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NORMAND, Charles
Mis à jour le 19 novembre 2010
(9 septembre 1858, Paris – 24 avril 1934, Paris)
Auteur(s) de la notice :
FIORI Ruth
Profession ou activité principale
Historien, archéologue, architecte
Sujets d’étude
Vieux Paris, monuments français, esthétique urbaine, archéologie et antiquité
Autres activités
Photographe, collectionneur
Carrière
1877-1883 : formation à l’École des beaux-arts, section architecture
1884 : fondateur de la Société des amis des monuments parisiens et directeur de son bulletin (1884-1901)
1887 : fondateur de la revue L’Ami des monuments, qui devient en 1890 L’Ami des monuments et des arts (1887-1913)
1889 : secrétaire général du Comité d’organisation du Congrès international pour la protection des monuments et des œuvres d’art (Paris)
1888-1890 : plusieurs voyages en Grèce (Épidaure, Métaponte, Athènes) et en Russie (Moscou)
1898 : participe au premier Congrès international d’art public à Bruxelles
1898 : voyage en Algérie
1900 : directeur de l’exposition municipale de maquettes « Paris – Parallèle ancien et moderne » de la Ville de Paris organisée dans le cadre du deuxième Congrès international d’art public
1905 : représentant officiel de la Ville de Paris au Congrès international d’archéologie (Athènes) ; participe au troisième Congrès international d’art public à Liège
1907 : collaborateur de l’Institut international d’art public fondé en 1905
1907-1908 : effectue des fouilles à Alise-Sainte-Reine (Côte-d’Or)
1909 : création et installation du musée du Contre-Vandalisme à l’hôtel de Sully (Paris)
1911-1914 : membre de la Commission des perspectives monumentales instituée en 1909 auprès du sous-secrétariat d’État aux beaux-arts
Fondateur, secrétaire général, puis président de la Société des amis des monuments parisiens (1884-1912) ; membre de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France (1889-1919) ; membre du Comité de patronage de la montagne Sainte-Geneviève (1895) ; membre de la Commission municipale du vieux Paris depuis sa création (1897, dernière trace en 1917) ; membre et vice-président de la Société historique et archéologique du VIIIe arrondissement de Paris (1899-1921) ; membre de la Société pour la protection des paysages de France depuis sa création (1901, dernière trace en 1913) ; membre de la Commission des perspectives monumentales de l’État (1909) ; membre de la Section d’hygiène urbaine et rurale du Musée social (annuaires de 1911 et 1914, présent aux séances de 1913 à 1919)
Prix Bailly (Académie des beaux-arts) pour sa publication consacrée à la ville de Lycosoura (1897) ; médaille Guérinot de la Société centrale des architectes récompensant ces efforts pour la conservation des monuments (1902)
Étude critique
Issu d’une dynastie d’architectes et fils aîné du plus célèbre d’entre eux, Alfred Normand (1822-1909), Charles Normand commença par étudier à Paris au lycée de Vanves puis au lycée Henri IV. Reçu premier à l’École des beaux-arts, il en fut l’un des élèves de la section architecture, de 1877 à 1883. À sa sortie, en 1884, il fonda la Société des amis des monuments parisiens, c’est-à-dire la première association locale de sauvegarde du patrimoine à Paris, puis, en 1887, le Comité des amis des monuments français, dont il dirigea la revue L’Ami des monuments (1887-1913). Dès lors, à moins de trente ans, Charles Normand devint une des personnalités majeures de la scène patrimoniale parisienne, investi dans la lutte contre le vandalisme sous la IIIe République. Son apport dans l’histoire de l’art peut se résumer autour de trois thématiques : d’une part, sa volonté de renouveler l’érudition historique et artistique à travers ses publications et ses activités, d’autre part, son intérêt pour la période antique à travers ses voyages et ses fouilles, et, surtout, ses interventions en faveur de la sauvegarde du patrimoine à Paris, puis en France, et notamment du vieux Paris.
