Auteur(s) de la notice : BASCOU Marc

Profession ou activité principale

Directeur associé d’une maison d’orfèvrerie, bijouterie et joaillerie, archéologue, historien d’art et historien

Autres activités
Conseiller scientifique de musées et de manufacture, conférencier, bibliophile, collectionneur de souvenirs historiques

Sujets d’étude
L’art français, du Moyen Âge au XIXe siècle (peinture, sculpture, objets d’art), les arts du métal de l’Antiquité au XIXe siècle, les joyaux de la Couronne, les arts du spectacle du Moyen Âge au XIXe siècle, l’art et l’histoire militaire de la France, de la Révolution au XIXe siècle

Carrière
Issu d’une famille de joailliers établis à Paris depuis le XVIIIe siècle
Son père Alfred Bapst est le dernier joaillier de la Couronne sous le Second Empire
Études chez les jésuites à Paris
Vers 1871-1879 : débuts professionnels dans la firme familiale parisienne
1880-1892 : après le décès de son père, s’associe avec Lucien Falize : la maison Bapst et Falize est sise 6, rue d’Antin, Paris
1880 : membre de la Commission de l’Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie ; dès 1884, devient membre à la fois du conseil d’administration et de la Commission du musée ; participe à plusieurs expositions thématiques ; membre de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France : membre de la Société des amis des livres
1883-1884 : chargé par le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts de trois missions scientifiques au Caucase
1885 : membre de la Société des bibliophiles français ; membre de la Société de l’histoire de l’art français ; membre du conseil de perfectionnement de la Manufacture nationale de Sèvres
1885-1919 : membre résident de la Société nationale des antiquaires de France ; élu premier vice-président en 1896, puis président de 1897 à 1899 ; membre de la commission des fonds de la Société, en 1901
1887-1921 : dons et legs consentis aux musées du Louvre, du Luxembourg et des Arts décoratifs
1889 : Exposition universelle : membre rapporteur des comités d’admission et d’installation de la classe XI (application visuelle des arts du dessin et de la plastique) ; membre du jury des récompenses de la dite classe XI ; secrétaire du comité supérieur du groupe II (éducation – enseignement) ; secrétaire du comité d’organisation de la section V (sociétés de secours mutuels) de l’histoire du travail et membre de la commission de l’exposition militaire ; exposant dans les sections II (participation aux bénéfices, associations coopératives de production), III (syndicats professionnels) et V (sociétés de secours mutuels) de l’histoire du travail et dans les classes XI (application visuelle des arts du dessin et de la plastique), 24 (orfèvrerie) et 37 (joaillerie et bijouterie)
Promu chevalier de la Légion d’honneur le 29 octobre 1889
1892-1893 : directeur de La Revue contemporaine ; membre du Jockey Club, membre du comité du musée de l’Armée
1900 : Exposition universelle : membre rapporteur du groupe XVIII concernant l’exposition rétrospective des armées de terre et de mer
1914-1918 : tournée de conférences de propagande en France (Avignon, Brest, Nîmes, Tonnerre, Toulouse…) ; délégué régional adjoint de la Société française de secours aux blessés ; parallèlement, collabore à de nombreuses revues et journaux français : Gazette des Beaux-Arts, Revue des deux mondes, Journal des débats, l’Économiste français, Le Temps, Le Correspondant ; très nombreux contacts éditoriaux avec la Belgique (notamment avec le Cercle artistique et littéraire de Bruxelles en 1895), la Suisse (Journal de Genève en 1902), l’Italie (concernant son ouvrage sur le maréchal Canrobert), l’Allemagne (Deutsche Revue), l’Angleterre (English Historical Review, Standard), les États-Unis (Cosmopolitan, Harper’s Magazine)
1921 : décès ; hommage rendu par Jules Maurice, au cours de la séance de la Société nationale des antiquaires de France du 4 janvier 1922

Trois fois lauréat de l’Institut : Académie des inscriptions et belles lettres, prix Marcellin Guérin (prix de littérature) et Académie française, prix Thérouanne (prix annuel d’histoire).

Concours des antiquités de la France, Académie des inscriptions et belles lettres, prix Marcellin Guérin (prix annuel de littérature) et Académie française, prix Thérouanne (prix d’histoire).

