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LOCQUIN, Jean
Mis à jour le 27 juillet 2012
(6 juin 1879, Nevers – 23 août 1949, Saint-Cloud [Seine-et-Oise]) Pseudonyme : LIBERT, Jean
Auteur(s) de la notice : Whyte Ryan
Profession ou activité principale
Historien de l’art, conseiller, avocat, journaliste
Autres activités
Aquarelle
Sujets d’étude
Art français, peinture, architecture, sculpture
Carrière
1901 : militant de la fédération socialiste de la Nièvre
1902 : licence ès lettres
1903 : voyage en Allemagne
1904 : diplôme d’études supérieures d’histoire et de géographie
1905 : licence en droit
1908 : maire de Balleray (Nièvre), réélu 1912
1912 : docteur ès lettres
1913 : conseiller général du canton de Fours (Nièvre)
1913-1914 : chargé du cours d’histoire de l’art, lycée Fénelon et lycée Victor-Hugo (Paris)
1914-1924 : secrétaire de la Commission de la marine militaire
1914-1932 : élu député de la Nièvre (parti socialiste)
1919 : conseiller général de la Nièvre
1919 : secrétaire de la Commission de l’enseignement et des beaux-arts
1920 : membre de la Commission spéciale de reconstitution des édifices civils ou culturels endommagés par les opérations militaires
1924 : membre de la Commission des finances, rapporteur du budget de l’enseignement technique
1924-1929 : président du conseil général de la Nièvre
1927 : membre du conseil des musées nationaux
1928 : vice-président de la Commission des finances
1928 : vice-président de la Commission de l’instruction publique et des beaux-arts
1934 : maire adjoint de Nevers
1934-1949 : vice-président de l’Union centrale des arts décoratifs
1937 : commissaire de l’Exposition de Paris
1939-1940 : maire de Nevers
Membre de la Société de l’Histoire de l’Art français ; membre du Syndicat de la presse artistique ; chevalier de la Légion d’honneur ; commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand ; grand-officier de l’Ordre yougoslave de Saint-Sava
Étude critique
La poursuite d’un but commun est ce qui caractérise la vie et l’œuvre d’Edme Jean Locquin. C’est à la suite de ses activités à titre de militant socialiste et le défenseur du Nivernais, sa région natale, qu’il entreprend des recherches approfondies sur les rapports entre les institutions politiques et la culture, et que sa carrière d’historien de l’art prend forme. L’influence qu’a eue son chef-d’œuvre, La Peinture d’histoire en France de 1747 à 1785, un ouvrage de référence incontournable dans lequel il tait ses opinions politiques et idéologiques, préférant la concision précise du travail d’archives, ne peut être comprise qu’à la lumière de ses activités politiques. Sous cet angle, son compte rendu sur les tentatives de l’État français de rehausser le prestige de la peinture d’histoire à la fin de l’Ancien Régime, qui semble de prime abord froid et objectif, se révèle être une réflexion sur les rapports entre le contrôle politique de type descendant, les goûts nationaux et le génie individuel.
