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LENORMANT, Charles
Mis à jour le 31 mars 2014
(1er juillet 1802, Paris – 13 novembre 1859, Athènes)
Auteur(s) de la notice : JAUBERT Sabine
Profession ou activité principale
Archéologue, numismate, égyptologue, conservateur au Cabinet des antiques et des médailles de la Bibliothèque nationale, professeur d’archéologie et d’égyptologie
Sujets d’étude
Histoire, histoire de l’art, langues anciennes (autres que le latin et le grec), céramologie, archéologie classique, archéologie chrétienne, numismatique, beaux-arts
Autres activités
Voyageur, éditeur, membre de l’inspection générale des Monuments historiques, membre de l’Académie des inscriptions et des belles-lettres
Carrière
1er juillet 1802 : naissance à Paris
1825 : inspecteur des beaux-arts sous Louis XVIII, aux côtés de Lancelot-Théodore Turpin de Crissé
1826 : mariage avec Amélie Cyvoct, nièce et fille adoptive de Madame Récamier
1828 : voyage en Égypte avec Jean-François Champollion
1829 : affecté à l’expédition de Morée : sous-directeur de la section archéologie
1829 : membre de l’Institut de correspondance archéologique de Rome
1830 : directeur de la section des beaux-arts dans le ministère de François Guizot
1830 : membre de l’inspection générale des Monuments historiques
1832 : conservateur à la bibliothèque de l’Arsenal
1835 : professeur à la Sorbonne à la chaire d’histoire ancienne en remplacement de Guizot (a échangé la chaire d’histoire moderne de Guizot avec Charles de Lacretelle afin d’enseigner l’histoire ancienne)
1839 : membre de l’Académie des inscriptions et des belles-lettres
1849 : nommé conservateur au Cabinet des médailles et antiques de la Bibliothèque royale
1848 : remercié par la Sorbonne où il enseignait depuis treize ans
1849 : professeur de langue égyptienne au Collège de France
13 novembre 1859 : mort à Athènes
Étude critique
Dans la période historiographique et historique mouvementée que représente le deuxième quart du XIXe siècle, Charles Lenormant appartient à une génération de savants-érudits grâce auxquels l’archéologie trouve sa place légitime parmi les sciences humaines du monde contemporain. Dans la lignée de Johann Joachim Winckelmann (1717-1768), d’Ennio Quirino Visconti (1751-1818), d’Antoine Chrysostome Quatremère de Quincy (1755-1840), d’Aubin-Louis Millin (1759-1818), il fait partie de la génération de ceux qui, profitant des leçons de leurs maîtres, posent les jalons de nouvelles sciences, l’archéologie et l’histoire de l’art antique, et qui veulent s’affirmer entre l’histoire de l’art et la philologie. Aux côtés de chercheurs européens de son époque tels Eduard Gerhard (1795-1867), Karl Ottfried Müller (1797-1840), Theodor Panofka (1800-1858) et Eduard Bunsen, en Allemagne ; James Millingen (1774-1845), en Angleterre ; Desiré Raoul-Rochette (1790-1854) et Jean de Witte (1808-1889) en France, il contribue à la création de l’Institut de correspondance archéologique à Rome (1829), et à celle de l’École française d’archéologie à Athènes (1846). Touche-à-tout d’une grande curiosité intellectuelle, on constate à travers ses publications que Charles Lenormant a abordé des domaines traitant de l’ensemble des beaux-arts : peinture, musique, littérature, sculpture ; sans oublier le traditionnel exercice de l’éloge funèbre. Cependant, ses publications les plus marquantes concernent la céramique antique, la numismatique et l’égyptologie, soit le domaine de l’archéologie classique.
Cette ébullition intellectuelle dans tous les domaines de la culture peut s’expliquer en partie par le début de sa carrière dans le monde de la politique culturelle. Nommé sous Louis XVIII, en 1825, inspecteur des beaux-arts, sous la tutelle du comte Lancelot-Théodore Turpin de Crissé (1782-1859), lui-même érudit et collectionneur d’antiques que l’on peut qualifier de “curieux” dans le sens où on l’entend au XVIIIe siècle, Charles Lenormant fait ses classes dans cet entourage. Il est probable que son goût éclectique pour les beaux-arts remonte à cette époque.