Sa volonté de renouveler l’érudition historique et artistique se mesure à ses très nombreuses publications et aux multiples activités de vulgarisation qu’il initia. Il estimait en effet que pour favoriser la conservation des richesses du passé, il fallait d’abord sensibiliser l’opinion publique à cette cause. Faire progresser et renouveler la connaissance des œuvres d’art faisait donc partie intégrante de cet objectif. Après la parution de Nouvel Itinéraire-Guide artistique et archéologique de Paris (1889-1894), il entreprit une série de « guides-souvenirs » régionaux et de monographies de monuments, destinés à former un inventaire des richesses artistiques et archéologiques. Son approche des lieux et des monuments, visant à concilier érudition et vulgarisation, apparut alors tout à fait nouvelle. Fruit de ses recherches personnelles, ses publications reposaient en effet sur un contenu documentaire très riche, fondé tant sur des sources d’archives, présentées comme inédites, que sur des résultats de fouilles. S’y conjuguait une forme voulue comme attractive (un petit format portatif pour les guides), une abondance et une richesse d’illustrations (gravures issues de collections particulières, photographies prises pour l’occasion, restitutions, plans et dessins d’architecture). Comme le soulignèrent plusieurs de ses contemporains, son écriture combinait en fait plusieurs approches : celle de l’historien, par le recours aux sources d’archives en tous genres, celle de l’archéologue, par l’étude des vestiges et des données issues des fouilles, et celle de l’architecte, par ses dessins d’édifices restituant leur état ancien. Les activités de vulgarisation qu’il dirigea – conférences, visites et excursions portant sur des édifices du vieux Paris ou des villes antiques – relevaient également de cette volonté de propager une connaissance renouvelée des monuments. Le fait qu’elles étaient organisées de manière régulière et, qui plus est, à destination des érudits comme des amateurs était nouveau. Leur succès était régulièrement rapporté dans la presse, et si l’on en croit une notice nécrologique, Charles Normand serait d’ailleurs, par ses visites de groupes dans le vieux Paris, le précurseur des visites-promenades guidées in situ sur l’histoire de la ville.
Grand voyageur et connaisseur de l’Antiquité, Charles Normand se rendit à Métaponte, Épidaure et Athènes, où il resta plusieurs mois et suivit les fouilles en cours. De cette « exploration artistique et archéologique de la Grèce », il ramena des notes et des dessins de voyages, et exposa, au Salon d’architecture de 1891 et de 1892, des essais des restitutions effectués d’après les découvertes archéologiques. De même, lors de son voyage en Afrique du Nord en 1899, il se rendit à Hammam R’Ihra, station thermale en vogue dans l’Afrique romaine et située dans les environs d’Alger, et fit part des découvertes issues des fouilles en cours. L’Antiquité gréco-romaine occupa ainsi une place importante dans ses thèmes de recherches, et les comptes rendus qu’il fit de ses voyages à l’étranger témoignent de ce désir de transmettre une connaissance actualisée des sites explorés. Parallèlement, les fouilles qu’il exerça contribuèrent à faire progresser la connaissance archéologique. À Paris, ses identifications amenèrent de nouvelles données sur le Paris romain, en pleine exhumation depuis les travaux du Second Empire. Entre 1906 et 1910, il suivit ainsi de près les fouilles du Collège de France sur la rive gauche, celles du marché aux fleurs et celles du Palais de Justice sur l’île de la Cité, effectuant lui-même des fouilles le long du boulevard du Palais, en 1907, et sous le Palais de Justice en 1910. En 1913, il pensait d’ailleurs publier une monumentale Reconstitution du Paris romain, dans laquelle il aurait résumé le résultat de ses recherches poursuivies pendant plus de trente-cinq ans. Seule une bibliographie de ses travaux, reprenant l’intégralité des articles et notices publiés à ce sujet, permet aujourd’hui d’en mesurer l’ampleur. En dehors de la capitale, Charles Normand se rendit sur d’autres sites comme celui de la tour de Vésone à Périgueux et sur le chantier de fouilles d’Alise-Sainte-Reine, en Côte-d’Or, où il participa à la reconnaissance du site d’Alésia.