Fils d’un docteur en droit, Jean Locquin commence son instruction avec son père, Victor Locquin, à Balleray (Nièvre). Il fréquente le lycée Carnot à Dijon, puis le lycée Louis-le-Grand à Paris. Après son service militaire (1900-1901), il obtient une licence en droit de l’université de Paris en 1905. Tout au long de ses études et de ses activités de recherche, parallèlement à sa carrière politique, Locquin travaillera sans arrêt pour la promotion des intérêts du Nivernais. En 1901, Locquin devient membre de la fédération socialiste de la Nièvre, qui s’affiliera au P.S.F., et il les représente aux congrès nationaux de Tours (1902), de Limoges (1906) et de Paris (1910). Son père, maire de Balleray, meurt en 1906 et Locquin se présente une première fois sans succès aux élections municipales. Il est élu maire en 1908. Son intérêt pour l’histoire de l’art se développe parallèlement à sa carrière politique. Ainsi, entre 1902 et 1910, il suit des cours à l’École du Louvre avec André Michel, Gaston Migeon, Jean-Joseph Marquet de Vasselot, Maxime Collignon, Henry Lemonnier et avec Edmond Pottier, pour qui il éprouve une grande admiration. En 1908, il obtient une bourse de l’université de Paris, ce qui lui permet de terminer deux thèses sous la direction de Lemonnier. La première thèse, Jean-Baptiste Oudry, peintre français, 1686-1755, qui paraît dans les Archives de l’art français en 1912, sera le seul catalogue raisonné sur Oudry jusqu’à la parution de celui de Hal Opperman, Jean-Baptiste Oudry (Garland, New York, 1977). Influencé par la démarche objective de Lemonnier et par la rigueur de classification de Pottier, Locquin surmonte les problèmes de classification que présente l’œuvre vaste et répétitive d’Oudry, et le catalogue, à sa parution, est considéré comme un modèle d’une clarté organisationnelle et analytique. Locquin collabore à cette époque à la Gazette des Beaux-Arts, aux Musées et Monuments de France, aux périodiques de la Société de l’histoire de l’art français et aux revues de la région comme Les Cahiers nivernais. Il y publie des textes sur Oudry, sur Jean-Baptiste Perronneau, sur des personnalités qu’il abordera dans La Peinture d’histoire en France de 1747 à 1785 (Nicolas-Bernard Lépicié, Jean-François Sané), ainsi que sur la sculpture et les musées du Nivernais.
En 1912, Locquin soutient à l’université de Paris une thèse de doctorat intitulée La Peinture d’histoire en France de 1747 à 1785, étude sur l’évolution des idées artistiques dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, et s’impose comme un père fondateur de la méthode française historicisante. À l’instar des thèses produites à l’université de Paris à cette époque, Locquin évite les excès hypothétiques et philosophiques de la tradition allemande et préfère un positivisme qui repose sur des données d’archives et sur un désir méthodique de classification. Locquin cherche à raviver l’intérêt et l’importance accordés pendant cette période à la peinture d’histoire du XVIIIe siècle, et à combler les lacunes des historiens influencés par le goût dominant consacré par les Goncourt pour le genre de la « petite manière ». La culture est pour lui une manifestation d’idées artistiques dynamisées par leurs rapports au goût national. Ainsi, tout juste avant la Révolution, le triomphe de la peinture d’histoire avec Le Serment des Horaces de Jacques-Louis David (Paris, musée du Louvre) ne pouvait être vu comme un accomplissement individuel, mais plutôt comme une expression commune d’artistes, de théoriciens et d’administrateurs, qui s’exprimait par une série complexe de rapports entre l’individu et la nation : « On a parlé de la “Révolution davidienne”. Il nous semble qu’on a abusé de l’expression. Nous voudrions montrer que le triomphe de David, en 1785, n’est que l’aboutissant d’une lente évolution, la conséquence logique et attendue d’un mouvement d’idées longuement préparé, et, bien plutôt qu’un événement de nature révolutionnaire, une sorte de retour à la tradition classique momentanément abandonnée » (p. xxviii). L’importance de l’évolution des goûts, de la structure amenée par les changements de générations et des rapports entre les goûts et le milieu culturel, sont des caractéristiques de l’influence de Lemonnier sur le travail de Locquin. Tout en évitant les commentaires sur la méthodologie, Locquin, dans La Peinture d’histoire en France de 1747 à 1785, construit son argumentation par un aperçu de plusieurs situations : d’abord celle définit par le mandat du directeur de bâtiments, auteur et exécutant de la politique gouvernementale, ensuite celle de la doctrine et la politique de l’enseignement académique, et des débats sur l’esthétique entre la critique et les amateurs, et en dernier lieu, celle des artistes et de leur œuvre.