Le milieu socioculturel dans lequel il va évoluer à partir de 1826, date à laquelle il épouse Amélie Cyvoct (1804-1094), la nièce et fille adoptive de Madame Récamier (1777-1749), est un élément crucial dans ses prises de positions culturelles, politiques et religieuses. Ainsi, nous remarquons comment la religion, au fur et à mesure de l’avancée de sa carrière, influence son raisonnement intellectuel. Le cercle de Madame Récamier lui ouvre un univers parisien conservateur, mais le tout Paris s’y croise : aussi, après avoir publié plusieurs articles dans La Revue de Paris, Charles Lenormant y est-il remarqué par François Guizot (1787-1874). Ce dernier joue un rôle important dans sa carrière. Après la Révolution de 1830, il est appelé par Guizot au gouvernement, au côté de Jean-Jacques Ampère (1800-1844), afin de diriger la nouvelle section culturelle que le ministre de Charles X vient de créer au sein du ministère de l’Instruction publique. Au cours des années suivantes, Lenormant continue à participer à la vie politique de la France, ce qui étonne certains, étant donné qu’il a été, lors de la Première Restauration, dans le gouvernement de Louis XVIII (anonyme, « Les Nouveaux Chefs de divisions du ministère de l’Intérieur », La Revue de Paris, Paris, 1830, p. 245-248).
Les connaissances et les interventions de Madame Récamier lui permettent de participer à plusieurs missions archéologiques : le premier voyage en Égypte (1828) de Jean-François Champollion (1790-1832), en tant que journaliste pour la revue Le Globe ; l’expédition de Morée (1829), en tant que sous-directeur de la section archéologie. De la première expédition naîtra son intérêt croissant pour l’Égypte ancienne et pour les hiéroglyphes ; lors de la deuxième expédition, ne s’entendant pas avec Raoul-Rochette, le directeur de la section à laquelle il a été rattaché, il fait cavalier seul et découvre pour la première fois la Grèce, avec le grand regret de ne pouvoir rentrer à Athènes, le gouvernement provisoire étant installé alors dans l’île d’Égine, où il passe un certain temps. Après la chute du gouvernement Guizot en 1830, il se retire des affaires politiques pour se consacrer à une carrière muséale et enseignante. C’est la période de sa carrière la plus prolifique du point de vue intellectuel.
Nous avons mentionné le rôle important de la religion dans l’évolution de Charles Lenormant. Nous montrons plus loin, à partir de l’exemple concret de la lecture de l’image antique, comment cette nouvelle spiritualité se manifeste dans son raisonnement scientifique. Lenormant a été élevé dans la religion catholique. Cependant, en 1841, sous couvert d’une mission culturelle, il effectue sur l’ordre de François Guizot une mission diplomatique en Grèce, accompagné de Jean-Jacques Ampère et de Prosper Mérimée (1803-1870). La mission a pour objectif un rapport au sujet de l’influence de l’Angleterre, l’Allemagne et la Russie sur le gouvernement du jeune roi Othon (Archives nationales, MS 42/AP/199). Jean-Jacques Ampère, dans ses mémoires, raconte comment ce voyage aurait changé la vie de Charles Lenormant et comment ce dernier se serait véritablement converti à un catholicisme militant. À partir de ce voyage, son engagement religieux est de plus en plus présent dans ses écrits et dans son enseignement. Ce prosélytisme catholique conduit à une bataille entre les étudiants d’Edgar Quinet (1803-1875), qui vient d’être remercié au Collège de France pour des raisons politiques, et ceux de Charles Lenormant, qui continuait à professer à la Sorbonne un cours à forte tendance religieuse sur les origines du peuple hébreu. Pour apaiser la querelle, il quitte la Sorbonne après y avoir remplacé Guizot pendant treize ans (1835-1848). Lenormant revient à l’enseignement – cette fois-ci avec un cours sur la langue égyptienne – en 1849, au Collège de France, dans la chaire qui avait été créée pour Champollion, afin de remplacer Antoine-Jean Letronne (1787-1848).