Aux côtés de ses publications et de ses activités de diffusion, son engagement pour la sauvegarde du patrimoine se mesure à son investissement dans les groupements de sauvegarde et son opposition aux projets menaçant la conservation du vieux Paris ou compromettant l’esthétique urbaine de la capitale. En témoignent notamment certaines des campagnes de la Société des amis des monuments parisiens : celle menée dès 1893 pour la préservation de l’esplanade des Invalides, contre la nouvelle gare en tranchée prévue pour l’Exposition universelle de 1900 ; celle qu’il initia en faveur du dégagement de l’hôtel de Cluny et de la nouvelle Sorbonne, en demandant en 1898 l’aménagement d’un square, ou encore celle qu’il dirigea avec la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France pour la sauvegarde de la vieille église Saint-Pierre-de-Montmartre, promise à la démolition par le clergé (1897). Ses interventions au sein des séances de la Commission municipale du vieux Paris, dont il fut nommé membre dès 1898, montrent qu’il en fut l’une des personnalités les plus actives. Ses positions suscitèrent de nombreuses polémiques, tout comme celles d’André Hallays, qui le soutenait souvent. Parmi les plus intéressantes, on peut mentionner les arguments développés à l’encontre de l’agrandissement du palais de la Bourse (1899) ou ceux relatifs à l’aménagement et au lotissement des terrains des fortifications (1902). Son intervention sur la restauration de l’ancienne faculté de médecine, tout juste acquise par la Ville à la suite d’une importante mobilisation, exprime nettement une critique de la pratique de la restauration telle qu’elle était menée par les architectes des monuments historiques (1903). Concernant la conservation d’anciens édifices, ses interventions relatives à la sauvegarde de l’hôtel de Rohan (1902) ou aux peintures de l’hôtel de Luynes, avant leur remontage au musée Carnavalet (1903), permettent de mesurer la pertinence de ses propositions, dont l’actualité reste particulièrement frappante. Son insistance en faveur de la conservation des vestiges d’une des tours de la Bastille (les fondations de la tour dite de la Liberté, découvertes en 1899 dans les travaux du métropolitain) en est un autre exemple. En 1909, la création d’un musée du « Contre-Vandalisme » dans l’hôtel de Sully, qui n’était alors qu’un vieil hôtel du Marais en pleine dégradation, fut l’une des dernières formes de cette lutte. À la fois stigmatisation du vandalisme et lieu du souvenir historique, ce musée, véritable défi lancé aux pouvoirs publics, réunissait des collections hétéroclites constituées à partir de ses fouilles personnelles, de vestiges sauvés de la démolition et de dons. Il mêlait ainsi des dessins de maîtres et d’architectes du XIXe siècle, des fragments du Paris antique et quantité de souvenirs historiques et de pièces d’arts décoratifs issus d’anciens hôtels démolis.
Représentant de la Ville de Paris et rapporteur de plusieurs congrès et manifestations internationales culturelles, membre de nombreuses sociétés savantes et commissions, président d’honneur de plusieurs associations créées dans le sillage de la Société des amis des monuments parisiens – comme celle des amis des monuments rouennais créée en 1886 ou le Klub za starou Prahou (Club des amis du vieux Prague, 1901) – Charles Normand bénéficia très rapidement d’une considération dont les articles de l’époque rendent bien compte. Pourtant, il disparut complètement de la scène parisienne dès les années 1920, probablement pour cause de problèmes de santé. La date de son décès, tout récemment trouvée, resta longtemps méconnue. Quant à sa collection du musée du Contre-Vandalisme, aucune trace n’a permis de savoir ce qu’elle a pu devenir après son décès. Par la nature de son activité, l’éclectisme de ses intérêts, l’originalité alors reconnue de son écriture et son approche des monuments, cet érudit oublié apparaît cependant comme une figure importante de l’histoire de l’art et, qui plus est, déterminante dans l’histoire de la sauvegarde du patrimoine parisien.
Ruth Fiori, docteur en histoire de l’art, université Paris I, ancienne chargée d’études à l’Institut national d’histoire de l’art
Principales publications
- Essai sur l’existence d’une architecture métallique antique ou rôle du métal dans les constructions antiques. Paris : E. Leroux, 1883.
- Société des amis des monuments parisiens constituée dans le but de veiller sur les monuments d’art et la physionomie monumentale de Paris. Paris : L. Cerf, 1884.
- Château de Vaux-le-Praslin, ancienne résidence de Fouquet. Paris : L’Ami des monuments et des arts, 1887.
- L’Hôtel de Cluny. Paris : A. Lévy, 1888.
- Ministère du Commerce, de l’Industrie et des Colonies. Congrès international pour la protection des œuvres d’art et des monuments, tenu à Paris, du 24 au 29 juin 1889. Procès-verbaux, sommaires, rédigés par le secrétaire général Charles Normand. Paris : Imprimerie nationale, 1889.
