Léon Bonnat, Portrait du vicomte Pierre-Paul Both de Tauzia, 1881, huile sur toile, 59 x 46,5 cm, Bordeaux, musée des Beaux-Arts, inv. Bx E 845.

Auteur de la notice : Jacopo Ranzani, diplômé de l’université de Milan et de l’université Sorbonne-Paris IV

Profession ou activité principale

Conservateur de musée

Autres activités
Historien de l’art, collectionneur

Sujets d’étude
Peintures, dessins et miniatures italiens (XIVe et XVe siècles)

Carrière
1851 : invité aux soirées du Louvre organisées par le comte Émilien de Nieuwerkerke
1855 : attaché aux travaux en préparation de l’Exposition universelle de 1855
1857-1869 : chargé du placement des sculptures aux Expositions des Beaux-Arts
1858 : nommé expéditionnaire au Louvre
1861 : nommé attaché aux dessins
1863 : voyage d’étude en Italie ; visite de Milan, Pavie, Saronno, Lugano, Parme, Bologne, Ferrare, Modène, Rimini, Ravenne, Pesaro, Fano, Cagli, Gubbio, Pérouse, Assise, Rome et Naples
1865 : voyage d’étude en Allemagne et Italie ; visite de Stuttgart, Augsbourg, Munich, Nuremberg, Dresde, Prague, Vienne, Venise, Trévise, Padoue, Vicence, Vérone, Brescia et Florence
1867 : acquisition pour le Louvre des six fresques par Bernardino Luini de la collection Litta de Milan (inv. M.I. 713-718)
1870 : voyage en Espagne avec Frédéric Reiset et Philippe de Chennevières
1870-1871 : chargé d’accompagner à Brest les tableaux les plus précieux du Louvre à l’occasion du conflit franco-prussien
1871 : nommé conservateur-adjoint du département des peintures, des dessins et de la chalcographie du Louvre
1872 : vente en bloc de sa collection d’art à sir Richard Wallace
1874 : nommé conservateur du département des peintures, des dessins et de la chalcographie du Louvre
1879 : collaboration à l’exposition de dessins italiens organisée à l’École des Beaux-Arts par Charles Ephrussi et Gustave Dreyfus. Voyage en Italie ; visite de Gênes, Milan, Bergame, Venise, Bologne, Florence et Rome
1880 : acquisition pour le Louvre du Calvaire avec saint Dominique par Fra Angelico (inv. RF265) et du Portrait d’un vieillard et d’un jeune homme par Domenico Ghirlandaio (inv. RF266)
1881 : chargé d’une mission en Angleterre pour assister à la vente Bale à Londres ; acquisition pour le Louvre du Portrait de Lord Charles Whitworth par sir Thomas Lawrence (inv. RF312). Acquisition pour le Louvre des deux fresques par Sandro Botticelli représentant Vénus et les grâces offrant des présents à une jeune fille (inv. RF321) et Un jeune homme devant l’assemblé des Arts Libéraux (inv. RF322). Nommé conservateur du département des dessins et de la chalcographie du Louvre
1885 : voyage d’étude en Allemagne et Italie
1886 : nommé conservateur du département des peintures, des dessins et de la chalcographie du Louvre
1888 : acquisition pour le Louvre du tableau par Jacques Dumont Madame Mercier entourée de sa famille (inv. RF511)

Chevalier de la Légion d’honneur (1877) ; commandeur de l’Ordre de François-Joseph (1887)

Étude critique

L’analyse des documents, des sources et des publications relatifs au vicomte Pierre-Paul Both de Tauzia dévoile une personnalité assez contradictoire. Bien que la presse de l’époque et les périodiques d’art citent souvent son nom en tant que grand expert, les nécrologies par deux de ses amis les plus proches, le marquis Charles-Philippe de Chennevières-Pointel (1820-1899) et Charles Ephrussi (1849-1905), en donnent un éloge qui pourrait sembler presque exagéré face à l’absence d’une véritable reconnaissance de son travail par la critique.

