Auteur(s) de la notice :

MARTIN François-René

Profession ou activité principale

Homme de lettres, bibliothécaire

Autres activités
Historien d’art, critique, traducteur

Sujets d’étude
Histoire de l’art allemand (XIIIe-XIXe siècles), histoire de l’art flamand (XVe-XIXe siècles et plus spécialement Hubert et Jan van Eyck, Hans Memling, Pierre-Paul Rubens, Antoine Van Dyck), histoire de la littérature

Carrière
1819-1833 : scolarité au collège Saint-Louis, à Paris, puis au collège Henri IV
1834 : études de droit à Strasbourg, voyage en Allemagne
1835 : retour à Paris, tente en vain de recouvrer la nationalité française, qu’il possédait à sa naissance par sa mère
1840 : voyage en Angleterre
1843-1846 : séjour en Belgique, financé par le gouvernement belge pour la préparation de L’Histoire de la peinture flamande
1848 : acquiert la nationalité française ; collabore occasionnellement à L’Histoire des peintres de toutes les écoles depuis la Renaissance jusqu’à nos jours, de Charles Blanc, dont la publication vient de commencer
1870 : étudie lors d’une mission dans l’Est et le Midi de la France les œuvres et les monuments de l’art flamand, à la demande du gouvernement français
1879 : nommé sous-bibliothécaire à l’École nationale spéciale des beaux-arts
1892 : décès ; Eugène Müntz prononce l’éloge lors de ses funérailles, le 30 octobre 1892

Chevalier de l’ordre de Léopold (Belgique) (1876)

Étude critique

Il ne reste que peu de chose, aujourd’hui, du vaste édifice que Joseph, Alfred, Xavier Michiels (pseudonyme : Jules Perrier) chercha à construire. Et ce qui fut au cœur de son œuvre, ses travaux sur les primitifs allemands et flamands, n’a guère laissé plus de traces dans l’historiographie. Déjà, en 1912, le grand spécialiste de Van Eyck et de Hans Memling, William Henry James Weale – un concurrent de Michiels, il est vrai –, pouvait décider d’ignorer les travaux de celui-ci dans la grande synthèse qu’il publia, The Van Eycks and their Art (Londres, 1912). L’œuvre de Michiels est cependant très révélatrice de la conversion profondément ambiguë de l’histoire de l’art à la doctrine positiviste, en France, entre 1840 et 1870. Une conversion complexe, inaboutie en fait, dans laquelle la relation avec l’Allemagne et ses plus grandes figures est décisive.

Alfred Michiels est né à Rome le 25 décembre 1813, d’un père anversois et d’une mère bourguignonne. Élève à Paris – où sa famille s’installe dès 1817 – jusqu’en 1833, il part en 1834 étudier le droit à Strasbourg. C’est alors qu’il décide, la même année, de visiter l’Allemagne, à pied. Ce voyage marque également l’entrée en écriture de Michiels : revenu à Paris, il publie en feuilleton, dans L’Artiste et Le Temps, au long de l’année 1838, le produit de son séjour, avant de réunir l’ensemble de ses feuilles dans deux volumes, en 1839, sous le titre Études sur l’Allemagne. Encore marquées sans doute par le prestigieux modèle offert par De l’Allemagne (1802) de Germaine De Staël, ces Études livraient nombre de portraits d’écrivains (Johann Peter Hebel, Novalis, Adlabert von Chamisso, Heinrich Heine, Jean-Paul…). Mais la part la plus originale résidait en fait dans l’histoire de la peinture allemande qu’elles renfermaient, offrant pour la première fois au public francophone une vue synthétique de l’art allemand, de l’époque carolingienne jusqu’aux nazaréens. Fortement centrée sur les primitifs, cette histoire avait l’avantage d’être pour une grande part fondée sur l’expérience directe des œuvres, mais elle dépendait en même temps de la lecture attentive – au risque du plagiat – des travaux des grands historiens allemands, le comte de Raczynski, Johann Dominique Fiorillo, Johann David Passavant et Franz Kugler en tout premier lieu. Ainsi les pages consacrées aux panneaux de Martin Schongauer et au Retable d’Issenheim (alors attribués à Albrecht Dürer) du musée de Colmar rendent compte d’un regard véritablement neuf, caractéristique de l’époque romantique : Michiels n’hésite pas à rapprocher le Concert des anges du fantastique de l’Anglais John Martin, alors très en vogue. Mais les Études révèlent en même temps un type d’écriture souvent proche de la paraphrase, que voile à peine la traduction de l’allemand vers le français. Cela lui vaudra une réplique cinglante de Kugler lui-même, qui dénoncera en 1841 dans le Kunstblatt les emprunts trop évidents du jeune critique à son imposant Handbuch der Geschichte der Malerei von Constantin dem Grossen bis auf die neuere Zeit (Berlin, 1837). Il reste que le développement de l’art allemand, tel que Michiels le reconstruisait, différait très nettement de la vision défendue par les savants Outre-Rhin sur deux points essentiels. À l’opposé du schéma forgé par Gustav Friedrich Waagen (Ueber Hubert und Johann Van Eyck, Breslau, 1822) et Johanna Schopenhauer (Johann van Eyck und seine Nachfolger, Francfort, 1822), associant intimement l’art flamand à la formation d’une école spécifiquement allemande des primitifs, Michiels scindera implicitement les deux écoles en se bornant à ne parler alors que de la seconde. Enfin, récusant les thèses florissantes en Allemagne depuis Gœthe sur l’origine germanique du style gothique (« germanischer Stil »), prolongées par Kugler en particulier, il s’attachera à réaffirmer la prééminence de la France, berceau du « style ogival », né selon lui « en deçà de la Loire ». Ce dogme de l’origine française de l’architecture gothique, Michiels continuera à le défendre quelques années plus tard, dans sa synthèse L’Architecture et la peinture en Europe depuis le Ve siècle jusqu’à la fin du XVIe siècle (3e éd., 1873, p. 10-25, 449-455).

