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LABORDE, Léon-Emmanuel-Simon-Joseph (vicomte, comte, puis marquis de)
Mis à jour le 9 février 2010
(15 juin 1807, Paris – 2 mai 1869, Beauregard à Fontenay [Eure])
Auteur(s) de la notice :
BRESC-BAUTIER Geneviève
Profession ou activité principale
Conservateur au Louvre, directeur des archives de l’Empire
Autres activités
Archéologue, historien d’art
Sujets d’étude
Renaissance française, gravure, objets d’art, émaillerie, publication de documents
Carrière
Études à Cassel et à l’université de Göttingen
1824 : mariage de sa sœur, Valentine, avec Gabriel Delessert, futur préfet de police de la Seine
1826 : voyage à Florence, Rome et Naples, puis Corfou, Constantinople, Jérusalem, Alexandrie avec son père
1827 : voyage en Égypte, au Sinaï, en Arabie pétrée avec Louis Maurice-Adolphe Linant de Bellefonds
1828 : secrétaire d’ambassade auprès du Saint-Siège à Rome, François-René de Chateaubriand étant ambassadeur
1830 : troisième secrétaire d’ambassade à Londres, Charles-Maurice de Talleyrand étant ambassadeur
1831 : secrétaire de légation en Hesse-Cassel, son oncle maternel Auguste Sabatier de Cabres étant ambassadeur ; reste à Cassel après la suppression de son poste pour y étudier l’origine de l’imprimerie et l’histoire de la gravure
1837 : membre de la Société de l’histoire de France et du Comité historique des monuments et des arts
1838 : jury pour l’exposition des produits de l’industrie de 1839
1839 : épouse Louise-Félicie Cousin-Corblin (1814-1883), fille d’un drapier d’Elbeuf ; membre du jury de l’exposition des produits de l’industrie
1841-1842 : député de Seine-et-Oise (Etampes), conseiller général de Méréville
1841 : membre de la Commission des monuments historiques
1842 : élu à l’Académie des inscriptions et belles-lettres en remplacement de son père
1844 : voyage en Grèce ; membre du jury de l’exposition des produits de l’industrie française
1846-1848 : second mandat de député de Seine-et-Oise
1847 : conservateur du département des antiques du musée du Louvre (première division, art grec, romain, médiéval, Renaissance et moderne)
1847-1859 : membre de la Société des bibliophiles français
15 mai 1848 : destitué de son poste de conservateur à l’avènement de la Seconde République
10 mai 1849 : réintégré comme conservateur du Moyen Âge, de la Renaissance et des Temps modernes ; membre du jury de l’exposition des produits de l’industrie
1851 : membre du jury de l’Exposition universelle de Londres
1852 : membre du jury du Salon pour la sculpture
1854 : quitte de fait sa fonction au Louvre par incompatibilité d’humeur avec le directeur, Émilien de Nieuwerkerke
1855 : président de la section Beaux-Arts de l’Exposition universelle
4 mars 1857 : nommé directeur général des archives de l’Empire
1864 : commandeur de la Légion d’honneur
1865 : président du jury de l’exposition des Beaux-Arts appliqués à l’industrie
1867 : création du musée des Archives
1868 : nommé sénateur le 2 mai ; quitte la direction des Archives le 17 août
Étude critique
Une triple carrière : diplomate, conservateur au Louvre, directeur des archives
Léon de Laborde se présente d’abord comme un héritier. Son grand-père, Jean-Joseph de Laborde (1724-1794), d’origine roturière, mais riche partisan, qui obtient l’érection en marquisat de sa terre de Marolles en Bourgogne, est le créateur du célèbre parc à l’anglaise de Méréville, dessiné par Hubert Robert. Son père Alexandre de Laborde (1773-1842) est l’auteur du grand Voyage pittoresque et historique en Espagne (1807-1820) et de nombreux ouvrages sur les monuments de la France. Mais il est aussi un homme politique influent qui sut bien négocier sa carrière sous tous les gouvernements : comte d’Empire, député de la Seine sous la Restauration, sous-préfet de la Seine sous Louis-Philippe.
