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BAYET, Charles
Mis à jour le 17 avril 2024
(25 mai 1849, Liège – 17 septembre 1918, Toulon)
Auteur(s) de la notice : SORIA, Judith et SPIESER, Jean-Michel
Profession ou activité principale
Professeur, haut fonctionnaire de l’éducation, historien de l’art
Sujets d’études
Histoire et histoire de l’art byzantin, épigraphie byzantine, histoire de l’art médiéval
Carrière
1868 : intègre l’École normale supérieure
1871 : naturalisé français
1872 : agrégation d’histoire
1872–1873 : membre de l’École française de Rome
1873–1876 : membre de l’École française d’Athènes
1876 : chargé d’un cours complémentaire d’antiquités chrétiennes à l’université de Lyon
1880 : chargé d’un cours complémentaire d’histoire et d’antiquité du Moyen Âge à l’université de Lyon
1881 : professeur d’histoire et d’antiquité du Moyen Âge à l’université de Lyon
1886 : professeur d’histoire de l’art à l’École des Beaux-Arts de Lyon
1886 : doyen de la faculté de Lettres de Lyon
1889 : doyen honoraire de la faculté de Lettres de Lyon
1891 : correspondant national de l’Académie des inscriptions et belles-lettres
1891–1896 : recteur de l’Académie de Lille
1896–1902 : directeur de l’Enseignement primaire en remplacement de Ferdinand Buisson
1902–1914 : directeur de l’Enseignement supérieur en remplacement de Louis Liard
1903 : Commandeur de la Légion d’honneur et conseiller d’État
Étude critique
Charles Bayet, né à Liège en 1848, commença sa formation en Belgique puis suivit le lycée à Nîmes. Il intégra l’École normale supérieure en 1868. Engagé volontaire en 1870, il fut naturalisé et passa l’agrégation d’histoire et géographie en 1872. Il devint ensuite membre de l’École française d’Athènes, faisant d’abord un séjour à Rome, comme il était d’usage. Albert Dumont, qui dirigeait l’École française de Rome avant de prendre la tête de celle d’Athènes, l’orienta vers le monde byzantin. En compagnie de Louis Duchesne, il fit un premier séjour en Macédoine, encore sous domination turque, en particulier à Thessalonique et au mont Athos. Une riche moisson d’inscriptions surtout hellénistiques et romaines en résulta et permit la publication d’un recueil. À Thessalonique en particulier, la démolition en cours du rempart maritime où les remplois étaient visiblement nombreux, en livra beaucoup. Il fut le premier à faire connaître les restes du riche ambon provenant de la Rotonde, encore utilisée comme mosquée, et qui fut par la suite transporté au Musée archéologique d’Istanbul. Le mémoire qui lui est consacré fut le premier travail d’historien de l’art de Charles Bayet ; il a été publié en troisième partie du Mémoire sur une mission au mont Athos (p. 249-299). Les deux fragments de l’ambon qui subsistaient se trouvaient encore, l’un à Saint-Pantéléimon, l’autre dans la cour de la Rotonde que Bayet appelle « l’ancienne église Saint-Georges », ce qui montre qu’il s’agissait d’une appellation traditionnelle aux origines indéterminées, et non d’une invention consécutive au rattachement de Thessalonique à la Grèce. Après une description somme toute précise, Bayet est moins heureux dans ses propositions de datation ; il compare les sculptures de l’ambon à celles de l’arc de Galère, mais il considère celui-ci comme commémorant le triomphe de Constantin sur Licinius, ce qui était l’opinion la plus courante depuis le début du XIXe siècle. Cette interprétation avait en effet été proposée en 1800 par Félix de Beaujour, alors consul français à Thessalonique. Jugeant l’ornementation de moins bonne qualité que celle de l’arc de « Constantin » et restant dans la perspective d’une décadence progressive de l’art antique conduisant à l’art byzantin, il date l’ambon après Constantin sans pouvoir préciser davantage.