Né à Bordeaux le 30 janvier 1823 dans une ancienne famille hollandaise établie en France pendant la première moitié du XVIIIe siècle, Tauzia était le fils aîné de Pierre-Paul Both de Tauzia (1778-1843), un royaliste anobli à la suite de la Restauration, et Jeanne Fayt (vers 1795- ?). Le jeune Pierre-Paul vécut à Bordeaux jusqu’en 1830, mais tandis que son père renonçait aux fonctions d’administrateur de la loterie royale, il s’installa avec sa famille à Paris, au no 2 de la rue Jean Goujon. Les années de formation de Tauzia se déroulèrent entre sa ville natale et la capitale, où il compléta ses études en fréquentant l’atelier parisien du peintre Eugène Tourneux (1809-1867) et celui du suisse Pierre Catrufo (?-1854).

Après avoir été introduit par Anatole Chabouillet (1814-1899) aux soirées organisées au Louvre par le comte Alfred Émilien O’Hara van Nieuwerkerke (1811-1892) en décembre 1851, Tauzia demanda l’autorisation de visiter le musée pendant la semaine pour en étudier les chefs-d’œuvre. La lecture d’une petite série de lettres conservées aux archives des Musées nationaux montre les aspirations d’un homme de trente ans qui rêvait d’être attaché au Louvre : lui-même en avait fait la demande officielle dès 1852 et le cardinal Ferdinand-François-Auguste Donnet (1795-1882) l’avait recommandé l’année suivante, sans succès. L’occasion se présenta seulement en 1854 quand le comte Louis Albert Marie de la Forest d’Armaillé (vers 1822-1882) intervint en sa faveur auprès de Nieuwerkerke. Tauzia fut donc enrôlé comme attaché pour les travaux en préparation de l’Exposition universelle de 1855. Engagé de nouveau pour l’Exposition des beaux-arts de 1857 et chargé du placement des sculptures, Tauzia gagna un rôle qu’il conserva jusqu’en 1869. Quelques années plus tard, après avoir occasionnellement remplacé les secrétaires du jury d’admission à la peinture, il fut accueilli parmi les membres du jury.

Tauzia entra finalement au Louvre le 15 juillet 1858, quand, nommé expéditionnaire, il commença auprès du conservateur Frédéric Marie Eugène Reiset un apprentissage « intime, familier, qui devait plus tard en faire le seul digne de succéder à son maître » (Philippe de Chennevières, « Le vicomte Both de Tauzia ». In Souvenirs d’un directeur des Beaux-Arts, [1889] Paris, 1979, p. 39). La collaboration entre Reiset et Tauzia, à l’origine de l’attribution à Pisanello d’une partie des dessins du Codex Vallardi, fut particulièrement fructueuse et solide. C’est justement au début de sa carrière au Louvre en tant qu’attaché aux dessins, titre qu’il obtint en 1861, que remontent les premières missions de Tauzia à la découverte des musées les plus importants d’Europe. De nombreuses expéditions lui permirent d’acquérir un savoir de connaisseur grâce à l’étude directe d’une grande quantité d’œuvres d’art. Soutenu par le comte de Nieuwerkerke, qui souhaitait favoriser la formation de son protégé, Tauzia s’intéressa à l’art italien, en montrant une prédilection particulière pour la peinture, le dessin et la miniature des XIVe et XVe siècles, préférences qui se manifestaient dans sa petite collection d’art qu’il vendit en bloc à sir Richard Wallace (1818-1890) en 1872. En ce qui concerne l’enluminure, cet intérêt tout à fait pionnier à cette époque, notamment en France, l’avait poussé à ramasser des informations destinées à « une excellente étude sur les grands miniaturistes italiens du XVe siècle » (Philippe de Chennevières, « Le vicomte Both de Tauzia ». In Souvenirs d’un directeur des Beaux-Arts, [1889] Paris, 1979, p. 40) qu’il n’acheva jamais. Pendant les années suivantes le surintendant des Beaux-Arts lui confia de nombreuses tâches qui témoignent de la profonde confiance à son égard. En 1867 Nieuwerkerke le chargea de se rendre à Milan pour suivre l’achat des six fresques par Bernardino Luini de propriété de la famille Litta et, lors du conflit franco-prussien, Tauzia fut choisi pour s’occuper du transfert à Brest et de la garde dans l’arsenal de la ville des plus précieux tableaux des Musées impériaux. Le 12 septembre 1871, après son retour à Paris, Tauzia fut nommé conservateur-adjoint du département des peintures, des dessins et de la chalcographie, et le 25 janvier 1874, alors que Reiset devint directeur du Louvre, Tauzia reçut le titre de conservateur.

