Informations sur l’INHA, ses actualités, les domaines et programmes de recherche, l’offre de services et les publications de l’INHA.
BÉNÉDITE, Léonce
Mis à jour le 8 février 2009
(14 janvier 1859, Nîmes – 12 mai 1925, Paris) Pseudonyme : BUTTERFLY, L. B.
Auteur(s) de la notice : ARNOUX Mathilde
Profession ou activité principale
Conservateur du musée du Luxembourg et du musée Rodin
Autres activités
Historien de l’art, professeur à l’école du Louvre en l’histoire de l’art du XIXe siècle
Sujets d’étude
Art du XIXe siècle, peinture, sculpture, médaille, art décoratif, estampe
Carrière
École pratique des hautes études (section d’histoire et de philologie)
Licence de droit
1880-1881 : attaché au Salon des Artistes français pour lequel il rédige le catalogue
1882 : attaché au musée de Versailles
1886 : adjoint d’Étienne Arago au musée du Luxembourg
1892 : conservateur du musée du Luxembourg
1906 : président du jury international de la Biennale de Venise
1919 : exécuteur testamentaire de Rodin et par lui désigné comme chargé d’organiser son musée, dont l’état le nomme conservateur
Étude critique
Les démêlés autour de l’acceptation du legs Caillebotte en 1895, puis autour de la création du musée Rodin en 1916 ont terni de manière disproportionnée la réputation de Léonce Bénédite, connue également sous le pseudonyme de L. B. Butterfly, dont le tempérament discret n’a pas contribué à l’entretien de sa mémoire. Léonce Bénédite est pourtant une personnalité importante et sa carrière illustre de manière exemplaire certains aspects de la mutation du monde muséal en France au tournant des XIXe et XXe siècles. S’il n’a pas entrepris d’études qui le prédestinaient à la conservation, sa thèse d’histoire, Le développement des arts sous les règnes de Charles VIII et de Louis XIII, atteste son intérêt pour l’art auquel son milieu familial était sensible. Le second mari de sa mère, Georges Lafenestre, était conservateur au musée du Louvre depuis 1886 et son frère Georges Bénédite était élève de l’École du Louvre, avant de devenir attaché de conservation en 1888, puis conservateur du département des Antiquités égyptiennes au Louvre en 1908. Très tôt, Bénédite se lance dans le milieu artistique en tant qu’attaché au Salon des artistes français de 1880 à 1881. Au contact des artistes, il développe un réseau de relations étroites qu’il conserve et entretient sa vie durant, à travers notamment son engagement au sein de sociétés artistiques comme la Société des peintres orientalistes français, la Société des peintres graveurs français, la Société des peintres lithographes ou la Société des peintres de Paris.
Après un passage à Versailles comme attaché au musée, c’est au musée du Luxembourg, consacré à l’art contemporain, qu’il va faire sa carrière. À son arrivée en 1886, il est d’abord adjoint au directeur Étienne Arago. Le musée est alors essentiellement consacré à la peinture française et le manque de place impose un accrochage dense et monotone. Très rapidement Léonce Bénédite s’intéresse aux problèmes du musée et réfléchit aux améliorations envisageables. Nommé directeur en 1892, il définit une politique de conservation qui n’évolue que peu au fil du temps et dont il expose les grandes lignes dans les catalogues de la collection. Il met en priorité la définition d’une politique d’acquisition, le classement et la valorisation de la collection par la publication régulière de catalogues. Par ailleurs, dans l’attente d’obtenir un local plus adapté à la collection, il organise l’espace et l’accrochage pour créer un parcours agréable au visiteur. Ces ambitions sont caractéristiques de la génération de conservateurs qui, à partir de la fin du XIXe siècle, et notamment avec la fondation de l’École du Louvre en 1882, contribuent à la professionnalisation de leur fonction. Bénédite se perçoit comme un conservateur professionnel et l’affirme dès qu’il retrace l’histoire de la collection du musée du Luxembourg. Il analyse alors la politique menée par ses prédécesseurs et distingue les conservateurs « à la vieille manière » de ceux qui, comme Frédéric Villot, ont permis à la conservation d’acquérir une dimension plus scientifique et dans les sillons desquels il s’inscrit (Le Musée du Luxembourg, les peintures. Paris : H. Laurens, 1912).