La démarche l’ayant conduit à interpréter l’iconographie des sculptures de l’ambon mérite pourtant d’être notée. Il s’agirait selon lui d’une Adoration des mages. L’opposition qu’il voit entre les textes, domaine des Pères de l’Église, donc des savants, et les œuvres d’art, domaine du peuple, ne peut guère être acceptée. Il rappelle aussi qu’une image devait être comprise ; c’est certainement à nuancer et un long débat pourrait être ouvert, mais ce n’est pas le lieu. Il utilise enfin, pour expliquer la signification de la scène, les sermons de Léon Ier sur l’Épiphanie, en précisant, pour rester cohérent avec ce qu’il avait dit précédemment, que Léon Ier n’était par un pur théologien et que, comme évêque de Rome, ses sermons s’adressaient au peuple.
Les pages 284 à 299 sont occupées par le catalogue des œuvres alors connues représentant l’Adoration des mages. Elles vont des peintures de catacombes et de sarcophages paléochrétiens jusqu’au ménologe de Basile II. Plus intéressants que la liste elle-même sont les renvois bibliographiques que donne Bayet. Leur pauvreté et, souvent, leur ancienneté, qui ne sont évidemment pas dues à un manque d’information, permettent de mesurer l’ampleur des progrès de la connaissance dans les trente ans qui séparent ce mémoire du manuel de Diehl, lequel met en évidence cette évolution.
Ce mémoire est prolongé par deux notices, l’une sur les peintures et les mosaïques des églises du mont Athos dans lequel Bayet ne manque pas de clairvoyance, confirmant en particulier que les peintures athonites ne dataient pas de l’époque byzantine, l’autre sur les mosaïques de Saint-Georges et de Sainte-Sophie de Thessalonique. Il est inutile de revenir sur cette dernière notice en détail, sauf à remarquer que la manière dont Bayet aborde l’art byzantin reste toujours marquée par la comparaison entre l’art antique et l’art byzantin, où la beauté est remplacée peu à peu par la « laideur » (sic).
Bayet revint en France en 1876 pour enseigner à l’université de Lyon comme chargé de cours pour les antiquités chrétiennes, tout en préparant une thèse, Recherches pour servir à l’histoire de la peinture et de la sculpture chrétiennes en Orient avant la querelle des iconoclastes, qui fut publiée en 1879. Cela lui permit de devenir professeur d’histoire et d’antiquité du Moyen Âge en 1881. Son activité d’épigraphiste lui avait fourni la matière de sa thèse complémentaire, encore rédigée en latin, De titulis Atticae christianis antiquissimis commentatio historica et epigraphica, publiée dès 1878.
Sa thèse est le dixième fascicule de la bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome. Elle fut en fait la première étude en France sur ce qu’on appelle aujourd’hui l’art paléochrétien, mais prolongé jusqu’au VIIIe siècle. Son but, comme il l’explique dans l’introduction, est d’intégrer le style dans l’étude des « œuvres de l’art chrétien primitif ». Ses prédécesseurs se seraient en effet intéressés surtout au sens qu’il fallait leur donner sans se pencher sur le style. Il explique cela par l’absence d’intérêt pour une véritable histoire de l’art en raison d’une admiration « étroite » – c’est le mot qu’il emploie – pour l’art antique. Il se reconnaît pourtant un prédécesseur, Séroux d’Agincourt – il souligne que c’était un savant français (nous sommes dans les années qui ont suivi 1870) – et rappelle que désormais l’étude du style est reconnue. On perçoit dans ce texte que la construction disciplinaire de l’histoire de l’art est encore récente. De même, on voit encore dans une note de bas de page, de l’introduction toujours, que l’utilisation du mot « byzantin » n’allait pas encore de soi : « Pendant longtemps ce seul mot éveillait dans l’esprit une idée défavorable ; aujourd’hui encore on ne l’emploie pas toujours avec assez d’exactitude et de précision. Néanmoins, un long usage l’a consacré, et c’est aux idées fausses plutôt qu’aux mots qu’il convient de s’attaquer » (p. 6, n. 1).
