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REISET, Frédéric
Mis à jour le 3 mars 2009(12 juin 1815, Oissel près de Rouen [Seine-Inférieure] – 27 février 1891, Paris)
Auteur(s) de la notice : STARCKY Laure
Profession ou activité principale
Conservateur de musée
Autres activités
Collectionneur, historien de l’art
Sujets d’étude
Dessins du musée du Louvre, peintures et dessins français et italiens
Carrière
1835 : épouse sa cousine germaine Hortense de Reiset en novembre et s’installe dans l’hôtel familial parisien au 21, rue de la Chaussée d’Antin ; hérite de la fortune de son père Jacques Reiset (1776-1835), receveur général des Finances de Seine-Inférieure, régent de la Banque de France, décédé en février
1836 : voyage de noces en Italie ; visite les grands centres d’art ; confirmation de sa passion pour l’art de Raphaël et l’école ombrienne ; rencontre et se lie d’amitié avec Jean-Auguste-Dominique Ingres, directeur de la Villa Médicis ; commence à collectionner
Janvier 1850 : nommé conservateur des dessins et de la chalcographie du Louvre
Décembre 1860 : vend sa collection de 380 dessins anciens au duc d’Aumale pour la somme de 140 000 francs
1861 : nommé conservateur des peintures, des dessins et de la chalcographie du Louvre par décret alors que Frédéric Villot jusqu’alors conservateur des peintures est nommé secrétaire général des musées impériaux
1874 : nommé directeur général des musées nationaux
Avril 1879 : achat par le duc d’Aumale de sa collection de quarante peintures anciennes pour la somme de 600 000 francs
1879 : fait valoir ses droits à la retraite
27 février 1891 : décès à son domicile parisien, 162, boulevard Haussmann
Chevalier de la Légion d’honneur (21 janvier 1853) ; officier de la Légion d’honneur (12 août 1864)
Étude critique
Parmi les grands collectionneurs de la seconde moitié du XIXe siècle, Frédéric Marie Eugène Reiset s’affirme comme une figure centrale et emblématique puisqu’il y associe les rôles de connaisseur et d’historien d’art. Ses publications apparaissent à partir de 1850, date de sa nomination comme conservateur du Cabinet des dessins du Louvre.
Contrairement à certains de ses contemporains, comme Charles Blanc avec son Histoire des peintres de toutes les écoles, il ne réalise pas une histoire générale de l’art, mais s’attache à l’étude et à l’analyse des œuvres dont il avait en charge la conservation. Comme il l’écrit lui-même en 1849 dans ses Courtes réflexions sur une décision de l’Assemblée nationale, qui précèdent de quelques mois sa nomination au Louvre : « […] les ouvrages des maîtres ont été, sont et seront, toute ma vie, l’objet de mon étude obstinée et de chaque jour. »
En effet, dès ses années de jeunesse, il constitue une collection de dessins et de peintures, qu’il vendra au duc d’Aumale successivement en 1860 puis en 1879. La première est arrêtée en 1850 lors de sa nomination au Louvre et son contenu est clairement identifiable grâce au catalogue qu’il publie cette même année, avec une préface dédicacée à son ami Horace His de la Salle. Cette publication, la première connue de Reiset sur des œuvres, montre une parfaite maîtrise dans l’analyse, la description de ses propres dessins que l’on retrouvera dans les catalogues du Louvre. Il avait lui-même élaboré une méthode de travail à laquelle il resta fidèle, une fois responsable de la collection des dessins du Louvre. Jetant un regard sur sa carrière de collectionneur en 1850, il résume en quelque sorte la difficile situation des connaisseurs qui se consacrent à l’étude des maîtres anciens face à la dispersion des documents originaux et à la délicate reconnaissance de leurs travaux : « Celui qu’on appellera un connaisseur aura été obligé, après bien des essais et des tâtonnements, de se forger lui-même, et pièce à pièce, toute son armure scientifique. »
C’est ainsi qu’une fois nommé au Louvre, Reiset va déployer tous ses efforts pour classer, attribuer puis établir le catalogue imprimé des dessins exposés. Il contribue ainsi d’une façon décisive au développement et à la diffusion de l’histoire de l’art en tant que science en cette seconde moitié du XIXe siècle.