- Nouvel Itinéraire-Guide artistique et archéologique de Paris. Paris : Société des amis des monuments parisiens, 1889-1891, 2 vol.
- Album-Guide de Moscou, avec un album de photographies inaltérables prises par Alfred Normand. Paris : L’Ami des monuments et des arts, 1891, t. XV.
- Exploration artistique et archéologique. La Troie d’Homère. Paris : L’Ami des monuments et des arts, 1892.
- Le Parthénon inconnu et l’Acropole archaïque avant sa destruction par les Perses, essai de restitution, exposé au salon de 1892. Mâcon : impr. de Protat frères, 1892.
- Musées européens. Les arts décoratifs. Chambres et décorations intérieures en styles anciens du musée de Salzbourg. Paris : L’Ami des monuments et des arts, 1893.
- Excellents Guides-Souvenirs. I. De Dieppe au château de Mesnières. Paris : L’Ami des monuments et des arts, 1895.
- Guides-Souvenirs. Le château de Mesnières. Dieppe. Arques, Archelles. Pourville. Deuxième promenade dieppoise. Paris : L’Ami des monuments et des arts, s. d.
- Nouvelles Antiquités gallo-romaines de Paris. Les Arènes de Lutèce ou le premier théâtre parisien. Paris : L’Ami des monuments et des arts, 1897.
- Second Livre du Corpus des monuments grecs. Lycosoura : plans, dessins, mesures et photographies réunies au cours de la nouvelle exploration archéologique et artistique de la Morée. Paris : L’Ami des monuments et des arts, 1897.
- L’ Œuvre de sauvegarde et d’étude des monuments de Charles Normand… accompagnée de gravures donnant les spécimens des planches de ses ouvrages et des monuments parisiens sauvegardés de la démolition à la suite de ses initiatives. Paris : L’Ami des monuments et des arts, 1901.
- Une Ville antique inédite, « Aquae Calidae Colonia » ou Hammam R’Hira (province d’Alger). Paris : L’Ami des monuments et des arts, 1903.
- De l’organisation des fêtes publiques Antoine Van Dyck ; le cortège de l’art à travers les siècles organisé en l’honneur du 300e anniversaire de sa naissance. Les opinions des délégués des Académies sur l’œuvre de Van Dyck. Mâcon : impr. de Protat frères, 1903.
- Guides-Souvenirs. La Côte normande du Tréport-Mers à Etretat. Les environs de Dieppe. Paris : L’Ami des monuments et des arts, 1904.
- Guide de l’Alésia (Alise-Sainte-Reine, Côte-d’Or) de César et Vercingétorix. Paris : impr. de Guathier-Villars, s. d., [après 1908] t. XXIII, 2e éd.
- De Dieppe à Arques : Château, église, champ de bataille. Paris : L’Ami des monuments et des arts, 1910.
Principaux articles
- « L’Architecture métallique ou rôle du métal dans les constructions antiques ». Revue archéologique, juillet-décembre 1885, 3e série, t. VI, p. 214-223.
- « Essai d’une chronologie de l’histoire de Cluny ». Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, 1885-1886, t. I, p. 139-145.
- « Rapport sur les travaux de la Société pendant la première année 1885 ». Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, 1886-1887, t. I, 2e année, p. 23-31.
- « Paris démoli. Les grands Carmes sur l’emplacement du marché de la place Maubert ». Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, 1888, t. II, p. 83-84.
- « La Maison de Racine et d’Adrienne Le Couvreur d’après des documents inédits ». Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, 1888.
- « Le Nouvel Itinéraire-Guide artistique et archéologique de Paris ». Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, 1889, t. III, p. 59-67.
- « Discours prononcé à l’ouverture du premier congrès pour la protection des monuments et des arts ». Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, 1889, t. III, p. 88-90.
- « Premières Idées sur l’organisation de la Croix rouge pour la protection des monuments en temps de guerre. Conférence faite au premier Congrès officiel international pour la protection des œuvres d’art et des monuments à l’Exposition universelle par Charles Normand ». L’Ami des monuments, 1889, t. III, p. 272-277.
- « Le Louvre critique, étude de critique architecturale sur les inexactitudes des reconstitutions de Clarac et Viollet-le-Duc représentant le Louvre de Charles V ». Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, 1890, t. IV, p. 18-30.