La vocation du Luxembourg est de présenter le développement de tout l’art moderne. Digne représentant de la fin du XIXe siècle, Bénédite insiste sur la présentation de toutes les techniques et rejetant les hiérarchies entre les arts, il refuse de ne privilégier que la peinture (Le Musée National du Luxembourg : Catalogue raisonné et illustré des peintures, sculptures, dessins… des écoles contemporaines. Paris : Librairies-imprimeries réunies, s. d. (1894)). Ainsi, sa politique d’acquisition met l’accent sur le développement de sections inexistantes ou que ses prédécesseurs ne sont pas parvenus à organiser durablement. Encore adjoint d’Arago, Bénédite encourage dès 1890 la constitution d’une collection de médailles contemporaines. En 1892, il crée une section consacrée à l’estampe et une autre qui doit attester du développement des objets d’art. Il ne néglige pas la sculpture et il réfléchit à de nouveaux modes de présentation pour mettre en valeur la tridimensionnalité des œuvres et la singularité de cette expression afin de l’affranchir des qualités essentiellement décoratives qu’on lui reconnaissait jusque-là.
La formation d’une section d’art étranger constitue l’un des points fondamentaux de la politique d’acquisition de Bénédite et concentre ses efforts tout au long de sa conservation. Partant du postulat que le Luxembourg est « l’antichambre » du Louvre – un lieu de passage des œuvres contemporaines conçu pour sélectionner ce qui plus tard permettra d’écrire l’histoire de l’art du XIXe siècle – il estime que le musée doit représenter les tendances internationales de l’art moderne. Bénédite va donc encourager les acquisitions d’art étranger au Salon et lors de l’exposition universelle de 1900. Les nombreux voyages qu’il entreprend à l’étranger sont autant de moyens pour lui de découvrir les scènes contemporaines en Grande Bretagne (1893, 1898, 1899, 1900, 1903, 1908), en Allemagne (1894), en Italie (1895, 1910, 1912), en Belgique (1897, 1904, 1910), aux États-Unis (1907 et 1920-1921) ou en Russie (1912). Ces séjours enrichissent son réseau de relations et l’aident à obtenir plus facilement des dons ou à négocier des prix en faveur de son musée aux cimaises duquel nombre d’artistes rêvent de voir figurer l’une de leurs œuvres. Bénédite constitue ainsi une collection de peintures belges (Alfred Stevens, Constantin Meunier), hollandaises (Mesdag, Tetar van Elven), anglaises (Burne-Jones, collection Edmund Davis), américaines (Dannat, Homer, Mosler, Sargent), scandinaves (Edelfeldt, Salmson, Thaulow, Zorn), allemandes (Fritz von Uhde, Liebermann). L’ouverture de Léonce Bénédite au monde de l’art étranger le distingue de ses prédécesseurs, mais elle n’en demeure pas moins très liée à l’idée alors largement partagée qui fait de la France le centre du mouvement international des arts et en détermine les expressions.
Les acquisitions de Bénédite pour le musée du Luxembourg portent sur des œuvres qui toutes pour la plupart dénotent un lien avec la veine naturaliste française et assoient ainsi son rayonnement à travers le monde. Bénédite n’a pas pour souci de montrer les mouvements artistiques singuliers qui voient le jour à l’étranger à cette même époque. Sa politique d’acquisition en matière de peinture française vise à combler les lacunes, mais elle trahit également cette même sensibilité pour le naturalisme très apprécié à l’époque. À côté des Millet, on trouve les noms des élèves de Lecoq de Boisbaudran tels que Cazin, Bonvin ou Fantin-Latour. Bénédite ne prend pas de risques dans ses propositions à la Commission d’achats. Ni les étrangers indépendants du modèle français comme les Préraphaélites anglais ou le Jugendstil allemand, ni les artistes les plus audacieux comme Edvard Munch, Van Gogh, ou encore Gauguin ne sont soumis aux acquisitions du musée. L’objectif principal de Léonce Bénédite reste néanmoins de présenter une œuvre importante de chaque artiste contemporain et il ne rejette donc pas les tendances qui s’éloignent de la ligne générale de ses acquisitions lorsqu’elles lui sont proposées sous forme de don ou de legs. Ainsi Bénédite accueille favorablement l’Olympia de Manet offerte en 1890 par Monet après qu’il a organisé une souscription nationale, il se réjouit de même des dessins offerts par Burne-Jones en 1893, et du don de peintures de Gustave Moreau par Charles Hayem en 1895.
