Ayant joué un rôle identitaire depuis la création de l’INHA en 2001, le domaine a dans un premier temps opéré un retour critique sur l’histoire intellectuelle de l’histoire de l’art depuis la naissance, au XVIe siècle, d’un discours pluriel sur l’art et les antiquités, jusqu’à sa maturation après 1789 et sa diversification méthodologique au XXe siècle. Dans ce temps fondateur, une importance particulière a été accordée aux figures tutélaires de la discipline.
Le champ d’études s’est ensuite élargi, en s’attachant aux fondements politiques et idéologiques des grands récits historiques sur l’art (nation et discours sur l’art, études de genre…) et en mettant en relief, au sein de l’ensemble de la culture visuelle, les apports particuliers de l’histoire de l’art à l’étude de la table par exemple.
Le domaine souhaite d’une part revenir sur la situation de l’histoire de l’art et du patrimoine en Europe alors que se constitue la première bibliothèque d’art et d’archéologie (1908-1914), d’autre part proposer une relecture des fondamentaux de la discipline (dictionnaires et vocabulaires).