Parce qu’il est indissociable de l’histoire du marché de l’art, le connoisseurship, pris dans son acception de science de l’attribution (le fait d’associer une œuvre à une civilisation, une période, une école, une main, etc.), a d’abord été au cœur du domaine de recherche avec la création, en 2001 à l’initiative de Michel Laclotte, d’un vaste recensement de la peinture italienne dans les collections publiques françaises (RETIF).
Ce recensement a servi de modèle méthodologique à l’établissement d’autres corpus, s’intéressant :

  •  à une période donnée (« La peinture en France au XVIe siècle ») ;
  •  à une aire culturelle (« Répertoire des sculptures allemandes dans les collections publiques françaises, bois et bois polychromé, vers 1450-1530 » ; « Répertoire des peintures allemandes dans les collections publiques françaises jusqu’en 1550 ») ;
  •  à un médium en particulier (« Répertoire de sculpture françaises (1500-1960) dans les collections publiques américaines »).

Puis, s’insérant dans la veine initiée par les travaux pionniers de Francis Haskell (1963), Krzysztof Pomian (1987), Antoine Schnapper (1988 et 1994) et John Michael Montias (1996), qui ont nourri une approche économique, sociale et anthropologique de la collection, le domaine s’est ouvert à l’étude de quelques grandes figures ou dynasties de collectionneurs, amateurs et curieux, tels que le couturier Jacques Doucet, le cardinal Fesch ou encore la famille Rothschild.

S’intéresser à l’histoire des collections, c’est aussi mieux appréhender la façon dont les œuvres sont reçues et perçues, comment s’élaborent à partir d’elles des critères de jugement (« Les Envois de Rome en peinture et sculpture, 1804-1914 ») et comment elles nourrissent des formes de sociabilité originales et décentrées (« Les Sociétés des Amis des Arts, de 1789 à l’après-guerre »), constituant de véritables « mondes » artistiques.

Plus récemment, l’INHA a souhaité ouvrir le domaine aux époques les plus récentes en initiant un programme de recherche consacré aux acteurs du marché de l’art en France sous l’Occupation allemande qui a pour objectif d’offrir aux chercheurs des bases objectives et factuelles à l’étude des transferts et des spoliations d’œuvres d’art entre 1939 et 1945.

Cécile BARGUES

Histoire des collections, histoire des institutions artistiques et culturelles, économie de l'art Pensionnaire

Département des études et de la recherche

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Louise THIROUX

Louise THIROUX

Histoire des collections, histoire des institutions artistiques et culturelles, économie de l'art Doctorante

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Aude BRIAU

Histoire des collections, histoire des institutions artistiques et culturelles, économie de l'art Chargée d’études et de recherche

Département des études et de la recherche

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Antoine CHATELAIN

Antoine CHATELAIN

Histoire des collections, histoire des institutions artistiques et culturelles, économie de l'art Doctorant

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