James McNeill Whistler et Fantin-Latour

Extrait de la copie d'une lettre de James Mc Neill Whistler à Henri Fantin-Latour, Londres, 1864. Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques-Doucet, Autographes 28bis,12. Cliché INHA.

Lors de ma première plage de service public en espace Jacques Doucet, j’ai eu de la chance… En effet, la boîte d’Autographes 28 bis a été demandée par un lecteur. Comme elle est numérisée, elle est disponible en ligne, aussi je me suis amusé à parcourir son contenu par curiosité. Je suis tombé sur le nom de mon « ami » Whistler, un peintre que j’apprécie et dont j’avais aimé l’exposition de quelques-unes des œuvres au musée d’Orsay en 2022.

En cliquant au hasard sur la deuxième reproduction manuscrite d’une lettre autographe (vue 109), j’ai l’excellente surprise de lire le récit très amusant de sa presque noyade. Le récit est si authentique, drôle, bien narré que je m’imagine tout de suite la scène. De plus l’autodérision de Whistler est un bonheur pour le lecteur. L’autre bonne surprise est d’ordre plus technique avec la grande qualité des reproductions et l’ergonomie de l’interface de consultation qui est assez intuitive. Cette première lecture m’encourage à lire toutes les lettres dans les jours suivants et je les savoure. Deux autres lettres ont retenu particulièrement mon attention pour des motifs différents que je vais vous exposer succinctement.

Dans la lettre de la vue 130, je suis heureux de découvrir la profonde amitié qui relie Fantin-Latour et Whistler. Il l’exprime dans des termes simples, chaleureux et directs en confirmant avec le cœur la citation de Boileau : « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément ».

Puis, dans une lettre suivante, des vues 155 à 157, c’est la révélation de son point de vue sur sa relation artistique avec Courbet et surtout son désir d’avoir des bases en dessin qui me passionne. C’est d’autant plus précieux pour moi car je passe du temps à travailler le dessin pour mes créations.

Il ne faut pas oublier que ces lettres n’ont jamais été pensées dans le but d’être publiées. C’est d’ailleurs cet aspect authentique, naturel, qui me touche dans les correspondances d’artistes, à l’instar de celle de Van Gogh qui est la plus célèbre. Ces correspondances me semblent avoir les mêmes traces de sincérité que les autoportraits qui sont le reflet sans fard des artistes et de leurs moyens artistiques.

Charles Garnier

Comme un grand nombre de Parisiens, je suis sensible à la beauté de l’Opéra de Paris lorsque je passe à proximité. Aussi, lorsque j’ai exploré pour la première fois les collections de dessins numérisés, après celles d’estampes, j’ai tout de suite été attiré par le nom de Charles Garnier. Mon intuition a été récompensée bien vite avec des aquarelles colorées magnifiques conservées aux Beaux-arts de Paris, et toujours la même excellente qualité de reproduction proposée. Je vous laisse apprécier par vous-même et aller zoomer depuis l’interface de la bibliothèque numérique…

Ces trois aquarelles de Charles Garnier mettent en valeur ses qualités de dessinateur et de coloriste qui sont impressionnantes de mon point de vue. La finesse des détails, le rendu de la lumière (pour le baptistère), l’harmonie des couleurs… les images parlent d’elles-mêmes.

Aussi je vous invite à vous balader par curiosité dans les collections numérisées de la bibliothèque de l’INHA pour dénicher des trésors comme les photographies d’Eugène Atget ou les estampes de Mary Cassatt, Camille Corot, Edgar Degas, Henri de Toulouse-Lautrec… Amusez-vous bien !