Sa nomination coïncide avec la mise en place d’une nouvelle administration, celle du comte de Nieuwerkerke ; Reiset appartient à cette génération de conservateurs-historiens de l’art, tout comme Frédéric Villot, conservateur des peintures du Louvre depuis 1848, qui allait être déterminante pour l’avenir du musée. On doit à ce dernier les Notices des tableaux exposés dans les galeries du Louvre publiées en trois volumes entre 1849 et 1855, dont la rigueur dans le classement et les informations se retrouve dans les travaux de Reiset. D’autres collections du Louvre font également l’objet de publications : le marquis Léon de Laborde (1807-1869) publie en deux volumes ses Notices des émaux exposés (1852 et 1853), ou encore le Catalogue des planches gravées comprenant le fonds de la chalcographie, préfacé par Villot en 1851, qui est rédigé par Eudore Soulié.
Au cabinet des dessins, la collection était considérable et la situation difficile, pour ne pas dire délicate. Reiset la connaissait grâce à une visite au Louvre qu’il avait effectuée en 1846 avec son ami His de la Salle : « Tous les portefeuilles que nous avions visités avaient un classement aussi monstrueux. » De plus, sous Philippe-Auguste Jeanron, directeur de 1848 à 1849, « on avait découvert par hasard 20 000 de ces dessins ensevelis dans la poussière, mangés aux vers » (Moniteur universel du 23 novembre 1848). Durant dix ans, il classe et attribue cette collection pour réaliser l’inventaire général manuscrit en quinze volumes qui rassemblait 35 544 dessins et confia dans l’introduction du premier volume des Notices (1866) quelle fut la complexité de sa mission : « Donner à chaque maître tout ce qui lui revient légitimement, ne lui donner que ce qui lui appartient, tel est le problème à résoudre… Il faut cependant à tout prix marcher en avant, en laissant derrière soi bien des doutes, bien des appréciations que l’on sait fausses, sans pouvoir s’arrêter pour les redresser, sous peine de tout perdre et de n’arriver jamais. » De ce travail, dont certains réclamaient une plus grande communication par le dépôt en bibliothèques de copies publiées (voir Léon Lagrange, Gazette des Beaux-Arts, août 1866, p. 199), il livre une synthèse en 1866 dans le premier volume de ses Notices des dessins, consacré aux écoles d’Italie, allemande, flamande et hollandaise, avec un résumé par école et par artiste. Le catalogue des dessins français est publié trois ans plus tard. Directement inspirées par l’inventaire général, ces Notices marquent une rupture avec celle éditée en 1838 et s’en distinguent par la richesse, la précision, l’érudition des informations qui en font des ouvrages scientifiques. Le catalogue est classé par ordre alphabétique, en distinguant les écoles d’Italie des écoles du Nord. À la suite d’une description technique, iconographique, Reiset s’attache à retracer la provenance des œuvres, qui peut être reconstituée grâce aux montages anciens, souvent négligés, voire détruits jusqu’alors. Déjà en 1850, dans le catalogue de sa collection, il précisait l’attention qu’il portait à ce sujet : « Nous avons indiqué avec soin […] la provenance de nos dessins. Nous savons bien cependant que, le plus souvent, ces origines sont fort insignifiantes. Mais nous avons remarqué qu’il ne fallait rien négliger sous ce rapport. » (1850)
L’attribution est au centre de ce travail et n’est confortée que par le rapprochement et la comparaison avec des documents originaux ou des œuvres en rapport. Il y a chez Reiset une conscience aiguë de la nécessité de classer au plus juste une œuvre, démarche de l’esprit qu’il explique en 1850 : « J’ai fait tout ce qui était en moi, pour n’accepter une attribution quelconque, qu’après l’avoir soumise à la critique la plus défiante et la plus rigoureuse. » (1850) Sa contribution est grande dans ce domaine où il sut affirmer sa compétence tout au long de sa carrière. À la suite d’une visite en 1876 à la National Gallery de Londres, il publie l’année suivante ses réflexions. Ce musée, auquel il avait vendu en 1859 une peinture de Lorenzo Costa de sa propre collection, lui est familier ; il choisit ainsi quelques tableaux qu’il commente avec sûreté et pour lesquels il propose parfois de nouvelles attributions : « Nous ne parlerons que des tableaux que nous avons étudiés avec soin et à plusieurs reprises. » ( 1877-1878) Il ne s’agit pas, comme il le dit lui-même, d’établir des hiérarchies entre les artistes, de bouleverser toutes les attributions, mais d’user d’une entière sincérité « pour que la connaissance des maîtres devienne une science » (1850).