Étude critique

L’œuvre d’historien de Germain Bapst est trop peu connue aujourd’hui et c’est fort regrettable. Bapst est le parfait exemple d’un homme profondément engagé dans la vie contemporaine, qui a été simultanément ou successivement héritier et associé d’une grande maison d’orfèvrerie-joaillerie parisienne (jusqu’en 1892), participant actif aux expositions rétrospectives ou industrielles (jusqu’en 1900), conseiller scientifique de manufacture et de musées, membre fidèle de toutes sortes de sociétés savantes et fervent patriote. En même temps, un homme passionné par l’art et l’histoire des siècles passés, d’une immense érudition, capable aussi bien de partir jusqu’au Caucase pour mener une enquête archéologique que de poursuivre au fil des années un travail de chercheur sans cesse à l’affût de la moindre découverte dans les nombreux fonds d’archives parisiens. Sa prédilection est clairement pour l’histoire de l’art français, mais sa curiosité intellectuelle l’amène à considérer dans ses recherches une bonne part de l’Europe et du Bassin méditerranéen. En ce sens, son œuvre est bien révélatrice des contradictions de son époque, constamment partagée entre un nationalisme exacerbé et l’ambition d’atteindre une culture universelle.

Sa carrière d’historien commence en 1880 – il a 27 ans – alors qu’il est déjà engagé dans la vie artistique et économique en tant que dirigeant associé d’une maison de luxe. De cette première formation, il gardera une prédilection pour les arts du métal, et en premier l’orfèvrerie. Dès ses débuts, ses travaux bénéficient donc d’une connaissance pratique des métiers d’art alliée à l’étude directe des sources d’archive.

Il appartient à toute une génération d’érudits qui ont grandement contribué à faire progresser la recherche en histoire de l’art, à la fois par leur pratique des fonds d’archives, leur proximité des conservateurs de musées, des collectionneurs et des artistes, leur implication dans le réseau des sociétés savantes. C’est un historien généreux, exigeant, qui met toute son énergie à défendre la vérité historique : ses idées sont toujours fondées sur des enquêtes de première main. Se rendre sur le terrain est toujours pour lui un facteur déterminant : pour juger avec compétence, il va souvent sur les lieux mêmes, visite les musées de province, voyage en Angleterre, en Allemagne, en Suisse, en Italie…

Il nous dit la façon dont il conçoit son travail : « Nous prendrons en travers l’histoire de notre pays comme les historiens l’ont prise de face. Tandis qu’ils pénétraient tout droit dans l’histoire du passé, nous ferons à chaque instant, à côté d’eux, de petites constatations des faits et des habitudes qui viendront jeter un jour d’un autre genre sur les grandes choses du passé. » Plus historien qu’historien de l’art, au sens strict, il se montre davantage soucieux de comprendre les circonstances qui ont permis la naissance d’une œuvre d’art, ou d’en retracer la provenance, plutôt que d’en faire l’analyse stylistique détaillée : il n’a pas son égal pour narrer les pérégrinations d’une œuvre et relier entre eux tous les personnages impliqués.

Dans ses communications à la Société nationale des antiquaires de France, à la Société de l’Histoire de l’Art français, ses conférences, ses notes brèves ou ses articles, il a toujours à cœur de faire connaître et partager ses dernières découvertes d’archives sur les sujets les plus divers reliés au patrimoine national.

L’ampleur de ses travaux a cependant de quoi déconcerter : ses centres d’intérêt sont multiples, et s’étendent de l’art archaïque à l’art médiéval, en passant par les siècles modernes, jusqu’à la création contemporaine, englobant des domaines aussi divers que les arts du métal, la sculpture, la miniature, la céramique, la bibliophilie, les spectacles, les panoramas ou dioramas, les souvenirs militaires, etc. Sa correspondance dévoile le nom de nombreuses personnalités des arts qu’il a l’occasion de rencontrer toutes les semaines au cours des séances de travail organisées par les différentes sociétés savantes. Sa réputation de savant, ses talents d’écrivain et de conteur lui ouvrent toutes les portes. Ce réseau influent lui sert aussi à encourager des artistes contemporains dont il apprécie le travail, et à intervenir pour faire acheter leurs œuvres par le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts.

Que reste-t-il aujourd’hui de ses travaux d’historien qui l’ont occupé pendant près de quarante années ?

