Le « service photo »

Henri de Toulouse-Lautrec, Jane Avril, lithographie en couleurs sur papier vélin, 1899, 55,9 x 35,7 cm (sujet). Paris, bibliothèque de l’INHA, EM TOULOUSE-LAUTREC 5. Cliché INHA

Depuis 2016, le service photo fournit des scans haute définition de documents se trouvant dans les collections de l’INHA, et ce grâce à deux personnes du service de l’Informatique documentaire et de la numérisation (le SID pour les intimes) très motivées qui répondent à vos demandes reçues à cette adresse mail : service-photo @ inha.fr. Certes, on ne vous répondra pas dans la nuit ou le dimanche, mais nous tâcherons de ne pas vous faire languir trop longtemps car nous savons à quel point vous êtes impatients de recevoir la numérisation de l’estampe Jane Avril de Toulouse-Lautrec.

Toutefois, même si nous avons à cœur de satisfaire vos demandes les plus folles, il nous arrive de ne pas y parvenir, on vous en dit plus ci-dessous…

La question épineuse des droits d’auteur

Pour commencer, malgré notre bonne volonté, tous les documents de l’INHA ne peuvent pas être numérisés, et ce pour différentes raisons, à commencer par le droit d’auteur que nous nous devons de respecter. En effet, le service photo fournit des images haute définition de documents se trouvant dans le domaine public. Pour qu’une œuvre rentre dans le domaine public, il faut attendre soixante-dix ans après la mort de l’auteur (en comptant l’année de décès). Néanmoins, il s’agit ici du cas le plus simple (les durées peuvent varier selon le type de document, les droits peuvent avoir été cédés, etc.) et il existe également de nombreuses exceptions au droit d’auteur. Le droit d’auteur français est protectionniste de la partie la plus faible, et il s’agit d’un domaine riche et complexe. Si vous voulez en apprendre plus sur ce sujet vaste et passionnant (si si, promis), l’INHA propose une initiation de deux heures pour aborder les grandes lignes (la date est passée pour cette année universitaire 2023/2024 mais gardez l’œil ouvert pour celle de l’année prochaine !).

Il nous arrive parfois de numériser des œuvres encore protégées mais pour cela, il faut nous fournir un accord écrit de l’auteur ou de ses ayants droit. Cependant, ces cas restent assez rares. Si vous désirez malgré tout consulter l’un de nos documents encore sous droit et que vous êtes dans l’impossibilité de vous déplacer à Paris, il faudra vous rapprocher de votre bibliothèque universitaire ou de votre centre documentation (français ou étranger) qui pourra faire une demande en votre nom (les demandes de directes de particuliers n’étant pas traitées). Vous pouvez vous renseigner auprès de notre service de Prêt entre bibliothèques à cette adresse : peb @ inha.fr, et vous trouverez toutes les modalités sur la page dédiée sur notre site.

Enfin, nos images sont placées sous licence ouverte/ open licence Etalab, qui vous en permet une réutilisation libre et gratuite, sous réserve d’en mentionner la source, que nous nous chargeons bien sûr de vous faire transmettre lors de nos échanges par mail.

Revenons-en à ces demandes de numérisation…

Lorsque vous nous envoyez une demande, notre premier réflexe est de vérifier que l’image ne se trouve pas déjà en ligne sur notre bibliothèque numérique ou bien conservée dans nos dossiers internes en attente de mise en ligne. Si le document est déjà numérisé, vous n’aurez rien à débourser et nous vous ferons parvenir une image HD ; s’il n’est pas numérisé, une fois que nous nous sommes assurées que le document est bien libre de droits, nous devons examiner le document lui-même pour vérifier que son état de conservation et son format sont compatibles avec une numérisation dans nos locaux.

Les types de documents

Pierre Gatier, lettre illustrée de Pierre Gatier adressée à Jacques Doucet, 1912 (?). Paris, bibliothèque de l'INHA, Autographes 91, 3, 13. Cliché INHA

Pour cela, nous chaussons nos baskets et nous allons dans nos magasins récupérer votre précieux. L’INHA conserve de nombreux documents de différents types : monographies, archives, manuscrits, estampes, photographies, diapositives, plaques de verre, etc., et le service de numérisation à la demande peut en traiter une grande partie. Toutefois, il faut que l’état du document le permette et que ses dimensions n’excèdent pas les capacités de nos scanners.

Si le document sur lequel vous avez jeté votre dévolu remplit toutes les conditions que nous avons explicitées jusqu’à présent, nous vous envoyons un devis par mail (le détail des tarifs se trouve ici) et nous procédons à la numérisation.

Nous espérons que cette première partie vous aura donné envie d’en savoir plus sur ce service et nous aborderons bientôt ses aspects plus techniques ; ne partez pas trop loin ! Nous vous inviterons lors d’un prochain épisode à nous suivre dans notre « chambre noire »…