La structure et l’argumentation du livre laissent croire que ce retour à la tradition classique est appuyé par l’État, et que c’est ce même État qui aurait à la fois provoqué et réagi aux mouvements de la réforme artistique. Le livre de Locquin révèle ainsi l’alignement progressif des activités de l’État et des artistes. Pourtant, Locquin affirme que ce n’est pas l’État, mais la culture qui définit les comportements, les goûts et les mentalités. C’est parce que les peintres d’histoire sont « engagés dans le mouvement philosophique qui entraîne la société tout entière » qu’ils sont amenés à se représenter leur travail comme un renouveau, une révolution, et que de cette façon, après 1750, ils « commencent à prendre conscience des devoirs nouveaux, de la haute mission morale, qu’en tant que “peintres de l’âme” ils vont avoir à remplir. Le moment est venu pour eux d’être, à leur façon, des “militants” de la pensée, de renouer la tradition glorieuse de la Grèce antique, où l’artiste était, à la fois, on se plaisait à le répéter, un “citoyen” et un “philosophe” » (p. 162-163). Ce retour à l’Antiquité et aux concepts de l’administration des beaux-arts et de la peinture d’histoire dérivés du XVIIe siècle sont ainsi inévitables en raison des pressions culturelles : « … nous aurons nous-mêmes atteint notre but, si nous arrivons à montrer qu’une œuvre de haute tension, comme Le Serment des Horaces, par exemple, irréalisable dans l’état de l’École française au milieu du siècle, sera devenue possible et, en un certain sens, nécessaire, en 1785. » (p. xxx).
Dans le dernier chapitre, le plus innovateur et le plus provocateur du livre, Locquin se sert en détail des tendances à systématiser empruntées par les thèses de l’université de Paris de cette époque pour développer une argumentation efficace qui mène petit à petit vers l’inévitabilité davidienne. Il établit une chronologie en trois parties, 1747-1760, 1760-1774 et 1775-1785, qu’il utilise pour revoir l’évolution des genres de la peinture d’histoire. Cette division dérange ses contemporains : « Il y a là quelque excès, observe Julien Cain, ces genres sont-ils si fortement caractérisés, les sujets sont-ils si variés et se renouvellent-ils chaque fois si complètement, qu’il faille ainsi morceler l’œuvre de chaque artiste, au risque d’en former une poussière ? » (« Chroniques : La peinture d’histoire au XVIIIe siècle », Revue du XVIIIe siècle, 1914, t. II, p. 213). Locquin, dans ce chapitre, qui représente un tour de force organisationnel et un triomphe de modestie rhétorique, caractérise en peu de mots une quantité impressionnante d’œuvres. Il n’offre pas d’explications par des modèles théoriques explicites de cette évolution graduelle, pas plus qu’il n’explique la différence d’interprétation entre le rôle de l’État, où Cain voit de l’exagération (ibid.), et celui du génie individuel des artistes pour la construction des goûts de la nation.
Dès sa publication, La Peinture d’histoire en France de 1747 à 1785 est reconnu comme un ouvrage « de plus haut intérêt, d’une science, d’une conscience et d’un talent qu’on ne saurait trop louer » (André Fontaine, « Les Archives de l’Académie royale de peinture et de sculpture », Revue du XVIIIe siècle, t. I, 1913, p. 210) et demeure une référence essentielle sur la peinture française de la seconde moitié du XVIIIe siècle, sur l’administration des beaux-arts en France et sur le néoclassicisme européen. Cette publication ravive pendant un siècle l’intérêt des spécialistes des deux côtés de l’Atlantique pour la peinture d’histoire. À l’occasion de sa réimpression par Arthena en 1978, Francis Haskell remarque la tendance actuelle des spécialistes français à « faire revivre les grands maîtres considérés comme importants au XVIIIe siècle – Restout, Carle van Loo, Doyen », la réimpression en étant « un symptôme » (New York Review of Books, 9 octobre 1980, no 15, t. 27). Cette résurrection, amorcée par Locquin, produit successivement des monographies sur des peintres d’histoire peu étudiés ; la création des éditions Arthena, dont la réimpression de l’ouvrage de Locquin était le premier titre au catalogue, annonce la vague la plus récente des monographies, qui se perpétue au XXIe siècle.