L’hétérogénéité des études que le premier ouvrage de Michiels réunissait – où, bien plus que des artistes et des monuments, il était question des grands écrivains allemands de la première moitié du XIXe siècle – révèle en fait un des dilemmes de l’histoire de l’art en France, au XIXe siècle. Le dilemme d’une histoire de l’art exposée pour la première fois au modèle rigoureux des sciences philologiques allemandes et, dans le cas de Michiels, au prestige de l’esthétique, fidèle toutefois à une approche critique qui l’apparente à la littérature. La coexistence des deux objets (les poètes et l’histoire de la peinture) et surtout de deux genres d’écriture que Michiels fait alterner, l’un d’apparence érudite, orné de références infrapaginales, l’autre soumis encore à l’injonction de la description « vivante », doit être située dans le processus plus vaste de différenciation qui aboutira, sans doute plus tard en France qu’ailleurs, à la séparation du domaine de l’histoire de l’art de celui de la littérature. Michiels, précisément, fut un historien de l’art (un « critique », aurait-on alors dit) qui mena avant tout une véritable carrière d’écrivain, d’homme de lettres : il échafaude Histoire des idées littéraires en France au XIXe siècle (1842) ; publie des impressions de voyage dans Angleterre (1844) – qui sera rééditée sous le titre Voyage d’un amateur en Angleterre (1872) – ; traduit et présente La Case de l’oncle Tom, de Harriet Beecher Stowe (1852) ; commente Jean-François Regnard (1854) ; édite les Œuvres de Philippe Desportes (1858) ; et produit nombre de récits (Le Capitaine Firmin ou la Vie des nègres en Afrique, 1853 ; Les Bûcherons et les Schlitteurs des Vosges, 1856 ; Les Anabaptistes des Vosges, 1860…) L’histoire diplomatique l’intéresse aussi : il publie en 1859 Histoire secrète du gouvernement autrichien. Plus tard, la guerre de 1870 et la perte de l’Alsace-Lorraine l’incitent à faire le réquisitoire de la politique du pays qu’il avait parcouru dans sa jeunesse, dans une biographie du Comte de Bismarck (1871) et dans divers ouvrages qui l’occupent jusque tard dans sa vie, tels que Les Droits de la France sur l’Alsace et la Lorraine (1871) ou L’Invasion prussienne en 1792 et ses conséquences (1880).