Tout en respectant les fonctions qui caractérisent le travail d’un conservateur, Tauzia se consacra d’abord au catalogage et à l’exposition des peintures et des dessins faisant partie des collections du Louvre, portant une attention particulière aux primitifs italiens. Après la publication en 1874 du catalogue des tableaux exposés au palais de Compiègne, Tauzia s’engagea à rédiger une mise à jour du catalogue des peintures de Frédéric Villot (1809-1875). Digne successeur de Reiset, dont il n’hérita pas seulement le titre mais aussi le goût pour les arts graphiques et la peinture italienne, Tauzia travailla au premier supplément du catalogue de son maître et compila celui de la collection d’Horace His de la Salle (1795-1878). Parallèlement, en profitant de nombreuses connaissances parmi les collectionneurs, il encouragea plusieurs dons et legs, et collabora à la fameuse exposition de dessins italiens organisée en 1879 à l’École des beaux-arts par Ephrussi et Gustave Louis Dreyfus (1837-1914). La même année Tauzia assista le nouveau surintendant des Beaux-Arts, Joseph-Henry Barbet de Jouy (1812-1896), dans le cadre de la liquidation de la liste civile de Napoléon III et fut envoyé en Italie à la recherche d’œuvres d’art destinées à l’acquisition. À la suite de ce voyage entrèrent au Louvre le Calvaire avec saint Dominique de Fra Angelico, le Portrait d’un vieillard et d’un jeune homme de Domenico Ghirlandaio et les deux fresques de Sandro Botticelli, qui ornaient autrefois les murs de la Villa Lemmi à Florence. Le 22 octobre 1881, quand Louis-François Nicod de Ronchaud (1816-1887), administrateur des Musées nationaux, décida de scinder en deux la conservation des peintures et des dessins, Tauzia choisit celle des dessins. Pour cette raison, après avoir énormément contribué à l’enrichissement de la collection des peintures du Louvre, pendant les années quatre-vingt Tauzia se dédia uniquement à l’augmentation du fond d’arts graphiques et se désintéressa de la réalisation du second volume du catalogue des peintures, qui aurait dû être consacré aux écoles flamande, hollandaise et allemande, mais qui ne vit jamais le jour.

Les dernières années de sa vie sont assez mal connues. Après un nouveau voyage d’étude en Allemagne et en Italie en 1885, probablement en prévision d’une nouvelle publication, le 30 janvier 1886 la conservation des peintures fut réunie à celle des dessins et de la chalcographie et le titre de conservateur lui fut rendu. Bien que souffrant d’une lourde pathologie cardiaque, Tauzia poursuivit son travail en rédigeant le deuxième supplément du catalogue des dessins de Reiset, cette fois un ouvrage choral qui vit la collaboration de Chennevières, pour les notices concernant l’art français, et Ephrussi, pour l’art allemand et flamand.