Des deux côtés de l’Atlantique, l’influence de La Peinture d’histoire en France de 1747 à 1785 ne s’est pas fait tant sentir dans sa méthode que dans son argumentation. L’ouvrage de Locquin reste d’une grande importance pour le débat actuel qu’il suscite quant au rôle de l’œuvre de David sur la relation entre la pensée des Lumières et les visées politiques et culturelles de l’État. Même si Thomas Crow a reconnu que le livre de Locquin « reste l’étude inégalée des programmes didactiques officiels de mécénat dans la seconde moitié du XVIIIe siècle » (« La Critique des Lumières dans l’art du XVIIIe siècle », Revue de l’art, 1986, t. 73, p. 16), sa monographie, Painters and Public Life in Eighteenth-Century Paris (New Haven, Yale University Press, 1985), se veut la plus importante réexamination de la thèse de Locquin depuis sa publication. Tandis que Locquin prône une meilleure harmonie entre l’intervention de l’État et la production artistique, qui culmine avec Le Serment des Horaces, Crow définit la peinture ambitieuse de cette période comme la somme des conflits entre les représentants de l’État, la critique, les artistes et le public, pour qui le héros suprême est David, une « figure engagée », selon une critique de Charlotte Guichard de la traduction française du livre de Crow, « avant l’heure du peintre révolutionnaire, avant-garde agressive et isolée en butte au despotisme académique » (Revue d’histoire moderne et contemporaine, juillet-septembre 2002, no 3, t. 49, p. 230). On a cependant nuancé les propos de Crow, entre autres en 1989, lors du colloque David contre David (Paris, La Documentation française, 1993).
Locquin exprime son attachement profond pour sa province natale autant dans sa vie politique que dans son travail d’historien de l’art. Son ouvrage Nevers et Moulins (1913), par l’étude de monuments locaux et de collections muséales, combine l’histoire municipale et l’histoire de l’art, de la Rome antique jusqu’à l’époque moderne, en accordant une grande importance au Moyen Âge et à la Renaissance. À la fois guide touristique et traité savant sur les sources archéologiques et archivistiques, Nevers et Moulins explique l’histoire de la région sous les angles de l’activité institutionnelle politique et religieuse, de l’histoire des artisans et de la géographie. L’intérêt parallèle pour les activités locales et nationales de Locquin lui restera jusqu’à la fin de sa vie et influencera son travail d’historien et de journaliste : durant les années 1930 et 1940, son travail porte entre autres sur des personnalités contemporaines et historiques du Nivernais comme Jules Renard, Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban et Claude Denis, maître serrurier du XVIIIe siècle.
À partir de 1914, le nombre de ses publications diminue et Locquin se met au service de la nation. En 1914, il est élu député de la Nièvre à la Chambre des députés en faisant campagne contre la prolongation du service militaire obligatoire de deux à trois ans et en préconisant l’impôt progressif sur le revenu, l’éducation laïque, l’abolition du Sénat, le développement de lois sur la solidarité sociale et sur les droits des travailleurs, dont ceux des paysans, des fermiers et des métayers, la nationalisation des chemins de fer, des mines, des boissons alcoolisées, du sucre, des institutions financières et des compagnies d’assurances. Ce programme est inspiré de son père qui a préféré se consacrer à l’agriculture plutôt qu’au droit, et du socialisme unifié du P.S.F. À titre de parlementaire, il s’occupe des questions d’agriculture, d’arsenal et de finances nationales. En 1918, il mène campagne pour obtenir des fonds pour la restauration de monuments historiques endommagés durant la guerre. En 1924 et en 1925, il prononce des conférences au Louvre sur l’art égéen et sur la peinture française du XVIIIe siècle dans le cadre du programme des conférences sur l’histoire de l’art, à la demande de l’office national d’enseignement par les musées. Il devient membre du conseil des musées nationaux en 1927, vice-président de la Commission des finances en 1928 et il publie plusieurs rapports sur le budget de l’Instruction publique et des beaux-arts dans lesquels il prétend qu’il est essentiel pour une nation démocratique comme la France de consacrer des sommes pour les arts et il augmente ainsi le budget alloué aux beaux-arts de 116 millions en 1929 à 182 millions en 1932 (voir la bibliographie des Publications officielles de Madame Henri Viaux, née Jacqueline Locquin, « Biographie de Jean Locquin », 1978, p xviii-xix). Il se dévoue aussi à plusieurs causes : défense et modernisation des bibliothèques, protection des œuvres d’art et sites historiques, réorganisation du cinéma national et soutien aux musiques classique et nationale. En 1934, il est nommé commissaire général adjoint pour l’Exposition internationale, qui sera annulée cette année-là en raison d’un manque de financement. En 1937, sous la direction de Léon Blum, il règle les différentes grèves qui menaçaient la tenue de l’Exposition internationale et il crée avec Jacques Viénot le comité de l’art des fêtes pour l’Exposition internationale. Ce comité présente au Palais de Chaillot l’exposition du cinquantenaire de la tour Eiffel.