Bayet réservait d’ailleurs cette appellation à un second moment de l’évolution de l’art chrétien, parlant d’abord d’un « ancien art symbolique » et intitulant la seconde partie de son livre « Des changements survenus dans la peinture et la sculpture à partir du IVe siècle. – Formation de l’art byzantin ». Il est encore une fois inutile de s’attarder sur les aspects dépassés de son approche, lorsqu’il fait par exemple remonter les premières peintures chrétiennes à la fin du Ier siècle. Annonçant des polémiques qui se développeront dans les décennies suivantes, il essaie, malgré le peu de monuments connus, de montrer l’importance de l’Orient, au sein duquel Alexandrie occupe une grande place, dans le développement de l’art chrétien, en dépit du grand nombre de monuments conservés à Rome. Il suggère aussi une importante communauté d’inspiration et une réelle parenté entre l’Orient et l’Occident pour ce premier art chrétien.
Dans sa conclusion, il considère que l’époque de Justinien est le moment où la transformation de l’art chrétien primitif en art byzantin est pratiquement achevée. Il fait aussi de l’apparition de l’image de la Crucifixion dans les œuvres un des signes de cette transformation, sans la situer très clairement au VIe ou au VIIe siècle. Sa conclusion, comme la fin de la première partie, annonce les débats sur le point de naître : il retrouve dans l’art byzantin, par-delà un art impérial « dégénéré », les « règles principales de l’esthétique ancienne », c’est-à-dire « les qualités inhérentes à l’art grec ». Les influences de l’Orient s’y mêlent, et Bayet parle même d’Extrême Orient, en citant l’Inde et la Perse. Il accorde cependant à l’art byzantin un pouvoir créateur dans la combinaison de ces influences. C’est aussi à l’Orient que serait due l’uniformité de l’art byzantin, en raison de l’importance des images, ce qui fait que plus qu’en Occident, leur caractère sacré empêcha de les changer. Cette tendance fut encore renforcée par la persécution iconoclaste qui renforça « la vénération populaire envers les images ». Bayet insiste aussi, plus que d’autres sans doute, sur la grandeur de cette tradition immobile « […] dans ce lieu réservé aux idées d’éternité, [les images] doivent y porter notre âme par l’éternité même de leurs traditions ».
Bien que son enseignement dépassât largement le cadre de l’art byzantin, il publia en 1883 dans la « Bibliothèque de l’enseignement des beaux-arts », un volume d’un peu plus de 300 pages, L’Art byzantin, qu’on peut considérer comme le premier manuel d’histoire de l’art byzantin. Ce livre connut un vif succès puisqu’il fut réimprimé plusieurs fois, la dernière en 1904 (si l’on ne tient pas compte d’une réimpression à New York en 2009), soit une année avant celui de Diehl déjà évoqué.
Dans ce volume sur l’art byzantin, Bayet introduit l’architecture, qui ne faisait pas partie du programme de sa thèse, il survole les débuts de l’art chrétien et la période comprise entre Constantin et Justinien, voulant surtout se consacrer à ce qui se trouvait en Orient et estimant sans doute qu’il était inutile de reprendre ce qu’il avait écrit dans son œuvre précédente. Ce livre est évidemment largement dépassé. Il n’en reste pas moins qu’il donne un tableau d’ensemble cohérent et large, bien qu’incomplet, des connaissances à l’époque de sa rédaction. C’est par ailleurs le cas de tous les livres généraux sur l’art byzantin. Il contient cependant des remarques souvent très lucides. Il consacre aussi un chapitre aux « influences byzantines en Orient » qui traite de la Russie, de l’Arménie et des contacts avec l’art islamique (seule une note de bas de page renvoie à un livre publié sur la Serbie). Un autre chapitre parle des « influences byzantines en Occident », où Bayet essaie de trouver un juste milieu entre ceux qui nient toute influence byzantine dans le développement de l’art occidental et ceux qui lui prêtent une influence décisive. Une très brève conclusion insiste sur le caractère original de l’art byzantin « constitué au VIe siècle par la réunion d’éléments antiques, orientaux et chrétiens ». Il suggère déjà, sans toutefois employer les termes qui deviendront usuels plus tard, la périodisation de l’art byzantin qui sera dominante : une première floraison au VIe siècle, puis « au IXe siècle, un retour marqué vers l’admiration de l’antiquité détermine comme une seconde floraison » et enfin, après les croisades, c’est-à-dire après 1204, « un nouveau mouvement de renaissance dont l’histoire est mal connue ».