Toutes ces réflexions sur le problème de l’attribution sont enrichies par une très bonne connaissance des biographies des artistes qui, dans le catalogue des dessins du Louvre, sont rassemblées en appendice avec des renvois aux notices. Bien que certains auteurs aient pu lui reprocher son manque de concision par rapport au travail de Villot, estimant que ces biographies auraient dû faire l’objet d’une publication séparée, Reiset prouve encore une fois son érudition et sa passion de chercheur. Au-delà d’un simple rappel biographique, il retrace la carrière de l’artiste, citant les œuvres importantes, les ensembles décoratifs existants ou les gravures reproduisant ces décors ; il vérifie les dates biographiques en s’appuyant sur les documents originaux qu’il a consultés ou sur les dernières publications, propose des analyses stylistiques de certains dessins.
Ce catalogue des dessins en deux volumes, si attendu, se veut le premier d’une longue série qui confère au Louvre la réputation que le musée est en droit d’attendre. Ouvrage de référence, il connaît de nombreuses rééditions et suscite l’admiration de ses contemporains comme Philippe de Chennevières : « C’est à mon sens un pur modèle de clarté, de bon ordre, d’attributions fines et justes, de sûreté d’informations » (III, p. 97) ; en 1870, Moritz Thausing dans un article sur la collection de l’Albertina à Vienne, écrivait : « De toutes les collections publiques, le Louvre seul a fait un heureux essai de triage et de classification, et les conservateurs auxquels nous le devons, MM. Frédéric Reiset et Both de Tauzia, ont, par leurs efforts, rendu un grand service à l’histoire de l’art. Leur méthode est excellente et devrait être suivie pour toutes les collections analogues » (Gazette des Beaux-Arts, 1870, IV, p. 149). En effet, Pierre Paul Both de Tauzia poursuivra l’œuvre de son prédécesseur en publiant en 1879 la Notice supplémentaire des dessins… exposés au Louvre.
Ce travail de classement et d’étude sur la collection des dessins est complété par une remarquable politique d’acquisitions qui permet au Louvre de s’enrichir de pièces maîtresses et de chefs-d’œuvre, notamment de la Renaissance italienne, mais aussi des maîtres allemands et flamands des XVe et XVIe : citons pour mémoire la vente de Guillaume II des Pays-Bas, le 12 août 1850, au cours de laquelle vingt-trois dessins des grands maîtres de la Renaissance italienne entrèrent au Louvre. En 1856, Reiset négocie avec succès l’achat du Codex Vallardi, dont les dessins étaient considérés comme étant de la main de Léonard de Vinci. Il attribue la majorité des feuilles de cet album factice à Pisanello ; de son côté, Both de Tauzia confirme cette attribution, qui fait du Louvre la collection la plus riche en dessins de Pisanello. Enfin dans le domaine de la peinture, rappelons l’important legs que son ami Louis La Caze fit au Louvre et dont Reiset publie en 1870 le catalogue des 272 tableaux entrés au musée.
