Auteur(s) de la notice :

CELIMON-PAUL Anne-Cécile

Profession ou activité principale

Directeur du musée de Sculpture comparée

Autres activités
Historien de l’art, archéologue, collectionneur

Sujets d’étude
Le rayonnement des monuments gothiques à l’étranger, l’étude des monuments médiévaux de la région Nord, l’étude du Moyen Âge des Mérovingiens à la Renaissance

Carrière
1879 : membre correspondant de la Société des antiquaires de la Morinie
1879 : participe au Congrès archéologique ; recherche sur le Boulogne monumental pour la Société des antiquaires de la Morinie
1880 : diplômé bachelier ès lettres chez les jésuites de Boulogne-sur-Mer
1881 : étude de droit à Paris et inscription aux cours du soir de l’École nationale des beaux-arts
1884 : auditeur libre à l’École des chartes
1885-1889 : admis à l’École des chartes ; major de sa promotion ; rédige sa thèse Monuments religieux de l’architecture romane dans les diocèses d’Amiens, d’Arras et de Thérouanne
1889-1891 : étude à l’École française de Rome
1894-1899 : professeur suppléant à l’École des chartes
1893 : nommé sous-bibliothécaire à l’École des beaux-arts
1895 : voyage en Grèce pour étudier les monuments gothiques
1896 : envoyé à Chypre pour une mission archéologique
1899 : membre de la Société des antiquaires de France
1901 : fouille anglaise à Famagouste (Chypre)
1902 : nommé conservateur adjoint de la Bibliothèque des archives du musée et des collections des beaux-arts
1903 : nommé directeur du musée de Sculpture comparée, poste qu’il conservera jusqu’à son décès
1917 : président de la Société des antiquaires de France
1926 : don au musée de Boulogne-sur-Mer de sa collection personnelle du Moyen Âge
1927 : décès ; éloge funèbre prononcé par Salomon Reinach, président de
l’Académie des inscriptions et belles-lettres, à la séance du 18 février 1927
1928 : buste inauguré au musée de Sculpture comparée

Chevalier de la Légion d’honneur (1910) ; membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres (1925)

Étude critique

Camille Louis Désiré Enlart est un historien de l’art qui a voué sa carrière à l’étude du Moyen Âge. Encore reconnu aujourd’hui, il appartenait en son temps au monde feutré des savants. Sa renommée dépassait les frontières françaises. Il fut sollicité par des académies, sociétés et universités européennes et américaines. Il organisa, par exemple, des conférences et des cours en Californie et sur la côte est des États-Unis. Homme de terrain, il voyagea énormément en Europe et au Proche-Orient, appareil photo sous un bras et carnet de croquis sous l’autre. Homme d’image et d’écriture, ses ouvrages, d’ailleurs, ont souvent bénéficié de ses propres illustrations.
Trois orientations majeures se dégagent dans son œuvre : l’art gothique et la Renaissance à Chypre, sur lequel il a produit une œuvre encore inégalée par son exhaustivité ; l’histoire de la région Nord, et la rédaction de son fameux Manuel d’archéologie, notamment le tome dédié aux costumes.

Né à Boulogne-sur-Mer le 22 novembre 1862, dans une famille de magistrats, rien ne prédispose Camille Enlart à vouer sa vie à l’archéologie et à l’histoire de l’art. Deux rencontres sont à l’origine de sa vocation. La première est celle de l’abbé Haigneré, un érudit de Boulogne-sur-Mer, son professeur au collège des jésuites. Haigneré lui donne commande un article sur le Boulogne monumental pour la Société des antiquaires de la Morinie – il paraît le 6 décembre 1879. C’est lui également qui le pousse à suivre des cours en auditeur libre à l’École des chartes. C’est là qu’Enlart fait sa seconde rencontre essentielle en la personne du comte Robert-Charles de Lasteyrie du Saillant, professeur dans cet établissement prestigieux. C’est sous son impulsion qu’il s’y inscrit définitivement. Après une brillante thèse, Monuments religieux de l’architecture romane dans les diocèses d’Amiens, d’Arras et de Thérouanne, il sort major de promotion en 1889. Il part ensuite pour l’École française de Rome. Ce parcours des plus classiques pour l’époque va lui donner le goût du dessin, de l’investigation et une rigueur pour ses recherches.