C’est donc sur les traces paternelles qu’il allie le goût du voyage et une première carrière diplomatique et politique. Dans la lignée des voyageurs du XIXe siècle, il a vingt ans quand il accompagne son père au Proche-Orient dans un de ces grands tours, dont il tirera la matière à deux récits de voyages, en Syrie et en Asie Mineure. Mais le goût de l’aventure le saisit et c’est avec Maurice-Adolphe Linant de Bellefonds (pacha Linant-Bey), alors au service de Mehetmet-Ali, qui avait déjà parcouru l’Arabie, qu’il monte une expédition en « Arabie pétrée ». S’ils ne découvrent pas Petra, que l’Anglais Johann Ludwig Burckhardt avait repérée en 1812, ils sont les premiers à décrire et à dessiner l’antique capitale des Nabatéens. À 23 ans, sa publication du matériel amassé à Petra fait découvrir au monde occidental les célèbres tombeaux taillés dans le roc de la cité caravanière. Mais de retour en France, son père le conduit vers la carrière diplomatique, d’autant que Chateaubriand, ami de la famille – et ancien amant de la tante de Laborde, Nathalie – est alors à la tête du ministère des Affaires étrangères. Tout en publiant ses récits de voyages dans de somptueux albums ou des articles de revues à la mode, il est de façon un peu éphémère en poste à Rome, à Londres puis en Hesse-Cassel, où il apportera à Hélène de Mecklembourg-Schwerin le portrait du duc d’Orléans, son fiancé. C’est en Allemagne qu’il semble attraper le virus de l’érudition qui va le marquer jusqu’à la fin. Après la suppression de son poste, il demeure à Cassel, dont il écrit à sa sœur Valentine : « Je travaille douze heures par jour et […] en dépit d’une éducation interrompue par des voyages, je me ferai appeler savant. » Sa première passion est pour l’histoire de la gravure et de l’imprimerie, sur lesquelles il accumule des documents.
Son mariage avec Louise-Félicie Cousin-Corblin (1814-1883), fille d’un drapier d’Elbeuf, le dirige vers le département de l’Eure, où la famille Cousin possède le château de Beauregard, qu’il envisage de faire reconstruire en 1865, demandant un projet à Louis-Sulpice Varé, qui ne fut pas réalisé. Maire de Fontenay sous le Second Empire, c’est là qu’il allait mourir en 1869. Il entretient des rapports affectueux avec sa sœur Valentine, épouse du puissant préfet de police Gabriel Delessert, mais aussi maîtresse et égérie de Prosper Mérimée, puis de Maxime du Camp. Son salon sous Louis-Philippe est réputé ; par la suite Valentine fait partie de l’entourage de l’impératrice Eugénie et son rôle n’est pas négligeable dans le cercle amical qui entoure Laborde de 1840 à sa mort.
Cependant, toujours sur les traces de son père, Laborde se fait élire en 1841, et réélire en 1846, député de Seine-et-Oise, une fidélité à la monarchie Orléans qui lui coûtera un temps sa place. En Allemagne, il a aussi découvert les églises gothiques et l’art médiéval. Membre de la Commission des monuments historiques, il fait figure de connaisseur, tant de l’art médiéval que d’archéologie. Commençant une collaboration à la Revue archéologique, il est élu à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, au siège de son père, en 1842, à 35 ans. Il se lance alors dans l’étude de la Grèce : un voyage en 1844 dont il rapporte le matériel d’une publication ambitieuse sur la Parthénon, qui ne sera pas achevée, et dont l’abandon causera un certain scandale qui donnera l’occasion à l’un de ses ennemis, Horace de Viel-Castel (par ailleurs manifestement kleptomane), de le traiter de voleur et de faussaire. Mais c’est moins la Grèce antique qui l’intéresse (bien qu’au retour d’Athènes il achète à Venise « la tête Laborde », une des rares têtes des frontons du Parthénon, conservée au Louvre) que le devenir des monuments aux temps modernes.
