Histoire et théorie de l'histoire de l'art et du patrimoine

Marque d’éditeur que Jacques Doucet fit apposer sur la page de titre de chacune des "Publications pour faciliter les études d'art en France".

Dédié à l’historiographie et aux différentes approches et méthodes de la discipline, le domaine « Histoire et théorie de l'histoire de l'art et du patrimoine » s'attache tant aux conditions sociales, institutionnelles et intellectuelles de l’écriture de l’histoire de l’art et du patrimoine qu’aux objets et aux corpus (matériels, théoriques) qui fondent son existence et permettent son partage.

Ayant joué un rôle identitaire depuis la création de l’INHA en 2001, le domaine a dans un premier temps opéré un retour critique sur l’histoire intellectuelle de l’histoire de l’art depuis la naissance, au XVIe siècle, d'un discours pluriel sur l'art et les antiquités, jusqu'à sa maturation après 1789 et sa diversification méthodologique au XXe siècle. Dans ce temps fondateur, une importance particulière a été accordée aux figures tutélaires de la discipline.

Le champ d’études s'est ensuite élargi, en s’attachant aux fondements politiques et idéologiques des grands récits historiques sur l'art (nation et discours sur l’art, études de genre…) et en mettant en relief, au sein de l'ensemble de la culture visuelle, les apports particuliers de l'histoire de l'art à l'étude de la table par exemple.

Rebondissant sur l’ouverture de la salle Labrouste fin 2016, le domaine souhaite d’une part revenir sur la situation de l’histoire de l’art et du patrimoine en Europe alors que se constitue la première bibliothèque d’art et d’archéologie (1908-1914), d’autre part proposer une relecture des fondamentaux de la discipline (dictionnaires et vocabulaires).

Programmes en cours

Programmes réalisés

    • Le livre d’architecture (1512-1914)

      Contant d'Ivry, frontispice gravé des Oeuvres d'architecture

      Vecteur essentiel de diffusion de la pensée architecturale, le livre d’architecture est une dimension à part entière de la production architecturale.

    • Auteurs d’écrits sur l’art en France (XVIe - XVIII siècles)

      Ce programme de recherche permet une collaboration active entre l'INHA et l’université Marc-Bloch Strasbourg 2 et l’université Paul-Valéry Montpellier 3.

    • Colorants et textiles de 1850 à nos jours

      Chevreul, Cercle chromatique©Bibliothèque centrale du CNAM, Paris

      Créé en 2017, le programme propose dans un premier temps l’étude des colorants dans le textile en France de 1850 à 1914, période essentielle de transition entre la pratique millénaire des teintures d'origine végétale et animale et le nouvel usage des colorants de synthèse. Le large intitulé du programme l’inscrit dans la succession des études menées depuis 2010 à l’INHA sur le vêtement et la mode et de celles menées depuis 30 ans sur les teintures naturelles par les archéologues et historiens. Il permet tout à la fois des croisements entre textile et arts plastiques et la prise en compte de territoires extra européens.

    • Des revues pour l’histoire de l’art : humanités numériques et pratiques éditoriales dans les revues scientifiques françaises

      Ce travail d’enquête et de réflexion vise à établir un état des lieux des revues scientifiques en histoire de l’art en France.

    • Histoire de l’architecture : état des lieux

      Photomontage, Centre d’archives d’architecture du XXe siècle, 1989 (IFA)
    • Histoire de l'art et cultures de table

      D’après Abraham Bosse, Le Goût, France, XVIIe siècle. Tours, musée des Beaux- Arts

      Cette programmation propose de souligner et promouvoir les apports de l’histoire de l’art, de l’architecture, des arts décoratifs et des études visuelles à l’étude de la table.

    • Histoire sociale de l’art, histoire artistique du social

      Philippe Mercier, The sense of sight
    • L’Architecture et ses historiens

      Édouard Baldus, Palais du Louvre Construction des guichets et destruction de la Grande Galerie, photographie à l'albumine.  © Arch. nat., 64AJ/286/28/18

      Comparativement aux autres acteurs des Sciences Humaines, les historiens de l’architecture et de la construction n’ont pas – ou peu – pratiqué l’exercice de l’égo-histoire. Ce programme tend à combler cette lacune en apportant un regard nouveau sur une discipline : l’Histoire de l’architecture et de la construction.

    • L'art social, de la Révolution à la Grande Guerre

      Page du journal Le Phalanstère, juin 1832

      Ce programme de recherche, aujourd'hui terminé, a permis de fédérer une importante équipe internationale et pluridisciplinaire.