À côté de ces travaux scientifiques consacrés aux collections du Louvre, Reiset se réserve quelques autres sujets d’étude sur un domaine qui lui est cher, celui de l’art italien. Sa collection de peintures, vendue en 1879 au duc d’Aumale, comprenait, sur les quarante numéros, vingt-quatre tableaux italiens, parmi lesquels le très beau Portrait dit de Simonetta Vespucci de Piero di Cosimo et plusieurs primitifs italiens. On comprend dès lors difficilement son attitude vis-à-vis de la collection du marquis Campana, acquise en 1861 par l’empereur. Inauguré en 1862 au palais de l’Industrie, le musée Napoléon III dut être rattaché aux collections de la Couronne sur les pressions d’Émilien de Nieuwerkerke, soutenu par la princesse Mathilde, et des conservateurs tenus à l’écart des négociations dans l’acquisition de cette collection. Dès lors, une commission dont faisait partie Reiset s’attache à disperser dans les musées de province cet ensemble, unique à l’époque, de plus de six cents œuvres. Reiset s’oppose vigoureusement à Ingres, ardent défenseur de la collection Campana. Finalement, il rédige en 1863 le catalogue des 282 numéros, mais il rejette un certain nombre d’œuvres dans l’anonymat (voir Michel Laclotte, Élisabeth Mognetti, Peinture italienne, Avignon, musée du Petit Palais, 1976). Les attributions du marquis Campana étaient certes trop élogieuses, voire fantaisistes, mais Reiset ne propose guère de nouvelles attributions. Il est difficile de comprendre pourquoi il ne garde pas pour le Louvre, en 1863, une Vierge à l’Enfant de Cima da Conegliano, déposée dès l’année précédente à Troyes. Il poursuit ce démantèlement en 1872, puis à nouveau en 1876, en envoyant en province cent-quarante-et-un puis trente-huit tableaux, sans avis de commission. Comment expliquer les dépôts, par exemple en 1872 à Moulins, de la Crucifixion du Pseudo Jacopino di Francesco, ou encore à Caen de la Sainte Conversation de Carpaccio, tous deux inventoriés en 1863 au Louvre ? Il faut sans doute voir dans l’affaire Campana les conséquences d’une vengeance, comme l’a souligné Salomon Reinach.
Toutefois, la réputation de Reiset en tant que spécialiste dans l’art italien était reconnue de tous. La période de la Renaissance est un domaine qui lui est familier. S’il éprouve une admiration profonde pour Raphaël, il met en valeur et souligne les qualités des élèves du maître d’Urbin et notamment Giulio Romano, dont la réputation souffrait de la participation de l’atelier dans les réalisations peintes. Son intérêt se dirige aussi vers les artistes de l’école de Fontainebleau, dont il regrette l’oubli. Ainsi, dans son étude sur Niccolo dell’Abbate (Gazette des Beaux-Arts, 1859, III), il évoque des travaux de Primatice au château de Fleury, connus seulement par des gravures. Mais sa compréhension des arts n’est nullement exclusive et il sait apprécier des artistes de cultures et de siècles différents, comprendre leurs œuvres, ce que les frères Goncourt lui reprocheront dans leur vision très nationaliste.
La démarche de Reiset dans ses diverses publications est d’utiliser les documents manuscrits originaux pour confirmer des données biographiques, historiques ou des attributions. Ainsi, dans l’introduction aux Notices des dessins exposés au Louvre, il retrace en quarante-neuf pages l’historique de cette collection et de ses acquisitions depuis la date de fondation du Cabinet des dessins (1671) jusqu’au Second Empire. C’est un véritable travail de recherche et d’analyse auquel il se livre, à partir des documents originaux conservés à la Bibliothèque impériale, pour retracer les méandres de la vente des dessins de Jabach à Louis XIV.