Locquin devient maire adjoint de Nevers en 1939, et en 1940, il est chargé à la fois d’accueillir les Allemands et d’organiser l’exode de la population française, avant qu’il ne soit destitué en 1941 par le régime de Vichy. Sous la constante surveillance de la Gestapo, il ne peut travailler et il est isolé de Paris. À la fin de sa vie, il habite avec son frère André à Nevers où il écrit des articles pour les journaux locaux, et où il confie ses mémoires sur papier et s’adonne à l’aquarelle. Après le départ des Allemands, il tente sans succès de réintégrer la vie politique. Il meurt dans une clinique de Saint-Cloud en 1949, à l’âge de 70 ans.
Ryan Whyte, Assistant Professor, OCAD University
Principales publications
Ouvrages et catalogues d’expositions
- L’Évolution de la sculpture française au Moyen Âge et les pitiés de Primery, Neuville-les-Decize et Saint-Pierre-le-Moûtier. Nevers : imprimerie de la Nièvre, 1908 [extrait de la Revue du Nivernais, 1908, p. 7-31].
- Les Musées de Nevers : leur passé, leur présent, leur avenir. Nevers : Les Cahiers nivernais, 1908 [extrait des Cahiers nivernais, 1908, no 3].
- « Catalogue raisonné de l’œuvre de Jean-Baptiste Oudry, peintre du Roi (1686-1755) ». Thèse de doctorat, faculté des lettres de l’université de Paris. Archives de l’Art français, 1912, nouvelle période, t. VI, p. i-viii, 1-209.
- La Peinture d’histoire en France de 1747 à 1785, étude sur l’évolution des idées artistiques dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Thèse de doctorat, faculté des lettres, université de Paris. Paris : H. Laurens, 1912, XII-345 p. ; réimpr. Paris : Arthena, 1978, XXX-346 p.
- Nevers et Moulins, La Charité́-sur-Loire, Saint-Pierre-le Moûtier, Bourbon-l’Archambault, Souvigny. Paris : H. Laurens (« Les Villes d’art célèbres »), 1913, 180 p.
- L’Architecture française à l’époque de la Renaissance. Melun : imprimerie administrative, 1914, 24 p.
- Buriot-Darsiles Henri et Locquin Jean. – Le Musée de Moulins. Moulins : Cahiers du Centre, 1915 [numéro hors série des Cahiers du Centre].
- Le Nivernais. Nevers : imprimerie de La Tribune, 1932.
- Vauban : sa vie et ses œuvres, 1633-1707. Nevers : Éditions de La France active, 1933, 44 p. [extrait de La France active, 1933, t. XIV].
- Jules Renard, conférence faite au théâtre municipal de Nevers le 31 juillet 1936 sous les auspices de la section de la Nièvre du syndicat national des instituteurs. La Charité-sur-Loire : imprimerie de A. Delayance, 1936, 24 p.
- L’Artisanat nivernais au XVIIIe siècle : La vie et l’œuvre du maître serrurier Claude Denis (1722 ?-1782). Nevers : imprimerie de la Nièvre, 1943, 28 p. [extrait du Bulletin de la Société académique du Nivernais, 1942, t. XXXXV].
Traduction
- Guide du musée de Pergame. Trad. par G. Engelhardt et Jean Locquin. Berlin : G. Reimer, 1907, 54 p.
Articles
- « Avenir prochain ». La Jeunesse enseignante, 15 octobre 1902, no 26 [signé Jean Libert].
- « Éducation esthétique ». La Jeunesse enseignante, 15 mai 1903, p. 219-220 [signé Jean Libert].
- « L’enseignement de la géométrie ». La Jeunesse enseignante, 15 janvier 1904, p. 420-423 [signé Jean Libert].
- « Exposition rétrospective des peintres de la région lyonnaise du XIXe siècle. Galerie Arthur Bloch, 12 avril-12 mai 1905 ». L’Université de Paris, novembre 1905, 20e année, no 5, p. 25-28.
- « Impressions de voyages en Allemagne. La fête d’octobre à Munich ». L’Université de Paris, novembre 1905, 20e année, no 9, p. 11-17.
