Le Portugal / Les animaux

L’édition 2022 du Festival de l’histoire de l’art se déroulera au château de Fontainebleau du 3 au 5 juin prochains. En attendant ce grand moment pour notre discipline, nous vous proposons un parcours dans les collections en libre accès de la bibliothèque de l’INHA, autour des deux thématiques qui seront abordées : le Portugal et l’animal. Vous pourrez également retrouver le thème du Portugal dans le cadre de la Saison France-Portugal 2022, de la Nuit des idées 2022 à l’INHA, et du numéro du premier semestre 2021 de la revue Perspective.

Le pays invité : le Portugal

Le Portugal est présent dans les collections en libre accès comme aire culturelle, artistique, géographique et linguistique. Explorons-le au sein des différents corpus qui structurent le libre accès.

Le Portugal dans les corpus « Art, généralités » (cotes N) et « Beaux-arts » (cotes NA-NX, SB, TR)

On le trouve en premier lieu dans les sections N7121-N7132 (« Histoire de l’art par pays », avec 66 volumes) et NX563 (« Relations entre les arts » : 11 volumes).

Dans le corpus « Beaux-arts », les arts décoratifs (cotes NK) tiennent une place particulière compte tenu de la diversité des sujets rencontrés. On peut trouver la céramique entre NK4125-NK4126 (7 volumes) et les Azulejos en NK4670.7.P8 (13 volumes).

Par ailleurs, on peut consulter les rayons suivants :

Le Portugal dans le corpus « Musées et collections » (cotes AM)

Pour les collections publiques, 34 volumes sont disponibles sous la cote AM66, avec principalement deux villes représentées : Lisbonne et Porto. On y trouve par exemple :

Les ouvrages concernant les collections privées portugaises sont rassemblés dans une section spécifique du corpus « Musées », sous la cote AM363 (21 volumes) avec une répartition par siècles et par collectionneurs : par exemple la collection José Berardo se trouve en AM363.7.B47.

 
Alda Costa, Arte em Moçambique : entre a construção da nação e o mundo sem fronteiras, 1932-2004, Lisbonne, Verbo, 2013. Cote en libre accès INHA : N7397.6.M6 COST 2013.

Le Portugal dans le corpus « Artistes » (cotes NY et NZ)

Parmi les nombreux artistes présents dans cet ensemble, on peut citer le sculpteur Joaquim Machado de Castro (1731-1822), à la cote NY MACH3, le peintre Alfredo Keil (1850-1907), à la cote NY KEIL3, l’artiste d’avant-garde Amadeu de Souza-Cardoso (1887-1918) en NZ CARD23 (6 ouvrages), le céramiste Querubim Lapa (1925-2016), à la cote NZ LAPA5, l’architecte Cassiano Branco (1897-1925), à la cote NZ BRAN5.

Le Portugal dans le corpus « Archéologie et Topographie » (cotes CC à GN)

Les livres sur l’archéologie du Portugal sont traités sous la cote GN pour la période préhistorique, avec par exemple l’Âge du bronze (GN778.22.P8), l’Âge du fer (GN780.22.P8) ou le site de Coudelaria de Alter (GN838.C59).

La section DP501-DP802 (150 ouvrages) traite du Portugal archéologique, monumental et architectural pour toutes les périodes depuis l’Antiquité (DP528) jusqu’à nos jours. L’échelle privilégiée pour ce domaine est celui du site ou de la ville et a fortiori on n’y trouve pas de bâtiments individuels. Les bâtiments et monuments de Lisbonne sont classés entre DP752 et DP776, comme le Mosteiro dos Jerónimos en DP773.M67. Les autres villes ou sites archéologiques sont classées par ordre alphabétique en DP802.A-Z, par exemple Coimbra (DP802.C6), le site archéologique de Conímbriga (DP802.C62), Porto (DP802.P6).

