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Margherita Tabanelli est chercheuse en Histoire de l’architecture et de l’urbanisme à l’Institut d’Histoire de l’art et de l’image de l’Université Humboldt de Berlin. Son domaine de spécialisation comprend l’art et l’architecture médiévale, les phénomènes d’historicisme architectural et l’histoire de l’historiographie de l’art. Elle était précédemment chercheuse postdoctorale à la Bibliotheca Hertziana – Max Planck Institute for Art History à Rome (2018-2020), où elle a travaillé sur la sculpture de la fin de la période souabe en Italie méridionale. Elle a obtenu son doctorat en histoire de l’art médiéval à l’université La Sapienza de Rome (2017). Sa thèse traite de l’architecture sacrée en Calabre et en Sicile à l’époque du comté normand (1057-1130), en mettant l’accent sur le mécénat architectural des nouvelles élites normandes ainsi que sur leur interaction transculturelle avec les groupes religieux et linguistiques locaux. Margherita Tabanelli est actuellement membre de l’équipe des projets de recherche Summer Residences and Rulers’ Retreats around Mount Vulture. Living Comfort and Nature Experience in Late Staufer-Early Angevin Southern Italy (HU Berlin / Zentralinstitut für Kunstgeschichte Munich, DFG) et Mapping Sacred Spaces : Forms, Functions and Aesthetics in Medieval Southern Italy (Bibliotheca Hertziana).
Ses recherches actuelles examinent divers projets d’achèvement d’édifices religieux médiévaux inachevés, conçus en France pendant la Monarchie de Juillet (1830-1848) (Réactivation de l’architecture gothique : Completion Projects for Medieval Unfinished Buildings in July Monarchy France). Ces projets se positionnent à mi-chemin entre les catégories « restauration » et » œuvre nouvelle » et n’ont pas nécessairement été conçus par des architectes ayant une expérience de restaurateur. La recherche se propose de contextualiser ces projets dans le cadre des pratiques contemporaines en matière de restauration et d’architecture, et d’analyser les implications culturelles et politiques de ces tentatives de réactivation de chantiers médiévaux abandonnés. La focalisation sur l’époque de Louis-Philippe permet d’étudier le phénomène en parallèle avec le développement initial des institutions de protection du patrimoine, le développement des théories et des pratiques de restauration et enfin l’émergence d’une nouvelle notion d’histoire.