Il participe à la publication d’actes de l’état-civil d’artistes parisiens, aux côtés de ceux qui ont lancé et permis la publication de ces fonds d’archives, notamment Philippe de Chennevières, Anatole de Montaiglon et Eudore Soulié. En 1853-1855, il publie dans les jeunes Archives de l’art français, des actes de naissance et de décès de plusieurs artistes parisiens provenant des registres des paroisses. Conscient de la richesse et de l’intérêt de ces fonds, alors presque complets pour l’histoire de l’art, il propose de procéder à un dépouillement systématique et intégral et suggère de constituer un bureau de six à huit personnes, chargés de la copie sur fiches ; il envisage de créer des répertoires sous différentes entrées permettant la recherche. Le temps eut gain de cause et l’incendie de l’Hôtel de Ville, en 1871, mit un terme à ce projet. D’autres initiatives avaient pu être menées avant les événements de la Commune, avec notamment Auguste Jal ou Henri Herluison ; ce dernier y travaille dès 1862 et publie, en 1873, les Actes d’état-civil d’artistes français.
De son côté, le comte Léon de Laborde avait organisé une équipe pour copier tous les actes concernant les artistes et artisans. À sa mort en 1869, le travail était bien avancé et il reste le plus complet et le plus évocateur de ce que pouvaient représenter les archives de l’Hôtel de Ville. Ce milieu d’historiens et d’érudits, dont Reiset était proche, était animé par une même aspiration à la rigueur et à l’exactitude. On peut parler ici de la naissance de l’histoire de l’art moderne, mise au service du public, telle qu’elle est encore aujourd’hui pratiquée.
Tout au long de sa carrière, Reiset reste fidèle à sa passion, l’étude des œuvres, plus qu’à celle des idées ou des mouvements artistiques. Figure imposante dans le milieu de l’histoire de l’art par la clarté de sa démarche, la pertinence de ses analyses, il était conscient de la fragilité de cette science : « Ce n’est que par tâtonnements et à la longue que l’on parviendra à résoudre ces questions qui nous passionnent plus que de raison. Le mérite réel d’une peinture doit avant tout guider notre jugement. Le nom n’est qu’un accessoire. » (1877, t. I). Reconnu dès son vivant comme un des grands collectionneurs-connaisseurs, auquel Philippe de Chennevières rend hommage dans ses Mémoires en y voyant un héritier d’Auguste Mariette : « Les vrais connaisseurs sont rares, fort rares ; j’en ai à peine fréquenté deux ou trois dans ma vie : M. Reiset, M. Lacaze, M. de la Salle » (I, p. 91), il contribue à la naissance de l’histoire de l’art par ses travaux en tant que conservateur au Louvre. Il avait constitué au fil des années une bibliothèque spécialisée de catalogues de vente depuis le XVIIe, d’ouvrages d’histoire de l’art, de recueils de collections, support de sa connaissance, qui fut vendue en 1879 à Drouot.
Par son travail, ses recherches, ses échanges avec les autres conservateurs et historiens de l’art étrangers, notamment Gustav Friedrich Waagen, directeur de la Gemäldegalerie de Berlin, Reiset contribue à promouvoir l’histoire de l’art comme une science universelle. Philippe de Chennevières rappelle dans ses Mémoires combien il eut une influence sur son entourage : « Je n’ai jamais vu d’homme dont la causerie sur les maîtres fût plus nourrissante, ni l’enseignement plus sûr dans sa simplicité familière […]. Il rendait sensible à l’œil le plus ignorant, les beautés et les faiblesses de n’importe quelle œuvre. » (I, p. 48).
Laure Starcky, secrétaire de documentation, musée national du château de Compiègne
Principales publications
Ouvrages et catalogues d’expositions
- Courtes réflexions sur une décision de l’Assemblée nationale concernant les dessins du Louvre. Paris : A. Guyot et Scribe, [1849].
- Description abrégée des dessins de diverses écoles appartenant à M. Reiset. Paris : A. Guyot et Scribe, 1850.