Son autre spécialité, l’imprimerie et la gravure, aurait pu le désigner pour diriger la Bibliothèque royale. La publication en 1845-1846 des Lettres sur les bibliothèques est à la fois une étude historique et un manifeste en faveur de la réorganisation des bibliothèques parisiennes. Mais c’est au Louvre qu’il va trouver sa voie. Le soutien politique, son rôle à l’Institut et, certainement, ses compétences le désignent en février 1847 pour succéder au comte de Clarac à la tête du département des antiques, du Moyen Âge, de la Renaissance et des Temps modernes au Louvre. Il a effectivement publié sur ces diverses époques et est capable d’unir la conservation des antiquités gréco-romaines à celle de la « galerie d’Angoulême » où sont exposées les sculptures, et des salles d’objets d’art, du « musée Charles X », orfèvrerie et émaux principalement. Pendant les événements de la Révolution de 1848, il est chargé avec Mérimée de veiller sur les objets d’art du château des Tuileries. Mais la république ne peut admettre cet orléaniste convaincu. Il est remercié et son rôle est rempli par Adrien Prévost de Longpérier, qui avait depuis 1847 déjà la conservation des monuments égyptiens et orientaux. Ce repos forcé permet à Laborde de mettre en forme et de publier son étude sur les ducs de Bourgogne, fruit de voyages aux Pays-Bas et en Belgique, d’observer les œuvres et de travailler dans les archives de Lille, Bruxelles, Gand et Bruges, et aussi, évidemment, Dijon. Saisi de vertige devant l’art flamand et le sentiment de la nature, il est aussi passionné par les collections fabuleuses des grands ducs d’Occident, prémices sans doute de son intérêt pour les objets d’art médiévaux. Il est réintégré au Louvre en mai 1849, mais perd la conservation des antiques. Son action dans ce qui allait devenir le département des sculptures et celui des objets d’art, quoique éphémère (1849-1854), fut extrêmement brillante : réorganisation des salles selon des critères chronologiques et stylistiques, acquisitions, récupérations d’œuvres de l’ancien musée des Monuments français. Mais son caractère entier, ses ambitions, « ses airs provocants et inquiétants pour la saine hiérarchie de la direction des musées », son opposition à certains de ses collègues l’amènent à une rupture. Au début de 1854, il se retire dans sa tour d’ivoire et se consacre à ses recherches, mais aussi à un rapport sur les liens entre l’art et l’industrie à l’occasion des Expositions universelles. Protégé par l’impératrice, grâce à son ami Prosper Mérimée (amant de sa sœur selon cette langue de vipère de Viel-Castel), il appartient à une autre coterie que son supérieur hiérarchique qu’il espère évincer, Émilien de Nieuwerkerke, directeur des musées et amant de la princesse Mathilde. Mais il essuie au Louvre un échec personnel, bientôt effacé par sa nomination en mars 1857 à la direction des Archives de l’Empire. Pendant une dizaine d’années, il y déploie une activité débordante : construction du nouveau dépôt de la rue des Quatre-Fils (1860-1864) et création du musée des Archives (1867). Toujours intéressé par la publication de documents, il lance les publications des inventaires des grandes séries : Trésor des c, actes de la maison de Bourbon.
Bon dessinateur à l’époque de ses voyages, il appartient aussi au groupe des pionniers de la photographie, suivant les cours de Gustave Le Gray. À ses côtés, il est l’un des membres fondateurs de la Société française d’héliographie (1851), précédant celle de photographie. Il appartient au Comité de la mission héliographique. Ses deux neveux Delessert, Benjamin et Édouard, sont aussi photographes. Laborde propose dès 1851– en vain – de réaliser un inventaire photographique des collections du Louvre. Si on n’a pas encore identifié ses photographies, en 1895 Louis Courajod montrait à ses élèves de l’École du Louvre les photographies tirées par Laborde quarante ans plus tôt.