Le legs Caillebotte, proposé aux Musées nationaux en 1894 et accepté en 1895, fait entrer en 1897 au musée du Luxembourg des œuvres des principaux représentants de l’impressionnisme. La sélection d’œuvres à laquelle Bénédite est contraint au sein du legs initial – l’administration exigeant que le Luxembourg n’acquière qu’un nombre limité d’œuvre par artiste – donne lieu à des réactions de la presse contemporaine qui contribuent à faire de Léonce Bénédite un tempérament conservateur, fermé à la modernité. Cette affaire trahissait pourtant davantage les dysfonctionnements du musée. Elle révélait le sévère manque de place alloué que Bénédite n’a de cesse de dénoncer et de tenter de résoudre. Pour accueillir le legs Caillebotte, Bénédite fait entreprendre des travaux qui doublent l’espace de la galerie des sculptures. Il encourage l’extension du musée à la pépinière du Luxembourg (1900), puis espère voir les collections déménager dans les bâtiments de l’ancien séminaire de Saint-Sulpice (1907).
Les voyages à l’étranger sont là encore pour lui une riche source d’information, il cite en exemple les musées qu’il a visités pour encourager la construction d’un musée réservé à l’art contemporain (Nécessité de la reconstruction du Musée national du Luxembourg. Archives des Musées nationaux – 2HH8- 1900), réfléchit à des moyens de financement qui permettraient de donner davantage d’indépendance à son institution (Rapport adressé à M. le ministre de l’Instruction publique, des beaux-arts et des cultes, sur l’organisation et le fonctionnement des commissions de « trustees » dans les musées de la Grande-Bretagne. Paris : Impr. nationale, 1895). En dépit d’une tenue peu rigoureuse des inventaires, le souci de valoriser la collection et l’énergie que Bénédite déploie à conquérir une relative indépendance dans le choix et le financement des acquisitions pour son musée sont autant d’éléments qui attestent une nouvelle façon de concevoir le métier de conservateur, plus autonome et responsable.
Le goût de Bénédite pour ses fonctions et son contact privilégié avec les artistes ont été déterminants pour Rodin qui le nomme mandataire avec pour charge de gérer et d’administrer son patrimoine artistique. En 1916, Bénédite devient donc de surcroît conservateur de l’hôtel de Biron dans lequel tout est à mettre en œuvre. Il voit alors l’occasion rêvée de mettre librement en œuvre ses ambitions muséographiques. Il ordonne d’importants travaux d’aménagements intérieurs pour pouvoir installer l’œuvre du sculpteur, sans pouvoir cependant réaliser le musée de ses rêves qui aurait regroupé le musée Rodin et le musée d’art contemporain sur le site de l’hôtel Biron. Sa légitimité est rapidement remise en cause par Judith Cladel – assistante de Rodin et rivale du conservateur – qui profite d’une affaire sur des faux Rodin visant l’exploitation commerciale de l’œuvre de l’artiste par l’État pour discréditer Léonce Bénédite. Les procès engagés autour de cette affaire ternissent une fois encore la notoriété du conservateur. Bénédite n’en concentre pas moins son intérêt sur les exigences de ce musée d’un nouveau type, fondé à l’initiative d’un artiste et dont il doit respecter la volonté. Comme au Luxembourg, il rend compte de son travail de conservateur par la publication d’un catalogue dans lequel il décrit les aménagements du musée (Musée Rodin : catalogue sommaire des œuvres d’Auguste Rodin et autres œuvres d’art de la donation Rodin exposés à l’Hôtel Biron. Paris : Frazier-Soye, 1919).
