Oleksiy Sai, I'm Fine, Installation au festival Burning Man, 2024
En libre accès, dans la limite des places disponibles
Adresse

INHA, galerie Colbert, salle Walter Benjamin

L’idée impériale selon laquelle l’Ukraine n’avait jamais eu d’identité indépendante – au fondement de l’agression militaire russe – a poussé les Ukrainiens à affirmer avec force leur culture tant du point de vue historique que contemporain. L’adjectif “russe” employé jusqu’ici de manière neutre (“l’avant-garde russe”, “le constructivisme russe”) est apparu reposer sur cette même logique impériale. Des débats ont émergé sur les critères de définition de la nationalité attribuée à un artiste/un mouvement et conduit à des changements affectant y compris les cartels et bases de données. La séance donnera la parole à quatre observateurs et acteurs de ce champ.

Intervenants
Éric de Chassey (INHA), Masha Chlenova (The New School for Social Research, New York), Natasha Milovzorova (ENS, ED 540), Konstantin Akinsha (commissaire d’exposition)

 

À propos du séminaire « Reconfigurations du champ de l’art après le 24 février 2022 Ukraine-Russie »

Il est difficile de nier les évolutions profondes intervenues dans le champ des arts plastiques modernes et contemporains depuis le 24 février 2022, aussi bien en Ukraine et en Russie qu’ailleurs : destructions, délocalisations des collections, spoliations ; évolutions dans les choix d’œuvres, d’artistes, de thématiques, de périodes ; changements de dénomination ou d’(auto)-identification. Nombre d’acteurs ont été confrontés à des choix cruciaux : délocalisations, exil (physique ou intérieur). Les dimensions politiques, esthétiques et sociales de ces phénomènes, inextricablement enchevêtrées, nécessitent une approche tenant compte de leur complexité et de l’état très évolutif de la situation.

En partenariat avec Thalim, la FMSH et les groupements de recherche du CNRS Est

Comité scientifique
Valérie Pozner (CNRS-Thalim), Natasha Milovzorova (ENS, ED 540), Masha Chlenova (The New School for Social Research), Cécile Pichon-Bonin (CNRS, LIR3S)