Son manuel fut, à juste titre, influent pendant un certain temps. Parmi les livres généraux, il est le plus ancien écrit en français, il est cité par Karl Krumbacher dans les bibliographies qui prennent place à la fin de son Histoire de la littérature byzantine, publié en 1897. Il n’est précédé que par la tentative de F. W. Unger, publiée en 1866-1867, dans une encyclopédie (« Christlich-griechische oder byzantinische Kunst » dans Ersch und Grubersche Enzyklopädie I. Sektion 84-85), entreprise jugée ratée par Krumbacher. Il est aussi précédé par la version russe du livre de Kondakov, Histoire de l’art byzantin considéré principalement dans les miniatures, qui avait paru en 1876 et qu’il ne connaissait évidemment pas. Ce statut de pionnier explique que le livre de Bayet fut traduit en russe en 1888, ce qui atteste de l’attrait suscité par l’art byzantin en Russie durant le dernier quart du XIXe siècle et les premières années du XXe.
Son Précis d’histoire de l’art fut publié pratiquement en même temps. Il montre que, dès cette date, les intérêts de Bayet ne se limitaient pas à l’art byzantin et que d’autres questions l’attiraient. Ce volume fait partie de la même « Bibliothèque de l’enseignement des beaux-arts ». Il va de l’Égypte ancienne à la fin du XVIIIe siècle et ne vise pas l’originalité ; des renvois lient chaque chapitre à des ouvrages généraux. Le souci pédagogique, le goût et la capacité de synthèse apparaissent clairement dans ce livre qui, à la différence de son Histoire de l’art byzantin, n’est pas issu de recherches personnelles. On notera aussi la volonté, affirmée dès l’introduction, de replacer l’art dans son contexte historique. On ne peut pas parler de Phidias, écrit-il, sans rien connaître de l’Athènes du Ve siècle avant J.-C. S’il connut, lui aussi, plusieurs éditions, avec des mises à jour, entre 1883 et 1905, il est plus inattendu de le voir traduit en turc en 1928-1929.
Au moment des dernières réimpressions de ces deux ouvrages au début du XXe siècle, cela faisait de longues années que Charles Bayet s’était éloigné de la recherche et de l’enseignement. La fonction de doyen de la faculté des Lettres de Lyon, qu’il accepta en 1886, est un premier pas vers des postes de responsabilité. Il participait déjà depuis quelque temps aux débats publics sur l’instruction et on remarque, entre 1887 et 1890, des articles publiés dans la Revue internationale de l’enseignement qui concernent aussi bien l’enseignement supérieur que l’enseignement secondaire. C’est en 1891 qu’il se tourna vers l’administration, où il fera d’ailleurs une brillante carrière, en devenant d’abord recteur de Lille. On peut remarquer qu’il fut nommé en 1896 directeur de l’enseignement primaire par un autre spécialiste de Byzance, historien, qui s’intéressa rapidement à l’histoire moderne et contemporaine : Alfred Rambaud, alors ministre de l’Instruction publique, est l’auteur d’un L’Empire grec au Xe siècle, Constantin Porphyrogénète, publié en 1870 et qui fera longtemps autorité. Néanmoins, Bayet ne rompit pas tous les contacts avec l’histoire de l’art. En 1896, il fit un long compte rendu du livre de N. P. Kondakov évoqué ci-dessus, publié en français en deux tomes, en 1886 et 1891. Pendant ces années, il intervint aussi, mais en historien et non en historien de l’art, dans le tome II, 1 de l’Histoire de France depuis les origines jusqu’à la Révolution, publié pour la première fois en 1903, en écrivant le livre premier de ce volume, « Le Christianisme et les Germains en Gaule », soit un peu plus de cent pages, et le cinquième chapitre, « L’Église, les lettres et les arts », du livre II