1875, t. I, p. 9-15, 29-34, 62-67, 91-94.
  • « Centaures ». L’Art, 1875, t. I, p. 252-254.
  • « Les Marbres de Milet offerts au Louvre par MM. de Rothschild ». L’Art, 1875, t. I, p. 337-342.
  • « Lettre d’un mythologue à un naturaliste ». L’Artiste, janvier 1877, p. 43-48.
  • « L’Exposition universelle ». La Critique philosophique, 30 mai 1878, n°18, p. 284-288.
  • « Introduction à l’étude de l’art ». L’Art, 1878, t. I, p. 97-102.
  • « La Sculpture au Salon de 1878 ». L’Art, 1878, t. III, p. 249-256, 273-282.
  • « Le Palais de Sydenham au Champ de Mars ». La Critique philosophique, 23 janvier 1879, p. 621-622.
  • « De l’autonomie de l’art ». La Critique philosophique, 10 avril 1879, n°10, p. 148-158.
  • « Les Précurseurs du christianisme ». La Critique philosophique, avril 1879, p. 17-31.
  • « La Sculpture à l’Exposition universelle de 1878. Les sections étrangères ». L’Art, 1879, t. I, p. 208-220 ; p. 233-237 ; p. 257-268.
  • « Sur l’enseignement primaire ». La Critique philosophique, 3 juin 1882, n°18, p. 274-288.
  • « Les Cosmogonies bibliques et le mythe du paradis perdu ». La Critique philosophique, 17 mars 1883, n°7, p. 107-111.
  • « La Transformation des croyances dans le monde hellénique ». La Critique philosophique, 31 juillet 1886, n°7, p. 66-73.
  • « Cours d’histoire générale à l’École nationale des arts décoratifs. Leçon d’ouverture. Les origines ». La Critique philosophique, novembre 1887, p. 378-393.
  • « L’École nationale des Arts décoratifs ». La Critique philosophique, juillet 1888, n°7, p. 76-79.
  • « Les Livres qu’il faut faire entrer dans les bibliothèques populaires (Homère, Hésiode, Tyrtée, théâtre grec, Marc Aurèle, la Bible, Shakespeare, théâtre français du XVIIe siècle) ». La Critique philosophique, 1889, p. 74-77.
  • « Les Sources grecques du christianisme ». Revue politique et littéraire. Revue bleue, 23 mai 1891, p. 641-649.
  • « La Civilisation antique ». Revue politique et littéraire. Revue bleue, 28 novembre 1891, p. 680-691.
  • « Études sur les origines du christianisme. Les femmes et la morale chrétienne ». La Haute Science. Revue documentaire de la tradition ésotérique et du symbolisme religieux, 1893, p. 321-340, 385-405, 478-485.
  • « Exégèse biblique et symbolique chrétienne. Leçon professée au cours de l’Hôtel de Ville ». La Haute Science. Revue documentaire de la tradition ésotérique et du symbolisme religieux, 1893, p. 577-594 et 641-649.
  • « Lettres d’un mort. Opinions d’un païen sur la société moderne ». La Haute Science. Revue documentaire de la tradition ésotérique et du symbolisme religieux, 1894, p. 239-251, 299-316, 375-383, 413-430, 463-484, 566-575.
  • « La Symbolique des religions anciennes et modernes. Leurs rapports avec la civilisation (leçon d’ouverture) ». Revue d’histoire des religions, t. XXXIV, n°2, septembre-octobre 1896, p. 174-201.
  • « Hellénisme et christianisme, leçon du cours à l’Hôtel de ville ». Revue naturiste, décembre 1897, p. 137-144, janvier 1898, p. 198-201.
  • « Enseignement populaire supérieur. Simboliqe [sic] religieuse. Cours professé à l’Otel [sic] de Ville de Paris ». La Plume, 1er mai 1898, p. 263-271.
  • « Enseignement populaire supérieur. La Seconde République ». La Plume, 15 septembre 1898, p. 544-556.
  • « Religion et Filosofie [sic] de l’Égypte. Leçon du cours d’istoire [sic] universèle [sic] à l’otel [sic] de Ville de Paris ». La Plume, 15 janvier 1899, p. 33-42.