- « L’Architecture au Salon de 1891. Métaponte. Essai de restitution d’après les dernières découvertes par Charles Normand ». L’Ami des monuments, 1891, t. V, p. 87-93.
- « De l’intérêt d’une reconstruction de l’hôtel de La Trémoïlle ». Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, 1891, t. V, p. 24.
- « La Mutilation de l’esplanade des Invalides. L’illégalité du décret ». Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, 1893, t. VII, p. 65-68.
- « Projet de destruction du portail de la cathédrale de Metz proposé au roi de Prusse, Guillaume II ». L’Ami des monuments, 1893, t. VII, p. 236-245.
- « Les Dernières Découvertes inédites. L’arche de pont de la mairie du Xe arrondissement ». L’Ami des monuments, 1893, t. VII, p. 284-295.
- « Les Arènes de Lutèce et le Premier Théâtre parisien. Exposé de la découverte d’après les documents ». Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, 1894, t. VIII, p. 49-126 ; 1895, t. IX, p. 22-51 ; 1896, t. X, p. 107-127.
- « Mémoire sur le projet d’exposition de Paris à travers les âges par MM. Lucien Leblanc et Charles Normand architectes ». L’Ami des monuments et des arts, 1894, t. VIII, p. 319-325.
- « Le Château de Mesnières. Un grand monument méconnu de la Renaissance ». L’Ami des monuments et des arts, 1894, t. VIII, p. 7-17, 131-135, 295-298 ; 1895, t. IX, p. 226-234.
- « Le Château-Neuf détruit de Saint-Germain-en-Laye restitué sur ses vestiges d’après des estampes et des manuscrits inédits par Charles Normand ». L’Ami des monuments et des arts, 1895, t. IX, p. 47-67, 73-92, 197-198, 317-325 ; 1896, t. X, p. 168-174, 341-354 ; 1897, t. XI, p. 7-22, 86-122.
- « La Sauvegarde de l’église Saint-Pierre-de-Montmartre : les protestations contre la démolition de cet antique monument ». Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, 1897, t. XI, p. 83-122.
- Normand Alfred et Normand Charles. – « La colonne Vendôme ». Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, 1897, t. XI, p. 128-149.
- « La Sauvegarde du musée de Cluny et le dégagement de la façade de la Sorbonne ». L’Ami des monuments et des arts, 1898, t. XII, p. 26, 33, 185-189.
- « Comment on a obtenu le dégagement de l’hôtel de Cluny et de la Sorbonne ». Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, 1898-1900, t. XII, p. 194-221.
- Commission du vieux Paris. – « Question de l’agrandissement du palais de la Bourse ». Séance du 9 novembre 1899, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1899, p. 306-309.
- « Une ville antique inédite. Aquae calidae colonia ou Hammam R’Ihra (province d’Alger) d’après les dernières fouilles ». L’Ami des monuments et des arts, 1899, t. XIII, p. 7-16, 65-84, 174-181 ; 1900, t. XIV, p. 99-102, 131-142.
- « Banquet de 1899. Discours de M. Charles Normand et coup d’œil sur les actes de la Société ». Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, 1899-1901, t. XII, p. 182-189.
- « La Protestation contre la démolition du quartier de Jeanne d’Arc à Rouen à propos de la rue Saint-Romain et sa sauvegarde par Charles Normand ». L’Ami des monuments et des arts, 1901, t. XV, p. 7-28.
- « Programme d’exposition d’art public par Charles Normand ». L’Ami des monuments et des arts, 1901, t. XV, p. 168-180.
- « La Défense des paysages et des jardins parisiens contre les abus du fisc. Actes officiels et dossier documentaire par Charles Normand ». L’Ami des monuments et des arts, 1901, t. XV, p. 232-254.
- Commission du vieux Paris. – « Lotissement de la partie désaffectée des fortifications de Paris ». Séance du 13 mars 1902, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1902, p. 58-60.
- Commission du vieux Paris. – « Observations relatives à l’aliénation de l’hôtel de Rohan ». Séance du 13 mars 1902, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1902, p. 71.
- « Trouville à travers les âges ». L’Ami des monuments et des arts, 1903, t. XVII, p. 33-47.
- « À Monsieur le marquis de Rochegude » [préface]. In Marquis de Rochegude, Guide pratique à travers le vieux Paris. Paris : Hachette, 1903, 1905 et 1907, p. 5-9.
