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LETRONNE, Antoine-Jean
Mis à jour le 25 novembre 2010
(25 janvier 1787, Paris – 14 décembre 1848, Paris)
Auteur(s) de la notice : AUFRÈRE Sydney
Profession ou activité principale
Helléniste, égyptologue, géographe, cosmographe, historien, archéologue, philologue
Sujets d’étude
Philologie classique, géographie, cosmographie, chronologie ptolémaïque, épigraphie classique de l’Égypte, études de poids et mesures
Carrière
21 mars 1816 : membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres
1817-1819 : directeur de l’École des chartes
1820 : président de la Commission des fonds et de la Commission administrative centrale de l’Institut de France
1819-1832 : inspecteur général de l’université
1831-1837 : professeur titulaire au Collège de France, chaire d’histoire et morale
1832-1837, 1839-1840 : conservateur des antiques et directeur-président du conservatoire de la Bibliothèque royale
1837-1848 : échange sa chaire d’histoire et morale contre la chaire d’archéologie orientale, naguère tenue par Jean-François Champollion
1839-1840 : conservateur des médailles et président du Conservatoire
1838 : administrateur du Collège de France
1840-1848 : succède à Pierre Claude François Daunou (1761-1840) comme garde général des Archives du royaume (Archives nationales)
Membre du Comité pour la publication des monuments écrits de l’histoire de France ; membre de la Commission de l’École des chartes ; officier de la Légion d’honneur
Étude critique
Quel destin que celui de Jean-Antoine Letronne, auteur et éditeur prolixe ! Jeune, prédestiné à une carrière dans les beaux-arts, et entré, enfant, dans l’atelier de Jacques-Louis David, il réussit l’exploit de se former seul en latin et en mathématiques. Son père, artiste-graveur, dépourvu de moyens, le fit entrer à l’École polytechnique, alors gratuite. Il n’y fit qu’un bref passage – son père étant mort en 1801 –, devant quitter l’École pour devenir, étant l’aîné des deux frères, soutien de famille. Mais la chance devait accompagner le talent toute sa vie. L’un de ses professeurs, qui enseignait à l’École centrale, le géographe et historien emblématique du XVIIIe siècle, Edmé Mentelle (1730-1815), républicain convaincu, ayant remarqué sa précocité, le prit comme collaborateur pour la rédaction de plusieurs travaux géographiques, lui permettant ainsi de venir en aide aux besoins de sa mère et de son frère. Plus à l’aise sur le plan matériel, il reprend ainsi sa formation initiale de latiniste et de mathématicien et se consacre, de surcroît, au grec, en suivant les cours de l’helléniste Jean-Baptiste Gail (1755-1829) au Collège de France (1791-1829), à qui l’on doit d’avoir relancé les études grecques après la Révolution. Géographie, histoire, latin, grec et mathématiques constitueront désormais l’aire de gravitation intellectuelle de Jean-Antoine. En effet, très vite ce dernier s’affirme par son génie critique du grec. Mû par un désir de repousser toujours plus loin les frontières de son art, il altère sa santé dans cet âpre exercice, non sans avoir publié, en 1808, une petite dissertation sur une correction d’un passage de Thucydide, qui lui vaut l’assentiment de Gail. Épuisé par les travaux et désireux de faire une pause, il profite d’une proposition pour effectuer, d’octobre 1808 à juin 1810, un voyage qui lui permet de parcourir le Midi de la France, l’Italie et la Suisse. À son retour, ayant fait paraître coup sur coup plusieurs publications mettant en avant ses capacités critiques, il est reconnu par ses pairs. Il est auréolé de succès grâce à l’édition du De Mensura Orbis Terrae d’un cosmographe du Moyen Âge, le moine irlandais Dicuil, publication reconnue par le naturaliste et géographe Charles Athanase Walckenaer (1771-1852), qui conseille l’édition à Firmin Didot, en 1814. En 1815, sa carrière scientifique s’envole. On lui demande de reprendre et d’achever la traduction de Strabon, entreprise arrêtée à la mort de l’helléniste François-Jean Gabriel Laporte-Dutheil (1742-1815) à qui elle avait été confiée. Tout lui sourit – et il a vingt-huit ans. Il jouit de la bienveillance du politique : Letronne, au nom emblématique, se voit porté par la Monarchie. Alors que les membres de l’Institut souhaitent le voir rejoindre leurs rangs, il entre à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, en vertu de l’ordonnance royale du 22 mars 1816, et ce malgré un concours taillé à sa mesure, commençant dans sa carrière par ce par quoi d’autres la terminent – ou rêvent de la terminer.
