Vous, en quelques mots ?

Je suis en cinquième année de doctorat à Lille 3 et travaille sous la direction du professeur Patrick Michel. Mon sujet de recherche s’intitule : « La Peinture animalière en France au XVIIIe siècle ». La peinture animalière est très présente au XVIIIe siècle, dans les scènes de chasse d’un Oudry ou d’un Desportes, en passant par les natures mortes de Chardin jusqu’aux scènes champêtres d’un Huet. Tous ces artistes que j’ai eu l’occasion de côtoyer chaque jour depuis plusieurs années ! C’est un domaine pour lequel la production a été très importante et bon nombre d’œuvres circulent sur le marché. Or paradoxalement, j’ai constaté en fréquentant ce milieu l’absence de spécialistes sur le sujet, ce qui a déterminé mon choix.

Votre fréquentation de la bibliothèque ?

Je viens régulièrement travailler à la bibliothèque, plusieurs fois par semaine : son fonds général correspond à mes besoins. Cela va des monographies d’artistes aux catalogues de vente papier pour les plus récents, microfilmés ou numérisés sur la bibliothèque numérique de l’INHA.

Plutôt salle Labrouste ou magasin central ?

Salle Labrouste ! J’ai une place favorite au bout de la première rangée à gauche en entrant, là où les places sont délimitées par de petites parois de verre. J’avoue que je préfère être un peu isolée pour travailler … Non pas que les allées et venues et les bruits me dérangent : j’aime qu’il y ait de la vie autour de moi. J’apprécie par ailleurs la possibilité de pouvoir traverser la salle pour rejoindre le magasin central : ces déambulations m’aident à réfléchir et rassembler mes idées. La disposition des collections du libre accès sous forme de corpus favorise les découvertes. Elle permet aussi d’évaluer l’ampleur de la matière consacrée à tel ou tel artiste, tenez par exemple : Chardin largement représenté, alors que pour Anne Vallayer-Coster, on a seulement deux ouvrages…

Loreline Pelletier, 2018. Cliché Marc Riou.
Loreline Pelletier, 2018. Cliché Marc Riou.

Un détail insolite de la salle de lecture ?

Ce n’est pas à proprement parler un détail insolite : la particularité des tables évoquées plus haut, avec leurs parois vitrées.

Une grande trouvaille dans les collections ?

Grande trouvaille, peut-être pas, mais livre perdu retrouvé ! Il s’agit du catalogue raisonné d’Alexandre François Desportes, dont j’avais signalé la disparition. Il a été retrouvé par une des personnes de l’équipe des services aux publics, qui enquête sur les livres manquants.

Je pense également à un beau catalogue d’exposition très complet : L’Odyssée des animaux : les peintres animaliers flamands du XVIIe siècle : [exposition, Musée de Flandre, Cassel, 8 octobre 2016 – 22 janvier 2017].  Il était présenté parmi les nouveaux catalogues d’expositions, sur le meuble en U, ce qui m’a permis de me rendre au musée de Flandre à Cassel pour voir cette exposition.

Une actualité à signaler ?

L’animal est un sujet qui est très actuel dans les sciences humaines, et donc l’histoire de l’art. En mai prochain, le musée des Beaux-Arts d’Angers va ouvrir une exposition sur ce thème : La grande parade des animaux.

Des souhaits de nouveaux services à la bibliothèque ?

Si j’avais une suggestion à faire, elle concernerait le catalogue de la bibliothèque : son option recherche n’est pas intuitive, et pour un caractère mal saisi, on peut passer à côté d’un résultat. Une modification de cet outil est-elle envisageable ?

Effectivement, la recherche sur le catalogue de la bibliothèque de l’INHA est intransigeante. Cependant, il y a une astuce : tronquer les mots et poser une astérisque : par exemple, grec* pour grecque, grecques, grec, Grèce. Idem pour la recherche d’une cote avec parenthèses : 8 M 35* pour 8 M 35 (49).

Par ailleurs, le service de l’Informatique documentaire étudie l’installation d’un outil de découverte (discovery tool), qui permettra une interrogation multi-bases.