Parallèlement, la carrière muséale de Charles Lenormant se poursuit. D’abord nommé conservateur à la bibliothèque de l’Arsenal en 1832, il entre au Cabinet des médailles de la Bibliothèque royale en 1840, où, après avoir été nommé conservateur, il restera vingt ans, jusqu’à sa mort. Ses responsabilités au Cabinet des médailles lui donnent la possibilité de mettre en pratique la définition de l’archéologie qu’il prône depuis dix ans : « La première condition pour devenir archéologue est […] de connaître les monuments : l’histoire de l’art est la base de toute archéologie. […] Je pense aussi que, chez toute personne réellement appelée à cultiver l’archéologie, l’initiation à l’Antiquité par les monuments devra accompagner l’initiation littéraire, si elle ne la précède pas. » (« Archéologie », Revue archéologique, 1844, p. 3) Cette conception de l’archéologie, qui va du monument au texte et vice versa, est celle que prônait déjà Johann Joachim Winckelmann au début du siècle (Élisabeth Dédultot, Johann Joachim Winckelmann. Enquête sur la genèse de l’histoire de l’art, Paris, 2000, p. 237-238). Cette fréquentation régulière du matériel historique qui couvre toutes les époques de l’histoire de l’Antiquité et de la France lui permet de mettre en forme l’édition du plus volumineux recueil de sa carrière : Trésor de numismatique et de glyptique, ou recueil général de médailles, monnaies, pierres gravées, bas-reliefs, tant anciens que modernes, les plus intéressants sous le rapport de l’art et de l’histoire (1834-1850). Sous la forme des Thesaurii pratiqués en Allemagne, il devient éditeur et, réunissant les spécialistes des monnaies et camées de chaque époque, publie ce livre qui ne contient pas moins de vingt volumes. Son séjour au Cabinet des médailles et ses visites dans les réserves lui permettent de retrouver une tête de femme en marbre, grecque, qu’il attribue à l’époque à Phidias (« Attribution à Phidias et au Parthénon d’une tête colossale en marbre du Cabinet des médailles et antiques », Revue archéologique, 1846).
Il n’abandonne pas pour autant son prosélytisme religieux et, entre autres, crée en 1848 Le Correspondant, journal militant religieux de confession catholique, dans lequel il mène un combat sans fin pour la liberté de l’enseignement, aux côtés d’auteurs aux opinions très variées.
Le deuxième recueil important édité sous l’impulsion de Charles Lenormant est écrit en collaboration avec Jean de Witte. Ce livre traite de la céramique antique : Élite des monuments céramographiques, matériaux pour l’histoire des mœurs et des religions de l’Antiquité. Les auteurs ne choisissent pas impunément les termes qui forment le titre du recueil. À travers celui-ci, ils s’inscrivent dans une tradition de l’approche de l’image antique qui remonte à Quatremère de Quincy. Celui-ci était le premier à affirmer, dès 1807, l’importance et la nécessité de trouver un nouveau mot pour cette science naissante que représentent la connaissance du vase grec et l’analyse de l’image qu’il présente. Ainsi propose-t-il κέραμοϛ – terre cuite – et – γραφή – dessin – qui, associés l’un à l’autre produisent le mot « céramographie ». (« Sur les vases céramographiques, appelés jusqu’à présent vases étrusques », Gazette nationale ou Le Moniteur universel). Le terme « céramographie » apparaît quelquefois dans des articles des Annales de l’Institut archéologique de Rome, mais reste un terme rare, peu usité dans le vocabulaire archéologique du XXe siècle.