consacré à la période mérovingienne. De cet ensemble, cinq pages seulement du livre II sont consacrées aux arts. Pour donner brièvement une idée de la position choisie, il suffit de citer la première phrase du dernier paragraphe : « En résumé, de quelque côté qu’on envisage l’époque mérovingienne, tout se décompose. » En outre, dans les années qui précèdent la fondation de l’université d’Alger, alors que Bayet était directeur de l’enseignement supérieur, profitant sans doute de cette actualité, il écrivit une brève étude pour la Revue de l’art sur l’art arabe à Alger. C’est également durant ces années qu’il s’intéressa à Giotto et écrivit un livre dont il tira également un article qui reprend en grande partie le chapitre concernant les scènes de la vie de saint François à la basilique supérieure d’Assise, qu’il attribue sans hésitation au maître florentin.
Ce changement d’orientation dans la carrière de Bayet explique que son manuel, malgré des mises à jour, n’a pas été fondamentalement remanié durant toutes ces années. S’il innove en 1883, vingt ans après, ce livre a dû paraître bien vieilli en comparaison de celui qui allait devenir l’ouvrage de référence. Le manuel de Diehl, non seulement comporte plus de huit cents pages, mais il est majoritairement illustré de photographies (sur les 420 figures, les dessins sont réservés, avec une seule exception, aux plans et aux coupes de monuments) alors que seuls des dessins illustraient le manuel de Bayet. Les importants développements de la connaissance sur l’art byzantin entre 1883 et 1905, aussi bien d’un simple point de vue documentaire que par le débat d’idées, ont enrichi le manuel de Diehl sans avoir profité à celui de Bayet.
La dernière intervention de Bayet dans l’archéologie eut lieu à la fin de sa vie. Ayant pris sa retraite en 1914 à l’âge de soixante-cinq ans, il s’engagea volontairement et fut nommé en septembre 1915 dans l’Armée française d’Orient auprès du général Sarrail qui venait de créer un Service archéologique de l’Armée d’Orient. Le lieutenant Bayet en fut le premier directeur, pour une très courte période. En effet, dès février 1916, et avant même que le service ait réellement commencé à fonctionner, une crise de paludisme l’affaiblit et provoqua son évacuation vers la France, au Val-de-Grâce. Opéré deux ans plus tard à Saint-Mandrier, il mourut à Toulon en septembre 1918.
Bayet avait certainement une grande capacité de synthèse et de réelles qualités d’exposition. Son œuvre, malgré ses qualités, n’a pas eu une influence durable, car elle a été publiée à la veille d’un développement important des recherches sur l’art paléochrétien et byzantin, moment où notre auteur donna une autre orientation à sa carrière, sans toutefois couper complètement les liens avec le monde scientifique. Compte tenu de la façon brillante dont il la mena, on comprend que ce fut par goût personnel et intérêt pour la chose publique, notamment l’instruction, perceptible par son implication dans les débats autour de l’enseignement dès ses premières années de professorat et, d’une certaine manière, dans ses manuels destinés à une large audience.
Principales publications
Ouvrages
- Mémoire sur un ambon conservé à Salonique. Paris : Imp. Mas, 1876.
- (avec l’abbé Duchesne) Mémoire sur une mission au mont Athos : la représentation des mages en Orient et en Occident durant les premiers siècles. Paris : E. Thorin, 1876.
- Cours d’antiquités chrétiennes, Lyon : Pitrat, 1877.
- De titulis Atticae christianis antiquissimis commentatio historica et epigraphica : thesim proponebat Facultati litterarum parisiensi. Lutetiae Parisiorum : E. Thorin, 1878.