Le Portugal et la mondialisation

Le Portugal fut un acteur important de la mondialisation : on pourra ainsi trouver 34  ouvrages sur « Art et globalisation » à la cote N72.G55. Les anciennes colonies portugaises, comme le Brésil, l’Angola, le Mozambique, sont présentes également dans le libre accès :

Le thème du FHA 2022 : l’animal

La représentation de l’animal est une des premières formes connues de l’art. On pourra à ce sujet explorer les rayons du libre accès consacrés à l’art et à l’archéologie préhistoriques, ainsi que des manuels d’archéologie :

De manière plus générale, sur la représentation de l’animal, on trouvera beaucoup d’ouvrages dans la section sur l’iconographie : il y a ainsi plus d’une centaine d’ouvrages sur le sujet, entre N7660 et N7668, y compris des ouvrages sur les différentes espèces animales, comme le rhinocéros, le dindon ou le dauphin. Les étagères « Beaux-arts » fournissent un aperçu de la question pour la sculpture (NB1940-NB1942) et pour la peinture (ND1380), mais aussi dans l’enluminure (ND3339), la bande dessinée (NC1764.8.A54) , les arts décoratifs (NK1555) ou la photographie (TR727). Ajoutons que, dans la section sur la peinture, on peut consulter une centaine d’ouvrages sur la nature morte (ND1390-ND1393).

Par ailleurs, la section consacrée aux artistes compte des animaliers comme Antoine-Louis Barye (NY BARY3) ou Jean-Bloé Niestlé (NZ NIES5), mais aussi des naturalistes, comme Pierre-Joseph Redouté (NY REDO9), dont les fleurs sont « souvent animées par des insectes et des papillons », ou Anna Maria Sibylla Merian (NY MERI3). Enfin, on pourra trouver des ouvrages sur des œuvres particulières, comme la tenture des Chasses de Maximilien (NK3055.H8) ou le Bestiaire de Northumberland (ND3399.N6).

 
Stefanie Odenthal, Nautilus: Schnecken, Muscheln und andere Mollusken in der Fotografie, Petersberg, Michael Imhof Verlag, 2017. Cote en libre accès INHA : TR727 ODEN 2017.

De la représentation de l’animal, on peut passer naturellement à sa dimension symbolique, qu’on pourra étudier dans les sections de l’esthétique (BH301.N3 : la nature comme sujet de l’esthétique) et de l’iconographie. Dans cette dernière, on trouvera aussi bien des ouvrages sur la symbolique des animaux réels ou fabuleux, comme la licorne ou le serpent (N7745.A-Z : « Symbolisme », par sujet), que sur les sujets mythologiques, comme Hercule ou Prométhée (N7763.A-Z) et, dans l’art religieux, sur des sujets faisant intervenir des animaux, comme l’Adoration des mages, saint François d’Assise (N7810-N8189 : « Art chrétien ») ou le dieu Varâha, à tête de sanglier (N8195 : « Art hindouiste »).

Les relations de l’homme et de l’animal peuvent faire l’objet de nombreuses approches, comme la représentation de la corrida (N8217.B86), les statues équestres (NB1312-NB1313), l’architecture des fermes et des bâtiments abritant les animaux (NA8201-NA8370). En art décoratif, on retrouve l’utilisation des divers matériaux issus de l’animal : les ivoires gravés (NK5825-NK5889), les objets en corail (NK6010), en corne et en os (NK6020) ou en cuir (NK6200), sans oublier la soie et la laine (NK8899-NK9002).

L’édition 2022 du Festival de l’histoire de l’art tiendra compte des animal studies, qui ont, à partir des années 1970, permis d’approfondir le rapport de l’homme et de l’animal. On note ainsi, dans les mouvements artistiques, l’art écologique (N6498.E26), ou plus largement le thème de l’écologie dans l’art (N8217.E28), ainsi que des notions particulières à l’animal, comme le camouflage (N72.C36). Des artistes contemporains ont exploré le thème de l’animalité, comme par exemple Miquel Barceló (NZ BARC5), Corneille (NZ CORN7) ou, pour faire le lien avec le Portugal, qui est le pays invité du festival, Júlio Pomar (NZ POMA5).

Olivier Mabille et Philippe Vuillemet, service du Catalogue