Giovanni d’Alemagna, Antonio Vivarini, Adoration des Mages (détail), vers 1445-1447, tempera sur peuplier, 115,3 x 179,5 cm. Berlin, Staatliche Museen, Gemäldegalerie
En libre accès, dans la limite des places disponibles
Février 2025
mardi 11 février 2025 INHA, galerie Colbert, salle Giorgio Vasari
16:00 18:30

Dans L’œil du Quattrocento, Michael Baxandall a décrit l’abandon de l’or dans les pratiques picturales comme un phénomène sensible à la fois dans les contrats et dans les écrits de théoriciens de l’art faisant autorité. En ouverture, Alison Wright, professeure à l’University College de Londres (UCL), conduira une étude des usages spectaculaires de l’or et du fond d’or dans la peinture du Quattrocento à Venise, à partir de l’atelier de Giovanni d’Alemagna et Antonio Vivarini à Murano. En contrepoint, Elliot Adam interrogera la part de l’or dans les marchés de retables peints conclus en Provence aux XVe et XVIe siècles, tandis que Romain Thomas évoquera l’usage du fond d’or dans la peinture du début du XVIe siècle.

Interventions en anglais

Intervenants
Alison Wright (University College de Londres – UCL), en dialogue avec Elliot Adam (INHA) et Romain Thomas (INHA / université Paris Nanterre)

À propos du séminaire du programme de recherche AORUM « Pour une histoire matérielle de l’art. L’or et ses usages dans la peinture de la première modernité »

De l’or chez Raphaël, Dürer, mais aussi Carrache, Vermeer et Rembrandt ? À rebours d’une histoire de l’art « aveugle » à sa présence, le programme AORUM éclaire les usages de ce métal par les peintres européens des XVIe et XVIIe siècles. Comment l’interprétation de leurs œuvres s’enrichit-elle de la prise en compte de l’or comme un matériau pictural dont la relation à la lumière, par son éclat métallique, le distingue des pigments habituels ? Les séances de ce séminaire interdisciplinaire (histoire de l’art, optique, sciences de la conservation, humanités numériques) ouvrent un dialogue entre les travaux de spécialistes invités et les premiers résultats du programme.

En partenariat avec le laboratoire équipes traitement de l’information et systèmes – ETIS (UMR 8051, CNRS/ CY Cergy Paris Université / ENSEA), l’unité de recherche histoire des arts et des représentations – HAR (université Paris Nanterre) et le laboratoire d’archéologie moléculaire et structurale – LAMS (UMR 8220, CNRS / Sorbonne Université) dans le cadre du projet ANR-22-CE27-0010.

Comité scientifique
Elliot Adam (INHA), Christine Andraud (Centre de recherche sur la conservation – CRC, CNRS / MNHN), Vincent Delieuvin (musée du Louvre), Sven Dupré (université d’Utrecht), Mercedes Gomez-Ferrer Lozano (université de Valence, Espagne), Ann-Sophie Lehmann (université de Groningue), Sandra Rossi (Opificio delle pietre dure, Florence), Heike Stege (institut Doerner, Munich), Romain Thomas (INHA / université Paris Nanterre), Laurence de Viguerie (laboratoire d’archéologie moléculaire et structurale – LAMS, CNRS / Sorbonne Université), Dan Vodislav (équipe traitement de l’information et systèmes – ETIS, CNRS / CY Cergy Paris Université), Rebecca Zorach (université Northwestern, Chicago)

Comité d’organisation
Elliot Adam (INHA), Romain Thomas (INHA / université Paris Nanterre)