- (avec Berthold Zeller) Les Derniers Carolingiens 877-987 : extrait des annales de saint Bertin, d’Abbo, de Flodoard, de Richard. Paris : Hachette, 1884.
- Recherches pour servir à l’histoire de la peinture et de la sculpture chrétiennes en Orient avant la querelle des Iconoclastes. Paris : Ernest Thorin, 1879
- L’Art byzantin. « Bibliothèque de l’enseignement des beaux-arts », Paris : A. Quantin, [sans date] (nouvelles éditions en 1883, 1885, 1891, et 1904 – traduction russe en 1888)
- Précis d’histoire de l’art. Paris : A. Quantin, [sans date] (nouvelles éditions en 1886, 1892, 1893, 1894, 1905 et 1908 – traduction en turc en 1928).
- Rapport sur l’organisation et la situation de l’enseignement primaire public en France présenté à M. le ministre de l’Instruction publique par l’Inspection générale de l’enseignement primaire. Paris : Imprimerie nationale, 1900.
- (avec Christian Pfister et Arthur Kleinclausz) « Le Christianisme, les Barbares. Mérovingiens et Carolingiens ». Histoire de France depuis les origines jusqu’à la Révolution. Tome deuxième, 1. Publié sous la direction d’Ernest Lavisse, Paris : Librairie Hachette et Cie, 1903.
- (avec Louis Gobron) Instruction publique. Enseignement primaire. Paris : P. Dupont, 1902.
- Giotto. « Les Maîtres de l’art ». Paris : Librairie de l’art ancien et moderne, 1907.
Articles
- « Inscriptions inédites de Mégare ». Revue archéologique, 7/1/1875, vol. 30, p. 19-22.
- avec Léopold Duchesne, « Mission au mont Athos ». Archives des missions scientifiques et littéraires, 1876, vol. 18, p. 201-528.
- « Inscriptions chrétiennes de l’Attique ». Bulletin de correspondance hellénique, 1877, no 1, p. 391-408.
- « Inscriptions chrétiennes de l’Attique ». Bulletin de correspondance hellénique, 1878, no 2, p. 162-170.
- « Inscriptions chrétiennes de l’Attique ». Bulletin de correspondance hellénique, 1878, no 2, p. 31-35.
- « La nécropole chrétienne de Milo ». Bulletin de correspondance hellénique, 1878, no 2, p. 347-359.
- « Remarques sur le caractère et les conséquences du voyage d’Étienne II en France ». Revue historique, 1882, vol. 20, no 1, p. 88-105.
- « Les élections pontificales sous les carolingiens au VIIIe et au IXe siècles (757-885) ». Revue historique, 1884, vol. 24, no 1, p. 49-91.
- « Notes sur le peintre byzantin Manuel Pansélinos et sur le guide de la peinture du moine Denys ». Revue archéologique, 1884, vol. 3, p. 325-334.
- « Quelques observations sur le rôle des facultés des lettres ». Revue internationale de l’enseignement, 1887 no 1, p. 253-261.
- « Un professeur français, M. Belot ». Revue internationale de l’enseignement, 1887 no 1, p. 38-49.
- « La Session d’été du Conseil supérieur de l’Instruction publique ». Revue internationale de l’enseignement, 1888, no 2, p. 259-262.
- « L’enseignement secondaire et la circulaire du 28 mars 1888 ». Revue internationale de l’enseignement, 1889 no 1, p. 359-378.
- « L’enseignement secondaire et le Conseil supérieur de l’instruction publique ». Revue internationale de l’enseignement, 1890 no 2, p. 225-254.
- « Agneau II. Histoire religieuse » ; « Ambon » ; « Archéologie chrétienne » ; « Archéologie médiévale » ; « Athos (mont ou Hagion Oros » ; « Besant » ; « Bessarion (Jean) » ; « Blachernes » ; « Éginhard ou Einhard » ; « Frédégonde ». Grande encyclopédie. Inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts par une société de savants et de gens de lettres, en 31 vol., Paris : Lamirault, 1885-1902.