Il faut sans doute distinguer d’abord son implication dans les activités de l’Union centrale des arts décoratifs, dans « l’idée urgente et nécessaire » de fournir aux artistes contemporains toutes les facilités d’inspiration, grâce à des expositions temporaires, et de constituer à terme un véritable musée. Dans un rapport présenté au nom de la Commission du musée des Arts décoratifs, il affirme la nécessité « d’entrer, sans quitter la vie artistique, dans un côté un peu technique, historique ou archéologique […] et prendre tous les moyens d’intéresser et d’attirer ». Son action s’inscrit dans le contexte du grand débat européen sur l’art et l’industrie qui suscite la multiplication des musées et écoles d’art appliqué. Tirant la leçon de ce qu’il a vu à Londres, Berlin, Munich, Nuremberg, entre autres, il se préoccupe de la meilleure classification des collections et préconise un système double, soit un classement général par matières, et un classement subsidiaire par séries chronologiques et typologiques, afin « que par la vue seule on pût se rendre compte de la transformation de la matière, de toutes ses applications à l’industrie d’art et à la décoration, et qu’en même temps on pût y voir l’histoire de la transformation de l’industrie comme l’histoire de l’application de l’art ».

Sa participation au musée rétrospectif du Métal en 1880 nous vaut la publication d’un rapport historique établi en fonction des objets réunis à cette occasion et surtout la rédaction d’un ouvrage de référence qui traite d’un sujet dans sa globalité, Les Métaux dans l’Antiquité et au Moyen Âge. C’est à l’instigation d’Alfred Darcel qu’il consacre ainsi cette première étude fondamentale à un domaine peu exploré, celui des objets en étain, qu’il aborde généreusement depuis l’Antiquité, en suivant une démonstration par époque et par typologie d’objets, en précisant le rôle des corporations et les procédés de fabrication, et en s’attardant pour finir sur la personnalité de François Briot au XVIe siècle. Il se voit même confier plusieurs missions au Caucase pour enquêter sur la provenance de l’étain dans la Haute Antiquité. Ces expéditions qui témoignent des controverses suscitées par ces questions parmi les archéologues d’alors paraissent aujourd’hui bien dépassées ; mais elles indiquent bien sa démarche personnelle d’aller à la source et de se rendre sur les lieux mêmes.

On découvre à cette occasion son attrait pour l’art archaïque et pour le Moyen Âge. Du premier, il admire la pureté, la grâce, qualités trop souvent oubliées à l’ère industrielle : « […] toujours la perfection du métier, au moment de l’apogée de la culture des arts, a fait dévier l’industrie et l’a fait tomber de l’idéal de ses premiers temps dans des détails et des mièvreries, résultat ordinaire de la trop grande facilité des artistes ». Il met pareillement en lumière la force créative propre à l’art médiéval : « […] le goût italien qui au lieu d’être, comme on l’a cru souvent, un progrès dans l’art et le goût, fut au contraire un pas en arrière. Son premier résultat fut de mélanger les styles, de faire préférer le joli au beau, et d’annihiler le grand principe que l’Antiquité avait légué au Moyen Âge : l’appropriation de la forme de l’objet à sa nécessité ». On perçoit comment le parcours historique, qu’il retrace de façon très didactique sur la production et l’usage d’ustensiles en étain, s’accompagne d’un discours plus critique. Comme chez presque tous ses contemporains, une profonde ambiguïté demeure entre la volonté de créer des musées de modèles anciens et l’urgence qu’il y a à favoriser un renouveau des arts décoratifs, trop souvent enlisés dans les méandres de l’éclectisme.

Son engouement pour l’orfèvrerie médiévale se retrouve ailleurs dans une suite d’articles publiés principalement dans la Revue archéologique sur les châsses et tombeaux – disparus – des saints, à partir de documents inédits qui révèlent aussi ses connaissances de latiniste.

Le combat passionné qu’il mène à la même époque contre la décision de Sadi Carnot de mettre en vente les joyaux de la Couronne se concrétise dans un ouvrage retraçant pour la première fois tout l’historique de cette collection prestigieuse, depuis François Ier jusqu’au Second Empire, à partir de nombreuses sources dont certaines conservées dans sa famille. Un ouvrage qui reste exemplaire à tous égards. Bernard Morel qui a repris récemment ce sujet (1988) est redevable à Bapst de presque toutes ses recherches sur l’Ancien Régime ; curieusement, Bapst était resté discret sur le rôle de ses ancêtres, joailliers de la Couronne, après le Premier Empire ; leurs archives pour les années 1816 à 1869 ont été davantage exploitées par Morel…