- Collection de dessins originaux de grands maîtres gravés en fac-similé par Alphonse Leroy, avec texte explicatif par MM. F. Reiset et F. Villot. S. l. : s. n., [1859].
- Notice des tableaux du Musée Napoléon III exposés dans les salles de la Colonnade au Louvre. Paris : Charles de Mourgues frères, 1863.
- Notice des dessins, cartons, pastels, miniatures et émaux exposés dans les salles du 1er et du 2e étage au Musée impérial du Louvre. 1re partie, écoles d’Italie, écoles allemandes, flamande et hollandaise, précédée d’une introduction historique et du résumé de l’inventaire général des dessins. Paris : Charles de Mourgues frères, 1866.
- Notice des dessins, cartons, pastels, miniatures et émaux exposés dans les salles du 1er et du 2e étage au Musée impérial du Louvre. 2e partie, école française, dessins indiens, émaux. Paris : Charles de Mourgues frères, 1869.
- Notice des tableaux légués au Musée national du Louvre par M. Louis La Caze. Paris : Charles de Mourgues frères, 1870.
- Le Groupe en marbre de l’église Notre-Dame à Bruges. Paris : Charles de Mourgues frères, 1875.
- Les Musées de peinture de Londres – Une visite à la National Gallery en 1876. Gazette des Beaux-Arts, 1877-1878, 2 vol.
Articles
- « Un bronze de Michel-Ange ». In Athenœum français. Paris : imprimerie E. Thunot, 1853, p. 3-60.
- « Laurent de la Hyre, François Pourbus, Gabriel Allegrain et Christophe-Gabriel Allegrain, Jean et Jean-Bernard Restout – Actes de baptême et de mariage de ces artistes ». Archives de l’art français, III, 1853-1855, p. 108-112.
- « Actes de baptême, de mariage ou de mort de divers artistes français extraits des registres de l’hôtel de ville de Paris ». Archives de l’art français, III, 1853-1855, p. 145-181.
- « Niccolo dell’Abbate et les peintres de Fontainebleau ». Gazette des Beaux-Arts, III, 1859, p. 193-209 et 266-277.
- « Étude pour le groupe de la Vierge et l’Enfant Jésus que l’on voit dans la chapelle Saint-Laurent à Florence, d’après le dessin original faisant partie du Musée du Louvre ». L’Art, III, n° 41, 10 octobre 1875, p. 142-145.
- « Les Cartons de Jules Romain ». Nouvelles Archives de l’art français, 1879, p. 465-468.
- « Le Saint Jean l’Évangéliste de Raphaël ». Nouvelles Archives de l’art français, 1880-1881, p. 42-44.
Bibliographie critique sélective
- L. G. − « Nécrologie de Frédéric Reiset ». Chronique des arts et de la curiosité, suppl. à la Gazette des Beaux-Arts, 7 mars 1891.
- Philippe de Chennevières. − Souvenirs d’un directeur des Beaux-Arts. [L’Artiste, 1883-1889] rééd. avec une préface de Jacques Foucart et Louis-Antoine Prat. Paris : Arthéna, 1979.
- Faroult Guillaume. − La Collection La Caze. Chefs-d’œuvre des peintures des XVIIe et XVIIIe siècles : [catalogue de l’exposition], Paris, musée du Louvre, 26 mai – 9 juillet 2007, Pau, musée des beaux-arts, 20 septembre – 10 décembre 2007, Londres, Wallace Collection Hertford House, 1er janvier – 18 mai 2008. Paris : musée du Louvre ; Hazan, 2007.
- Bayser Marine (de). − Horace His de la Salle, collectionneur du XIXe siècle. Thèse, université Paris IV-Sorbonne, 2008, 2 vol.
