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Sipana Tchakerian est docteure en archéologie et pensionnaire à l’INHA au sein du domaine « Histoire de l’Art du IVe au XVe siècles » depuis octobre 2022. Elle se spécialise sur l’architecture et la sculpture monumentale du Caucase du Sud dans l’Antiquité tardive et est rattachée à l’équipe « Monde byzantin » de l’UMR 8167 Orient & Méditerranée.
Après une licence en Histoire de l’Art et Archéologie à l’Université Paris-Nanterre (Paris X) et un master en Archéologie à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, elle a mené une thèse de doctorat à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction de Dominique Pieri, en co-direction avec Patrick Donabédian à l’Université d’Aix-Marseille, intitulée « Les monuments crucifères à stèle quadrilatérale en Arménie et en Ibérie dans l’Antiquité tardive » et soutenue en septembre 2022. Elle s’est ainsi consacrée à l’étude d’un type de croix monumentale sculptée spécifique à l’Arménie et à la Géorgie médiévales, objet d’étude situé au croisement des disciplines de l’archéologie et de l’histoire de l’art. Dans le cadre de ce travail qui réunissait pour la première fois le matériel arménien et géorgien, elle a mené plusieurs missions de documentation et a constitué une base de données géolocalisées inédite rassemblant l’ensemble des blocs issus de ces monuments. Pour mener à bien cette recherche, elle a bénéficié d’un contrat doctoral du Labex RESMED puis d’une bourse de la Fondation Calouste Gulbenkian.
En collaboration avec Jérôme Delatour, responsable des collections photographiques à l’INHA, et sous la supervision d’Eloïse Brac de la Perrière, conseillère scientifique du domaine Histoire de l’art du IVe au XVe siècles, Sipana Tchakerian mène actuellement un projet de numérisation et de valorisation des archives de Nicole et Jean-Michel Thierry. Ses recherches parallèles portent sur l’art et l’architecture associés au culte de la Croix dans le Caucase du Sud, s’intéressant particulièrement au phénomène de pèlerinage qui s’y est établi entre le IVe et le VIIIe siècle.
Parallèlement à la recherche, elle mène des activités d’enseignement : depuis 2019, elle est enseignante vacataire en histoire de l’art byzantin à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et est professeure invitée au CEMS (Center for Early Medieval Studies), à l’université Masaryk, en Novembre 2022.