Charles Lenormant et Jean de Witte, avant de se lancer dans cette aventure sur la céramique antique, ont parcouru presque toutes les collections des grands musées européens, ainsi que des collections privées. Leur recueil – et cela leur a été reproché – se présenterait plutôt comme une compilation de vases déjà publiés, en particulier dans le recueil d’Eduard Gerhard, Auserlesene griechische Vasenbilder (Berlin, 1840-1858), plutôt qu’il présenterait des nouveautés. Cependant, soixante-dix vases parmi les quatre cent cinquante publiés dans l’Élite des monuments céramographiques, matériaux pour l’histoire des mœurs et des religions de l’Antiquité sont inédits. Les autres vases émanent certes du recueil d’Eduard Gerhard, mais aussi d’autres recueils et d’autres collections comme la deuxième collection Durand, dont une grande partie a été acquise par le British Museum en 1836 ; la collection du comte de Laborde, acquise par le musée de Vienne ; et de quelques collections privées, dont certaines pièces ont déjà été acquises par les musées du Louvre, de Rouen, de Compiègne, comme les collections Canino, Beugnot, Vivenel. Le plan de l’ouvrage de Lenormant et Witte aurait dû exposer en douze volumes les dieux, les héros et la vie quotidienne. Mais, seuls les quatre premiers volumes portant sur les dieux voient le jour à cause de la mort prématurée de Lenormant (1859) et du manque de souscriptions. Le plan choisi inscrit le recueil dans une vision christianocentriste du monde. Les auteurs suivent la tradition du livre de Bernard de Montfaucon (1655-1741) (L’Antiquité expliquée et représentée en figures, 1719-1724) et rompent avec la tradition, qui remonte à l’Antiquité, du recueil de Varron (Antiquitates). En effet, l’ouvrage de Bernard de Montfaucon respecte la division tripartite de Varron, mais il l’inverse et fait découler les choses humaines des choses divines. C’est bien le plan que nous aurions retrouvé dans l’Élite des monuments céramographiques si ce dernier avait été complet. La remarque se fonde, en particulier, sur la critique théologique augustinienne de l’œuvre de Varron (Saint-Augustin, La Cité de Dieu, VI, 3), qui montrait que ce dernier initiait, dans son recueil, un mouvement intellectuel libéré de la vision chrétienne d’une certaine approche de l’Antiquité (Alain Schnapp, La Conquête du passé, aux origines de l’archéologie, Paris, 1998, 2e éd., p. 236).
Cete vision christianocentriste du monde est éloignée, au XIXe siècle, des études positivistes qui fleurissent en Allemagne et dans l’Europe entière. Lenormant écrit seul les commentaires des vases du recueil jusqu’au milieu du quatrième volume. C’est Jean de Witte qui achève le quatrième volume après la mort de son confrère. On décèle dans l’ouvrage un système de pensée très élaboré et très personnel, mis en place tout au long d’une carrière. Nous avons mentionné plus haut que pendant les dix dernières années de sa vie Lenormant s’était consacré au déchiffrement des hiéroglyphes, à l’établissement d’une grammaire égyptienne, à son intérêt pour les langues anciennes. Ce cheminement aboutit à un système de pensée très sophistiqué. L’historien aborde l’image antique comme un hiéroglyphe (Annie-France Laurens, « Le Vase à lire », Le Vase grec et ses destins, Mariemont, 2003) : l’objectif est de déchiffrer ce que l’on voit, mais aussi et surtout ce que l’on ne voit pas, soit toute la symbolique de l’image. Il reste d’abord prudemment dans la ligne philologique, qui est de mise à l’époque dans l’école allemande, dans laquelle l’image illustre le texte ancien ou devient un prétexte à l’évocation de toute une tradition mythologique. Cependant, avec beaucoup plus d’audace, il met au point un système d’analyse de l’image antique, expérimenté avec son ami et confrère Théodore Panofka.