Tauzia s’éteignit dans la nuit du 19 juillet 1888 dans son appartement de la rue Jean Goujon et il fut inhumé dans le cimetière de Parempuyre (Bordeaux), à côté de sa mère. Toujours très discret et distant du milieu mondain et des salons les plus prestigieux, il n’était pas marié. « La seule maison où il fréquentât avec plaisir et régulièrement et avec un attachement profond était celle des d’Armaillé où il se sentait comme en famille » (Philippe de Chennevières, « Le vicomte Both de Tauzia ». In Souvenirs d’un directeur des Beaux-Arts, [1889] Paris, 1979, p. 56), il préférait discuter d’attributions avec collectionneurs, amis et collègues dans son bureau au Louvre. Son côté conservateur et polémique, notamment en ce qui concerne la fondation de l’École du Louvre et l’arrivée des photographes au musée, joua probablement au détriment de sa célébrité en plongeant progressivement son nom dans l’oubli.

 

Principales publications

Ouvrages

Articles

  • « Vittore Pisano ». L’Art : revue hebdomadaire illustrée, 1882, XXVIII. p. 221-233.

Bibliographie critique sélective

  • Buisseret Auguste (de).– « Au Louvre ». L’Art. Revue hebdomadaire illustrée, 1875, I. p. 44.
  • Ephrussi Charles.– « Les Deux Dernières Acquisitions du musée du Louvre ». Gazette des Beaux-Arts. Courrier européen de l’art et de la curiosité, 1881, XXIII. p. 135-139.
  • Ephrussi Charles.– « Les Deux Fresques du musée du Louvre attribuées à Sandro Botticelli ». Gazette des Beaux-Arts. Courrier européen de l’art et de la curiosité, 1882, XXV. p. 475-483.
  • Ephrussi Charles.– Les Nouvelles Acquisitions du musée du Louvre : Fra Angelico, Domenico Ghirlandajo, Sandro Botticelli. Paris : Albert Quantin, 1882.
  • Ephrussi Charles.– « Les Dessins de la Collection His de la Salle ». Gazette des Beaux-Arts. Courrier européen de l’art et de la curiosité, 1882, XXV. p. 225–245, 297–309 ; 1882, XXVI. p. 486-496.
  • Ephrussi Charles.– « Le Vicomte Both de Tauzia ». Gazette des Beaux-Arts. Courrier européen de l’art et de la curiosité, 1888, XXXVIII. p. 158-160.
  • Menard Édouard.– « Nécrologie ». Courrier de l’Art, 3 août 1888, VIII. p. 240.
  • Chennevières Philippe (de).– « Le Vicomte Both de Tauzia ». L’Artiste. Revue de Paris. Histoire de l’art contemporain, novembre 1888, 58e année, t. II. p. 321-341 ; décembre 1888, p. 409-437 [Nouv. éd. In Chennevières Philippe (de).– Souvenirs d’un directeur des Beaux-Arts. Préf. de Jacques Foucart et Louis-Antoine Prat. Paris : Arthena, 1979, Ve partie, p. 34-83].
  • Pétillon [Bonnefon Paul].– « Les Bordelais à Paris : le Vte de Tauzia ». La Gironde littéraire, 2 décembre 1888, XXXVIII. p. 1-2.
  • Marguillier Auguste.– « Charles Ephrussi ». Gazette des Beaux-Arts. Courrier européen de l’art et de la curiosité, 1905, XXXIV. p. 353-360.
  • Marquet de Vasselot Jean-Joseph.– Répertoire des catalogues du musée du Louvre (1793-1917), suivi de la liste des directeurs et conservateurs du musée. Paris : Hachette et Cie, 1917.
  • Ingamells John.– The Wallace Collection Catalogue of Pictures, vol. 1. British, German, Italian, Spanish. Londres : Trustees of the Wallace Collection, 1985, p. 434-437.
  • Laclotte Michel, dir.– Les Donateurs du Louvre [catalogue de l’exposition], Paris, Musée du Louvre, 4 avril – 21 août 1989. Paris : Réunion des Musées Nationaux, 1989, p. 329.
  • Doyon Carol.– De l’exemple à l’archive : la constitution des discours sur l’art du passé, en France, entre 1850 et 1900. Thèse, Concordia University, 1995.
  • Thiébaut Dominique, Volle Natalie.– « Un chef-d’œuvre restauré : le Portrait d’un vieillard et d’un jeune homme de Domenico Ghirlandaio (1449-1494) ». Revue du Louvre. Revue des musées de France, 1996, XLV, no 3, p. 43-53.
  • Granger Catherine.– L’Empereur et les arts. La liste civile de Napoléon III. Paris : École nationale de Chartres, 2005.
  • Anderson Jaynie.– « Giovanni Morelli and the French ». In Roland Recht, Philippe Sénéchal, Claire Barbillon, François-René Martin, dir., Histoire de l’histoire de l’art en France au XIXe siècle. Paris : La documentation française, 2008, p. 447-461, 526-527.
  • Bayer Marine (de).– Horace His de la Salle, collectionneur du XIXe siècle. Thèse, Université Sorbonne-Paris IV, 2008, 2 vol.
  • Niemeyer-Chini Valérie.– Stefano Bardini e Wilhelm Bode : mercanti e connaisseur fra Ottocento e Novecento. Florence : Polistampa, 2009.
  • Ranzani Jacopo.– « I viaggi di Pierre-Paul Both de Tauzia », mémoire de master 2, université de Milan, 2012-2013.
  • Ranzani Jacopo.– « Pierre-Paul Both de Tauzia et la fortune des primitifs italiens en France au XIXe siècle », mémoire de master 2, université Sorbonne-Paris IV, 2012-2013, 2 vol.
  • Davoli Silvia.– « Italian Renaissance art from the Both de Tauzia collection, now at the Wallace Collection ». Journal of the History of Collections, 2013, XXV, no 3, p. 391-405.