Son œuvre, qui explore les replis de l’obscure période tardive, s’accorde avec celle de Jean-François Champollion (1790-1832), auquel il communique de précieuses informations. C’est un esprit fin et pénétrant dont le caractère critique est rarement pris en défaut. Ayant, au seuil de l’Académie, rédigé son mémoire – sujet de concours – Le Système métrique des Égyptiens, dont le contenu alimentera une publication posthume parue en 1851, il s’engage résolument dans la polémique qui, à la suite de la publication des travaux de l’Expédition d’Égypte, faisait rage sur ladite très lointaine antiquité de l’Égypte. Et il démontre que, contrairement à l’opinion défendue par l’érudit Charles-François Dupuis (1742-1809) dans un mémoire intitulé Mémoire sur le zodiaque de Tentyra (Paris, 1806), selon laquelle ces pièces-ci remonteraient à une antiquité de 15 000 à 16 000 ans, les zodiaques d’Esna et de Dendara étaient d’époque romaine. Les hypothèses de Dupuis et les autres s’écroulèrent, sitôt paru Observations critiques et archéologiques sur l’objet des représentations zodiacales qui nous restent de l’Antiquité (mars 1824). La publication de la Lettre à M. Dacier, par Champollion, imprimée sur les presses de Firmin Didot en 1822, en déchiffrant les noms de souverains grecs et romains, apporte une éclatante confirmation de sa découverte. Les hiéroglyphes et le grec parlent désormais d’une même voix en faveur de l’Antiquité tardive. Il faut dire que rien ne peut résister à celui qui écrit, dans ses Observations, qu’« à ses yeux, les opinions scientifiques ne sont d’aucune nation : elles sont vraies ou fausses, certaines ou douteuses, et rien de plus » (p. 12). Ce qui le caractérise est la sagacité, le goût de l’exactitude, servis par un style d’une sobriété exemplaire. Son biographe, le très brillant Émile Egger (1813-1885), dans sa notice sur la vie et les travaux de Letronne, dit de lui (p. XV) qu’« il pratiquait sa langue avec une rare justesse » et que, « ennemi de toute affectation et de toute recherche, [il captivait] l’attention du lecteur par une clarté soutenue, quelquefois par de spirituelles et vives saillies ». Le portrait de Letronne reproduit en frontispice de ses œuvres complètes – cheveux bouclés et lunettes de savant – permet de deviner en lui sa pétulance et son alacrité pour l’étude.
Après avoir reconstitué, dans ses plus fins détails, la chronologie des Ptolémées, dans Recherches pour servir d’histoire à l’Égypte, paru en 1823, et dont le sous-titre indique « tirées des inscriptions grecques et latines… », Letronne s’acquit une renommée incontestable pour toutes les inscriptions grecques et romaines d’Égypte, dont il composa un recueil, en portant un regard acéré sur celles du colosse de Memnon qui n’était autre que la statue monumentale flaquant jadis l’entrée du temple des Millions d’années d’Amenhotep III, mais dont la fable grecque faisait le fils de Tithonos et de l’Aurore. Après l’édition des inscriptions (1832), paraît, l’année suivante, La Statue vocale de Memnon considérée dans ses rapports avec l’Égypte et la Grèce. C’est son chef-d’œuvre. Le style cède à l’ironie : « En effet, d’après cet examen attentif d’un point spécial, les explications savantes et ingénieuses données récemment sur les mystères de la statue de Memnon doivent être regardées maintenant comme tout à fait chimériques : il n’est plus possible de compter sur les merveilleux rapports qu’on a cru pouvoir établir entre cette statue et la ‘symbolique de l’Orient’ ; expression sonore dont l’usage est maintenant fort répandu, parce qu’elle dispense ceux qui l’emploient de savoir au fond ce qu’elles disent, et qu’elle donne le courage d’expliquer aux autres ce qu’ils ne comprennent pas eux-mêmes : enfin, toute la question memnonienne que le génie poétique d’érudits célèbres avait réussi à élever dans les régions vaporeuses du mysticisme se trouve prosaïquement ramenée tout entière dans le domaine de l’histoire réelle et positive » (p. X-XI.). Le reste, admirable, est de la même veine critico-sarcastique.