À l’École française de Rome, il s’attache à déterminer les origines françaises du gothique italien. Commence ainsi l’œuvre de sa vie, qu’on pourrait intituler « Les influences du gothique français à l’étranger ».
Enlart se concentre sur les édifices ruraux italiens jusqu’alors très peu renseignés. Il entame son analyse à partir des travaux existants comme ceux de l’Allemand Mothes (Oscar Mothes, Die Baukunst des Mittelalters in Italien, Naples, 1884), dans lesquels il relève une erreur d’interprétation sur l’influence supposée du gothique allemand sur le gothique italien. Ses recherches l’amènent à approfondir l’idée de Félix de Verneilh qui, le premier, affirma que l’architecture gothique italienne s’était inspirée des monuments cisterciens. (« Le Style ogival en Italie », Annuaire archéologique, t. XXXI, p. 71). Enfin, dans le même élan, dans « Les Premiers Monuments gothiques d’Italie, à propos des articles de M. Fronthingham Junior » (Bulletin monumental, Paris, 1891-1892), Enlart démonte les conclusions de l’Américain Fronthingham Jr sur l’origine du gothique qu’il rattache à l’école d’Île-de-France. Pour Enlart, elle est bourguignonne. Il évoque ces recherches notamment dans l’avant-propos d’Origines françaises de l’architecture gothique d’Italie, paru en 1894 : « Je n’ai cru pouvoir mieux employer un séjour de deux ans à l’École française de Rome qu’en étudiant la partie la moins connue de l’histoire artistique de l’Italie et celle qui offre le plus de liens avec l’histoire artistique de notre pays. » Il s’appuie sur des monuments gothiques non encore répertoriés de la fin du XIXe siècle, telles les abbayes de San Galgano, de Fossanova ou de Casamari. Dans cet ouvrage, il démontre que le gothique italien connut peu d’évolutions et n’eut pas sa propre dynamique de réalisation de formes nouvelles, ce qui le différencie du gothique en France. Il identifie les formes architecturales importées de France et démontre que les formes utilisées par les architectes italiens restaient dépendantes de l’évolution de celles du gothique français. À sa sortie de l’École française de Rome, il multiplie conférences et articles. Remarqué, il devient alors un des pionniers de la redécouverte des origines du gothique italien et bénéficie de la reconnaissance de ses contemporains.

Enlart est l’un des premiers historiens de l’art à avoir démontré le rayonnement de « l’art français » en Europe et jusqu’au Proche-Orient. Il reprend l’expression « art français » des maîtres médiévaux, le terme « gothique » sonnant pour lui comme trop péjoratif et « art ogival » trop réducteur.
À Paris, en 1893, Eugène Müntz le soutien pour son premier emploi comme sous-bibliothécaire à l’École nationale des beaux-arts de Paris. C’est avec ces fonctions qu’il part en mission pour Chypre en 1896 étudier les monuments civils, militaires et religieux érigés sous les Lusignan. Ce séjour s’inscrit dans un contexte politique impérialiste. Loin de ces considérations, Enlart en profite pour poursuivre ses recherches sur le rayonnement du gothique.
De cette étude, il rédige L’Art gothique et la Renaissance en île de Chypre, ouvrage impressionnant d’exhaustivité, qui aujourd’hui a d’autant plus de valeur que certains monuments décrits ont complètement disparu ou sont en ruines. Il a été plagié par Georges Jeffery dans Architecture in the Island of Cyprus (A Description of the historic monuments of Cyprus. Studies in the archaeology and architecture of the island, Nicosia, 1918 ; 2e éd. Londres, 1983) et traduit en anglais par David Hunten en 1987 (Gothic art and the Renaissance in Cyprus, Londres, 1987).