Sources identifiées
Paris, archives des Musées nationaux
- D 1- 31 décembre 1852 : lettre de Reiset faisant part de l’achèvement de la présentation des salles du Louvre
- D 2- 4 février 1850 : proposition d’échanges de Reiset entre le Cabinet des dessins du Louvre et le Cabinet des estampes de la Bibliothèque Nationale pour faire entrer quelques dessins de grands maîtres au Louvre.
- D 2- 8 mars 1850 : demande d’autorisation pour retirer des dessins exposés et les protéger de la lumière
- D 2- 20 janvier 1850 : demande de portefeuilles pour le classement des dessins ainsi que des armoires fermant à clé
- D 2- 31 décembre 1860 : Reiset s’inquiète des dessins précieux possédés par les bibliothèques de Paris et propose de les rassembler au Louvre, en échange d’estampes.
- D 3- 1850-63 : liste des dessins acquis entre 1849 et 1861 et liste des dessins exposés salle par salle
- D 6- 28 mars 1851 : lettre de Reiset à propos de l’achat de dessins français du XIXe auprès d’His de la Salle
- D 6- 13 janvier 1852 : lettre de Reiset proposant l’achat d’un dessin qu’il attribue à Memling
- D 6- 18 mars 1856 : lettre de Reiset portant sur la négociation de l’achat du Codex Vallardi
- D 8- 27 janvier 1850 : lettre de Reiset à propos du legs Granet de 200 dessins au Louvre
- D 8- 4 avril 1851 : don de 20 dessins du baron Gérard
- D 8- 1872 : don de deux dessins de Poussin par His de la Salle
- D 8- 1878 : don de 434 dessins par His de la Salle
- D 8- 1883 : legs Gatteaux
- D 12 : livre d’entrée et de sortie des dessins tenu par Reiset, 1857-69
- Série BB Procès-verbaux : 1 BB 9 (1850) jusqu’à 1 BB 22 (1874) : nombreuses références à Reiset et à sa politique d’acquisitions au Cabinet des Dessins du Louvre
- Z OO- 9 janvier 1850 : lettre de Reiset à propos de deux tableaux susceptibles d’être achetés par le Louvre, attribués à Vélasquez et à Dürer, et visite du fonds des dessins de Papety après son décès
- Z OO- 11 octobre 1862 : lettre de Reiset à Nieuwerkerke et copie de sa lettre à Ingres à propos de l’affaire Campana
- Z OO- 4 septembre 1870 : lettre de Reiset au ministre lui signalant l’envoi de tableaux à l’Arsenal de Brest
- Z OO- 17 septembre 1870 : Note de Reiset sur la mise en caisses des tableaux, dessins et gravures du Louvre
Paris, Archives nationales
- F 21 492 : lettre de Reiset à Charles Blanc à propos d’une éventuelle acquisition d’un portrait de Ravesteyn, 6 août 1872
- F 21 567 : lettre de Nieuwerkerke au directeur des Beaux-Arts à propos de l’achat par Reiset d’un dessin de Prud’hon, La Justice poursuivant le crime auprès de David d’Angers, 1851
- F 21 2289 : Mission de Reiset et Villot à La Haye pour la vente de tableaux et dessins de la galerie du roi des Pays-Bas, Guillaume II, 1850
- F 21 3967 :
- Note de Reiset à propos de la réinstallation des peintures dans la Grande Galerie, 15 mars 1871
- Note de Reiset concernant le retour à Paris des tableaux du Louvre envoyés à Brest, 9 juin 1871
- Rapport sur un projet d’agrandissement des galeries de peintures du Louvre par M. Reiset, 10 janvier 1872
- O5 19 : Décrets et décisions de l’Empereur : 21 janvier 1853, Reiset est nommé chevalier de la Légion d’honneur
- O5 76 à 94 : Répertoire alphabétique des personnes visés par les décrets de la Maison de l’Empereur (II Empire) : Re-Ri
- O5 130 : Musées impériaux – Dossiers personnels (L-W) : 12 août 1864, Reiset est nommé officier de la Légion d’honneur
En complément : Voir la notice dans AGORHA