Six nouveaux épisodes, six nouvelles voix de chercheuses et de chercheurs

« La recherche à l’œuvre » plonge l’auditeur au cœur des mécanismes de la recherche à travers l’exploration et la découverte du travail des chercheurs. De la description de leur passion à la réalisation de leurs travaux, la série parcourt les époques – de l’antiquité à nos jours – et les disciplines – de l’égyptologie à la sociologie de l’art en passant par l’iconologie – en utilisant le pouvoir immersif de l’écriture sonore. Cette troisième saison fait entendre six nouvelles voix de chercheuses et de chercheurs qui partagent leur manière de « faire de l’histoire de l’art ».

De l’analyse de la pratique de la gravure de Louise Bourgeois au décryptage des images médiévales du portail de Tarragone en passant par le décodage des hiéroglyphes du temple de Sérapéum ou la réception des toiles d’Élisabeth Vigée Lebrun au XVIIIe siècle, ce sont autant d’histoires de vie que de méthodologies plurielles qui se croisent.

Étudier l’estampe pour mieux la faire entrer dans les collections publiques, regarder intensément la représentation des rois mages, être égyptologue et s’intéresser au dieu taureau Apis, s’interroger sur la place des femmes artistes au XVIIIe siècle, chercher à comprendre comment les artisans français ont percé les techniques de la porcelaine chinoise.

Interviennes respectivement dans un tête-à-tête avec l’autrice Anne-Cécile Genre : Emmanuel Pernoud, professeur émérite d’histoire de l’art contemporain à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Mathieu Beaud, maître de conférences en Histoire de l’art médiéval à l’Université de Lille, Pauline d’Abrigeon, conservatrice en charge des collections chinoises à la Fondation Baur – Musée des arts d’Extrême-Orient, Hélène Guichard, conservatrice générale du patrimoine et adjointe au directeur du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre, Séverine Sofio chargée de recherche en sociologie au CNRS et Héloïse Brac de la Perrière, professeure à Sorbonne Université en histoire de l’art du monde islamique et conseillère scientifique à l’INHA.

 

Les épisodes de la saison 3

  • S3. Épisode 1

     

    New York, 1946. Avec Emmanuel Pernoud, nous poussons la porte du mythique Atelier 17. Ici, se pratique l’art de la gravure. Au milieu des fûts d’encre et des rouleaux de papier, les artistes se mêlent aux imprimeurs, aux chromistes et aux ouvriers. Dans cette foule, une silhouette se détache : c’est la française Louise Bourgeois. Une de ses premières œuvres gravées vient de sortir de la presse… Emmanuel Pernoud nous explique tout l’intérêt de cette technique méconnue de l’estampe.

  • S3. Épisode 2 

     

    1876, tout près de Paris. À la manufacture de porcelaine de Sèvres, Edouard Gerspach reçoit une malle en provenance de Chine. À l’intérieur, un vase en porcelaine verdâtre, parcouru de coulées multicolores : un mélange secret, que la Manufacture française est encore incapable de produire… Pauline d’Abrigeon, dévoile comment ce vase « foie de mulet-poumon de cheval », et tant d’autres, ont été au centre d’un réseau d’espionnage industriel. Ce faisant, elle raconte comment elle est parvenue à reconstituer toute cette histoire dans les sources françaises et chinoises.

  • S3. Épisode 3 

     

    Automne 1851, au sud de l’actuelle ville du Caire. Auguste Mariette, un Français de 30 ans épris de passion pour l’Égypte, erre depuis plusieurs jours sous le soleil du désert. Il recherche un temple enseveli, le mythique Sérapéum, autrefois décrit par le géographe grec Strabon… Un siècle plus tard, Hélène Guichard pousse la porte de ce mystérieux lieu de culte dédié à Apis, le puissant dieu taureau.

  • S3. Épisode 4 

     

    XIIIe siècle. C’est l’heure de la messe à Tarragone, une petite ville de l’actuelle Catalogne. Les religieux du couvent voisin gagnent à pas rapides la cathédrale. Sur leur chemin, un trio bien connu, figé dans la pierre : ce sont les Rois Mages. Un détail est réservé aux plus observateurs : sur la première face du chapiteau, les Mages portent des éperons, sur la deuxième, les Mages n’en portent plus. Avec Mathieu Beaud, aiguiser l’œil et décrypter les images médiévales, c’est comprendre toute une époque…

  • S3. Épisode 5 :

     

    Paris, 7 juin 1783. Les membres de l’Académie Royale de peinture et de sculpture se préparent à la réception de deux artistes parmi leurs rangs : Adélaïde Labille-Guiard et Élisabeth Vigée Le Brun, peintre qui est la favorite de Marie-Antoinette. Deux femmes, le même jour. Lorsqu’on dévoile le tableau de la protégée de la reine, des brouhahas secouent l’assemblée masculine… Séverine Sofio nous dit pourquoi. Elle travaille sur les artistes femmes de cette époque et déconstruit les préjugés à la peau dure.

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    S3. Épisode 6 :

     

    1388, dans les environs de Delhi. Suite à l’invasion de Tamerlan et de son armée à la cruauté légendaire, des milliers de réfugiés prennent la route à pied pour fuir le terrible guerrier. Ils sont un certain nombre à avoir trouvé refuge dans la forteresse de Gwalior. Dans ce site cosmopolite, un copiste du nom de Mahmoud Chaabane vient de terminer une œuvre qui l’est tout autant. C’est ici qui commence le mystère du Coran de Gwalior…

saison 3

À propos du podcast

Production : Institut national d’histoire de l’art (INHA), en partenariat avec Beaux Arts Magazine.

Direction scientifique : France Nerlich, Juliette Trey, Marie-Laure Moreau, Victoria Le Boloc’h Salama

Auteure : Anne-Cécile Genre

Réalisation, habillage sonore, mixage : Théo Boulenger

Jingle : Guillaume Auguet

Mise en image : Marie Baudet

Production exécutive : Alessandra Danelli et Jean-Baptiste Costa de Beauregard

« La recherche à l’œuvre » plonge l’auditeur dans le monde de l’histoire de l’art et parcourt les époques en utilisant le pouvoir immersif de l’écriture sonore. De la description de leur passion à la réalisation de leurs travaux, en passant par leurs doutes et questionnements, l’auditeur suit les chercheuses et les chercheurs dans la part intime de leur recherche pour découvrir une discipline vivante ancrée dans l’actualité.

La série est diffusée sur la chaîne YouTube de l’INHA mais aussi sur DeezerSpotifySoundcloud, Apple Podcasts et toutes les autres plateformes d’écoute.