Sources identifiées

Chamarande, archives départementales de l’Essonne

  • AE 2E/63/214 : testament de Tauzia, 28 mai 1888.

Londres, The British Library

  • Add. Ms. 39038 f5 : lettre de Tauzia à sir Austen Henry Layard, 1884.

Paris, archives des Musées nationaux

  • 1 BB [Procès-verbaux du Conservatoire et du Comité consultatif] 1870-1888 : nombreuses références à Tauzia et à son activité au Louvre.
  • O 30 163 [Dossier Tauzia] :
    • Chabouillet demande à Villot une invitation pour Tauzia aux soirées du Louvre, 15 décembre 1851.
    • Correspondance entre Tauzia et Nieuwerkerke, 9 octobre 1852-25 juillet 1853. Le vicomte, après avoir demandé l’autorisation de visiter le Louvre pendant la semaine, et sollicité un emploi dans les musées en présentant les recommandations du cardinal Donnet, remercie Nieuwerkerke pour sa nomination à l’Exposition universelle de 1855.
    • Correspondance entre d’Armaillé et Nieuwerkerke, 7-25 juillet 1854. D’Armaillé recommande Tauzia et remercie Nieuwerkerke pour la nomination de Tauzia à l’Exposition universelle de 1855.
    • Alfred Arago demande et obtient l’exemption de Tauzia de la Garde nationale, 16 octobre 1856.
    • Tauzia est nommé expéditionnaire au Louvre, 15 juillet 1858. Traitement annuel de 1 500 francs.
    • Le traitement de Tauzia est porté à 1 800 francs, 31 décembre 1859.
    • Tauzia est nommé attaché aux dessins. Traitement annuel de 2 200 francs, 1er janvier 1861.
    • Le traitement de Tauzia est porté à 3 000 francs, 3 février 1870.
    • Tauzia reçoit une indemnité de 1 000 francs pour un voyage en Espagne, 17 avril 1870.
    • Tauzia reçoit une indemnité de 250 francs pour travaux extraordinaires, 3 février 1871.
    • Tauzia est nommé conservateur-adjoint du département des peintures, des dessins et de la chalcographie du Louvre. Traitement annuel de 4 500 francs, 12 septembre 1871.
    • Tauzia reçoit une indemnité de 150 francs pour travaux extraordinaires, 1er octobre 1871.
    • Tauzia est nommé conservateur du département des peintures, des dessins et de la chalcographie du Louvre, 25 janvier 1874.
    • Tauzia est nommé chevalier de l’Ordre national de la Légion d’honneur, 8 décembre 1877.
    • Correspondance et documents concernant une mission en Italie. Tauzia reçoit une indemnité de 3 000 francs, 24 octobre 1879-20 février 1880.
    • Correspondance concernant la mission de Tauzia en Italie pour assister à la vente San Donato (Florence, mars-mai 1880). Tauzia reçoit une indemnité de 1 500 francs, 12 mars – 22 décembre 1880.
    • Correspondance et documents concernant l’acquisition à la vente Bale (Londres, 13, 14 et 16 mai 1881) du Portrait de Lord Whitworth par sir Thomas Lawrence. Tauzia reçoit une indemnité de 260 francs, 15-30 juin 1881.
    • Le secrétaire de la commission des peintures du château de Fontainebleau informe Tauzia d’une réunion, 2 août 1881.
    • Correspondance et documents concernant l’acquisition des fresques de Villa Lemmi par Sandro Botticelli chez le marchand d’art florentin Stefano Bardini. Tauzia reçoit une indemnité de 1 200 francs, 7 septembre – 10 octobre 1881.
    • Albert Kaempfen informe Tauzia d’une réunion de la commission des restaurations au château de Fontainebleau, 17 juillet 1884.
    • Kaempfen informe Tauzia d’une réunion de la commission des restaurations au château de Versailles, 24 juillet 1884.
    • Tauzia reçoit une indemnité de 2 000 francs pour un voyage d’étude en Allemagne et Italie, 11 août 1885.
    • Tauzia ne peut pas être présent à la séance du comité consultatif à cause d’un malaise, 11 mars 1886.