- Commission du vieux Paris. – « Observations au sujet des peintures de l’hôtel de Luynes ». Séance du 15 janvier 1903, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1903, p. 12-13.
- Commission du vieux Paris. – « Aménagement du Champ de Mars et de l’esplanade des Invalides et des quais ». Séance du 9 juillet 1903, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1903, p. 202-206.
- Commission du vieux Paris. – « Restauration de l’ancienne faculté de médecine, rue de la Bûcherie ». Séance du 10 décembre 1903, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1903, p. 293-299.
- « Préface ». In Georges Pessard, Nouveau Dictionnaire historique de Paris. Paris : Eugène Rey, 1904, vol. 1, p. VIII-X.
- Commission du vieux Paris. – « L’Exposition du Paris-parallèle ancien et actuel sous forme de maquette d’art public à exposer au Petit Palais ». Séance du 7 avril 1904, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1904, p. 155-157.
- Commission du vieux Paris. – « Observations au sujet des inscriptions commémoratives demandées pour la Tour d’Auvergne et Sauvageot ». Séance du 10 novembre 1904, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1904, p. 225-227.
- « Un métropolitain archéologique et les dernières découvertes à Paris : sauvegarde des fossés de la Bastille ». L’Ami des monuments et des arts, t. XIX, 1905, p. 298-304.
- « Vingt ans après ! ». L’Ami des monuments et des arts, t. XXI, 1907, p. 7-12.
- Commission du vieux Paris. – « Communication relative aux fouilles du Palais de Justice ». Séance du 25 mai 1907, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1907, p. 212-214.
- Commission du vieux Paris. – « Intervention de M. Charles Normand au sujet de l’application du décret de 1902 sur les servitudes de voiries ». Séance du 8 mars 1911, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1911, p. 68-70.
- Commission du vieux Paris. – « À propos du groupe de “La Danse” [de Carpeaux] décorant la façade de l’Opéra ». Séance du 3 février 1912, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1912, p. 8-9.
- Commission du vieux Paris. – « Communication de M. Charles Normand en vue de la sauvegarde de l’hôpital Saint-Louis ». Séance du 8 février 1913, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1913, p. 43-44.
- « Bibliographie raisonnée de l’œuvre d’étude et de sauvegarde du Paris romain de 1888-1913 publiée par Charles Normand ». L’Ami des monuments et des arts, t. XXIV, fascicule n° 134-135, 1913, p. 16-48.
- Commission du vieux Paris. – « Au sujet de l’hôtel de Fersen ». Séance du 9 mai 1914, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1914, p. 73-75.
- Commission du vieux Paris. – « Au sujet de l’élargissement de la rue des Deux-Ponts ». Séance du 9 mai 1914, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1914, p. 87.
- Commission du vieux Paris. – « Découverte de vestiges sur la place du Parvis-Notre-Dame ». Séance du 4 juillet 1914, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1914, p. 107-108.
- « Les Princières Reliques du palais pompéien provenant de l’hôtel élevé pour le prince Napoléon dans l’avenue Montaigne et exposées dans le musée-bibliothèque de Charles Normand au palais de Sully ». Mélanges Le Senne, numéro spécial du Bulletin de la Société historique et archéologique du VIIIe arrondissement, 1915, p. 187-194.
- Commission du vieux Paris. – « Rapport de M. Charles Normand sur le livre de M. Mentienne Histoire de Bry-sur-Marne, offert à la Commission ». Séance du 13 décembre 1916, Procès-verbaux de la Commission du vieux Paris, 1916, p. 296-297.
Bibliographie critique sélective
- Laloux Victor. – [Lettre reproduite dans la rubrique] « Nouvelles archéologiques et correspondance » [à propos de l’étude de Charles Normand sur l’existence d’une architecture métallique chez les anciens]. Revue archéologique, janvier-juin 1885, 3e série t. V, p. 328-329.
- Guadet Julien. – « Le Salon d’architecture [sur la restitution de Métaponte] ». L’Architecture, 19 décembre 1891, p. 364-365.
- Bournon Fernand. – « Bibliographie. Normand (Charles). Nouvel itinéraire-guide artistique et archéologique de Paris ». Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 1893, p. 31.
- Vapereau Gustave. – Dictionnaire universel des contemporains. Paris : Hachette, 6e éd., 1893.