Un autre sujet lui tient à cœur : l’étude des monuments médiévaux de la France septentrionale. Attaché à ses racines, Enlart n’aura de cesse de mettre en exergue le patrimoine de sa région.
Cela est particulièrement sensible au regard de ses nombreuses publications sur le sujet. Cela passe aussi par un véritable engagement pour la défense du patrimoine durant et après la Grande Guerre. Enlart dénonce avec vigueur les destructions d’églises sous les bombardements. Il condamne la « barbarie allemande ». Ses mots savent se faire virulents, comme dans son article pour la Gazette des Beaux-Arts : « Depuis l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie, toutes les générations ont appris à maudire les destructeurs du patrimoine de la civilisation. Puissent désormais les malédictions de toutes les générations civilisées poursuivre également l’Allemagne ! »
La précision de ses articles aide à la reconstruction de certains édifices. Son inlassable défense du patrimoine trouve une autre forme par son engagement auprès de la Commission des monuments historiques. En 1903, il est nommé directeur du musée de Sculpture comparée, poste qu’il occupera jusqu’à sa mort. La collection de moulages augmente sensiblement sous sa direction. Il affirme vouloir prolonger l’œuvre de Viollet-le-Duc en permettant aux visiteurs de voir toutes les œuvres d’architecture et de sculpture de Paris en un même lieu, pouvoir ainsi comparer « l’art français » aux autres chefs-d’œuvre mondiaux et d’en évaluer la juste place.
Il porte une attention particulière à la bibliothèque et aux photographies des monuments historiques, pour faciliter l’accès de la documentation aux chercheurs. Il fait beaucoup pour étendre la renommée du musée sur un plan national comme international, en multipliant conférences et publications, souvent en collaboration avec Jules Roussel.

C’est durant ces années qu’il rédige son œuvre la plus importante, point d’orgue de sa carrière et de ses recherches : le Manuel d’archéologie française. Il s’étend sur tout le Moyen Âge, des Mérovingiens jusqu’à la Renaissance, et se compose de quatre tomes : les deux premiers concernent l’architecture religieuse, le troisième est consacré à l’architecture civile, militaire et navale et le quatrième aux costumes. À travers cette somme, il souhaite réaliser « une encyclopédie des manifestations plastiques de la civilisation au Moyen Âge », comme l’écrit le cardinal André Baudrillart, membre de l’Institut, sur une des plaquettes de présentation publicitaire. Une fois achevée, cette encyclopédie aurait dû traiter l’architecture religieuse, civile, militaire, navale, l’ornementation, les arts industriels, le mobilier et les armes. Malheureusement, Enlart n’a jamais pu venir à bout des quatre derniers sujets.
Il commence par étudier l’architecture religieuse en deux premiers volumes. Ils sont édités une première fois en 1902, puis réédités en 1920 et en 1926. L’architecture civile, militaire et navale en deux tomes est publiée en 1904. Les costumes font l’objet d’un tome en 1916. Durant la rédaction de ce dernier volume, Enlart prépare la correction de son ouvrage sur l’architecture civile. L’ouvrage avec les corrections sera édité après sa mort en 1929. Quant au tome sur l’architecture militaire et navale, il est publié en 1932 avec des ajouts et corrections par Jean Verrier. Chacune des différentes rééditions est d’ailleurs l’occasion d’amender ou préciser le texte en fonction des plus récentes découvertes en la matière.
Dans ce souci d’exactitude et de modernité, les volumes posthumes de l’architecture civile et militaire ont fait l’objet de relectures complètes. On trouve ainsi, dans le manuel sur l’architecture militaire, tout un chapitre sur les édifices des Croisés, produit des dernière recherches de Paul Deschamps qui y donne des conclusions qu’il publiera un peu plus tard dans son propre ouvrage, Les Châteaux des Croisés en Terre Sainte.