- « Jean-Baptiste Oudry, peintre et directeur de la Manufacture royale de tapisseries de Beauvais (1686-1755) ». Bulletin de la Société d’études historiques et scientifiques de l’Oise, 1906, no 1, t. II, p. 67-78 ; 1906, no 2, t. II, p. 107-125.
- « L’art français à la cour de Mecklembourg au XVIIIe siècle : J.-B. Oudry et le grand-duc Christian-Ludwig ». Gazette des Beaux-Arts, 1er octobre 1906, 3e période, no 592, t. 36, p. 301-314.
- « La bibliothèque de l’Académie royale de peinture et sculpture de Paris en 1747 ». La Chronique des arts et de la curiosité, 23 novembre 1907, no 36, p. 340-341.
- « Les pitiés de Saint-Pierre-le-Moûtier et de Prémery : contribution à l’histoire de l’art en Nivernais ». Musées et Monuments de France, 1907, no 2, t. II, p. 28-31.
- « Les “Cinq Sens” de J.-B. Oudry peints pour les appartements de Marie Leczinska à Versailles (musée de la Manufacture de Beauvais) ». Musées et Monuments de France, 1907, no 5, t. II, p. 73-75.
- « Le paysage en France au début du XVIIIe siècle et l’œuvre de J.-B. Oudry (1686-1755) ». Gazette des Beaux-Arts, 1er novembre 1908, 3e période, no 617, t. 40, p. 353-380.
- « Bernard Lépicié à l’École royale des élèves protégés ». Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 1909, p. 93-96.
- « Identification d’un pastel attribué à Perronneau ». Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 1909, p. 243-247.
- « Quelques artistes et amateurs français à l’Académie romaine de Saint-Luc au XVIIIe siècle ». Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 1909, p. 98-100.
- « La pitié de Neuville-lès-Decize ». Revue de l’art chrétien, janvier-février 1910, t. 60, p. 41-42.
- « Le portrait de Philippe Cayeux avec sa femme, au musée d’Arras ». Bulletin des musées de France, 1910, no 1, p. 7-8.
- « Notice sur le peintre Jean-François Sané (1732 ?-1779) ». Bulletin de la Société l’histoire de l’art français, 1910, p. 48-60.
- « L’œuvre gravé du peintre Jean-Baptiste Oudry, 1686-1755 ». Annuaire de la gravure française, 1912, p. 5-8.
- « L’école gratuite de dessin fondée à Beauvais par J.-B. Oudry en 1750 ». Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 1912, p. 140-143.
- « La lutte des critiques d’art contre les portraitistes au XVIIIe siècle ». Archives de l’art français, 1913, nouvelle période, t. VII, p. 309-320.
- « Les éditions des “Lettres à un jeune artiste peintre, pensionnaire à l’Académie de France à Rome”, par C.-N. Cochin [le fils ; 1773 ou 1774] ». Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 1914, p. 6-9.
- « Les chasses de Louis XV, par Oudry ». La Renaissance de l’art français et des industries de luxe, août 1918, no 6, t. I, p. 187-189.
- « Un grand statuaire romantique : Auguste Préault (1809-1879) ». La Renaissance de l’art français et des industries de luxe, novembre 1920, no 1, t. III, p. 454-463.
- « La part de l’influence anglaise dans l’orientation néo-classique de la peinture française entre 1750 et 1780 ». In Société de l’histoire de l’art français : actes du congrès d’histoire de l’art, Paris, 26 septembre-5 octobre 1921. Paris : Presses universitaires, 1921, t. II, p. 391-399.
- « La fiscalité contre l’art ». La Renaissance politique, littéraire, artistique, 7 janvier 1922, 10e année, no 1, p. 6-7.
- « La bibliothèque et le musée de la Guerre au château de Vincennes ». La Renaissance politique, littéraire, artistique, 29 juillet 1922, 10e année, no 30, p. 7691-7692 ; 5 août, no 31, p. 7711-7712.
- « Le retour à l’Antique dans l’école anglaise et dans l’école française avant David ». La Renaissance de l’art français et des industries de luxe, août 1922, no 8, t. V, p. 473-481.