- « L’art arabe à Alger ». Revue de l’art, 1905, vol. 18, p. 17-26.
- « Giotto à Assise, les scènes de la vie de saint François ». Revue de l’art ancien et moderne, 1907, vol. 21, p. 81-94, 195-208.
Comptes rendus d’ouvrages scientifiques
- « Y a-t-il eu des “États généraux” en 1313 ? À propos de H. Hervieu, Recherches sur les premiers États généraux, Paris : Thorin, 1879 ». Revue historique, 1881, vol. 17, p. 327-329.
- « Compte rendu de ArturoGraf, Roma nella memoria e nelle immaginazioni del medio evo. t. I, t. II ». Revue historique, 1885, vol. 28, no 2, p. 411-414.
- « Compte rendu de Paul Allard, Histoire des persécutions pendant les deux premiers siècles, d’après les documents archéologiques. ». Revue historique, 1885, vol. 29, no 2, p. 417-419.
- « Compte rendu de Gustave Schlumberger, Sigillographie de l’empire byzantin ». Revue archéologique, 1885, vol. 5, p. 253-256.
- « Compte rendu de Louis Lefort, Études sur les monuments primitifs de la peinture chrétienne en Italie et mélanges archéologiques ». Revue archéologique, 1885, vol. 6, p. 252-253.
- « Compte rendu de Louis Duchesne, Le Liber Pontificalis. Texte, introduction et commentaire ». Revue historique, 1886, vol. 31, no 1, p. 158-160.
- « Compte rendu d’Émile Bourgeois, Le Capitulaire de Kiersy-sur-Oise. Étude sur l’étal et le régime politique de la société carolingienne à la fin du IXe siècle, d’après la législation de Charles le Chauve ». Revue historique, 1886, vol. 32, no 1, p. 178-183.
- « Compte rendu de Louis Duchesne, Origines du culte chrétien. Étude sur la liturgie latine avant Charlemagne ». Revue historique, 1890, vol. 43, no 2, p. 400-402.
- « Compte rendu de Paul Allart, Histoire des persécutions de l’Église, t. IV et V. La persécution de Dioclétien ». Revue historique, 1891, vol. 47, no 2, p. 377-381.
- « Compte rendu de Nikodim P. Kondakov, Histoire de l’art byzantin considéré principalement dans les miniatures ». Byzantinische Zeitschrift, 1896, vol. 5, no 1, p. 191-195.
- « Compte rendu d’Henri Baudrillart, Histoire du luxe III. Le Moyen Âge et la Renaissance ». Revue historique, 1883, vol. 22, no 1, p. 170-173.
- « Compte rendu de Théophile Roller, Les Catacombes de Rome. Histoire de l’art et des croyances religieuses pendant les premiers siècles du christianisme ». Revue historique, 1883, vol. 21, no 2, p. 406-412.
- « Compte rendu de Theodor von Sickel, Privilegium Otto I. für die römische Kirche vom Jahre 962 ». Revue historique, 1884, vol. 25, no 1, p. 161-165.
- « Compte rendu de Edmond Le Blant, Les Actes des martyrs. Supplément aux Acta sincera de dom Ruinart ». Revue historique, 1884, vol. 24, no 2, p. 391-394.
- « Compte rendu de Benjamin Aubé, Histoire des persécutions de l’Église. La polémique païenne à la fin du IIe siècle ». Revue archéologique, 1878, vol. 35, p. 417-420.
Bibliographie critique sélective
- Paul Girard, « Éloge funèbre de M. Charles Bayet, correspondant français de l’Académie », Comptes rendus des séances de l’Académie des inscriptions et des belles-lettres, 1918, vol. 5, p. 324-326.
- Edmond Pottier, Association des anciens élèves de l’école normale supérieure. 72e réunion : 12 janvier 1919. Paris : Association amicale de secours des anciens élèves de l’École normale supérieure, 1919, p. 33-37.