La riche activité éditoriale à laquelle se soumet Bénédite est pour lui indissociable de sa fonction de conservateur. Il multiplie les publications en introduction aux catalogues d’exposition, dans les revues et fait paraître des ouvrages de circonstance lors d’une exposition ou à la suite du décès d’un artiste. Ses sujets sont aussi variés que ses acquisitions, il publie sur Burne-Jones, Bonvin, Braquemond, Carrière, Courbet, Chassériau, Falguière, Fantin-Latour, Legros, Liebermann, Rodin ou encore Whistler. Il propose des analyses vulgarisatrices de l’art du XIXe siècle dans des grandes synthèses appuyant ses études sur les biographies d’artiste (Le Musée du Luxembourg. Paris : L. Baschet, s. d. [1894], La Peinture au XIXe siècle, d’après les chefs-d’œuvre des maîtres et les meilleurs tableaux des principaux artistes. Paris : Ernest Flammarion, s. d. [1909]) et cherche à analyser « les évolutions de l’inspiration artistique à travers les vicissitudes de la vie politique, sociale et morale de la nation » en apportant des nuances aux notions de mouvement (Histoire des Beaux-Arts 1800-1900 : peinture, sculpture, architecture, médaille et glyptique, gravure, art décoratif en France et à l’étranger. Paris : Ernest Flammarion, (s. d.) [1909]). Ses écrits profitent d’une plume aisée qui lui permet d’éclairer avec sensibilité les recherches des artistes en s’appuyant toujours sur une observation attentive des œuvres. Selon ses affinités, il insiste plus ou moins longuement sur les artistes et leurs œuvres. Il se garde de trop en dire lorsqu’une œuvre comme celle de Gustave Moreau (Deux Idéalistes, Gustave Moreau et E. Burne-Jones. Paris : P. Ollendorf, 1899) lui est peu familière. Mais il peut également s’enthousiasmer et chercher à décrypter le sens d’une œuvre qui fait son admiration comme celle de Gaillard (Musée national du Luxembourg. Expositions périodiques d’estampes. Deuxième exposition (4 avril 1898). Catalogue des œuvres exposées de Claude-Ferdinand Gaillard, par Léonce Bénédite. Paris : Librairies-imprimeries réunies, s. d. [1898]). Si ses écrits révèlent une fréquentation assidue et passionnée du monde artistique et des œuvres, les interprétations de Bénédite apparaissent aujourd’hui souvent désuètes par le lien étroit qu’elles établissent entre vie privée, appartenance nationale et expressions artistiques.
Son travail de diffusion de l’histoire de l’art du XIXe siècle est soutenu dès les années 1890 par l’organisation d’expositions dont la vocation est de combler un temps les lacunes des musées (Le musée du Luxembourg : peintures, pastels, aquarelles et dessins des écoles étrangères. Paris : H. Laurens, 1924). Il participe donc très tôt à la mise en place de cette activité culturelle qui connaîtra un essor si important au fil du siècle suivant. Afin de mettre en place ces manifestations, Bénédite s’appuie sur les différents réseaux qu’il a créés au sein du salon et des sociétés d’artistes. Il va ainsi jouer un rôle capital dans la connaissance de l’estampe contemporaine en organisant entre 1897 et 1900 quatre expositions au musée du Luxembourg. Fondateur de la société des peintres orientalistes en 1893, il présente régulièrement des expositions de ces artistes à la galerie Durand-Ruel. Cette responsabilité le conduit à encourager l’installation par le gouvernement français en 1907 de la villa Abd-el-Tif à Alger, comme un équivalent de la villa Médicis à Rome. À partir de l’entre-deux-guerres, Léonce Bénédite met en œuvre un nouveau type d’exposition consacrée à l’art étranger qui permet au public français de découvrir notamment la peinture contemporaine américaine (1919), hollandaise (1921), belge (1923), suisse (1924). Le sujet de ces expositions n’en est pas la seule nouveauté. Le plus souvent organisées en étroite collaboration avec le ministère des Affaires étrangères, elles ont un rôle diplomatique au service duquel Bénédite met ses textes introductifs. Tout en soulignant l’intérêt des expressions étrangères, Bénédite rappelle incessamment l’importance du modèle français et réaffirme les liens privilégiés de la France aux pays invités à exposer, faisant quelques allusions au contexte politique du moment. Bénédite participe donc à la mise en place régulière de manifestations culturelles à but diplomatique qui autrefois se cantonnaient au cadre des expositions universelles. À travers sa politique d’acquisition, son activité éditoriale et l’organisation d’exposition, Léonce Bénédite renvoie l’image d’un conservateur attentif à la vocation scientifique de sa fonction. Il nourrit plus particulièrement le souhait de faire du musée un lieu d’édification et d’enseignement pour le public et s’inscrit en cela de manière caractéristique dans les ambitions pédagogiques des musées de la IIIe République (Le Musée National du Luxembourg : Catalogue raisonné et illustré des peintures, sculptures, dessins… des écoles contemporaines. Paris : Librairies-imprimeries réunies, s. d. [1894]). Il rêvait d’un grand musée d’art contemporain international pour y réaliser ses aspirations, mais il assistera seulement à la création d’une section de peinture étrangère indépendante, installée au musée du Jeu de Paume en 1922, avant que n’ouvre le musée national d’art contemporain en 1937.
Mathilde Arnoux, directrice de recherches au Centre allemand d’histoire de l’art, Paris
Principales publications
Ouvrages et catalogues d’expositions
- Le Musée du Luxembourg. Paris : L. Baschet, s. d. [1894].
- Expositions périodiques d’estampes : première exposition, février-juillet 1897 : catalogue des œuvres exposées de Bracquemond : Paris, musée national du Luxembourg. Paris : Librairies-imprimeries réunies, s. d. [1897].