Cours prononcés à l’École des Arts décoratifs (à partir de 1887 et jusqu’en 1901) : cours d’histoire générale

Louis Ménard s’était proposé de traiter « les civilisations anciennes et modernes, en expliquant les différentes formes de l’art par des différences correspondantes dans la religion et dans l’art social » (La Critique philosophique, 1888, p. 76). Il donne la première place à l’étude des œuvres, « aux monuments des arts graphiques. La succession des événements, la connaissance des institutions et des mœurs doivent servir de cadre à l’histoire de l’art » (ibid.). Le concours annuel porte sur les œuvres des différentes formes de l’art et sur le milieu social dans lequel elles ont été produites. De là, deux questions parallèles, l’une se rattachant à l’histoire politique, l’autre à l’histoire de l’art.

  • Année 1887-1888 (programme du concours)
    • La Cité antique. Dire en quoi l’état social des Grecs différait de celui des anciens peuples de l’Orient et de celui des peuples de l’Europe moderne. Ce qu’était la Loi pour les Grecs. La vie politique dans les cités grecques : oligarchie, tyrannie, démocratie. Avantages et dangers de l’autonomie des cités. Appuyer les réponses par des faits historiques
    • Comparer l’art grec, l’art égyptien et l’art assyrien en prenant des exemples variés parmi les monuments exposés dans les galeries du Louvre
  • Année 1888-1889 : le programme du cours d’histoire se compose, comme les années précédentes, de deux parties, l’une artistique, l’autre politique
    • Les types mixtes créés par l’art antique et adoptés comme motifs de décoration pour l’art moderne
    • Comment la question sociale a-t-elle été résolue à Athènes par Périclès, à Sparte par Agis et Cléomène, à Rome par Tibérius et Caius Gracchus ? Conséquence de la conquête d’Alexandrie. Politique des Romains en Grèce et en Asie
  • Année 1889-1890 (programme du concours)
    • Les Républiques italiennes au Moyen Âge. Influence de la vie politique sur le développement des arts. Causes de la décadence
    • Principales formes de l’art chrétien. L’architecture religieuse aux XIIe, XIIIe, XIVe siècles. La peinture religieuse aux XVe, XVIe, XVIIe siècles

Cours prononcés à la Ville de Paris (à partir de 1887) : cours d’histoire universelle

  • Symbolique des religions anciennes et modernes. Les sources grecques du christianisme. Études sur les origines du christianisme. La civilisation antique. La vie future et le culte des morts. Les questions sociales dans l’Antiquité. Les oracles. Exégèse biblique et symbolique chrétienne. Hellénisme et christianisme. La seconde République. Symbolique religieuse. Religion et philosophie de l’Égypte.