Bien que ne s’étant jamais rendu sur les rives du Nil, ayant été toute sa vie un savant de cabinet, il lui revenait cependant l’honneur de succéder à Champollion à la chaire d’archéologie orientale, naguère tenue par celui-ci, entre 1831 et 1832. Jean-Antoine Letronne, troqua contre celle-là, après sept années de vacance, en 1837, sa chaire d’histoire et de morale. Il mourut précocement à soixante-deux ans. Son œuvre, phénoménale, resta inachevée. Une partie, sans arrêt remaniée par lui au cours de sa vie, parut en 1848, notamment Les Inscriptions grecques et latines de l’Égypte, et après ; sans oublier son édition du Traité des études de Charles Rollin (1863), le Voyage pittoresque de la Grèce de Marie-Gabriel-Florent-Auguste Choiseul-Gouffier (1872), et bien d’autres travaux éditoriaux. Son Cours de géographie connut vingt-sept éditions. Dans toutes ses fonctions, il fut à l’origine de multiples initiatives heureuses destinées à promouvoir la recherche. Reflet de ses intérêts, sa bibliothèque, vendue en vente publique le 29 mai 1849, comportait plus de 3 000 titres.
Sydney H. Aufrère, directeur de Recherche au CNRS, Centre Paul-Albert Février (UMR 6125 du CNRS)
Principales publications
Ouvrages et catalogues d’expositions
- Letronne Antoine-Jean, éd. – Voyage pittoresque de la Grèce [par le comte de Choiseul-Gouffier]. T. I, 2e partie, publiée par MM. Barbié Du Bocage et Letronne, avec une « Notice sur la vie et les ouvrages de M. le comte de Choiseul-Gouffier », par M. Dacier. Paris : Tilliard / de Bure père et fils / Tilliard frères / J.-J. Blaise, 1782-1822, 3 vol. gr. in-fol., titres gr., pl., portrait, cartes.
- Géographie de Strabon. Éd. par Gosselin Pascal-François-Joseph, trad. par La Porte Du Theil Gabriel (de), Koraïs Adamantios et Letronne Antoine-Jean. Paris : imprimerie Impériale, an XIII-(1805)-1819, 5 vol., in-4°, cartes dépl.
- Essai critique sur la topographie de Syracuse au commencement du cinquième siècle avant l’ère vulgaire : pour servir à l’intelligence de quelques anciens, et faire suite aux éditions et traductions de Thucydide, avec un plan. Paris : Pélicier, 1812, in-8°, plan.
- Recherches géographiques et critiques sur le livre : « De Mensura Orbis terrae », composé en Irlande, au commencement du IXe siècle, par Dicuil, suivies du texte restitué par A. Letronne. Paris : G. Mathiot, 1814, 2 parties en 1 vol., in-8°.
- Considérations générales sur l’évaluation des monnaies grecques et romaines, et sur la valeur de l’or et de l’argent avant la découverte de l’Amérique, Paris : imprimerie de Firmin Didot, 1817, in-4°, 144 p.
- Cours élémentaire de géographie ancienne et moderne, rédigé sur un nouveau plan. 2e éd. Paris : Aumont, Vve Nyon jeune, 1820, in-16, xv-217 p., pl.
- Letronne, Antoine-Jean, éd. – Œuvres complètes de Rollin. Nouvelle édition accompagnée d’observations et d’éclaircissements historiques par M. Letronne, 30 t. Paris : Firmin Didot, 1821-1825.
- Éclaircissements sur une inscription grecque contenant une pétition des prêtres d’Isis dans l’île de Philae, à Ptolémée second : copiée par M. Cailliaud, en octobre 1816, lus à l’Académie royale des inscriptions et belles-lettres. Paris : s. n., 1821, 48 p.
- Recherches pour servir à l’histoire de l’Égypte pendant la domination des Grecs et des Romains : tirées des inscriptions grecques et latines relatives à la chronologie, à l’état des arts, aux usages civils et religieux de ce pays. Paris : Bouland-Tardieu, 1823, IX-524 p.