    • Tauzia reçoit une indemnité de 500 francs pour frais de déplacement, 15 janvier 1887.
    • Correspondance entre Kaempfen et Ronchaud concernant l’intention du gouvernement d’Autriche de conférer à Tauzia la croix de commandeur de l’ordre de François Joseph, 8-10 juin 1887.
    • Tauzia informe Kaempfen de son état de santé et annonce son retour à Paris après un congé de deux mois, 25 mai 1888.
    • Nécrologie de Tauzia, 19 juillet 1888.
    • Ernest Blanchard, notaire chargé de la succession de Tauzia, demande des renseignements sur le montant de son traitement et sur d’autres questions bureaucratiques, 25 juillet 1888.
    • Correspondance concernant la proposition de cession à l’État du tableau de Andrea Mantegna (Paris, musée Jacquemart-André) appartenu à Tauzia par son neveu, Amédée Joseph de Rumford, 21 février – 14 mars 1890.
    • Correspondance privée entre Tauzia, le peintre Léon Bonnat, Ephrussi, Chennevières, Chabouillet et Coubertin [sans date].
  • D 8 [Cabinet des dessins : Dons et legs acceptés] :
    • Documents concernant le don par Mme Aze d’une aquarelle d’Adolphe Aze choisie par Tauzia, 30 mars – 18 mai 1884.
  • P 2 [Peintures : Administration générale] :
    • Tauzia reçoit l’autorisation de visiter Fontainebleau et Compiègne pour dresser un état des peintures exposées, 7 février 1874.
    • Ronchaud demande à Tauzia une nouvelle édition du catalogue des tableaux exposés au Palais de Compiègne, 3 avril 1884.
  • P 5 [Peintures : Propositions d’acquisitions non acceptées ou sans suite] :
    • Lettre de William Blundell Spence à Tauzia. Le marchand d’art propose deux tableaux par Masaccio et Lorenzo Monaco (Florence, Galleria dell’Accademia) à l’attention du conservateur, 3 mai 1878.
    • Correspondance concernant la vente Laperlier (Paris, 27-29 mars 1879), 17 février 1879.
  • P 6 [Peintures : Commandes et acquisitions] :
    • [Dossier Litta]. Correspondance et documents concernant l’acquisition des six fresques par Bernardino Luini de la famille Litta de Milan (102 000 francs), 11 décembre 1866 – 6 janvier 1868.
    • Correspondance adressée à Barbet de Jouy par Tauzia pendant son voyage en Italie, 15 novembre – 23 décembre 1879.
    • Correspondance et documents concernant l’acquisition du Calvaire avec saint Dominique par Fra Angelico et le Portrait d’un vieillard et d’un jeune homme par Domenico Ghirlandaio chez le marchand d’art florentin Stefano Bardini (49 000 francs), 11 mars 1880-10 février 1881.
    • Correspondance et documents concernant l’acquisition à la vente Bale (Londres, 13, 14 et 16 mai 1881) du Portrait de Lord Whitworth par sir Thomas Lawrence (9 259,5 francs), 16 mai – 2 juin 1881.
    • Correspondance et documents concernant l’acquisition des fresques de Villa Lemmi par Sandro Botticelli chez le marchand d’art florentin Stefano Bardini (46 517 francs), 2 février – 20 juillet 1882.
    • Correspondance et documents concernant l’acquisition du tableau Madame Mercier entourée de sa famille par Jacques Dumont (8 978,1 francs), 16 avril – 25 juin 1888.
  • P 12 [Peintures : Mutations entre Musées nationaux et autres lieux et résidences] :
    • Correspondance et documents concernant l’envoi à Brest des tableaux du Louvre, 31 août – 24 septembre 1870.
    • Correspondance adressée à Reiset par Tauzia pendant son séjour à Brest, 3 septembre 1870-24 juillet 1871.
  • Z 19 [Affaires et projets divers] :
    • Minutes informant que Tauzia, Félix Ravaisson et Anatole Gruyer sont adjoints à la commission chargée de l’examen de la mosaïque devant orner l’escalier Daru, 29 juillet 1884.

