Mis à jour le 5 juin 2015
Les trésors de l'INHA
Auteur : Dominique Morelon, Lucie Fléjou
La Société des amis de la Bibliothèque d’art et d’archéologie, fondée en 1927 par Jacques Doucet, soutient les actions et les projets de la bibliothèque de l’INHA. Grâce à des acquisitions, restaurations, numérisations, elle contribue activement à l’enrichissement et à la diffusion des collections patrimoniales de la bibliothèque.
En 2013-2014, les acquisitions de la SABAA ont principalement concerné le domaine des estampes modernes. En effet, elle a permis à la bibliothèque de compléter ses riches ensembles de gravures de Maxime Maufra, Charles Cottet et Mary Cassatt, avec un vernis mou du premier – Le vent de la mer – une eau-forte du second – Deuil marin – et une pointe sèche, Berthe tenant son enfant, de la troisième. D’autre part, la riche collection des estampes de Jean-Émile Laboureur s’est enrichie de deux burins, La grande bergère de 1926, et son seul autoportrait, accompagné d’un dessin préparatoire et de l’unique épreuve d’essai existante.
Maxime Maufra, Le vent de la mer, vernis mou, 1915. Cliché INHA
L’acquisition d’une aquarelle sur calque de Maurice Denis, préparatoire à la mise en couleur d’une lithographie, déjà conservée par la bibliothèque, témoigne quant à elle de l’importance de documenter la genèse des œuvres. Par ailleurs, dans une démarche similaire, afin de mieux connaître un artiste déjà bien représenté dans les collections de la bibliothèque, la SABAA a acquis un dossier de divers documents – gravures, lettres autographes et articles de journaux – concernant le peintre et graveur François Bonvin.
Enfin, l’acquisition d’un rare catalogue viennois de l’exposition de la Sécession en 1902, orné de beaux bois gravés permet de témoigner du raffinement de ce mouvement artistique.
Maurice Denis, Nativité, aquarelle sur calque. Cliché INHA
Grâce à l’aide généreuse de la fondation Gianadda, la SABAA a contribué à la restauration de l’ensemble de la collection des estampes d’Alice Bailly. Il s’agit de 18 bois gravés en couleurs réalisés entre 1904 et 1906 par cette artiste suisse née en 1872 qui s’est inscrite dans les courants fauve et cubiste. Leur présence dans la collection d’estampes témoigne bien de l’intérêt de Jacques Doucet pour les techniques d’impression en couleurs et également de son ouverture internationale. Les estampes ont été dépoussiérées, et surtout, démontées des anciens albums dont l’acidité menaçait leur conservation et remontées individuellement sur carton neutre avec feuillet de protection.
La SABAA a également pris en charge la restauration de deux rares estampes en couleurs imprimées sur soie de Jean-Baptiste André Gautier Dagoty, témoignant des recherches d’impression en couleur effectuées à la fin du XVIIIe siècle. Exposées anciennement à la lumière, la chaleur et la poussière, ces estampes avaient été montées pour la bibliothèque dans les années 1970 par collage sur un support aujourd’hui jauni et cassant. Ces interventions, très délicates, ont consisté en un dépoussiérage, dédoublage et remontage des estampes sur un pongé de soie doublé de molleton de coton.
L’action de la SABAA est déterminante pour restaurer et diffuser les collections précieuses et pour les compléter par de nouvelles acquisitions. Vous pouvez participer à cette action.
La cotisation annuelle, déductible des impôts, est de 50 € minimum, payable par chèque à l’ordre de la SABAA. La carte de la SABAA donne l’accès gratuit à toutes les collections de la Bibliothèque pendant un an, dans les mêmes conditions que pour les lecteurs accrédités, ainsi qu’aux invitations concernant les expositions et conférences de l’INHA.
Pour vous inscrire, envoyez le formulaire ci-joint, dûment complété et un chèque d’un montant minimum de 50 € à l’ordre de la SABAA par courrier à :
SABAA – INHA
2, rue Vivienne, 75002 Paris
Pour plus d’informations, vous pouvez envoyer un mail à cette adresse.
En savoir plus : Société des amis de la Bibliothèque d’art et d’archéologie, Bulletin de la SABAA, nos 1-8, 1929-1949.
Dominique Morelon, Société des amis de la Bibliothèque d’art et d’archéologie, et Lucie Fléjou, service du Patrimoine