Ce système, essentiellement fondé sur des glissements étymologiques, s’enracine dans le syncrétisme mystique et dans la symbolique de Friedrich Gottlieb Welcker (1784-1868) et de Georg Friedrich Creuzer (1771-1858) (Religions de l’Antiquité dans leurs formes symboliques et mythologiques, traduction de l’allemand par Joseph-Daniel Guigniault, 10 vol., Paris, 1825), réfutés par l’école allemande, et dans la tradition cratylienne ainsi que dans l’exégèse chrétienne du Moyen Âge. Ses études étymologiques et son approche très personnelle du Cratyle de Platon vont le mener sur le chemin délicat de l’interprétation étymologique des noms propres ou des noms communs des divinités ou des objets représentés sur les images. Charles Lenormant reprend la thèse de Cratyle, selon laquelle l’étymologie du mot toucherait à l’essence de l’être ou de la chose. Il pose comme présupposé la valeur « magique », voire « divine » de la démarche étymologique – révisée par saint Augustin – et l’applique à l’image antique pour comprendre la religion de la Grèce ancienne. Ce recours à l’étymologie conduit à des interprétations abusives de l’image. Cependant, et il faut le souligner, l’originalité de la méthode réside dans l’intuition sémiologique qu’on y décèle (Gérard Genette, Mimologiques : voyages en Cratylie, Paris, 1976). De même que nous avons parlé de la conception christianocentriste du recueil, de même nous percevons comme exégétiques les recherches étymologiques de ses auteurs, ce qui explique, en partie, leurs dérives. Cependant, dans le cadre d’une approche épistémologique de la sémiologie moderne, nous ne devons pas perdre de vue l’intérêt de ces études. À travers elles, émergent de grandes catégories sémantiques de la pensée du XXe siècle, ce que nous retrouvons quand Lenormant utilise des figures de style pour étudier une image antique. L’auteur ne se contente pas, en effet, de va-et-vient avec l’étymologie, mais il tente également des rapprochements avec l’étude stylistique de la langue. Il a ainsi recours à des figures de rhétorique comme, par exemple, l’asyndète ou l’euphémisme. Il devient une sorte de précurseur par rapport aux tentatives structuralistes et narratologiques de la lecture de l’image antique, que connaîtra le XXe siècle, sans parvenir, cependant, à en faire un système de lecture valide de l’image.
On comprend mieux, à la suite de ces explications, la mauvaise réception de l’œuvre de Charles Lenormant dans le monde savant de son temps, mauvaise réception qui a duré jusqu’à notre époque. Nous la percevons, par exemple, dans ces propos de Dietrich von Bothmer, qui datent de 1987 et comparent Élite des monuments céramographiques au recueil d’Eduard Gerhard, Auserlesene griechische Vasenbilder : « D’un format plus petit que son contemporain Élite des monuments céramographiques, [le recueil d’Eduard Gerhard] avait l’avantage d’offrir des dessins plus précis et un texte plus sobre » (Dietrich von Bothmer, « Greek Vase Painting : 200 years of Connoisseurship », In Papers on the Amasis Painter and his world, Malibu, 1987). La méthode n’en est pas moins intéressante dans une enquête sur la constitution du savoir archéologique au XIXe siècle dans le domaine de l’archéologie classique. L’invention et l’originalité de Charles Lenormant résident essentiellement dans le transfert qu’il opère de la sphère sémiologique textuelle à la sphère visuelle. Ces tentatives de lecture de l’image, en particulier sur les vases grecs, trouvent leur place parmi les tâtonnements qui annoncent les lectures iconographiques du XXe siècle.
Sabine Jaubert, docteur en histoire de l’art et archéologie de l’Antiquité
Principales publications
Ouvrages et catalogues d’expositions
- Lenormant Charles et Delaroche Paul, éd. – Trésor de numismatique et de glyptique, ou Recueil général de médailles, monnaies, pierres gravées, bas-reliefs, tant anciens que modernes, les plus intéressants sous le rapport de l’art et de l’histoire. Paris : Rittner et Goupil et Vve Lenormant, 1831-1850, 20 vol. in-folio.
- Les Artistes contemporains. I. Salon de 1831. II. Salon de 1833. Paris : A. Mesnier, 1833, 2 vol. in-8° [rééd. des articles parus dans Le Temps].