Mais l’œuvre la plus importante de Michiels se trouve certainement dans le vaste ensemble que forme L’Histoire de la peinture flamande et hollandaise, publiée une première fois en 1845 en quatre volumes, puis dans une version considérablement augmentée, en dix volumes (1865-1876), sous un titre sensiblement différent : Histoire de la peinture flamande depuis ses débuts jusqu’en 1864. En Belgique, les années 1840 correspondent à un moment décisif dans l’appropriation nationaliste des maîtres anciens. À cette période, les autorités politiques encouragent la recherche historique sur le passé de la nation belge. À l’instar de Waagen et de Weale, Michiels bénéficiera du soutien des autorités belges, qui financeront son séjour d’étude entre 1843 et 1846. La vision du développement de l’art flamand et hollandais que suggère Michiels vise tout d’abord à installer cet « art national » dans une continuité spirituelle sinon stylistique, du moment inaugural que forme l’art des Van Eyck, jusqu’au renouveau de la peinture historique. À propos de la Folie d’Hugo van der Goes d’Émile Wauters (1872, Bruxelles, musée royaux des Beaux-Arts), Michiels conclut qu’il « regarde cette toile comme un chef-d’œuvre. La palette des anciens maîtres flamands est retrouvée. Au moment même où je finis de résumer leurs titres d’honneur, une nouvelle époque de gloire commence pour la Belgique » (Histoire de la peinture flamande depuis ses débuts jusqu’en 1864, 1876, vol. 10, p. 584). Elle vise ensuite à affirmer la primauté et l’autonomie stylistique de l’art, inventé par ces maîtres anciens, à son point d’origine : en récusant tout d’abord, la portée des relations avec l’école allemande et surtout en inscrivant l’école flamande dans de puissants déterminismes. Ainsi, Michiels décide d’ouvrir son Histoire par un volume exclusivement consacré aux caractères multiples ayant fonctionné comme des causalités dans la formation de cet art : climat, sol, race, idées, action des circonstances historiques, influences conjuguées des grands hommes et de la multitude. Il cherche à établir les effets de l’« action mutuelle de ces diverses causes », avec l’ambition de fonder une véritable « philosophie de l’histoire », dont l’objet aurait été l’« étude des lois générales qui déterminent le sort des nations » (Histoire de la peinture flamande depuis ses débuts jusqu’en 1864, 1865, vol. 1, p. 385). Plus que dans le concept d’« écoles nationales », tel que Karl Friedrich von Rumohr l’avait formalisé dans Italienische Forschungen (1827) et dont Michiels se réclamera. C’est sans doute dans l’esthétique idéaliste que réside l’inspiration de sa conception éclectique des déterminismes historiques, notamment celle que Heinrich Gustav Hotho, un élève de Hegel, qu’il tenta de mettre en œuvre dans Geschichte der deutschen und niederländischen Malerei (Berlin, 1843). Enfin, on ne doit pas sous-évaluer l’influence du modèle qu’offre à ce moment un grand médiateur tel que Victor Cousin (ce dernier, on le sait, s’était très tôt intéressé aux primitifs flamands de la célèbre collection des frères Boisserée ; il assurera en France la diffusion de la philosophie de l’idéalisme allemand). Mais, reconnues ou occultées, ces dettes de jeunesse servent paradoxalement Michiels jusque dans son travail de dénégation de la valeur de l’art et de la culture propres à la nation allemande. Les thèmes raciaux spécifiques au XIXe siècle et l’invocation d’un milieu compris comme une fatalité traversent ainsi nombre des pages qu’il consacre à l’art allemand du XVe siècle : « La nation [allemande] eut beau s’évertuer, elle reste ce que la nature l’avait faite, une race barbare. Oui, barbare, et tout chez elle, jusqu’à nos jours, porte ce caractère » (Histoire de la peinture flamande depuis ses débuts jusqu’en 1864, 1866, vol. 2, p. 55). Michiels sera récompensé pour sa contribution à l’histoire nationale : après avoir achevé le dixième volume de son imposant récit sur les artistes flamands, il fut nommé chevalier de l’ordre de Léopold en 1876 par le roi des Belges.

