A. Boogert, De Klaer Lightende Spiegel der Verfkonst (Le miroir éclairé de la peinture), 1692, encre et feuille d'or à la détrempe sur papier, 16 x 9,5 cm. Aix-en-Provence, bibliothèque Méjanès, ms. 1389 (1228), f. 23v-24 (détail)
En libre accès, dans la limite des places disponibles
Adresse

INHA, galerie Colbert, salle André Chastel

Avril 2025
mardi 8 avril 2025 INHA, galerie Colbert, salle André Chastel
16:00 18:30

L’or a cela de paradoxal qu’il est à la fois l’un des matériaux les plus inaltérables, et, dans ses usages, un métal fragile, particulièrement malléable, tant du point de vue de la technique que de l’histoire culturelle. Pour envisager cette tension, Marjolijn Bol, professeure associée à l’université d’Utrecht, interrogera les recettes de l’époque moderne visant à rendre l’or plus durable. En contrepoint, les membres de l’équipe AORUM présenteront leurs travaux sur les sources en langue française qui, de la fin du Moyen Âge au XVIIe siècle, décrivent des techniques de dorure en peinture, en abordant les contextes de rédaction, la terminologie et les modalités d’usage que ces écrits transmettent.

Intervention en anglais

Intervenants
Marjolijn Bol (université d’Utrecht), en dialogue avec Elliot Adam (INHA), Claire Betelu (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Marie- Anne Sarda (INHA) et Romain Thomas (INHA)

 

À propos du séminaire du programme de recherche AORUM « Pour une histoire matérielle de l’art. L’or et ses usages dans la peinture de la première modernité »

De l’or chez Raphaël, Dürer, mais aussi Carrache, Vermeer et Rembrandt ? À rebours d’une histoire de l’art « aveugle » à sa présence, le programme AORUM éclaire les usages de ce métal par les peintres européens des XVIe et XVIIe siècles. Comment l’interprétation de leurs œuvres s’enrichit-elle de la prise en compte de l’or comme un matériau pictural dont la relation à la lumière, par son éclat métallique, le distingue des pigments habituels ? Les séances de ce séminaire interdisciplinaire (histoire de l’art, optique, sciences de la conservation, humanités numériques) ouvrent un dialogue entre les travaux de spécialistes invités et les premiers résultats du programme.

En partenariat avec le laboratoire équipes traitement de l’information et systèmes – ETIS (UMR 8051, CNRS/ CY Cergy Paris Université / ENSEA), l’unité de recherche histoire des arts et des représentations – HAR (université Paris Nanterre) et le laboratoire d’archéologie moléculaire et structurale – LAMS (UMR 8220, CNRS / Sorbonne Université) dans le cadre du projet ANR-22-CE27-0010.

Comité scientifique
Elliot Adam (INHA), Christine Andraud (Centre de recherche sur la conservation – CRC, CNRS / MNHN), Vincent Delieuvin (musée du Louvre), Sven Dupré (université d’Utrecht), Mercedes Gomez-Ferrer Lozano (université de Valence, Espagne), Ann-Sophie Lehmann (université de Groningue), Sandra Rossi (Opificio delle pietre dure, Florence), Heike Stege (institut Doerner, Munich), Romain Thomas (INHA / université Paris Nanterre), Laurence de Viguerie (laboratoire d’archéologie moléculaire et structurale – LAMS, CNRS / Sorbonne Université), Dan Vodislav (équipe traitement de l’information et systèmes – ETIS, CNRS / CY Cergy Paris Université), Rebecca Zorach (université Northwestern, Chicago)

Comité d’organisation
Elliot Adam (INHA), Romain Thomas (INHA / université Paris Nanterre)

Programme de recherche
« Analyse de l’OR et de ses Usages comme Matériau pictural (AORUM) » (domaine Histoire de l’art du xive au xixe siècle)