- Expositions périodiques d’estampes : deuxième exposition (4 avril 1898) : catalogue des œuvres exposées de Claude-Ferdinand Gaillard : Paris, musée national du Luxembourg. Paris : Librairies-imprimeries réunies, s. d. [1898].
- Catalogue des lithographies originales de Henri Fantin-Latour : expositions périodiques d’Estampes, troisième exposition (1er juin 1899) : Paris, musée national du Luxembourg. Paris : Librairies-imprimeries réunies, s. d. [1899].
- Musée national du Luxembourg. Expositions périodiques d’estampes. Quatrième exposition (juin 1900). Catalogue des œuvres exposées de Alphonse Legros : Paris, musée national du Luxembourg. Paris : Librairies-imprimeries réunies, s. d. [1900].
- Comte Jules, dir. – L’Art à l’Exposition universelle de 1900. Paris : Librairie de l’art ancien et moderne, 1900.
- Catalogue sommaire des peintures, sculptures, dessins, gravures en médailles et sur pierres fines et objets d’art divers de l’école contemporaine : exposés dans les galeries du Musée national du Luxembourg. Paris : Librairies-imprimeries réunies, s. d. [1902].
- Histoire des Beaux-Arts 1800-1900 : peinture, sculpture, architecture, médaille et glyptique, gravure, art décoratif en France et à l’étranger. Paris : Ernest Flammarion, s. d. [1909].
- Description des ouvrages de peinture, dessins et aquarelles de l’École Britannique moderne : offerts à la France par M. Edmund Davis, suivie de la nomenclature des ouvrages d’artistes anglais modernes appartenant aux collections nationales. Paris : Braun et C., 1915.
- Peinture, Dessins, Aquarelles et Pastels, sculptures et médailles de l’école belge contemporaine, appartenant aux collections nationales. L’œuvre gravé et lithographié de Frank Brangwyn offert au Musée du Luxembourg par l’auteur… : catalogue des estampes exposées. Paris : Braun et Cie, 1915.
- La Grande Guerre : l’effort et l’idéal de la Grande Bretagne. Lithographies originales d’artistes britanniques : Paris, musée national du Luxembourg, février-mars 1918. Paris : Musée du Luxembourg, 1918.
- Exposition d’artistes de l’école américaine : Paris, musée du Luxembourg, octobre-novembre 1919. Paris : Frazier-Soye, imprimeur, 1919.
- Musée Rodin : catalogue sommaire des œuvres d’Auguste Rodin et autres œuvres d’art de la donation Rodin exposés à l’Hôtel Biron. Paris : Frazier-Soye, 1919.
- Exposition hollandaise : tableaux, aquarelles et dessins anciens et modernes : Paris, musée du Jeu de paume, avril-mai 1921. La Haye : Impr. de Mouton, 1921.
- Exposition de l’art belge, ancien et moderne… : Paris, musée du Jeu de paume, 11 mai au 10 juillet 1923. Bruxelles : G. Van Oest, 1923.
- Le Musée du Luxembourg : les peintures école française. Paris : H. Laurens, 1923.
- Le Musée du Luxembourg : peintures, pastels, aquarelles et dessins des écoles étrangères. Paris : H. Laurens, 1924.
- Exposition de l’art suisse du XVe au XIXe siècle : (de Holbein à Hodler) : Paris, musée du Jeu de paume, juin-juillet 1924. Paris : F. Boissonnas, s. d. (1924).
- Théodore Chassériau ; sa vie et son œuvre. Manuscrit inédit publié par André Dezarrois. Paris : Les Éditions Braun, 1931. 2 vol.
Articles
- « Le Musée des artistes contemporains. (Musée du Luxembourg) ». Gazette des Beaux-Arts, 1892, mai, p. 401-415.
- « Michel-Barthélémy Ollivier ». Gazette des Beaux-Arts, 1895, déc., p. 453-470.
- « L.-O. Roty ». Art et Décoration, janvier-juin 1897, I, p. 33-43.
- « La Collection Caillebotte au musée du Luxembourg ». Gazette des Beaux-Arts, 1897, mars, p. 249-258.
- « Les Salons de 1898 ». Gazette des Beaux-Arts, 1898, mai, p. 353-365 ; juin, p. 441-462 ; juillet, p. 55-76 et août, p. 129-148.
- « Théodore Chassériau et la Décoration de la Cour des Comptes ». Art et Décoration, janvier-juin 1898, III, p. 22-25.
- « Décoration de l’Hôtel de Ville ». Art et Décoration, janvier-juin 1898, III, p. 54-60.