- Discours prononcé à l’ouverture du cours d’histoire ancienne, le 1er décembre 1835. Paris : impr. de Bourgogne et Martinet, 1835.
- « Première partie. Introduction à l’histoire de l’Asie occidentale ». In Cours d’histoire ancienne professé à la faculté des lettres… Paris : J.-J. Angé, 1837, 1 vol. in-8°.
- Élite des monuments céramographiques : matériaux pour l’histoire des religions et des mœurs de l’Antiquité. Collab. de Jean de Witte. Paris : L. Bourgeois-Maze, puis Leleux, 1837-1861, 4 vol. in-folio, 470 pl.
- Quaestionem cur Plato Aristophanem in convivium indurexit. Paris : Firmin-Didot, 1838, in-4°.
- Essai sur le texte grec de l’inscription de Rosette. Paris : Leleux, 1840, in-4°.
- Musée des antiquités égyptiennes, ou Recueil des monuments égyptiens, architecture, statuaire, glyptique et peinture, accompagné d’un texte explicatif. Paris : Leleux, 1841, 1 vol. in-folio.
- Des associations religieuses dans le catholicisme, de leur esprit, de leur histoire et de leur avenir. Paris : V.-A. Waille, 1845.
- Questions historiques : Ve-IXe siècle. Cours d’histoire moderne professé à la faculté des lettres. Paris : V.-A. Waille, 1845, 2 vol. in-8° ; 2e éd. Paris : C. Douniol, 1854, 2 vol. in-18°
- Lettre d’appel au calme adressée aux étudiants du cours d’histoire ancienne de la Sorbonne. Paris, 1846.
- Salon de 1846. [s. l. n. d.].
- François Gerhard, peintre d’histoire, essai de biographie et de critique. Paris : V.-A. Waille, 1846 ; 2e éd. Paris, 1847.
- Lettre à M. F. de Saulcy… sur les plus anciens monuments numismatiques de la série mérovingienne. Paris : impr. de W. Remquet, 1848-1854.
- M. de Chateaubriand. Paris : impr. de A. René, 1848.
- Lettre à M. J. de Witte… sur trois nouveaux vases historiques. Paris : Firmin-Didot frères, 1848.
- Explication d’un vase de la Galerie de Florence. Paris : A. Leleux, 1850.
- Beaux-Arts. 1851. Orsel et Overbeck. Paris : impr. de De Soye, 1851.
- Note relative aux fragments du Concile œcuménique d’Éphèse conservés dans la version copte. Paris : Imprimerie nationale, 1852, in-4°.
- Beaux-Arts. Souvenirs du Salon ; M. Picot et M. Flandrin à Saint-Vincent-de-Paul. Paris : C. Douniol, 1853.
- Découverte d’un cimetière mérovingien à la chapelle Saint-Éloi (Eure). Paris : C. Douniol, 1854, in-8.
- De l’art chrétien, d’après le livre de M. Rio. Paris : impr. de S. Raçon, 1856.
- Ary Scheffer. Paris : C. Douniol, 1859.
- Commentaire sur le Cratyle de Platon. Athènes : impr. de A. Coromélas, 1861. [publié par François Lenormant]
- Beaux-Arts et Voyages [éd. par son fils François Lenormant]. Paris : Michel-Lévy frères, 1861, vol. 1 ; vol. 2.
- Mémoire sur les représentations qui avaient lieu dans les Mystères d’Éleusis [éd. par son fils François Lenormant]. Paris : Imprimerie Impériale, 1861.
- Discours d’ouverture du cours d’histoire ancienne, professé à la faculté des lettres [éd. par son fils François Lenormant]. Paris, 1861.
- De la divinité du christianisme dans ses rapports avec l’histoire, leçons professées à la Sorbonne, par Charles Lenormant [éd. par son fils François Lenormant]. Paris : A. Lévy, 1869.
- Essais sur l’instruction publique [éd. par son fils François Lenormant]. Paris : Didier, 1873.