Le XVIIIe siècle est aussi au cœur de ses recherches, surtout lorsqu’il s’agit de célébrer l’œuvre d’un des plus célèbres orfèvres parisiens, Thomas Germain, ou plus exactement de faire revivre toute une dynastie depuis Pierre Germain, orfèvre de Louis XIV, jusqu’à François Thomas Germain, et de distinguer ce qui revient à leur homonyme Pierre Germain II dit le Romain. C’est un sujet de prédilection qu’il défriche à partir de fonds d’archives inexploités, sous la forme d’une suite d’études monographiques, et qu’il dédie au baron Pichon dont il a bénéficié des conseils avisés. Quelques historiens avant lui, tels Paul Mantz ou Ferdinand de Lasteyrie, avaient abordé le XVIIIe siècle dans des essais historiques sur l’orfèvrerie ancienne. Mais leur approche demeurait très abstraite. L’érudition irréprochable de Bapst éclaire tout autrement le sujet, sans que son investigation puisse être exhaustive : il remet à l’honneur ce faisant l’abondante argenterie française conservée au Portugal, dans les collections royales et au sein de l’aristocratie. Il faut regretter néanmoins qu’il ne donne pas plus de précisions sur les grandes commandes d’argenterie impériale russes, presque intégralement préservées à son époque. L’ouvrage de 1993 très abondamment illustré de Christiane Perrin sur François Thomas Germain est le prolongement et l’aboutissement de celui publié par Bapst un siècle plus tôt.

Toujours au gré de ses trouvailles d’archives ou découvertes d’objets, il s’attache particulièrement à faire revivre des grandes figures de la cour versaillaise, méconnues comme la dauphine Marie-Josèphe de Saxe, ou décriées, comme la reine Marie-Antoinette. Lorsqu’il rédige le catalogue de l’exposition Marie-Antoinette et son temps, Bapst opte volontiers pour un discours plus théâtral, mettant en scène les différents protagonistes de l’histoire, en se référant au témoignage des courtisans restés proches de la reine et en dénonçant les souvenirs d’origine douteuse.

Sa participation aux immenses foires que sont les Expositions universelles doit se comprendre dans une autre optique, plus encyclopédique et technique, et singulièrement marquée, comme on s’y attend dans un tel contexte de rivalité artistique et industrielle, par une propagande nationaliste. De sa forte implication dans l’organisation de plusieurs sections de l’Exposition de 1889, naîtront deux ouvrages-clés, l’un sur le théâtre, l’autre sur les panoramas.

Son Essai sur l’histoire du théâtre est un monument d’érudition de 693 pages, compilé avec l’assistance de Paul Lippmann. Sa démonstration suit un fil chronologique depuis le Moyen Âge jusqu’à la période contemporaine et ne laisse rien échapper : il nous offre à la fois une histoire des représentations – mystères médiévaux, ballet et théâtre lyrique, théâtre de cour, théâtre de société, théâtre de boulevard, opéra-comique et grand opéra et une histoire des artistes, des décors, des publics et des lieux, tant en France que dans plusieurs pays d’Europe. C’est « l’esprit du théâtre » qu’il considère dans son ensemble et qu’il assortit d’explications très détaillées sur la disposition des salles, l’implantation du décor et de la machinerie, l’éclairage, les risques d’incendie. Le ton patriotique de l’auteur paraît désuet, mais par la recherche historique, par l’analyse de la mise en scène et la précision technique, cette étude ambitieuse reste une référence de premier ordre.

Comparativement, son Essai sur l’histoire des panoramas et des dioramas traite d’inventions spécifiques de la fin du XVIIIe et du XIXe siècle. Bapst en donne les jalons essentiels : le premier brevet déposé par l’Écossais Robert Barker en 1787, l’introduction des panoramas en France par l’Américain Robert Fulton dès 1799, leur implantation rapide dans toute l’Europe et aux États-Unis, le succès durable des panoramas aux Expositions universelles, le succès plus passager des dioramas mis au point par Charles-Marie Bouton et Louis Jacques Daguerre en 1823. Il décrit avec sa précision habituelle les procédés perfectionnés à l’aide de projections photographiques et les effets de lumière recherchés, et détaille les scènes militaires ou historiques, les vues de ville ou de monuments célèbres représentés selon les pays. Il s’attarde plus longuement sur les grands faits d’armes développés par le colonel Langlois dans les années 1830, s’enthousiasme pour ceux dus à Alphonse de Neuville et Édouard Detaille. Il défend les qualités de ses immenses réalisations qui apparaissent comme les derniers avatars de la peinture d’histoire : « […] les panoramas exigent […] autant de talent et de science que la grande peinture ».