Le Manuel d’archéologie se veut avant tout un guide pour les étudiants, chercheurs et amateurs. Ce désir de pédagogie, Paul Léon, directeur de l’École nationale des beaux-arts, l’évoque dans la préface du tome sur l’architecture civile de 1929 ; « Il [Camille Enlart] nous explique son désir de rendre l’ouvrage plus maniable, de le mettre à la portée de ceux qui vivent loin des sources et se trouvent privés de l’aide des cours et des bibliothèques. »
Il est vrai qu’Enlart accorde une grande importance à sa bibliographie, très riche et précise. Il la place en tête d’ouvrage, retouchée et complétée à chaque nouvelle édition, et commence par les ouvrages généraux puis par les chapitres des différents volumes. Il conseille au lecteur de consulter des mensuels et des bulletins archéologiques afin de se tenir toujours informé des dernières évolutions.
Le Manuel d’archéologie française reçut de nombreux éloges. Paul Léon jugea que depuis le travail de Viollet-le-Duc, rien d’aussi grand n’avait été entrepris (Camille Enlart, 1862-1927 [notices et discours], Paris, 1929, p. 76). Paul Deschamps écrivit : « Ses Manuels d’archéologie du Moyen Âge sont devenus indispensables aux érudits, de combien de travaux furent-ils le guide, et de combien de vocations l’origine ! » (Camille Enlart, 1862-1927 [notices et discours], Paris, 1929, p. 67).
La valeur historique du Manuel d’archéologie française est essentielle aujourd’hui car il témoigne de monuments qui ont disparu et montre l’état des recherches sur l’art médiéval au début du XXe siècle : à cette époque, les connaissances de la période médiévale étaient encore parcellaires, son étude encore récente.

La plus grande reconnaissance accordée à Enlart est l’invitation à participer à l’ouvrage collectif Encyclopédie d’histoire général de l’art, dirigée par André Michel, publiée de 1903 à 1907 (Histoire générale de l’art, vol. 1, 2, 3 : Architecture mérovingienne, carolingienne, romane, gothique, sculpture anglaise). Il y écrit le chapitre intitulé « L’Architecture chrétienne en Occident avant l’époque romane », qui comprend une partie sur les basiliques latines et mérovingiennes, une autre sur les églises carolingiennes et saxonnes et enfin une dernière sur l’architecture domestique et militaire. Il y donne une bibliographie succincte. Cette Encyclopédie brosse un aperçu général de l’histoire de l’art. Les chapitres se résument à l’essentiel, avec des exemples bien choisis. Pour le chapitre sur le style roman, Enlart compose la partie sur l’architecture, les parties sur la sculpture, l’iconographie. Il écrit aussi un développement sur la formation et l’expansion du style gothique, puis sur le gothique du XIIIe siècle et le style flamboyant. À chaque fois, il présente le gothique pays par pays. Il commence par déterminer l’origine du style gothique de la France, ses différentes écoles et son expansion.

Son travail sur la sculpture anglaise souligne son ambition de cerner au mieux l’art médiéval. Ses recherches furent appréciées des chercheurs, en particulier anglais : M. Mac Lagan, directeur du Victoria and Albert Museum de Londres, salue Enlart comme un pionniers de la recherche sur la sculpture anglaise : « C’est Enlart le premier qui a su tracer les grandes lignes d’évolution de cette sculpture anglaise, si étroitement liée en son développement à la sculpture continentale, et pourtant quelquefois d’une saveur si originale […]. Il y a eu des années entières pendant lesquelles tous ceux qui voulaient étudier la sculpture anglaise ont dû se baser sur ces pages magistrales de Camille Enlart. » (Camille Enlart, 1862-1927, [Notices et discours]. Paris, 1929, p. 85).