- L’Histoire du christianisme en Égypte. Paris, 1823.
- Observations critiques et archéologiques sur l’objet des représentations zodiacales qui nous restent de l’Antiquité ; à l’occasion d’un zodiaque égyptien peint dans une caisse de momie qui porte une inscription grecque du temps de Trajan. Paris : Auguste Boulland, mars 1824, in-8°, 118 p. et 1 pl.
- Inscriptions grecques et latines du Colosse de Memnon restituées et expliquées. Paris : 1832.
- Matériaux pour l’histoire du christianisme en Égypte, en Nubie et en Abyssinie : contenus dans trois mémoires académiques sur des inscriptions grecques des Ve et VIe siècles. Paris : Imprimerie royale, 1832, 148 p.
- La Statue vocale de Memnon considérée dans ses rapports avec l’Égypte et la Grèce. Étude historique faisant suite aux recherches pour servir à l’histoire de l’Égypte pendant la domination des Grecs et des Romains. Paris : Imprimerie royale, 1833, in-4°, XII-274 p.
- Fragments des poèmes géographiques de Scymnus de Chio et du faux Dicéarque, restitués… d’après un manuscrit de la Bibliothèque royale, précédés d’observations… sur ces fragments, sur Scylax, Marcien d’Héraclée, Isidore de Charax, le stadiasme de la Méditerranée… Paris : Gide, 1840, in-8°, XVI-455 p.
- Cours élémentaire de géographie ancienne et moderne. 8e éd. Paris : Maire-Nyon, 1825 [trad. de Curso completo de geografia universal antígua y moderna, Madrid : Viuda y hijos de A. Calleja, 1845, XVI, 928 p., 8 cartes dépl.].
- Cours élémentaire de géographie ancienne et moderne… 27e éd., corrigée et considérablement augmentée par M. Alexandre Bonneau. Paris : Vve Maire-Nyon, 1857, in-12, 344 p., 1 pl.
- Éclaircissements historiques faisant suite aux œuvres de Rollin. Paris : Firmin Didot, 1825, in-8°, 196 p.
- Letronne, Antoine-Jean, dir. – Atlas de géographie pour servir à l’intelligence des œuvres de Rollin. Paris : Firmin Didot, 1827, 38 f.
- Sur l’origine grecque des Zodiaques prétendus Égyptiens. Paris, 1837.
- Letronne, Antoine-Jean, comment. – Lettres écrites d’Égypte, en 1838 et 1839 : contenant des observations sur divers monuments égyptiens nouvellement explorés et dessinés par Nestor L’Hôte. Paris : Firmin-Didot frères, 1840, in-8°, VIII-239 p.
- Lettres d’un antiquaire à un artiste. Sur l’emploi de la peinture historique murale dans la décoration des temples et des autres édifices publics ou particuliers chez les Grecs et les Romains. Paris : Jules Labitte Libraire, 1840.
- Inscription grecque de Rosette. Texte et traduction littérale, accompagnée d’un commentaire critique, historique et archéologique ; par M. Letronne. Paris : Firmin Didot, 1840, gd 8°, VIII-44 p.
- Recueil des inscriptions grecques et latines de l’Égypte étudiées dans leur rapport avec l’histoire politique, l’administration intérieure, les institutions civiles et religieuses de ce pays depuis la conquête d’Alexandre jusqu’à celle des Arabes. Paris : Imprimerie royale, 1842-1848, 2 vol., in-4°, 1 atlas in-fol.
- Letronne Antoine-Jean, éd. – Diplomata et chartae merovingicae aetatis in Archivo Franciae asservata delineanda curavit A. Letronne. Parisiis : ex officina Kaeappelini, 1844-1849 [Paris : chez Claye], gr. in-fol. 48 fcs, 84 p.
- Analyse critique des représentations zodiacales de Dendéra et d’Esné où l’on établit 1° que ces représentations ne sont point astronomiques, 2° que les figures autres que celles des signes du zodiaque, ne sont pas des constellations, 3° que le zodiaque circulaire de Dendéra n’est point un planisphère sous à une projection quelconque (Mémoires de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, t. XXVI, 2e partie). Paris : Imprimerie royale, 1845, 112 p. et 4 dépliants.