- Edmond Pottier, « Charles Bayet, 1849-1918 ». Anthologie des écrivains morts à la guerre, 1914-1918, Amiens 1924-1926, t. V.
- Prevost et Roman d’Amat (dir.), Dictionnaire de biographie française, vol. 5, Paris : Letouzey et Ané, 1949.
- Association amicale de secours des anciens élèves de l’École normale supérieure. Supplément historique 2000. Paris : ENS, 2000, p. 148.
- Jean-François Condette, Les Recteurs d’académie en France de 1808 à 1940. Tome II. Dictionnaire biographique. Paris : Service d’histoire de l’éducation INRP, 2006, p. 61-63.
Sources identifiées
Athènes, archives de l’École française
MACED 1-1916 : lettre de Charles Bayet précisant les modalités de la collaboration entre le Service archéologique de l’Armée d’Orient et l’EfA (1 F double).
Paris, Archives nationales
- Missions scientifiques et littéraires en Grèce et en Asie Mineure, dossiers individuels : F/17/2957/A
- DUCHESNE (Louis), abbé
- 1876 : mission en Asie Mineure (7 pièces)
- AN, F/17/23160
- AN, 61 AJ 10
- AN, 61 AJ 28-30
- La faculté des lettres de Lyon. Cérémonie du centenaire.
- Bulletin administratif, t. X, 1868, p. 174 ; t. XXII, 1879, p. 350 ; t. XIX, 1876, p. 737 ; t. II, 1895, p. 981.
Paris, Institut de France
- Ms 3877 : Correspondance avec Paul Gaudin au sujet des fouilles d’Aphrodisias
- Ms 7324 et Ms 7331 : lettre à Alfred Lacroix
- Ms 7209 : Exposé à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres des titres d’Edmond Pottier, Charles Bayet, François Thureau-Dangin et Marcel-Auguste Dieulafoy
- Ms 6970 : lettre à Louis Hautecœur
- Ms 4228 / pièce 28 : lettres à Joseph Bousinesq
- Ms 4012 / Feuillets 200-319 : deux lettres adressées à Gaston Maspéro au sujet de Jean Clédat
- Ms 4018 / Feuillets 171-174 : lettre au roi Fouad
- Ms 4146 : lettre à Pierre Imbart de la Tour
- Ms 5773 / F. 368-616 / F. 510 ; 514-516 ; 520-521 ; 523-524 ; 527 ; 531 ; 539 ; 542-543 ; 546 ; 548-549 ; 554 ; 560-562 ; 567 ; 570-573 ; 575 ; 577-580 ; 582-584 ; 586 ; 590-596 ; 599-603 ; 607-609 ; 613-614 : trente-trois lettres du Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
- Ms 7588 : brouillon d’une lettre d’Émile Mâle à Charles Bayet
Paris, Sorbonne – BIU centrale
- MSVC 340 / F. 23 : lettre à Lionel Dauriac
- MS 1590 / Ff. 5-8 et MS 1844 / Ff. 1-2 : lettres à Eugène Manuel, inspecteur général de l’Instruction publique
- MS 1669 / F. 27 : brouillon de lettre de Michel Bréal, inspecteur de l’Enseignement supérieur à Charles Bayet
- MS 1790 / Ff. 4-4bis : lettres à Michel Bréal
- MS 1753 / F. 9 : lettre à Émile Chatelain, administrateur de la bibliothèque de la Sorbonne
- MS 1755 / F. 12 : lettre à l’épigraphiste René Cagnat
- MS 1755 / F. 12 : deux lettres de Bayet
- MS 1791 / Ff. 10-11 : lettre à Henri-Paul Nénot, architecte de la Sorbonne
- Françoise Huguet et Boris Noguès, « Les professeurs des facultés des lettres et des sciences en France au XIXe siècle (1808-1880) », juin 2011 [en ligne] http ://facultes19.ish-lyon.cnrs.fr/ (consulté le 1-12-2014).
En complément : Voir la notice dans AGORHA