Enlart participe aussi à différents débats qui animent le monde de l’art d’après guerre, notamment celui de la restauration de la cathédrale de Reims, sujet sur lequel il s’enflamme lors d’un entretien avec André Salmon, critique d’art : « Pas de reconstitution possible ! Elle est indésirable. Nous assistons enfin à la faillite du pastiche. Non seulement nous pouvons, à coup sûr, indiquer dans un ensemble la partie reconstituée, mais encore savons-nous infailliblement dater cette restauration. C’est à cause de l’esprit de déformation particulier à chaque époque. L’enfant de Paris en 1920, l’enfant lui-même ne dessine pas sur les murs comme le gamin du XVIIIe siècle, lequel n’a pas les traits du gamin romain. » (L’art vivant, Paris, 1920).
On ne peut comprendre l’œuvre immense d’Enlart sans évoquer le legs de ses photographies aux générations suivantes. Une source majeure, curieusement encore bien méconnue, occasion par l’image de le suivre dans ces voyages. Il s’en est servi comme support pour ses cours et illustrations pour ses ouvrages. Amoureux de l’image, il était un excellent photographe et un grand collectionneur. Sa collection de photographies est aujourd’hui à la bibliothèque municipale de Boulogne-sur-Mer.
Un an avant sa mort en 1926, il lègue au musée de cette ville toute sa collection d’objets d’art. Enfin, pour définir l’homme Camille Enlart, rien ne vaut ses propres mots évoqués par Paul Deschamps dans son discours posthume : « J’ai retenu cette réflexion qu’il fit un jour devant moi : “Ce que j’aime le plus au monde c’est le travail et l’amitié”. »

Anne-Cécile Paul-Célimon

Principales publications

Ouvrages et catalogues d’expositions

  • Monuments religieux de l’Architecture romane dans les diocèses d’Amiens, d’Arras et de Thérouanne. Positions de thèse. Paris : École des chartes, 1889.
  • Origines de l’architecture gothique en Italie. Paris : Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome, 1894.
  • Le Style gothique et le déambulatoire de Morienval, à propos de deux articles de Anthyme Saint-Paul. Paris : Bibliothèque de l’École des chartes, 1894, t. LV, 8 p.
  • Villard de Honnecourt et les Cisterciens. Paris : Bibliothèque de l’École des chartes, 1895, t. LVI, 16 p.
  • L’Art gothique et la Renaissance en île de Chypre. Paris, 1899, 2 vol. 756 p.
  • Manuel d’archéologie française, depuis les temps reculés jusqu’à la Renaissance. T. I : Architecture religieuse, partie 1 ; partie 2. Paris : Picard, 1902, 816 p. 2e éd. augm. : Paris, 1919-1920, 938 p. ; t. II : Architecture civile et militaire. Paris : Picard, 1904, 856 p. 2e éd. augm. : Architecture civile. Paris : Picard, 1929. Architecture militaire, Paris : Picard, 1932 ; t. III : Costumes. Paris : Picard, 1916, 856 p.
  • Rouen (ville d’art célèbre). Paris : H. Laurens, 1904.
  • Archives de la Commission des monuments historiques : catalogues des photographies. Collab. de Jules Roussel ; préf. de Camille Enlart. Paris : Neurdein Frères, 1904.
  • Catalogue général du musée de Sculpture comparée du Trocadéro. Collab. de Jules Roussel. Paris : A. Picard et fils, 1910.
  • Per le Nozze del sig. dott. Orlando Grosso colla signorina Berthe Bonnin, 2 maggio, 1911. (Tomba del Capitano Guglielmo du Cos de la Hitte, governatore del castelletto di Genova, al museo civico del palazzo Bianco). Mâcon : Protat frères, 1911.
  • Arras avant la guerre. Paris : H. Laurens, 1916.
  • Hôtel et beffrois du nord de la France : Moyen Âge et Renaissance. Paris : H. Laurens, 1919, 64 p.
  • Villes mortes du Moyen Âge. Paris : É. de Boccard, 1920, 164 p.
  • Les Monuments des Croisés dans le Royaume de Jérusalem ; préf. de Paul Léon. Paris, 1925-1929, 2 vol.
  • Manuel d’archéologie : la Renaissance en France, architecture et sculpture. Paris, ouvrage posthume, 1928.
  • Histoire de l’art depuis les premiers temps chrétiens jusqu’à nos jours. Collab. de Camille Enlart et al., André Michel, dir., ouvrage posthume. Paris : A. Colin, 1929.