- Table d’Abydos imprimée en caractères mobiles : spécimen d’une reproduction typographique des hiéroglyphes égyptiens [extrait du Journal des savants, avril 1845]. Paris : Imprimerie royale, 1845, 14 p.
- Notice sur la salle des ancêtres de Thouthmès III, au temple de Karnak, exposée à la Bibliothèque royale de Paris et sur la Table d’Abydos exposée au Musée britannique. Collab. de Prisse d’Avenes. Paris : Leleux, 1845, in-8°, 36 p., fig. et pl.
- Letronne Antoine-Jean, éd. – Œuvres complètes de Rollin. Nouvelle édition accompagnée d’observations et d’éclaircissements historiques par M. Letronne. 2e éd. Paris : Firmin Didot, 1846-1849, 10 vol. in-16°.
- Letronne Antoine-Jean, éd. – Histoire ancienne de Rollin accompagnée d’observations et d’éclaircissements historiques par M. Letronne. 2e éd. Paris : Firmin Didot, 1847.
- Recherches critiques historiques et géographiques sur les fragments d’Héron d’Alexandrie ou du système métrique Égyptien considéré dans ses bases dans ses rapports avec les mesures itinéraires des Grecs et des Romains et dans les modifications qu’il a subies depuis le règne des Pharaons jusqu’à l’invasion des Arabes. Ouvrage posthume de M. Letronne revu et mis en rapport avec les principales découvertes faites depuis par A. J. H. Vincent. Paris : Imprimerie nationale, 1851, XV-285 p., 10 pl., 2 cartes.
- Letronne Antoine-Jean, éd. – Traité des études par Charles Rollin. Éd. rev. par M. Letronne. Paris : Firmin Didot, 1859, 3 vol., in-12°.
- Mélanges d’érudition et de critique historique, précédés de l’éloge de l’auteur par M. le Baron Walckener. Paris : E. Ducrocq libraire-éditeur, 1860, 1 vol., in-8°, xxv-425 p.
- Mémoires d’histoire ancienne et de philologie, publiés par É. Egger. Paris : Auguste Durand, 1863.
- Nouvelles Recherches sur le calendrier des anciens Égyptiens, sa nature, son histoire et son origine (Mémoires de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, t. XXIV, 2e partie). Paris : Imprimerie impériale, 1863, 1 vol., in-4°, II-154 p.
- Letronne Antoine-Jean, éd. – Histoire romaine de Rollin. Accompagnée d’observations et d’éclaircissement historiques par M. Letronne. 2e éd. Paris : Firmin Didot, 1861-1869, 10 vol., in-12°, 466, 504, 414, 527, 530, 523, 572, 555, 620 et 488 p.
- Letronne Antoine-Jean, éd. – Traité des études de Rollin. Nouv. éd. rev. par M. Letronne et accompagnée de remarques de Jean-Baptiste Crévier. Paris : Firmin Didot et Cie, 1863, 3 vol., in-18°.
- Letronne Antoine-Jean, éd. – Papyrus grecs du Louvre et de la Bibliothèque impériale. Publication préparée par Letronne ; exécutée par MM. W. Brunet de Presles et E. Egger. Paris : Imprimerie impériale, 1866, 1 vol., in-4°, VI-506 p., 1 vol. de pl. in-fol.
- Fac-similés de chartes et diplômes mérovingiens et carolingiens sur papyrus et sur parchemin compris dans l’inventaire des Monuments historiques collab. de Jules Tardif. Paris : J. Claye, 1866, 49 pl.
- Œuvres choisies de A.-J. Letronne, membre de l’Institut ; assemblées et mises en ordre et augmentées d’un index par Edmond Fagnan.
- 1re série. Égypte ancienne. Paris : Ernest Leroux, éd., 1881, 2 t. in-8°, XII-520 p.
- 2e série. Géographie et Cosmographie. Paris : Ernest Leroux, éd., 1883, 2 t. in-8°, VIII-534, 566 p.
- 3e série. Archéologie et Philologie. Paris : Ernest Leroux, éd., 1883-1885, 2 t., in-8°, 515, 600 p.
Bibliographie critique sélective
- Garnier Germain. – Observations en réponse aux « Considérations générales sur l’évaluation des monnaies grecques et romaines. Paris : imprimerie de Vve Agasse, 1818.