On est d’autant moins surpris de constater que ses intérêts d’historien et de collectionneur s’orientent de plus en plus, à partir des années 1895, vers l’histoire militaire de la Révolution et de l’Empire. De façon significative, à l’Exposition universelle de 1900, il ne participe plus qu’à la rétrospective internationale des armées. Il se consacre à l’édition de mémoires militaires, notamment six volumes parus sur les souvenirs du maréchal Canrobert (1898-1913). Pendant la Première Guerre mondiale, la propagande patriotique est le nerf de son activité de conférencier.

Pourtant, c’est vers l’art français, qu’il a toujours ardemment défendu, et tout particulièrement l’histoire de la sculpture du XVIIIe siècle, que Bapst revient à la fin de sa vie. Rechercher l’origine des œuvres, reconstituer leur historique a toujours été une de ses démarches favorites. Dans ses derniers articles publiés en 1919-1921, il se plaît encore à raconter avec son brio coutumier la genèse et les pérégrinations de statues des Saisons par Augustin Pajou. Son mérite n’est pas moindre de rappeler les réalisations de sculpteurs méconnus tels que François Masson (1745-1807) ou le Breton Taveau (1753 – ?).

Marc Bascou, conservateur général du patrimoine

Principales publications

Ouvrages

  • Le Musée rétrospectif du métal à l’exposition de l’Union centrale des beaux-arts. Paris : impr. A. Quantin, 1881, 106 p.
  • Deux éventails du musée du Louvre. Paris : Morgand et Fatout, 1882, 15 p.
  • Bapst Germain. – « Imprimerie et Reliure ». In Les Arts du bois des tissus et du papier à la 7e exposition de l’Union centrale des arts décoratifs. Paris : A. Quantin, 1883, p. 261-316.
  • Inventaire de Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. Paris : impr. A. Lahure, 1883.
  • Testament du roi Jean le Bon et inventaire de ses joyaux à Londres. Paris : impr. A. Lahure, 1884.
  • Les Métaux dans l’Antiquité et au Moyen Âge. L’étain. Paris : G. Masson, 1884 (« Bibliothèque de la nature »), 330 p.
  • Souvenirs du Caucase : fouilles sur la grande chaîne. Paris : E. Leroux, 1885.
  • Souvenirs de deux missions au Caucase. Paris : E. Leroux, 1886.
  • Sur la provenance de l’étain dans le monde ancien, extrait du compte rendu des séances de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Paris : Imprimerie nationale, 1886.
  • Les Fouilles de Siverskaia (Caucase). Paris : A. Levy, 1887.
  • Études sur l’orfèvrerie française au XVIIIe siècle. Les Germain, orfèvres sculpteurs du Roy. Paris, 1887.
  • Du rôle économique des joyaux de la Couronne dans la politique et la vie privée pendant la seconde partie du XVIe siècle, extrait du compte rendu des séances et travaux de l’Académie des sciences morales et politiques. Paris : Alphonse Picard, 1887.
  • Rapport présenté au nom de la Commission des arts décoratifs, Union centrale des arts décoratifs. Paris, 1887, 52 p.
  • Mémoire sur la provenance de l’étain dans la Haute Antiquité. L’âge du cuivre pur, l’invention du bronze, les pays producteurs de l’étain. Bruxelles : impr. de Polleunis, 1888.
  • Catalogue raisonné des pièces d’orfèvrerie française composant la collection du marquis Da Foz, orné de 12 planches gravées par Dujardin. Paris : impr. générale Lahure, 1889.
  • Histoire des joyaux de la Couronne de France, d’après des documents inédits. Paris : Hachette, 1889.
  • Essai sur l’histoire des panoramas et des dioramas, extrait des rapports du jury international de l’Exposition universelle de 1889. Paris : Librairie G. Masson, 1891, 30 p.
  • Orfèvrerie française à la cour du Portugal au XVIIIe siècle. Paris : Société d’encouragement pour la propagation des livres d’art, 1892, 46 p.
  • Étude sur les mystères au Moyen Âge. Paris : E. Leroux, 1892.
  • Essai sur l’histoire du théâtre, orné de 85 gravures. Paris : Librairie Hachette, 1893.
  • Les Premières Années du maréchal de Mac-Mahon. Paris : A. Colin, 1894, 80 p.
  • Lejeune, Louis-François (1775-1848). Mémoires… De Valmy à Wagram. Paris, 1895.
  • Lejeune, Louis-François (1775-1848). Mémoires… En prison et en guerre. Paris, 1896.
  • Amiral Bruat (1796-1855). Paris, 1904, 16 p.
  • Amiral Hamelin (1796-1864). Paris, 1904, 16 p.
  • Le Maréchal Canrobert, souvenirs d’un siècle. Paris : E. Plon-Nourrit et Cie, 1898-1913, 6 t.
  • A Terra-Cotta Bust of Voltaire by Jean-Baptiste Pigalle sculptor to King Louis XV. Paris : impr. générale Lahure, 1917.
  • Buste en terre cuite de l’ingénieur Peronnet par François Masson. Paris : impr. générale Lahure, 1919.
  • Les Statues des quatre saisons par Pajou. Paris : impr. Frazier-Soye, 1922, 6 p.
  • Le Buste de Madame His par Houdon. Paris : impr. Frazier-Soye, s. d., 8 p.
  • L’Opinion publique et le Théâtre au XVIe siècle. s. l. n. d., 18 p.