Articles

  • « Boulogne monumentale ». In Comptes rendus du Congrès de la Société française d’archéologie tenu à Arras en septembre 1881, s. l. Tirage à part. 1881, 23 p.
  • « L’Architecture gothique en Italie ». Revue archéologique, 1893.
  • « Origines de l’architecture gothique en Italie ». Bulletin de l’Union syndicale des architectes français, 1893.
  • « L’Architecture du Moyen Âge en Scandinavie ». Bulletin de l’union syndicale des architectes français, 1894.
  • « Les Origines de l’architecture gothique en Espagne et en Portugal ». Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques, 1894.
  • « Origines de l’architecture gothique en Espagne ». Bulletin de l’Union syndicale des architectes français, 1895.
  • « Notice sur les remparts de Boulogne-sur-Mer ». Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1895.
  • « Monuments religieux de l’architecture romane et de transition dans la région picarde (anciens diocèses d’Amiens et de Boulogne-sur-Mer) ». Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie, 1895.
  • « Architecture gothique en Grèce ». Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1895.
  • « La Porte des degrés à Boulogne-sur-Mer ». Mémoires de la Société académique de Boulogne-sur-mer, 1896.
  • « L’Île de Chypre ». Bulletin de la Société de géographie, 1896.
  • « Quelques monuments d’architecture gothique en Grèce ». Revue de l’art chrétien, 1897.
  • « L’Architecture gothique dans l’île de Chypre ». Bulletin de l’union syndicale des architectes français, 1897.
  • « L’Art gothique Champenois dans l’île de Chypre ». Revue de la Champagne et de Brie, 1898.
  • « Les Tombeaux français de l’île de Chypre ». Revue de l’art chrétien, 1898.
  • « Les Monuments anciens de Boulogne et sa région ». In Boulogne-sur-Mer et sa région boulonnaise, XXVIII congrès de l’Association française pour l’avancement des sciences. Boulogne-sur-Mer, 1899, t. I, p. 153-300.
  • « De l’influence germanique dans les premiers monuments gothiques du Nord de la France ». In Mélanges Paul Fabre études d’histoire du Moyen Âge, Paris : A. Picard et fils, 1902.
  • « La Cathédrale de Saint-Jean de Beyrouth ». In Recueil de mémoires publiés par la Société des antiquaires de France à l’occasion de son centenaire. Paris, 1904.
  • « Nos Cathédrales disparues : Arras, Boulogne, Thérouanne ». In Académie d’Arras. Congrès des Sociétés savantes. Arras, 1904.
  • « Fouilles dans les églises de Famagouste de Chypre ». The Archeologian Journal, vol. 62, n° 248, p 195-217.
  • « Origines anglaise du style flamboyant ». Bulletin monumental, 1906 ; The Archealogian Journal, vol. 63, n°250.
  • « Les Traditions architecturales du pays messin ». L’Austrasie, 4 avril, 1906.
  • « Deux Musées historiques de l’Art français : Petits Augustins et Trocadéro ». Bulletin de la Société historique du VIe arrondissement, 1907.
  • « Du rôle de l’Angleterre dans l’évolution de l’art gothique ». Le Musée, t. V, juin 1908.
  • « La Cathédrale de Reims ». Art et Artistes, n°114, juin 1908.
  • « L’Art gothique français à la cathédrale de Gênes ». Le Musée, juillet 1909.
  • « Le Sabotage du Moyen Âge ». Mercure de France, 10 août 1909, p. 670- 674.
  • « Deux souvenirs du Royaume de Chypre au Musée britannique et au musée du Cinquantenaire de Bruxelles ». Mémoires de la Société des antiquaires de France, Paris, 1910, t. LXIX.
  • « Une ville coloniale française Famagouste ». Le Mois littéraire et pittoresque, octobre 1911.
  • « Les Cathédrales françaises à l’étranger ». Bulletin des Amis des cathédrales, 1913.
  • « Bombardement de l’Hôtel de ville d’Arras ». Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1914, p. 289.
  • « Les Monuments de la France ». Revue des Français, 30 juillet 1914, p. 678-687.
  • « La Cathédrale de Reims, 1211-1914 ». L’Art et les Artistes, numéro spécial, 1915.
  • « La Cathédrale de Reims ». Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1915, p. 148-149 ; 1916, p. 124, 289.
  • « Le Vandalisme allemand ». L’Art et les Artistes, 1915.
  • « Une cathédrale française détruite par les Allemands en 1553 : Thérouanne ». La Renaissance, juin 1918.
  • « Archéologie de l’Artois ». Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1919, p. 210.
  • « Le Musée de Sculpture comparée pendant la guerre ». Les Arts, 1919, n°79, p. 16-21 ; 1920, p. 6-10.
  • « Architecture de la Corse ». Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1919, p. 267-268.
  • « La France meurtrie, Artois, Boulonnais, Ponthieu ». Gazette des Beaux-Arts, 1921.
  • « Notre-Dame de Paris ». Gazette des Beaux-Arts, 1921, p. 195 -196.
  • « Les Églises des Croisés en Syrie ». Illustration, 4 novembre 1922, p. 428-431.
  • « L’Abbaye cistercienne de Belmont en Syrie ». Syria, IV, janvier 1923, Paris, 1923.
  • « Les Monuments du Moyen Âge en Corse ». Revue de la Corse, 1925, n° 33, 34, et 35.
  • « Les Églises à coupoles d’Aquitaine et de Chypre ». Gazette des Beaux-Arts, mars 1926.
  • « L’Église d’Hénin-Liétard ». In Statistique monumentale du département du Pas-de-Calais. Arras, 1926, t. IV.
  • « L’Église du Waast en Boulonnais et son portail ». Gazette des Beaux-Arts, juillet-août 1926, p. 1-11.
  • « L’Émaillerie cloisonnée à Paris sous Philippe le Bel et le maître Guillaume Julien ». Monuments Piot, s. l., 1927-1928, t. XXIX. p. 1-97.

