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Histoires sociales de l’art. Une anthologie
L’histoire de l’art n’est pas seule. Cette discipline jeune, qui depuis le XIXe siècle a cherché à conquérir son autonomie en tant que science, est à lire et à pratiquer, de préférence du moins, en la rapportant et l’articulant à un contexte, divers, foisonnant et parfois instable, mais riche : tel est le propos qui gouverne cet ouvrage.
À plusieurs reprises, tout au long du XXe siècle, des voix se sont fait entendre pour proposer une lecture de la production artistique éclairée par les conditions matérielles, économiques, politiques ou institutionnelles. Cette anthologie en deux volumes fait résonner ces voix en proposant une trajectoire qui balaie ce siècle, de 1930 à 2000, entre Europe et États-Unis. Elle donne à lire, de façon chronologique, trente-trois textes dont certains sont méconnus, souvent traduits pour la première fois en français, et présentés et commentés par des historiens d’art d’aujourd’hui. D’un chapitre à l’autre, à propos d’une histoire de l’art qui mène le lecteur de la Renaissance florentine à la photographie, de l’art des Pays-Bas à l’histoire récente des musées, ces extraits font débattre lectures marxistes et gender studies, approches techniques et essais théoriques, sans faire l’impasse sur les crises, les tensions, les apories, voire les silences qui ont ponctué cette histoire.
Le volume 1, qui va de 1930 au début des années 1970, contient des textes de Jacques Mesnil, Max Raphael, Francis Klingender, Gisèle Freund, Anthony Blunt, Meyer Shapiro, Martin Wackernagel, Frederick Antal, Pierre Francastel, Arnold Hauser, Jan Gerrit Van Gelder, Herbert Read, Francis Haskell et John Berger, présentés et commentés respectivement par Michela Passini, Philippe Bordes, François-René Martin, Sophie Triquet, Maria Grazia Messina, Jody Patterson, Andreas Beyer, Paul Stirton, Johan Popelard, Andrew Hemingway, Michael Orwicz, Catherine Fraixe, Philippe Sénéchal et Dorothea Dietrich. Au fil du projet, la définition de l’art conceptuel devait être étendue de façon à inclure diverses productions de cette période telles que des actions documentées par des dessins, des photographies, des films et des vidéos ; des concepts matérialisés sous forme de dessins ou de photographies ; des objets qui, au final, sont la retombée documentaire d’un concept-déclencheur ; ou encore des activités de performance remettant en question les conventions de la danse et du théâtre.
Le volume 2 s’ouvre avec Linda Nochlin, puis se poursuit avec Michael Baxandall, Ferdinand Bologna, Nicos Hadjinicolaou, T.J. Clark, Françoise Levailant, Jean Laude, Klaus Herding, Enrico Castelnuovo, Michel Melot, Carol Duncan et Allan Wallach, Carlo Ginzburg, Johan Michael Montias, Otto Werckmeister, Svetlana Alpers, Thomas Crow, Martin Warnke, Robert L. Herbert et Griselda Pollock, présentés et commentés respectivement par Todd Porterfield, Étienne Jollet, Jean-François Luneau, Jean-Pierre Sanchez, Tom McDonough, Rosella Froissart, Laurence Bertrand Dorléac, Christian Joschke, Olivier Bonfait, Neil McWilliam, Daniel Sherman, Frédéric Elsig, Jan Blanc, Vivian Rehberg, Johanne Lamoureux, Dominique Poulot, Michele Tomasi, Mark Antliff et Giovanna Zapperi.
Une bibliographie, réalisée par Lucia Piccioni, est proposée en complément de cette publication : elle contient les titres de plus de quatre-vingts historiens de l’art nés entre 1900 et 1950 ayant étudié la production artistique selon une approche sociale.
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Rencontres autour du livre
> Le 5 juin 2016 de 12h30 à 13h30 : Une présentation de l’ouvrage aura lieu dans le cadre du Festival de l’histoire de l’art au château de Fontainebleau, Quartier Henri IV. Avec Johanne Lamoureux, Rossella Froissard, Françoise Levaillant, Constance Moréteau
> Le 31 octobre 2016 : Une journée d’études à l’INHA (2 rue Vivienne, 75002 Paris).