Articles
- « De l’étude des vases grecs ». La Revue française, 1827.
- « Lettres écrites d’Égypte ». Le Globe, 1828.
- « Essai sur la peinture sur verre en France ». La Revue française, 1828.
- « Lettres écrites d’Égypte ». Le Globe, 1829.
- « Esquisse de la Basse Nubie ». La Revue française, 1829.
- « Tête et Chapelle d’Esculape, à Milo ». Annales de l’Institut archéologique de Rome, 1829.
- « Du système hiéroglyphique ». La Revue française, 1830.
- « Les Divinités cosmiques ». Annales de l’Institut archéologique de Rome, 1830.
- « Fouilles de Bernay, lettre à M. Panofka ». Le Bulletin, 1830.
- « Souvenirs de Morée ». La Nouvelle Revue de Paris, 1830.
- « Le Héros Cantharus ». Annales de l’Institut archéologique de Rome, 1832.
- « La Naissance de Bacchus représentée sur plusieurs monuments antiques ». Annales de l’Institut archéologique de Rome, 1832.
- « Frise d’Olympie ». Bulletin de l’Institut archéologique de Rome, 1832.
- « Groupe de la famille de Niobé, découvert à Soissons ». Bulletin de l’Institut archéologique de Rome, 1832.
- « Critique artistique du Salon de 1835 ». Revue des deux mondes, 1835.
- « Étude sur la religion phrygienne de Cybèle ». Nouvelles Annales de l’Institut de correspondance archéologique de Rome, 1836.
- « Leçon d’ouverture du cours d’histoire ancienne ». La Revue française, 1838.
- « La Stratonice de M. Ingres », La Nouvelle Revue de Paris, 1840.
- « De la certitude évangélique considérée dans ses rapports avec l’histoire ». Le Correspondant, Paris, 1843.
- « Archéologie ». Revue archéologique, 1844.
- « Des associations religieuses dans la société chrétienne ». Le Correspondant, Paris, 1844.
- « Fragments sur l’étude des vases peints antiques ». Revue archéologique, 1844.
- « Description d’un vase nouvellement découvert à Ruvo ». Revue archéologique, 1845.
- « Génie de la tragédie, bronze du Cabinet des médailles de Paris ». Annales de l’Institut archéologique de Rome, 1845.
- « Lettre à M. J. de Witte ». Annales de l’Institut archéologique de Rome, 1845, t. XVII, p. 419-432.
- « De l’enseignement des langues anciennes comme base de l’éducation classique ». Le Correspondant, Paris, 1845.
- « Attribution à Phidias et au Parthénon d’une tête colossale en marbre du Cabinet des médailles et antiques ». Revue archéologique, 1846.
- « Lettre à M. M. J. de Witte, sur trois nouveaux vases historiques ». Annales de l’Institut archéologique de Rome, 1847.
- « Notice sur un vase panathénaïque découvert à Benghazi ». Revue archéologique, 1848.
- « Principes de l’éducation publique, tirés des écrits de M. l’abbé Poullet et de M. de Chateaubriand ». Le Correspondant, Paris, 1848.
- « Lettre à M. de Witte sur trois nouveaux vases historiques ». Annales de l’Institut archéologique de Rome, 1849.
- « M. de Chateaubriand et les Mémoires d’outre-tombe ». Le Correspondant, Paris, 1850.
- « Mémoire sur un buste de bronze du musée du Louvre ». Mémoire de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, t. XIX, 1re partie, 1853.
- « Mémoire sur la manière de lire Pausanias à propos du véritable emplacement de l’agora d’Athènes ». Mémoire de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, t. XXI, 1853.
- « Mémoire sur les fragments du premier concile de Nicée conservés dans la version copte ». Mémoire de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, t. XIX, 2e partie, 1853.
- Lenormant Charles-François (docteur). – « Madame Récamier en Bugey ». Le Bugey, Belley, 1923.
Bibliographie critique
- Quatremère de Quincy Antoine Chrysostome. – « Sur les vases céramographiques, appelés jusqu’à présent vases étrusques ». Gazette nationale ou Le Moniteur universel, n° 285, lundi 12 octobre 1807, 1111.