Puisant dans les matériaux que contiennent les deux versions de son Histoire de la peinture flamande et n’hésitant pas, le cas échéant, à en livrer des tronçons sous la forme d’éditions séparées, Michiels assuma en outre le rôle d’un véritable entrepreneur dans le domaine de l’histoire des maîtres anciens. Une version expurgée de la « partie scientifique » – c’est ainsi que Michiels lui-même le précise – du volume consacré aux Van Eyck et à Memling paraît en opuscule en 1846, sous le titre Les Peintres brugeois. Dans une collection à grande diffusion, patronnée par la Ligue belge de l’enseignement, seront encore publiées, trente ans plus tard, les pages sur Memling. Firmin-Didot lui confie la rédaction du texte destiné à accompagner les reproductions en couleur et de grand format de Kellerhoven dans les Chefs-d’œuvre des grands maîtres (1866). Enfin, Michiels établira le premier Catalogue des tableaux et dessins de Rubens (1854), qui sortira en même temps que son Rubens et l’École d’Anvers (1854). Mais là encore, c’est à Max Rooses que reviendra le mérite, à partir de années 1880, d’asseoir sur une base autrement plus rigoureuse le corpus des œuvres de l’artiste.

Du reste, la vie de Michiels fut ponctuée par les polémiques, car il n’est nul ouvrage, chez lui, qui ne contienne quelque remarque diffamante. À l’égard de Novalis, par exemple, au sujet duquel il se demande « comment un homme aussi vulgaire a escamoté une aussi grande renommée » (Études sur l’Allemagne, vol. 1, p. 334). Ou, pour ne citer là encore qu’un exemple parmi de nombreux, l’archéologue Paulus, dont Michiels raille les lunettes, à ce point opaques, « qu’il aurait pu donner de la tête contre la cathédrale de Worms sans présumer son existence » (L’Architecture et la Peinture en Europe depuis le IVe siècle jusqu’à la fin du XVIe siècle, p. 11). Nul ouvrage également, dans l’œuvre prolifique de Michiels, qui n’ait suscité en retour de violentes répliques ou des accusations de plagiat. On se souvient de l’indignation qu’avaient soulevées chez Kugler Études sur l’Allemagne ; L’Histoire des idées littéraires sera elle aussi la cause d’une violente querelle. En 1847, Michiels accuse Arsène Houssaye, le directeur de L’Artiste, d’avoir contrefait le texte Histoire de la peinture flamande, dans un ouvrage portant le même titre. Aux accusations de plagiat que Michiels tentera d’étayer dans Un entrepreneur de littérature (sous le pseudonyme de Jules Perrier), Houssaye répondra dans Un Martyr littéraire, touchantes révélations, suscitant une nouvelle attaque de Michiels dans une brochure, intitulée cette fois Les Nouvelles Fourberies de Scapin.

Mais plus encore que la faiblesse de sa conception de l’histoire, ou que la multiplicité des emprunts à ses rivaux, ce sont la fragilité de ses attributions et des réticences d’ordre esthétique qui condamneront assez vite ses écrits. Alors que Sulpiz Boisserée pouvait déjà répercuter l’attribution à Antonio Colantonio du célèbre Saint Jérôme du musée de Naples, Michiels persistera à y voir la main de Van Eyck (Histoire de la peinture flamande depuis ses débuts jusqu’en 1864, vol. 2, 1866, p. 304). Devant le Polyptyque du Jugement dernier de Beaune, il pensera reconnaître le style des frères Van Eyck et, pour les figures des donateurs, celle de Fouquet (L’Architecture et la Peinture en Europe depuis le IVe siècle jusqu’à la fin du XVIe siècle, 1873, p. 431). Michiels continue et affirme au sujet de la Vierge d’Anvers que le pinceau de Fouquet « ne l’a jamais touchée. C’est une affreuse maquette, une poupée difforme, peinte de tons criards et souverainement désagréables ». Les mêmes jugements négatifs se retrouvent dans la longue étude de Michiels sur les « primitifs flamands » de l’Est et du Midi de la France en 1877, suite à une mission que lui avait confiée en 1870 le ministre des Beaux-Arts, Maurice Richard. Dans le Couronnement de la Vierge de Villeneuve-les-Avignon – donné sans discussion véritable à Jean Van der Meire, l’élève de Jan van Eyck –, Marie, relève-t-il, « se présente au spectateur avec un type grossier, tout à fait trivial : on la prendrait pour une servante de ferme » (L’Art flamand dans l’Est et le Midi de la France, 1877, p. 421). Si la grande Pietà qu’il découvre dans une église de Villeneuve – et que nous nommons aujourd’hui la Pietà d’Avignon (Paris, musée du Louvre) – retient davantage son attention, elle est attribuée sans véritable hésitation au maniériste néerlandais Cornelis Engelbrechtsz. Moins de trente ans plus tard, ce sont les mêmes primitifs, désormais rangés à l’intérieur d’une « école française », rendus pour nombre d’entre eux à leurs véritables auteurs, qu’allait imposer à un vaste public l’exposition des primitifs français, organisée en 1904 au Pavillon de Marsan et à la Bibliothèque nationale par Henri Bouchot.