Un historien d’art par l’étude des documents
L’œuvre de Laborde manifeste un intérêt primordial pour les documents, qui sont la source de l’histoire de l’art, et pour la prosopographie. Il a fait réaliser un dépouillement des registres de baptême, mariage et sépulture, afin de constituer un grand fichier des artistes (peintres, sculpteurs, orfèvres, fondeurs, musiciens, artisans d’art). Après l’incendie de l’Hôtel de Ville en 1871, les originaux ont disparu et le « fichier Laborde », réparti entre le département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France et la bibliothèque Jacques Doucet, est désormais un outil de travail inégalé pour l’histoire sociale de l’art du XVIe au XVIIIe siècle. Travaille-t-il sur l’imprimerie, il s’intéresse au procès de Johannes Gutenberg en 1449. Son étude sur les ducs de Bourgogne se fonde sur les documents et aboutit à un catalogue des artistes qui ont travaillé pour les ducs. Celle sur la Renaissance française est en fait une analyse et une édition des Comptes royaux de François Ier et d’Henri II, qu’il a copiés dans les années 1850, et qui seront édités in extenso d’après son manuscrit après sa mort. Ses intérêts, multiformes, sont guidés par la découverte du « beau document », qui sert de point de départ à un article (l’inventaire de Charles V ou de Marguerite d’Autriche, les notes de Claude Le Lorrain…) ou à une publication en plusieurs volumes. Mais le document ne l’écarte pas de l’œuvre d’art. Il s’acharne à voir les volets du retable de l’Agneau mystique de Jack van Eyck que le clergé gantois cachait à la vue pour l’indécence des figures nues d’Adam et Ève. Il fait entrer au Louvre ce qu’il considère comme les sculptures les plus intéressantes de l’ancien musée des Monuments français d’Alexandre Lenoir, qui étaient restées à l’École des beaux-arts. Il ne rechigne pas devant l’exercice austère du catalogue. Il sait mettre en relation le texte et l’œuvre. Citons un exemple : retrouvant dans une reliure du Journal des débats le compte de construction du jubé de Saint-Germain l’Auxerrois, il le publie, identifie les reliefs des Évangélistes qui en provenaient et réévalue ainsi l’œuvre de leur auteur, Jean Goujon.
L’éventail chronologique de ses intérêts est impressionnant : depuis les inscriptions de Petra, la magie égyptienne, l’exégèse archéologique sur la Bible, l’étude sur le Parthénon, les bâtiments médiévaux (Gisors), Renaissance (le château de Madrid) ou classiques (le palais Mazarin). On croit reconnaître une certaine propension à réévaluer les XVe et XVIe siècles, que manifestent ses ouvrages les plus ambitieux sur l’art à la cour des ducs de Bourgogne et la Renaissance française.
Le titre de gloire de Laborde, selon le marquis de Chennevières, est « d’avoir eu le diable au corps et le génie de l’initiative dans les choses de l’intelligence qui touchent aux arts ». Né dans un milieu curieux et riche, remarquablement bien inséré dans la société de cour, Laborde n’aurait pu être qu’un dilettante. Son caractère le portait vers l’action et l’étude. L’action est pour lui fondée sur la réflexion : rapport sur les bibliothèques, rapport sur la place des arts décoratifs, histoire et avenir des archives. Il échoue à réformer les bibliothèques, réussit au Louvre en peu de temps (moins de sept ans) à constituer un département des sculptures bien classé chronologiquement, où entrent les premières grandes œuvres médiévales (la Vierge de Blanchelande et Childebert de Saint-Germain-des-Prés). Il achève sa carrière par dix ans d’une direction ferme et innovante des archives de France. Son action s’inscrit dans une conception très forte du service public et du rôle de l’État, dont d’ailleurs il veut faire le moteur de la production artistique. Mais chaque période d’inaction forcée, 1848 et 1854-1857 sont pour lui l’occasion de se consacrer à l’étude : la première fois, il se lance dans l’étude de l’art des Pays-Bas, la seconde fois il prépare son édition des Comptes des bâtiments du roi.