- « Les musées des villes et les départements devant le fisc ». Beaux-Arts, revue d’information artistique, 1er avril 1923, no 6, p. 81.
- « Les monuments de l’art en Nivernais ». L’Illustration économique et financière, supplément au no du 17 novembre 1923, p. 53-54.
- « Gilbert Bellan et son œuvre ». La France active, 1er janvier 1924, 5e année, no 42, p. 1282.
- « Alix Marquet, statuaire nivernais ». La Revue du Centre, septembre-octobre 1927, 4e année, no 5, p. 151-156.
- « Volubilis ». Annales coloniales, janvier 1930, 31e année, no 1, p. 5-6.
- « Pour une politique du cinéma français ». La France active, 15 mars 1931, no 117, t. XII, p. 81-88.
- « Le Salon international du livre d’art ». La France active, avril-mai 1931, no 118, t. XII, p. 27-35.
- « Le budget des beaux-arts ». La France active, juin 1931, no 119, t. XII, p. 29-36.
- « Trente ans de gravure 1900-1933 ». Le Dessin, janvier 1934, 5e année, no 9, p. 494-499.
- « Les débuts de Paul Véronèse ». La France active, juillet-août 1935, no 150, t. XVI, p. 41-53.
- « Les peintres du Nivernais ». Revue d’art et de littérature, septembre-octobre-novembre 1937, no 149-152, p. 43-44.
- « Choses et gens du Nivernais en 1769 : les notes de voyage de J. M. Roland de La Platière, inspecteur des manufactures ». Mémoires de la Société académique du Nivernais, 1944, t. 46, p. 11-13.
- « Contribution à l’étude des sources d’inspiration d’Antoine Watteau ». Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 1947-1948, p. 49-52.
Bibliographie critique sélective
- Fontaine André. – « Les archives de l’Académie royale de peinture et de sculpture ». Revue du XVIIIe siècle, 1913, t. I, p. 210.
- Normand Gilles. – « Jean Locquin ». In La France active, septembre-octobre 1932, no 130, t. XIII, p. 25-35.
- Jolly Jean. – « Jean Locquin ». In Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940. Paris : Presses universitaires de France, 1960-1977, t. VI, p. 2289-2290.
- Opperman Hal. – Jean-Baptiste Oudry. New York-Londres : Garland Publishing (« Outstanding dissertations in the Fine Arts »), 1977.
- Viaux Henri (Mme), née Jacqueline Locquin. – « Biographie de Jean Locquin ». In Jean Locquin, La Peinture d’histoire en France de 1747 à 1785. Paris : Arthena, 1978, p. vii-xix.
- Crow Thomas . – Painters and public life in eighteenth-century Paris. New Haven ; Londres : Yale University Press, 1985.
- Crow Thomas . – « La Critique des Lumières dans l’art du XVIIIe siècle ». Revue de l’art, 1986, t. 73, p. 16.
- Dreyfus Michel et Raymond Justinien. – « Jean Locquin ». In Jean Maitron, dir., Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français. Paris : Éditions ouvrières, 1989, t. XXXV, p. 364-368.
- Michel Régis, dir. – David contre David : actes du colloque, musée du Louvre, 6 au 10 décembre 1989. Paris : la Documentation française (« Conférences et colloques, Louvre »), 1993.