- Müller Karl Otfried. – Prolegomna zu einer wissenschaftlicher Mythologie [Prolégomènes à une mythologie scientifique]. Göttingen : Vandenhoeck u. Ruprecht, 1825.
- Creuzer Georg Friedrich. – Religions de l’Antiquité considérées principalement dans leurs formes symboliques et mythologiques. Trad. de l’allemand par Frédéric Creuzer ; refondu et complété par Joseph-Daniel Guigniault. Paris : Treuttel et Würtz, puis J.-J. Kossbühl et Firmin-Didot Frères, 1825-1851, 4 t. en 10 vol.
- Gerhard Eduard et Panofka Theodor, dir. – Monumenti inediti publicati dall’Instituto di correspondenza archeological. Rome : a spese dell’Instituto, 1829-1878, 12 vol. in-fol., 720 pl.
- Anonyme. – « Les Nouveaux Chefs de divisions du ministère de l’Intérieur ». La Revue de Paris, 1830, p. 245-248.
- Gerhard Eduard. – « Rapporto Volcente ». Annales de l’Institut archéologique de Rome. Rome, 1831.
- Gerhard Eduard. – « Lettre de M. Gerhard à M. Panofka » ; « Lettres concernant le rapport sur les vases de Vulci ». Annales de l’Institut archéologique de Rome. Rome, 1831, p. 5-15.
- Blouet Abel, Ravoisié Amable, Poirot Achille, Trezel Felix et Gournay Frédéric (de). – Expédition scientifique de Morée ordonnée par le gouvernement français en 1829 : architecture, sculpture, inscriptions et vues de Grèce mesurées, dessinées et recueillies en 1829 par A. Blouet, A. Ravoisié, A. Poirot, F. Trézel et F. de Gournay. Paris : Firmin-Didot frères, 1831-1838 ; Chardon aîné, 1834.
- Bunsen Christian Karl. – « Observations générales sur l’état actuel de nos connaissances, relativement aux monuments historiques ; seconde partie : vases peints ». Annales de l’Institut archéologique de Rome, t. XVI, 1834, p. 40-86.
- Witte Jean (de). – Description des antiquités et objets d’art qui composent le cabinet de feu M. le chevalier E. Durand. Collab. de Charles Lenormant. Paris : impr. de Firmin Didot frères, 1836.
- Witte Jean (de). – Description d’une collection de vases peints et bronzes antiques provenant des fouilles de l’Étrurie. Collab. de Charles Lenormant. Paris : impr. de Firmin Didot frères, 1837.
- Witte Jean (de). – « Sur les représentations d’Adonis, lettre à M. Otto Jahn, professeur à Greifswald ». Annales de l’Institut archéologique de Rome, 1845, t. XVII, p. 387-418.
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Sources identifiées
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Paris, Archives nationales, CARAN (Centre d’accueil et de recherche des Archives nationales)
- Fonds Guizot : 42/AP/199 (correspondance entre François Guizot et les Lenormant)
- Série F17 : ministère de l’Instruction publique, service des missions : Lenormant Charles, 1841 (rapport de la mission diplomatique de 1841 par Charles Lenormant)
Paris, Archives nationales, Cabinet des estampes et des manuscrits
- « Papiers Récamier » : MS 42/AP/199
Paris, bibliothèque de l’Institut de France
- Fonds de Witte : MS2446 : pièces 463 à 575 / MS2248 pièces 133 à 228 (correspondance entre Jean de Witte et Charles Lenormant)
Paris, Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits occidentaux
- Fonds : papiers Récamier (testament de Madame Récamier)
Paris, archives du Collège de France
- Fonds consultés : Lenormant Charles ; Letronne ; Champollion
Rome, Deutches Archäologisches Institut, bibliothèque, département des archives
- Fonds consultés : Gerhard, Bunsen, Lenormant, de Witte, Panofka
En complément : Voir la notice dans AGORHA