Paris, Archives nationales

  • F/21/2284/2 [Dossier 37] : Lettre de Gruyer à Chennevières concernant la publication par le ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts des rapports de voyage de Tauzia et d’autres voyageurs français, 12 février 1874.
  • LH/302/31 : Tauzia est nommé chevalier de l’Ordre national de la Légion d’Honneur, 8 décembre 1877.

Paris, bibliothèque centrale des Musées nationaux

  • Ms. 0123-0124 : Rapport sur une mission en Italie adressé à Nieuwerkerke, 1863.
  • Ms. 0125 : Rapport sur une mission en Allemagne et Italie adressé à Nieuwerkerke, 1865.
  • Ms. 0263 136190 : Fichier préparatoire pour le catalogue des miniatures de la collection Lenoir, 1875.
  • Ms. 0273 (05) 122076 : Note d’Alexandre Cabanel à Tauzia concernant une réunion des membres du jury de peinture de l’Exposition Universelle, 1876.
  • Ms. 0616 140677 : Lettre de Giovanni Morelli à Tauzia, 31 juillet 1879. Le sénateur italien demande au conservateur de signaler au duc d’Aumale le projet de vente par la famille Frangipani d’un tableau de Frans Pourbus représentant Henry IV à cheval, qui pourrait être mis en rapport avec un portrait du roi par Guillaume Heaulmé (Pau, musée du Château).

En complément : Voir la notice dans AGORHA