Il ne faudrait cependant pas que le kaléidoscope documentaire de Laborde cache la profondeur de sa réflexion. Dans les deux gros volumes De l’union des arts et de l’industrie, rédigés pour l’Exposition universelle de Londres, il s’est lancé dans une histoire générale des arts, une critique des arts appliqués dans les différents pays présentés à l’Exposition de 1856 (premier volume, Le Passé) et dans une réflexion personnelle sur la place de l’art dans la politique d’un gouvernement (second volume : L’Avenir). Il y manifeste le primat de l’architecture dans la conduite et dans la réussite du développement et de l’activité artistique. Il insiste en particulier dans la formation des artistes, et sur l’ambivalence des techniques possédées et l’élargissement de la culture pratique et théorique nécessaire pour être un artiste. On ne s’étonnera pas de ce que son histoire générale des arts soit surtout française et qu’il s’attache à critiquer ou magnifier le mécénat royal qui doit être l’exemple pour la politique impériale contemporaine. Malgré une connaissance certaine du Moyen Âge, il met en valeur la Renaissance des arts qui coïncide pour lui avec le début du XVIe siècle. Quelques piques (contre Jacques-Louis David dont il ne sauve que La Mort de Marat, contre Antoine Chrysotome Quatremère de Quincy et la pétition des artistes en faveur des antiquités de Rome), une défiance vis-à-vis des trop riches amateurs, une attaque en règle contre les destructions révolutionnaires, sont les rares critiques d’une histoire très édifiante, où il dépeint avec plaisir des personnalités, des progrès, des réussites de l’art français. Une douce évolution, qui aboutit à une époque contemporaine critiquable, qu’il convient de sauver par l’enseignement et le soutien financier.
Geneviève Bresc-Bautier, conservateur général, directeur du département des sculptures du musée du Louvre
Principales publications
Ouvrages et catalogues d’expositions
- Voyage de l’Arabie pétrée. Paris : Giard, 1830. Trad. de l’anglais, Londres : John Murray, 1836.
- Voyage de la Syrie par MM Alexandre de Laborde, Becker, Hall et Léon de Laborde. Paris : Firmin Didot, 1837.
- Voyage de l’Asie Mineure par MM Alexandre de Laborde, Becker, Hall et Léon de Laborde. Paris : Firmin Didot, 1838.
- Histoire de la gravure en manière noire et son application à l’imprimerie. Paris : Jules Didot l’aîné, 1839.
- Débuts de l’imprimerie à Strasbourg, ou Recherches sur les travaux mystérieux de Gutenberg dans cette ville et sur le procès qui lui fut intenté en 1449 à cette occasion. Paris : Techener, 1840, vol. 1 ; vol. 2.
- Débuts de l’imprimerie à Mayence et à Bamberg, ou Description des lettres d’indulgence du pape Nicolas V, pro regno Cypri, imprimées en 1454. Paris : Techener, 1840.
- Recherches de ce qu’il s’est conservé dans l’Égypte moderne de la science des anciens magiciens. Paris : J. Renouard, 1841.
- De l’organisation des bibliothèques dans Paris. Lettres 1re, 2e, 4e et 8e. Paris : A1. Franck, 1845-1856 (la 4e lettre formant à part Le Palais Mazarin et les Grandes Habitations de ville et de campagne au XVIIe siècle).
- Les Anciens monuments de Paris. Monuments civils : les hôtels. Paris : Plon, 1846, extrait de La Revue nouvelle.
- Le Parthénon. Documents inédits pour servir à la restauration de ce monument. Paris, 1848 (inachevé).
- Les Ducs de Bourgogne. Étude sur les lettres, les arts et l’industrie pendant le XVe siècle et plus particulièrement dans les Pays-Bas et le duché de Bourgogne. Paris : Plon, 1849-1852, vol.1 ; vol.2 ; vol. 3.
- Gisors. La tour du prisonnier et l’église Saint-Gervais et Saint-Protais. Paris : J. Claye, 1849.
- Essai d’un catalogue des artistes originaires des Pays-Bas, ou employés à la cour des ducs de Bourgogne aux XIVe et XVe siècles. Paris : V. Didron, 1849.