Articles

  • « Orfèvrerie d’étain dans l’Antiquité ». Revue archéologique, 1882, janvier, p. 9-23 ; avril, p. 226-237.
  • « Briot François, orfèvre en étain au XVIe siècle ». Revue des arts décoratifs, 1883, t. IV, p 164-173 et 190-198.
  • « La Châsse de sainte Geneviève en 1793 » [procès-verbal d’estimation]. Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 1885, t. XII, p. 113.
  • « La Châsse de sainte Geneviève (XIIIe siècle) ». Revue archéologique, 1886, t. VIII, 3e série, p. 174-191.
  • « Le Tombeau de saint Denis ». Revue archéologique, 1886, t. VIII, 3e série, p. 306-312.
  • « Le Tombeau de saint Martin ». Revue archéologique, 1886, t. VII, 3e série, p. 321-335.
  • « Mémoire détaillé des ouvrages faits pour la réfection du bureau fait pour sa majesté » [note concernant le bureau à cylindre réalisé par Oeben et Riesener pour Louis XV]. Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1886, t. XXX, p. 123-128.
  • « Sur la châsse de sainte Geneviève ». Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1886, t. XXX, p. 219.
  • « Le Trésor de Saint-Germain-des-Prés (1793) ». Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 1886, t. XIII, p. 42.
  • « Contrat passé entre le prieur de l’abbaye de Sainte-Geneviève et trois orfèvres parisiens (1614) ». Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France », 1886, t. XIII, p. 117-121.
  • « Vie de saint Eloi ». Revue archéologique, 1886, t. VII, 3e série, p. 208-215.
  • « Les Germain ». Art, 1886, t. XLI, p. 194-197, 221-224, 247-250.
  • « L’Orfèvrerie française au XVIIIe siècle ». Revue des arts décoratifs, 1886-1887, t. VII, p. 193-203.
  • « Les Diamants de la Couronne ». Gazette des Beaux-Arts, 1887, janvier, p. 54-71 ; mars, p. 236-244.
  • « Tombeau et Châsse de saint Germain, tombeau de sainte Colombe, tombeau de saint Séverin ». Revue archéologique, 1887, t. IX, 3e série, p. 144-158.
  • « Voyage de Primatice en Italie pour le compte de François Ier (1540) ». Revue de l’art français, 1888, t. IV, p. 1-2.
  • « Quatre pièces d’orfèvrerie, à propos de l’exposition rétrospective d’art industriel à Bruxelles en 1888 » [boucle du trésor de Tongres, Monstrance, XVIIe-XVIIIe siècles]. Revue des arts décoratifs, 1888-1889, t. IX, p. 194.
  • « Quatre gravures de Moreau le Jeune pour les fêtes de la ville de Paris ». Gazette des Beaux-Arts, 1889, février, p. 131-136.
  • « Le Tombeau de saint Quentin ». Revue archéologique, 1889, t. XIV, 3e série, p. 268-275.
  • « Le Tombeau de saint Piat ». Revue archéologique, 1890, t. XV, 3e série, p. 117-121.
  • « Bureau chinois de Marie de Médicis (1608) ». Revue de l’art français, 1890, t. VI, p. 353.
  • « Le Masque de Henri IV (par Dupré et Bourdin) ». Gazette des Beaux-Arts, octobre 1891, p. 288-297.
  • « Raphaël, peintre miniaturiste du XVIIIe siècle ». Revue de l’art français, 1891, t. VII, p. 278.
  • « Coysevox et le Grand Condé ». Gazette des Beaux-Arts, mars 1892, p. 212-224.
  • « La Décoration théâtrale à la cour de Louis XIV ». Gazette des Beaux-Arts, juin 1892, p. 484-495.
  • « La Sculpture chryséléphantine : Phidias, le duc de Luynes, M. Gérôme ». Revue de famille, 5e année, t. II, 1892, p. 334-343.
  • « Tableaux de Fragonard pour Bellevue (1773) ». Revue de l’art français, 1892, t. VIII, p. 126.
  • « Notes et Souvenirs artistiques sur Marie-Antoinette ». Gazette des Beaux-Arts, novembre 1893, p. 381-391.
  • « La Mise en scène des théâtres de société ». Revue de famille, 6e année, 1893, p. 380-394.
  • « Chantilly : collections diverses ». Revue de l’art ancien et moderne, 1898, t. III, n° 4, avril, p. 375-384.
  • « Communication sur l’entrée des Esclaves [de Michel-Ange] au Louvre ». Bulletin de la Société des antiquaires, 1901, p. 271-274.
  • « Note sur Jean Goujon ». Recueil de mémoires publié par la Société des antiquaires de France à l’occasion de son centenaire. Nogent-le-Rotrou : impr. de Daupeley-Gouverneur, 1903, 3 p.
  • « Note sur le sculpteur Taveau ». Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 1921, p. 31-32.