François-René Martin, professeur à l’École nationale supérieure des beaux-arts

Principales publications

Ouvrages et catalogues d’expositions

  • Études sur l’Allemagne, renfermant une Histoire de la peinture allemande. Paris : W. Coquebert, 1839. Rééd. : Paris : V. Didron, 1850, vol. 1 ; vol. 2.
  • Angleterre. Paris : W. Coquebert, 1844.
  • Histoire de la peinture flamande et hollandaise. Paris : Jules Renouard, 1845-1849, 4 vol.
  • Les Peintres brugeois. Bruxelles : A. Vandale, 1846. Rééd. : Paris : Jules Renouard et Cie, 1847.
  • La Théorie de Kant sur le sublime, exposée par un Français en 1780. Paris : bureaux de la Revue contemporaine, 1852.
  • Rubens et l’École d’Anvers. Paris : Adolphe Delahays, 1854.
  • Catalogue des tableaux et dessins de Rubens, avec l’indication des endroits où ils se trouvent. Paris : Adolphe Delahays, 1854.
  • Les Bûcherons et les Schlitteurs des Vosges, dessins de Théophile Schuler. Strasbourg : E. Simon, 1857.
  • Église Sainte-Perpétue à Nîmes : travaux d’art, sculptures, statuaire, cartons et dessins de verrières exécutés pour ce monument par Joseph Felon. Collab. de Joseph Felon, Alfred Michiels et J. Canonges. Paris : à compte d’auteur, 1861.
  • Album du magasin pittoresque. Paris : Bureau du Magasin pittoresque, 1862.
  • Histoire de la peinture flamande depuis ses débuts jusqu’en 1864. 2e éd. Paris : A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie, 1865-1876, 10 vol.
  • Chefs-d’œuvre des grands maîtres, reproduits en couleur par F. Kellerhoven, d’après de nouveaux procédés. Paris : Firmin-Didot, fils et Cie, s. d. [1866].
  • L’Architecture et la Peinture en Europe depuis le IVe siècle jusqu’à la fin du XVIe siècle, [1853]. 3e éd. Paris : Librairie Renouard, Henri Loones, 1873.
  • Voyage en Angleterre. Paris : Librairie Renouard, Henri Loones, 1872.
  • L’Art flamand dans l’Est et le Midi de la France. Paris : Librairie Renouard, Henri Loones, 1877.
  • Van Dyck et ses élèves. Paris : Librairie Renouard, 1880.
  • Memlinc. Sa vie et ses œuvres. Verviers : Bibliothèque Gilson, s. d. [1883].

Articles

  • « Histoire de la peinture en Allemagne ». L’Artiste, 1838, t. XV, p. 21-25, 29-32, 41-44, 55-78, 74-78.
  • « Origine de la peinture allemande ». Gazette des Beaux-Arts, 1873, t. VII, p. 146-152.

Bibliographie critique sélective

  • Kugler Franz. – Kleine Schriften und Studien zur Kunstgeschichte. Stuttgart : Ebner & Seubert, 1854, 2 vol.
  • Goutzwiller Charles. – Le Musée de Colmar. Martin Schongauer et son école. Notes sur l’art ancien en Alsace et sur les œuvres d’artistes alsaciens modernes, Colmar. Paris : Eugène Barth ; Sandoz et Fischbacher, 1875.
  • Martin François-René. – « L’Invention d’une œuvre. Recherches sur la redécouverte française de Grünewald ». In Sylvie Lecoq-Ramond, dir., Regards contemporains sur Grünewald. Paris : Adam Biro ; Colmar : musée d’Unterlinden, 1995, p. 13-54.
  • Dubois Isabelle. – « La Fortune critique des primitifs allemands en France 1800-1914 ». Thèse de doctorat en histoire de l’art, Strasbourg, université Marc-Bloch, 2001, 2 vol.
  • Martin François-René. – « Réception croisée et Confrontations de Schongauer et de Grünewald, en France, entre 1840 et 1914 ». In Thomas W. Gaehtgens et Uwe Fleckner, De Grünewald à Menzel : l’image de l’art allemand en France au XIXe siècle. Paris : Maison des Sciences de l’homme, 2003.