- La Renaissance des arts à la cour de France, étude sur le XVIe siècle. Paris : L. Potier, 1850-1855, vol. 1 ;
vol. 2. - Notice des émaux, bijoux et objets divers exposés dans les galeries du musée du Louvre. Paris : Vinchon, 1852-1853,
vol. 1;vol. 2. - Athènes aux XVe, XVIe et XVIIe siècles. Paris : J. Renouard, 1854, 2 vol.
- Babin Père. – Relation de l’état présente de la ville d’Athènes, ancienne capitale de la Grèce, bâtie depuis 3400 ans avec un abrégé de son histoire et de ses antiquités. Paris : J. Renouard, 1854.
- Le Château du bois de Boulogne, dit château de Madrid. Étude sur les arts au XVIe siècle. Paris : Dumoulin, février 1855.
- De l’Union des arts et de l’industrie, rapport fait au nom de la commission française de l’exposition universelle de Londres sur les beaux-arts et sur les industries qui se rattachent aux Beaux-arts. Paris : Imprimerie impériale, 1856, 2 vol. ; repris dans Exposition universelle. Travaux de la commission française sur l’industrie des nations…, t. VIII, VIe groupe, XXXe jury, l’application des arts à l’Industrie. Paris : Imprimerie impériale, 1856 ; appendice réimprimé, Quelques idées sur la direction des arts et sur le maintien du goût public. Paris : Imprimerie impériale, 1856.
- Les Archives de la France, leur vicissitudes pendant la Révolution, leur régénération sous l’Empire. Paris : Vve Renouard, 1867.
- Les Comptes des Bâtiments du Roi, 1528-1570, suivis de documents inédits sur les châteaux royaux et les arts au XVIe siècle, recueillis et mis en ordre par feu le marquis de Laborde [édition posthume]. Paris : J. Baur, 1877-1880, vol. 1 ; vol. 2.
Articles
- « Mœurs de l’Orient. Récits des voyageurs ». Revue de Paris, t. LIV, 4e livraison.
- « L’Orient et le Moyen Âge ». La France littéraire, octobre-novembre 1833.
- « Voyages en Abyssinie. Analyse critique des voyages qui ont été faits dans ce pays et des ouvrages qu’on a publiés sur son histoire, sa religion et ses mœurs ». La Revue française, 1838.
- « De l’or considéré dans les fluctuations qu’ont subies les produits des mines ». La Revue française, 1838.
- « Un artiste dans le désert, souvenirs d’Orient ». La Revue française, mars 1839.
- « La plus ancienne gravure du cabinet des Estampes est-elle ancienne ? ». L’Artiste, septembre-décembre 1839.
- « Magie orientale ». Revue des Deux Mondes, t. III, p. 332.
- « Le Palais Mazarin ». Revue de Paris, 29 et 31 mai 1845.
- « Métope inédite du Parthénon ». Revue archéologique, 1845, p. 16.
- « Église gothique de Dobberan en Mecklembourg ». Revue archéologique, 1845, p. 47.
- « Lettre au sujet des briques vernissées ». Revue archéologique, 1845, p. 100.
- « Saint-Yves de Chartres ». Revue archéologique, 1845, p. 309.
- « Le Tombeau de l’archevêque Pierre d’Aspelt dans la cathédrale de Mayence ». Revue archéologique, 1845, p. 381
- « Les Chrétiens et les Musulmans dans l’acropole d’Athènes ». Revue archéologique, 1847.
- « De ce que les anciens ont connu tous les genres d’impression sèche y compris celle des caractères mobiles, il ne s’ensuit pas qu’ils aient découvert l’impression humide et l’imprimerie ». Revue archéologique, 1848, p. 120.
- « Inscriptions grecque et latine trouvées en 1827 sur les façades de deux tombeaux, dans les ruines de Ouadi Mousa, l’ancienne capitale des Nabatéens ». Revue archéologique, 1848.