Comptes rendus de livres

  • « Étude sur les coupes phéniciennes » [d’après L’Art dans l’Antiquité, par MM. Perrot et Chipiez]. Revue des arts décoratifs, 1884-1885, 5e année, t. V, p. 549-554 et 577-584.

Préface de catalogues de ventes

  • Tableaux anciens, écoles anglaise et française du XVIIIe siècle, objets d’art et d’ameublement, sculptures. Vente Eugène Kraemer, 28-29 avril 1913. Paris, galerie Georges Petit, 1913.
  • Anciennes Porcelaines et Faïences de Chantilly et diverses. Vente Frédéric Halinbourg, 22-23 mai 1913. Paris, 1913.
  • Catalogue des sculptures par Joseph Chinard de Lyon (1756-1813) formant la collection de M. le comte de Penha-Longa. Vente samedi 2 décembre 1911. Paris, galerie Georges Petit, 1911.

Catalogues d’expositions

  • « Marie-Antoinette et son temps ». 2e éd. Paris : galerie Sedelmeyer, 1894.
  • Catalogue de l’exposition historique et militaire de la Révolution et de l’Empire. Paris : galerie des Champs-Élysées, 1895.
  • Groupe XVIII, exposition rétrospective internationale des armées de terre et de mer, exposition universelle internationale de 1900. Paris : impr. Lemercier, 1900.

Bibliographie critique sélective

Aucune étude connue à ce jour.

Sources identifiées

Paris, archives de l’Union centrale des arts décoratifs et bibliothèque

  • A3/136-140 : activité scientifique, création des collections
  • A3/141-156 : ouverture du musée, organisation d’expositions
  • A4/2-7 : séances du bureau du conseil d’administration (1883-1947)
  • B2/27 : exposition de la collection d’étains de Germain Bapst, notices (vers 1890-1896)
  • C3/1 : donateurs du musée, répertoire d’adresses (vers 1923)
  • Manuscrit de la « conférence du 12 avril 1887 [donnée à l’]Union centrale des arts décoratifs : Le Trésor de la Couronne »

Paris, archives des Musées nationaux

  • Quatre pièces sur son activité de collectionneur et son rôle de donateur
  • Cotes : S-8 ; M-8 ; Z-5

Paris, Archives nationales

  • Dossier de Légion d’honneur : cote L0102034

Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits

  • Correspondance conservée au département des Manuscrits occidentaux de la Bibliothèque nationale de France : 9 487 lettres, réunies en 16 volumes, classés par ordre alphabétique d’expéditeur (cote NAF 24525-24540)

En complément : Voir la notice dans AGORHA