- « Puvis de Chavannes ». Art et Décoration, juillet-décembre 1898, IV, p. 129-153.
- « Les Peintres orientalistes français ». Gazette des Beaux-Arts, 1899, mars, p. 239-247.
- « La Médaille au Salon de 1899 ». Art et Décoration, juillet-décembre 1899, VI, p. 48-54.
- « Albert Bartholomé ». Art et Décoration, juillet-décembre 1899, VI, p. 161-174.
- « La Lyre et les Muses par H. Martin ». Art et Décoration, janvier-juin 1900, VII, p. 1-10.
- « Deux idéalistes : Gustave Moreau et E. Burne-Jones ». Revue de l’art ancien et moderne, 1899, V, p. 265-290, p. 357-378, 1899, VI, p. 57-70.
- « La Lithographie originale ». Revue de l’art ancien et moderne, 1899, VI, p. 440-460.
- « Les Arts à l’Exposition universelle de 1900. Exposition décennale. La Peinture étrangère ». Gazette des Beaux-Arts, 1900, septembre, p. 177-194 ; novembre, p. 483-504 et décembre, p. 577-592.
- « Un peintre explorateur : Maurice Potter ». Revue de l’art ancien et moderne, 1900, VII, p. 267-280.
- « Le Bijou à l’Exposition universelle (1900) ». Art et Décoration, juillet-décembre 1900, VIII, p. 65-82.
- « Jean-Charles Cazin ». Revue de l’art ancien et moderne, 1901, X, p. 1-33, p. 73-105.
- « Félix Buhot ». Revue de l’art ancien et moderne, 1902, XI, p. 1-15.
- « Artistes contemporains : Alexandre Falguière ». Revue de l’art ancien et moderne, 1902, XI, p. 65-87.
- « Figures d’Extrême-Orient (Œuvres de M. Perret ) ». Art et Décoration, janvier-juin 1902, XI, p. 69-74.
- « John Lewis Brown ». Revue de l’art ancien et moderne, 1903, XIII, p. 81-94.
- « Les Peintres-lithographes ». Revue de l’art ancien et moderne, 1903, XIV, p. 491-505.
- « Art et Orient. L’œuvre d’Étienne Dinet ». Art et Décoration, juillet-décembre 1903, XIV, p. 305-315.
- « A. Lepère, peintre-graveur ». Art et Décoration, janvier-juin 1904, XV, p. 22-33.
- « Charles Cottet ». Art et Décoration, janvier-juin 1904, XV, p. 101-116.
- « La Peinture au Salon (de 1904) ». Art et Décoration, juillet-décembre 1904, XVI, p. 1-20.
- « Au musée du Luxembourg : une exposition de quelques chefs-d’œuvre prêtés par des amateurs ». Revue de l’art ancien et moderne, 1904, XV, p. 263-272.
- « Correspondance de Londres : la Mort de G. F. Watts ». Revue de l’art ancien et moderne, 1904, XVI, p. 151-154.
- « Artistes contemporains. Whistler ». Gazette des Beaux-Arts, 1905, mai, p. 403-410 ; juin, p. 496-511 ; août, p. 142-158 et sept, p. 231-246.
- « Histoire d’un tableau : « Le Toast », par Fantin-Latour ». Revue de l’art ancien et moderne, 1905, XVII, p. 21-31, p. 121-136.
- « Une exposition d’œuvres d’Auguste Rodin au musée du Luxembourg (1905) ». Art et Décoration, janvier-juin 1905, XVII, p. 48-51.
- « Les Salons de 1905 ». Art et Décoration, janvier-juin 1905, XVII, p. 161-182.
- « Théodore Rivière ». Art et Décoration, juillet-décembre 1905, XVIII, p. 211-212.
- « La Famille D…, par Fantin-Latour : à propos de l’exposition Fantin-Latour à l’École des beaux-arts ». Musées et monuments de France, 1906, n° 5, p. 65-66.
- « Artistes contemporains. J.-J. Henner ». Gazette des Beaux-Arts, 1906, janvier, p. 39-48 et novembre, p. 393-406 ; 1907, octobre, p. 315-332 et novembre, p. 408-423 ; 1908, janvier, p. 35-58, mars, p. 237-264 et août, p. 137-166.
- « Lucien Simon ». Art et Décoration, janvier-juin 1906, XIX, p. 24-37.
- « La Reconstruction du musée du Luxembourg ». Musées et monuments de France, 1907, n° 2, p. 19-20, n° 3, p. 39-41.