- « De l’achèvement du Louvre et des Tuileries ». L’Illustration, 19 et 26 août 1848.
- « Église d’Aladja dans la Taurus, inscription grecque inédite ». Revue archéologique, 1849, p. 172.
- « Les Collections d’objets d’art de M. Benjamin Delessert fils ». Revue archéologique, 1849, p. 650.
- « L’Influence de l’Orient sur l’architecture du Moyen Âge ». Revue archéologique, 1849, p. 650.
- « Documents inédits concernant les travaux de Jean Goujon et de Pierre Lescot, trouvés sur la reliure d’une ancienne collection du Journal des débats ». Journal des débats, 13 mars 1850, p. 25-29.
- « Inventaire des tableaux, livres, joyaux et meubles de Marguerite d’Autriche, fille de Marie de Bourgogne et de Maximilien, empereur d’Allemagne, fait et conclu en la ville d’Anvers le XVII d’avril MVCXXIIIJ ». Revue archéologique, p. 36,80.
- « Inventaire des meubles et joyaux du roi Charles V, du 21 janvier 1380 ». Revue archéologique, 1850, p. 496, 731.
- « Les Fleurs de lis héraldiques et les fleurs de lis naturelles ». Revue archéologique, 1852, p. 355.
- « Notes manuscrites de Claude Gellée dit Le Lorrain, extraites du recueil de ses dessins… ». Archives de l’Art français, t. I, 1852, p. 436.
- « Documents trouvés sur la gargousse de nos arsenaux ». Revue de Paris, février 1854.
- « Préface ». L’Inventaire des layettes du trésor des chartes (collection des inventaires des archives). Paris : Plon, 1863.
- « La Collection des empreintes des sceaux des archives de l’Empire et son inventaire »[préface]. L’Inventaire de la collection des sceaux. Paris : Imprimerie nationale, 1863, et dans La Revue universelle des arts, 1863.
- « Le Parlement de Paris, sa compétence et les ressources contenues dans ses archives » [préface]. L’Inventaire des actes du Parlement de Paris. Paris : Plon, 1863.
- « Note sur la nécessité de publier la nouvelle édition des chroniques de Jean Froissart, annoncée depuis trente ans ». Annuaire-bulletin de la Société de l’histoire de France, 1864.
- « Préface ». L’Inventaire des titres de la maison ducale de Bourbon (collection des inventaires des archives). Paris : Plon, 1867.
Bibliographie critique sélective
- Leroux de Lincy Adrien. – « Le Palais Mazarin et les Grandes Habitations de ville et de campagne au XVIIe siècle par M. le comte de Laborde ». Le Moniteur universel, 10 janvier 1847.
- « Le Parthénon, documents inédits pour servir à une restauration réunis et publiés par M. le comte de Laborde ». L’Illustration, 1er avril 1848, n° 266, vol. XI, p. 76.
- Leroux de Lincy Adrien. – « La Renaissance des arts à la cour de France, études sur le XVIe siècle par M. le comte de Laborde ». Le Moniteur universel, 17 avril 1851.
- Jacquemart Albert. – « Musée des émaux, bijoux et objets divers. Catalogue, documents et glossaire, par M. le comte de Laborde ». XXX, t. IV, 15 novembre 1853, p. 389-391.
- Du Pays Adolphe Johanne. – « Notice des émaux, bijoux et objets divers, par M. de Laborde ». L’Illustration, 17 décembre 1853, n° 564, vol. XXIV, p. 399.
- Beulé Étienne. – « Athènes et les Grecs modernes. Athènes aux XVe, XVIe et XVIIe siècles d’après des documents inédits par M. Léon de Laborde ». Revue des Deux Mondes, 1er juin 1855, p. 1042-1055.
- Du Pays Adolphe Johanne. – « Athènes aux Xe, XVIe et XVIIe siècles ». L’Illustration, 3 février 1855, n° 623, vol. XXV, p. 77-78.
- Beulé Étienne. – « De l’Union des arts et de l’industrie de M. de Laborde ». Journal général de l’instruction publique et des cultes, 1857.