Bibliographie critique sélective

  • Debussche Frédéric. – « Camille Enlart et la photographie ». Les Amis du musée. Revue Boulognia. Boulogne-sur-Mer, 1993.
  • Deschamps Paul, et al.Camille Enlart, 1862-1927 : notices et discours. Paris, 1929.
  • Salmon André. – L’Art vivant. Paris, 1920.
  • Paul Anne-Cécile. – Camille Enlart, historien de l’art, 1862-1927. Mémoire de DEA, université de Provence, 2003.
  • Seillier Claude et Thiébaut Jacques. – Collection Camille Enlart : musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, 26 juin-30 octobre 1977. Boulogne-sur-Mer : musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, 1977, 44 p.

Sources identifiées

Boulogne-sur-Mer, Archives photographiques, Bibliothèque municipale de Boulogne-sur-Mer

Montigny-le-Bretonneux, médiathèque de l’architecture et du patrimoine, archives photographiques, fort de Saint-Cyr

  • Fonds Camille Enlart

Paris, archives des Musées nationaux

  • Série U Trocadéro
  • série U Monuments Français à la nouvelle cotation série 5HH Monuments Français

Paris, Archives nationales

  • Cotes de la série AJ 52 contenants des documents relatifs à Camille Enlart
    • 458 Personnel administratif des beaux-arts
  • Cotes de la série F 17 contenants des documents relatifs à Camille Enlart
    • 2960 Mission M. Camille Enlart dans l’île de Chypre
  • Cotes de la série F 21 contenants des documents relatifs à Camille Enlart
    • 4419 Musées nationaux, généralités 1873-1939
    • 4420 Musées nationaux, généralités 1873-1939
    • 4483 École du Louvre
    • 4490 Palais du Trocadéro

En complément : Voir la notice dans AGORHA