Édition critique dirigée par Arnaud Timbert ; entretiens avec Xavier Barral i Altet et Roland Recht.

1504 p. | 17 × 23 cm | br. | 45 €
ISBN : 978-2-917902-56-1
Parution : 10 septembre 2020
Disponible en librairie et en ligne sur Le Comptoir des presses d’université.

Cette édition des correspondances de Louis Grodecki, enrichie par les témoignages de ceux qui furent ses disciples – Roland Recht et Xavier Barral i Altet –, fournit les bases scientifiques d’une historiographie critique du médiéviste et de son œuvre.

La correspondance passive de Louis Grodecki, produite entre 1947 et 1982, est composée d’environ mille lettres dont les auteurs témoignent des prospections transpériodiques de l’historien ainsi que de la diversité de ses activités (recherche, conservation, inventaire et enseignement). Sa correspondance active (une centaine de lettres) permet de dresser la liste de ses étudiants et de reconstituer son réseau autant qu’elle témoigne de ses rapports avec certains collègues, comme André Chastel, de ses échanges d’idées avec d’autres (Pierre Bourdieu, Françoise Choay, Erwin Panofsky, Willibald Sauerländer, entre autres), de ses opinions politiques sur un monde en crise ou de ses engagements scientifiques et pédagogiques. Cette correspondance ouvre ainsi très largement sur l’atelier de l’historien de l’architecture autant qu’elle témoigne de la vie quotidienne.

Il est commun, chez les historiens, de publier les inédits des « grands auteurs » (Lucien Febvre, Apologie pour l’Histoire ou Métier d’historien, 1993), les cours laissés à l’état de brouillon (Jules Michelet, Cours au Collège de France, 1996) ou les correspondances (Marc Bloch, Lucien Febvre, Correspondance, 1994). La démarche est moins courante en histoire de l’art. Ce n’est que récemment que des textes inédits d’Henri Focillon et d’André Chastel ont été publiés et commentés, tandis que l’exercice de la biographie d’historiens de l’art à travers leurs fonds d’archives ou leurs œuvres imprimées connaît un relatif engouement (à l’instar du Dictionnaire critique des historiens de l’art). Cet ouvrage s’inscrit donc dans cette nouvelle dynamique, afin de participer aux perspectives réflexives de l’histoire de l’art et de l’architecture.