- Delécluze Étienne. – « De l’Union des arts et de l’industrie par M. le comte de Laborde ». Journal des débats, 25 mars 1857.
- Lenormant Charles. – « De l’Union des arts et de l’industrie par M. le comte de Laborde ». Le Correspondant, 25 avril 1857, p. 765-792.
- Leroux de Lincy Adrien. – « De l’Union des arts et de l’industrie par M. le comte de Laborde ». Bulletin du bouquiniste, 1er août 1857.
- Maury Alfred. – « Bibliographie » [compte rendu du Rapport sur l’application des arts à l’industrie]. Revue archéologique, 14e année, 1857, p. 120-128.
- Planche Gustave. – « L’Art et l’Industrie ». Revue des Deux Mondes, 1857, p. 185-210.
- Saglio Edmond. – De l’Union des arts et de l’industrie par M. le comte de Laborde ». Le Correspondant littéraire, 5 août 1857, p. 224-229.
- Bordier Henri. – Les Inventaires des Archives de l’Empire. Réponse à M. le marquis de Laborde, directeur général, contenant un errata dans ses préfaces et ses inventaires ». Paris : Librairie Bachelin-Deflorenne, 1867.
- Catalogue des livres composant la bibliothèque de feu M.L.J.S.E. marquis de Laborde. Paris : Adolphe Labitte, 1871-1872.
- Viel-Castel Horace (de). – Mémoires du comte de Viel Castel sous le règne de Napoléon III (1861-1864), publiées d’après le manuscrit original. Paris : Berue, 1883-1884, t. I, p. 119 ; t. III, p. 3 ; t. IV, p. 31 ; t. VI, p. 96.
- Chennevières Philippe (de). – Souvenirs d’un directeur des Beaux-Arts. Paris : Aux bureaux de L’Artiste, 1883-1889 ; 2e éd. Paris : Arthena, 1979 : t. II, 1885, p. 113-114 ; t. III, p. 3 ; t. IV, « Le Comte Léon de Laborde », 1888, p. 42-68.
- Laborde Alexandre (de). – Notice sur le fichier Laborde, don fait à des bibliothèques publiques parisiennes de fiches intéressant les artistes des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Paris : Jean Schmit, 1927.
- Centenaire du musée de l’histoire de France. L’œuvre du marquis de Laborde aux Archives nationales. Paris : Archives nationales, 1968.
- Babelon Jean-Pierre. – Archives nationales, musée de l’histoire de France, histoire et description des bâtiments. Paris : Imprimerie nationale, 1969, p. 75-82.
- Goncourt Edmond et Jules (de). – Journal, t. I (1851-1861). Paris : [préciser l’édition notamment pour valider le renvoi à la page 917], p. 917.
- Haskell Francis. – History and its images. Art and the interpretation of the past. New Haven, Londres : Yale University Press, 1993, p. 438-441.
Sources identifiées
Archives privées
- Mémorial Laborde
Paris, archives de l’Académie des inscriptions et belles-lettres
Paris, archives des Musées nationaux
- Procès-verbaux du conservatoire, 1847-1854 (1 BB 9 à 13)
- Inventaires des sculptures (1 DD 134 et 136 ; 2 DD 13
- Dossier personnel, nomination au Louvre en 1847 (O30)
- Série département des Sculptures, correspondance (S2 et S4)
Paris, Archives nationales
- AB II 16 : démission des archives, 1867
- Série F21
- 486 : école impériale de dessin
- 1346/ 1858 : proposition de créer le musée des archives
- Série F70
- 117 (dossier de la Légion d’honneur)
- 564 (nomination comme directeur des archives)S
- Série O5 : services des Bâtiments impériaux
- Archives privées, 300 AP III, 185 (action aux Tuileries en 1848)
Paris, bibliothèque de l’INHA-collections Jacques Doucet
- Fichier Laborde, par métiers
Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits occidentaux
- Fichier Laborde, fichier alphabétique des artistes
En complément : Voir la notice dans AGORHA