- Champollion Jean-François. – « Lettre à M. Letronne, sur l’expression phonétique des noms de Pétéménon et de Cléopatre, dans les hiéroglyphes de la momie rapportée par M. Cailliaud ». Bulletin universel des sciences et de l’industrie. Paris : A. Boulland, 1824.
- Reuvens, Caspar Jacob Christian. – Lettres à M. Letronne : sur les papyrus bilingues et grecs, et sur quelques autres monumens gréco-égyptiens du musée d’antiquités de l’université de Leide. 1re lettre : Papyrus bilingues ; 2e lettre : Monuments en marbre. Momie grecque ; 3e lettre : Papyrus grecs. Leide : S. et J. Luchtmans, 1830, 89, 57 et 164 p.
- Delalle Louis Auguste. – Lettres à M. Letronne, sur la cosmogonie des Pères de l’Église et de la Genèse. Paris : Debécourt, 1835.
- Carteron Édouard. – Analyse des recherches de M. Letronne sur les représentations zodiacales, ou Étude des monuments astronomiques des anciens peuples de l’Égypte, de l’Asie et de la Grèce, conduisant à une réfutation scientifique complète du système de Dupuis [extrait des Annales de philosophie chrétienne, 1841-1842]. Paris : au bureau des Annales de philosophie chrétienne, 1843.
- Vincent Alexandre Joseph Hidulphe. – Lettre à M. Letronne sur un abacus athénien [extrait de la Revue archéologique, 15 septembre 1846]. S. l. n. d.
- Le Prévost Auguste. – Réponse à l’écrit de M. Letronne intitulé : « Examen critique du prétendu cœur de saint Louis ». Paris : Comptoir des imprimeurs-unis, 1844.
- Oppert Jules. – Lettre à M. Letronne sur les noms propres des anciens Perses. [extrait de la Revue archéologique 4e année, 1847]. Paris : A. Leleux, 1847.
- Burnouf Eugène, Maury Alfred, Wailly Natalis (de). – Notices sur J.-A. Letronne, membre de l’Institut, et discours prononcé à ses funérailles, le samedi 16 décembre 1848 : à la mémoire de M. Letronne, hommage de l’éditeur de la Revue archéologique [extrait de la Revue archéologique, 1849]. Paris : A. Leleux, 1849.
- Catalogue des livres composant la bibliothèque de feu M.A.J. Letronne, garde général des archives, administrateur du Collège de France, membre de l’Institut, etc. Paris : J.-F. Delion, 1849, XII-398 p.
- Des Vergers Noël. – Lettre à M. Letronne, sur quelques inscriptions latines de l’Ombrie et du Picenum [extrait de la Revue de philologie, n° 6]. S. l. n. d.
- Martin Thomas-Henri. – Examen d’un mémoire posthume de M. Letronne et de ces deux questions : 1re, La circonférence du globe terrestre, avait-elle été mesurée exactement avant les temps historiques. 2e, Les erreurs et les contradictions de la géographie mathématique des anciens, s’expliquent-elles par la diversité des stades et des milles ? [extrait de la Revue archéologique, XIe année]. Paris : A. Leleux, 1854.
- Feyel Christophe. – « Antoine-Jean Letronne et l’Archéologie de son temps ». In Millot Hélène, Saminadayar-Perrin Corinne, éd., Rêver l’archéologie au XIXe siècle : de la science à l’imaginaire. Paris : éd. Les Cahiers intempestifs, 2001, p. 65-88 (« Lieux littéraires »).
Sources identifiées
Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits occidentaux
- Papiers et correspondance de Jean Antoine Letronne, concernant l’Égypte, 1787-1848 (cote n.a.f. 20159-20171)
Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Monnaies, médailles et antiques
- 9 AMC 19 : acte d’échange de momies et de sarcophages entre d’une part, Jean-Antoine Letronne, directeur de la Bibliothèque royale, de l’autre, Achille Valenciennes, professeur administrateur du Muséum d’histoire naturelle (Paris, 4 mars 1835)
- 9 AMC 24 : achat à Honoré Vidal, consul de France à Bagdad. P.J. Lettre de Vidal à Letronne (Paris, 1er juin 1836)
- 9 AMC 30 : 1er février. Achat à Letronne
- 10 AMC 24 : 1er juillet. Billet de Letronne (remise d’un plâtre)
En complément : Voir la notice dans AGORHA