Sources identifiées

Paris, Archives nationales

  • Cotes de la série F 21 contenant des documents relatifs à Alfred Michiels
    • 282 Encouragements
    • 316 Demandes successives d’emploi : direction du musée des copies, inspecteur des beaux-arts (protestations à propos de nominations de personnes à différents emplois)
    • 2287 Missions dans les principales villes du Midi de la France pour y étudier les peintures des écoles flamande et hollandaise du XVe siècle que renferment les églises et les musées de la Provence et du Languedoc (1870)

Paris, École nationale supérieure des beaux-arts

  • Manuscrits 451-476 et papiers d’Alfred Michiels
    • 451 « Memlinc et ses élèves, notes et documents »
    • 452-453 « Memlinc et ses continuateurs » (imprimés et manuscrits)
    • 454 « Memlinc et ses continuateurs, notes et documents » (imprimés et manuscrits)
    • 455 « Histoire de la peinture flamande » (imprimés et manuscrits)
    • 456 « Histoire de l’art flamand. – nouv. éd. – Bibliothèque Gilon » (imprimés et manuscrits)
    • 457 « Histoire de la peinture flamande. Anciennes notes pour la première édition »
    • 458 « Notes sur l’Histoire de la peinture, février 1886 »
    • 459 « Histoire de la peinture flamande »
    • 460 « Notes sur l’Histoire de la peinture flamande, avril 1891 »
    • 461 « Les Maîtres flamands et hollandais. – nouv. éd. – Bibliothèque Gilon » (imprimés et manuscrits)
    • 462 « Histoire de l’art flamand, Rubens et l’école d’Anvers » (imprimés et manuscrits)
    • 463 « Notes sur Rembrandt » (imprimés et manuscrits)
    • 464 « Van Dyck. Notes et renseignements pour une seconde édition [avec des notes sur Sustermans, Sophonisbe, Frutel, Gerbier, etc.] » (imprimés et manuscrits)
    • 465 « Notes sur la peinture » (imprimés et manuscrits)
    • 466 « La famille Horenbaut, Bréviaire Grimani, Marmion et autres, Robert Campin, Jean de Maubeuge, Gérard David, Quentin Metsys, Hugo van der Goes… » (imprimés et manuscrits)
    • 467 « Histoire de la peinture. Notes sur divers peintres flamands, – sur un tableau de Hugo van der Goes, à l’hôpital de Santa-Maria de Florence » (imprimés et manuscrits)
    • 468 « Archéologie »
    • 469 « Les frères van Eyck et leurs élèves directs » (imprimés et manuscrits)
    • 470 « Watteau et son école. Notes et préparations » (imprimés et manuscrits)
    • 471 « Notes de voyage d’A. Michiels (Angleterre, France, Hollande, Belgique) »
    • 472 « Notes sur l’Histoire de la peinture. Avril 1880 à février 1886 » (imprimés et manuscrits)
    • 473 « Exposition rétrospective à Bruxelles en 1886 ; les faux Lambert-Lombard. – Paquets de notes et extraits de journaux »
    • 474 « Histoire de la peinture flamande, notes sur Hugo van der Goes, Henri à la Houppe, David Téniers, Jacques d’Arthois et la famille Huysmans, Pierre Velrich et Charles d’Ypres, Memlinc… » (imprimés et manuscrits)
    • 475 « Notes et renseignements sur Jean Perréal et Corneille de Lyon, Noël de Lyon, Fra Angelico, Pedro Campana, etc. » (imprimés et manuscrits)
    • 476 « Correspondance. Lettres de MM. Scheibler, Lenglart, Lebrun-Dalbanne, P. Foucart, Evaraerts, J. Hübner, Gérard, Bolletot, Gamba, etc. »