Bibliographie critique sélective

  • La Grande Encyclopédie. Inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts. Paris : Société anonyme de la grande encyclopédie, t. XXIII, s. d. (signé Ph. B.), p. 634.
  • Glaeser Ernest. – Biographie nationale des contemporains rédigée par une Société de gens de lettres. Paris : Glaeser et Cie Éditeur, 1879, p. 514.
  • Lermina Jules, dir. – Dictionnaire universel illustré biographique et bibliographique de la France contemporaine, Paris, [1884], p. 998.
  • Vapereau L. G. – Dictionnaire universel des contemporains. Paris : Librairie Hachette, 6e éd., 1893, p. 69.
  • Polybiblion, Revue bibliographique universelle, 1901, p. 465.
  • Champion Édouard. – Le Tombeau de Louis Ménard. Monument du souvenir élevé par Mme Juliette Adam, MM. Léon Barracand, Maurice Barrès, Marcelin Berthelot, Gaston Boissier, Paul Bourget, […] accompagné du portrait de Louis Ménard par René Ménard. Paris : Honoré Champion, 1902, 213 p. (recueil de témoignages sur Louis Ménard).
  • Berthelot Philippe. – Le Dernier Païen. Louis Ménard et son œuvre. Étude précédée du portrait et d’un autographe de Louis Ménard, accompagnée de deux reproductions de tableaux et suivie de Pages choisies. Paris : Félix Juven Éditeur, s. d., [1902], 313 p.
  • Barrès Maurice. – Le Voyage de Sparte. Paris : Société d’édition et de publications, Librairie Félix Juven, 1909 (chapitre premier : « Le Dernier Apôtre de l’hellénisme », p. 9-38).
  • Barrès Maurice. – Louis Ménard, le dernier apôtre de l’hellénisme. Paris : A. Durel, Libraire, 1909, XXXV p.
  • Régnier Henri (de). – « La Vie courante. Hier et aujourd’hui. Retour en arrière. Louis Ménard ». La Revue de France, 15 août 1929, p. 733-738.
  • Thieme Ulrich und Becker Felix. – Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der antike bis zur Gegenwart. Leipzig : 1930, p. 381.
  • Augé Paul, dir. – Larousse du XXe siècle. Paris : Librairie Larousse, 1931, t. XIV, p. 796.
  • Régnier Henri (de). – « Louis Ménard et Leconte de Lisle ». Nos rencontres […]. Paris : Mercure de France, 1931, p. 217-228.
  • Peyre Henri. – Louis Ménard (1822-1901). Thèse pour le doctorat ès lettres présentée à la faculté des lettres de l’université de Paris. New Haven : Yale University Press, 1932.
  • Peyre Henri. – « Correspondance inédite de Renouvier et de Louis Ménard ». Revue métaphysique et de morale, janvier-mars 1932, p. 1-15.
  • Lichtenberger Marguerite. – Écrivains français en Égypte contemporaine (de 1870 à nos jours). Paris, Saint-Amand, Impr. des Presses universitaire de France ; Paris, librairie Ernest Leroux, 1934, p. 71-87.
  • Walch G. – Anthologie des poètes français contemporains. Paris : librairie Delagrave, 1939, nouv. éd., t. 1, p. 132-133.
  • Talvart Hector et Place Joseph. – Bibliographie des auteurs modernes de langue française (1801-1958). Paris : Éditions de la chronique des lettres françaises, 1959, t. XIV, p. 159-184.
  • Arnaud Noël. – « Louis Ménard ou le retour du païen mystique ». Critique, juillet 1963, p. 585-609.
  • Bancquart Marie-Claire. – « Introduction ». Romantisme. « Poésie et Société », 1983, n° 42, p. 5, 6.
  • Michel Alain. – « Tradition antique et philosophies de la décadence dans la littérature autour de 1880 ». Romantisme. « Décadence », 1983, n° 42, p. 56, 61, 62, 63, 72, 75.
  • Le Dantec Yves-Gérard. – In Laffont Robert et Bompiani Valentino, Le Nouveau Dictionnaire des auteurs, de tous les temps et de tous les pays. Paris : Robert Laffont, 1994, p. 2125.
  • Bellier de la Chavignerie Émile et Auvray Louis. – In Dictionnaire général des artistes de l’école française. Rééd. Paris : Librairie Renouard, 1997, t. II, p. 70.
  • Bénézit Émmanuel. – In Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. Nouv. éd. Paris : Gründ, 1999, t. IX, p. 477.

Sources identifiées

Paris, Archives nationales

  • AJ/53/91, École nationale supérieure des Arts décoratifs. Enseignement. Histoire générale. Concours annuels

Paris, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet

  • MNR Alpha 774 : une lettre de Louis Ménard à un correspondant inconnu, s. l., s. d., 1 f.
  • Ms 41 454 1-106, Epsilon-V-27 : lettre de Louis Ménard à Léon Deschamps, directeur de La Plume, s. l., s. d. [1898] ; 3 f. dans un manuscrit de Louis Ménard comprenant trois cahiers : le premier est intitulé La Loi morale de l’istoire [sic], s. d., numéroté de 1 à 24 ; le deuxième porte le titre Enseignement populaire supérieur. Cours d’istoire universele [sic] professé à l’otel [sic] de ville de Paris. L’Ancien Régime et la Révolution française, numéroté de 1 à 29 ; le troisième et dernier est intitulé Religion et filosofie [sic] de l’Égypte. Leçon du cours d’istoire [sic] universèle [sic] à l’otel [sic] de ville de Paris, numéroté de 1 à 27

Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits

  • Fonds Maurice Barrès (non inventorié, non folioté) : quatre lettres de Louis Ménard à Maurice Barrès, Paris, s. d. [1895]
  • NAF 5224 : 1 lettre de Louis-Nicolas Ménard à Charles Hippolyte Paravey, s. l., s. d., f. 329-330

Paris, musée d’Orsay

  • Dossier Personnages célèbres : 26, Louis Ménard

En complément : Voir la notice dans AGORHA