- « Un portrait de Dalou et de sa famille, par Sir Lawrence Alma Tadema (musée du Luxembourg ) ». Musées et monuments de France, 1907, n° 9, p. 129-131.
- « Madame Marie Gautier ». Art et Décoration, janvier-juin 1908, XXIII, p. 136-144.
- « Les Préparations au bistre de J.-C. Cazin ». Art et Décoration, janvier-juin 1908, XXIII, p. 159-166.
- « Un bâtisseur belge : Georges Hobé ». Art et Décoration, janvier-juin 1908, XXIII, p. 89-98.
- « Alfred-Philippe Roll ». Art et Décoration, juillet-décembre 1908, XXIV, p. 69-78.
- « Peintres-graveurs et Peintres-lithographes. (Exposition) ». Gazette des Beaux-Arts, 1909, mars, p. 240-244 et décembre, p. 483-491.
- « Charles Méryon ». Gazette des Beaux-Arts, 1910, février, p. 139-144.
- « La Collection Chauchard au musée du Louvre. (Les peintres de l’École dite de 1830) ». Gazette des Beaux-Arts, 1911, février, p. 89-112.
- « La Vie artistique pendant la guerre (1914-1916) ». Gazette des Beaux-Arts, 1916, juin, p. 257-272.
- « L’École américaine au musée du Luxembourg ». Revue de l’art ancien et moderne, 1914, XXXVI, p. 193-210.
- « Harpignies : 1819-1916 ». Gazette des Beaux-Arts, 1917, avril-juin, p. 207-235.
- « Auguste Rodin (1840-1917) ». Gazette des Beaux-Arts, 1918, janvier-mars, p. 5-34.
- « Une exposition d’Ingres ». Gazette des Beaux-Arts, 1921, juin, p. 325-337.
- « L’Exposition Baudry et Saint-Marceaux à l’École des Beaux-Arts ». Gazette des Beaux-Arts, 1922, juin, p. 332-338. Cours prononcés
École du Louvre, Histoire des arts au XIXe siècle
- 1910-1911 : Théodore Chassériau, Paul Huet, Méryon
- 1911-1912 : L’œuvre de Puvis de Chavannes
- 912-1913 : L’œuvre de Gustave Moreau
- 1913-1914 : L’œuvre de J.-F. Millet
- 1914-1915 : L’œuvre de G. Courbet
- 1915-1916 : L’école britannique de peinture (période moderne), (1915-1916)
- 1916-1917 : idem
- 1917-1918 : idem
- 1918-1919 : idem
- 1919-1920 : idem
- 1920-1921 : Les grands décorateurs de la deuxième moitié du XIXe siècle : Chassériau, Baudry, Puvis de Chavannes
- 1921-1922 : idem
- 1922-1923 : L’œuvre de Puvis de Chavannes
- 1923-1924 : L’œuvre de Gustave Moreau
- 1924-1925 : L’évolution de la peinture en France du réalisme à l’impressionnisme
Bibliographie critique sélective
- Dezarrois André. – « Notre tribune. Léonce Bénédite ». Le Bulletin de l’art ancien et moderne (annexe de la Revue de l’art ancien et moderne), juin 1925, n° 719, p. 177-180.
- Catalogue des ventes, des peintures, dessins, aquarelles et estampes, collection de Mme Léonce Bénédite. Paris, 31 mai 1928.
- Rey Robert. – « Le Cours de M. Salomon Reinach dans la galerie Denon. Le cours de Léonce Bénédite au séminaire de Saint-Sulpice ». In Henri Verne, Edmond Pottier, Alfred Merlin, Étienne Michon et. al., 1882-1932. L’École du Louvre. Paris : Bibliothèque de l’École du Louvre, 1932, p. 101-108.
- Distel Anne. – « Un achat par l’État d’estampes de Camille Pissarro en 1890, et les débuts d’un Cabinet des estampes au musée du Luxembourg ». Nouvelles de l’estampe, mars-avril 1984, p. 8-13.
- Silvie Nathalie. – Une « collection spéciale » au musée du Luxembourg : ou la collection spéciale des esquisses, dessins, maquettes, et documents originaux concernant les tableaux ou statues qui ont figuré au musée du Luxembourg depuis sa fondation. Mémoire de maîtrise d’histoire de l’art sous la direction de Bruno Foucart, université Paris-IV, 2000.
- Le Hen Véronique, Stalloni Olivier. – Léonce Bénédite (1859-1925) : conservateur du musée national du Luxembourg et du musée Rodin, Mémoire d’étude : Paris, École du Louvre : Roland Schaer, dir., 1993.