- « La Troie d’Homère. Compte rendu de la conférence de M. Charles Normand au Congrès des architectes française ». L’Architecture, 4 novembre 1893, p. 481-485.
- Le Cholleux René [pseudonyme de René-Alphonse Brissy]. – Revue biographique des notabilités françaises contemporaines. Paris : Ch. Le Rosey, 1892, p. 362.
- Augé de Lassus Lucien. – « Énumération de quelques-uns des actes de la Société [des amis des monuments parisiens] ». Bulletin de la Société des amis des monuments parisiens, t. XII, 1898-1900, p. 37-41.
- Dupuis A. – « L’Exposition d’art public ». L’Architecture, 18 août 1900, p. 303.
- Montorgueil Georges. – « L’Art public ». In L’Éclair, n° 4288, L’Ami des monuments et des arts, t. XV, 1901, p. 164.
- « Opinions sur le nouvel Itinéraire artistique et archéologique de Paris », « Opinions sur La Troie d’Homère ». In Guides-souvenirs. La Côte normande du Tréport-Mers à Étretat. Les environs de Dieppe, L’Ami des monuments et des arts, 1901.
- « Opinions sur “La Côte normande à travers les âges” ». L’Ami des monuments et des arts, t. XV, 1901, p. 46-60.
- « Rapport du jury de récompense de la Société centrale des architectes ». L’Architecture, 7 juin 1902, p. 187.
- « Élection de M. Charles Normand comme président perpétuel, texte extrait du procès-verbal ». L’Ami des monuments et des arts, t. XVI, 1902, p. 85.
- Selves Justin (de). – « Épître aux amis : vingt après ! ». L’Ami des monuments et des arts, t. XXI, 1907, p. 11.
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Sources identifiées
Paris, Archives nationales
- AJ 52 / 377 : dossier d’élève de Charles Normand à l’École des beaux-arts
- F 17/204 : correspondance avec le ministère de l’Instruction publique datée de l’année 1887 au sujet de la Société des amis des monuments parisiens et de la revue L’Ami des monuments, contenant deux lettres autographes signées de Charles Normand, datées du 5 novembre 1887 et du 9 décembre 1887
Paris, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
- Actualités anciennes : série 62, « Sociétés et associations de la Seine » : Société des amis des monuments parisiens [coupures de presse, numéros du Journal des excursions, cartes de membre de L’Ami des monuments et des arts avec signature de Charles Normand, pétitions, lettres ouvertes…] ; série 30, « Biographies » : Charles Normand [coupures de presse, cartons d’invitation, notes et lettres autographes signées de Charles Normand] ; série 46, « Hôtels » : hôtel de Sully [coupures de presse dont de nombreuses relatant l’action de Charles Normand]
- Manuscrits : ms 520. Paris gallo-romain. Fol. 1 : Arènes de Lutèce, dossiers provenant de Charles Read : manifestes, notes, correspondances, dont deux lettres autographes signées de Charles Normand (1872-1895)
Paris, Institut de France
- Lettre de candidature de Charles Normand à l’Académie datée du 1er juillet 1899
- Procès-verbaux de l’Académie des beaux-arts, 12 mai 1890, 1er et 22 juillet 1899
Paris, médiathèque de l’Architecture et du patrimoine
- Carton 80/1/40 : « Commission des perspectives monumentales » : arrêté daté du 14 décembre 1910 nommant Charles Normand membre de la Commission, et procès-verbaux des séances
Paris, musée Carnavalet
- Archives du musée, dossiers de donateurs : « Legs Alfred Normand ». Legs en 1909 d’une maquette de la colonne Vendôme au musée dont Charles Normand s’occupa. Lettre et carte autographes signées, adressées à Georges Cain, conservateur du musée
Paris, musée d’Orsay, centre de documentation
- Dossier nominatif « Charles-Nicolas Normand, architecte »
Paris, paroisse Saint-Paul Saint-Louis
- Extrait du registre des décès, acte n° 157, année 1934 : seul document renseignant sur la date exacte du décès de Charles Normand
Paris, Ville de Paris, département Histoire de l’architecture et archéologie, documentation
- Archives de la Commission municipale du vieux Paris, procès-verbaux non publiés, annonce du décès de Charles Normand à la séance du 2 juin 1934
En complément : Voir la notice dans AGORHA