- Wiesinger Véronique.– « La Politique d’acquisition de l’État français sous la Troisième République en matière d’art étranger contemporain : l’exemple américain (1870-1940) ». Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 1993, p. 263-299.
- Edde Caroline. – La copie au musée du Luxembourg entre 19872 et 1935. Mémoire de maîtrise d’histoire de l’art sous la direction de Gérard Monnier, université Paris-I, 1994.
- Lacambre Geneviève. – « 1893 : les écoles étrangères en France. La politique nouvelle du musée du Luxembourg ». Quarante-huit/Quatorze, 1994, n° 6, p. 67-74.
- Alary Luc. – « L’Art vivant avant l’art moderne. Le musée du Luxembourg, premier essai de muséographie pour l’“art vivant” en France ». Revue d’histoire moderne et contemporaine, t. 42-2, avril-juin 1995, p. 219-239.
- Alary Luc. – De l’« art vivant » à l’ « art moderne » : genèse du musée national d’art moderne. Thèse d’histoire de l’art, université Paris-I, 1997.
- Coullaré Béatrice. – La Section d’art de la médaille du musée national du Luxembourg (1968-1940). Thèse de doctorat d’histoire de l’art sous la direction de Bruno Foucart, université Paris-IV, 2000.
- Lacambre Geneviève. – « La Constitution des collections nationales d’art moderne : le musée du Luxembourg ». In Colloque du Bicentenaire de l’Arrêté consulaire dit Arrêté Chaptal : actes du colloque, Paris, 4 et 5 décembre. Paris : DMF, 2001, p. 91-113.
- Vaisse Pierre. – « Léonce Bénédite et l’Impressionnisme ». In Monet : actes du colloque, Trévise, 16-17 juin 2002. Conegliano : Linea d’ombra libri, 2003, p. 257-264.
- Tordjman Belz Emmanuelle.– Léonce Bénédite et le musée du Luxembourg, Mémoire d’étude. Paris, École du Louvre : Chantal Georgel, dir., 2004.
- Arnoux Mathilde. – « Que montrer de son voisin ? La correspondance entre les conservateurs Alfred Lichtwark et Léonce Bénédite, une coopération intellectuelle franco-allemande au tournant du siècle ». Revue de l’art, 2006-3, n° 153, p. 57-68.
- Bastoen Julien. – « La transtexualité à l’œuvre dans le domaine muséal : destins croisés du musée du Luxembourg, de la Tate Gallery et du museo de arte moderno dans les années 1890 ». In Anne-Solène Rolland et Hanna Murauskaya (dir), Musées de la nation : créations, transpositions, renouveaux. Europe, XIXe-XXIe siècles. Paris : L’Harmattan, 2009, p. 183-203.
Sources identifiées
Hambourg, Kupferstichkabinett
- Correspondance entre Alfred Lichtwark et Léonce Bénédite, 1894 à 1912
- Ausland 1 1894/1896, 1 à 35
- Ausland 2 1896/1901, 36 à 45
- Ausland 3 1902/1907, 46 à 49
Paris, archives des Musées nationaux
- O 30 275 : Léonce Bénédite, dossier personnel
- Série L : musée du Luxembourg et Musée national d’art moderne
Paris, bibliothèque centrale des Musées nationaux
- Ms 375 : Fonds Léonce Bénédite (1856-1925) historien d’art, conservateur du musée du Luxembourg, du musée Rodin… et George Lafenestre (1837-1919), conservateur des peintures au Louvre, professeur à l’École du Louvre et au Collège de France, membre de l’Institut, conservateur au musée Condé de Chantilly. Prov : 475 (2) don de Melle Van Veen, achat (http://www.culture.gouv.fr/document…)
- Ms 0630 (01) : Lettre de Léonce Bénédite adressée à Claude Monet du 11 décembre 1921
Paris, Fonds Eva Strauss-Paillard (arrière-petite-fille de Léonce Bénédite)
- Correspondance privée de Bénédite avec sa famille
Paris, musée Rodin
- Bibliothèque offerte par Léonce Bénédite en 1925 comportant 1285 ouvrages et 19 périodiques
- Série A : 1A 1-5 Constitution du musée Rodin
- Dossier B9 Léonce Bénédite, legs Bénédite au musée Rodin, 1925
- Correspondance de Léonce Bénédite 1891 à 1917
En complément : Voir la notice dans AGORHA
En complément : Voir la notice dans la base de données : « Bibliographies de critiques d’art francophones »