Sources identifiées
Nièvre, archives départementales
- Fonds Jean Locquin
- 9 J 1-63 : correspondance, vie parlementaire, papiers de famille
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- 9 J 1-63 : correspondance, vie parlementaire, papiers de famille
Paris, Archives nationales
- Fonds Jean Locquin
- 310 AP 1-11 : papiers personnels et politiques
- 1 : dossier personnel, 1879-1933
- 2 : propriété de Chauny (Aisne), 1919-1932
- 3 : Jean Locquin et les débuts de la fédération de la Nièvre du parti socialiste (S.F.I.O.), 1898, 1916-1927, 1936-1937
- 4 : section de Nevers du parti socialiste, 1929-1948
- 5-9 : instances nationales du parti socialiste : congrès (dont congrès de Tours de décembre 1920), 1902-1937
- 10 : notes sur l’histoire du parti socialiste, 1915-1938
- 11 : notes et coupures de presse sur la Russie et le parti communiste, 1924-1945
- 310 AP 12-51 : député de la Nièvre
- 12-18 : Nièvre : élections législatives, cantonales, sénatoriales et référendums, 1904-1947
- 19 : projets de loi déposés ou défendus par Jean Locquin, 1921-1939
- 20-21 : Jean Locquin député durant la Guerre de 1914-1918
- 22 : après-guerre de 1918
- 23-27 : finances, 1919-1935
- 28 : préparation de la loi sur l’outillage national, 1930-1931
- 29 : notes sur les coopératives, 1925
- 30 : les Halles centrales, 1928-1947
- 31-33 : questions agricoles, question du blé, 1903-1946
- 34 : législation forestière, 1921-1931
- 35 : organisation du travail, 1915-1937
- 36 : assurances sociales, 1919-1939
- 37-38 : fonction publique, 1918-1931
- 39-48 : enseignement, 1904-1932
- 49-50 : questions religieuses, 1919-1930
- 51 : Ligue des droits de l’Homme, 1923-1939
- 310 AP 52-59 : rapporteur du budget des beaux-arts
- 52 : reconstruction (après la Guerre de 1914-1918), 1917-1931
- 53-55 : budget des beaux-arts, 1916-1932
- 56 : notes sur la culture populaire, 1929-1939
- 57 : notes diverses sur l’art, 1920-1948
- 58-59 : notes de Jean Locquin sur le théâtre, 1929-1939
- 310 AP 60-66 : commissaire général de l’Exposition de 1937
- 60-61 : préparation de l’Exposition, 1925-1938
- 62-66 : Exposition de 1937,1934-1939
- 310 AP 67-69 : organisateur de fêtes
- 67 : le centenaire du romantisme, 1930-1931
- 68 : le cinquantenaire de l’école laïque, 1929-1931
- 69 : fêtes diverses : 14 juillet 1938 et 1939
- 310 AP 70-74 : conseiller municipal et maire adjoint de Nevers
- 70-72 : conseil municipal de Nevers, 1936-1948
- 73-74 : ville de Nevers, 1919-1947
- 310 AP 75-85 : conseiller général de la Nièvre
- 75-76 : département de la Nièvre : conseil général, 1920-1936
- 77 : conseiller général et maire de Balleray, 1914-1937
- 78 : vie culturelle du département de la Nièvre, 1929-1938
- 79 : vie communale du département de la Nièvre, 1929-1936
- 80 : département de la Nièvre : équipement, 1910-1938
- 81 : département de la Nièvre : retraite des mineurs, 1914-1935
- 82 : électrification de la Nièvre, 1927
- 83-85 : département de la Nièvre : presse locale, 1901-1940
- 310 AP 86-97 : dossiers politiques constitués par Jean Locquin
- 86 : dossiers sur des hommes politiques (radicaux pour la plupart), 1915-1934
- 87 : le 6 février 1934
- 88 : Munich et le Troisième Reich
- 89-90 : Nevers durant la guerre de 1939-1945
- 91 : la guerre de 1939-1945, l’occupation et la Libération
- 92-93 : l’invalidation et la réhabilitation de Jean Locquin, 1939-1947
- 94 : notes de voyage et notes sur des pays étrangers : Espagne (1930), Maroc (1926-1928), Algérie (1930), États-Unis (1938)
- 95 : notes sur l’Asie, 1919-1922
- 96-97 : Pologne. Association France-Pologne, 1921-1930
- 310 AP 98-110 : avocat : dossiers d’affaires plaidées, 1920-1949
- 310 AP 111-119 : historien de l’art
- 111 : les châteaux et les jardins du cardinal de Richelieu à Rueil et à Richelieu, 1901-1902
- 112-113 : Jean-Baptiste Oudry, peintre français (1686-1755), sa vie et son œuvre
- 114 : bibliographie
- 115-119 : notes de travail, notes de cours et conférences d’histoire de l’art
- 310 AP 120-127 : historien du Nivernais
- 120-121 : notes et études sur les églises nivernaises
- 122 : notes et manuscrit du livre de Jean Locquin, Nevers et Moulins, villes d’art, 1913
- 123 : études sur la faïence de Nevers
- 124 : notes et brochures sur Vauban
- 125-126 : études d’histoire nivernaise
- 127 : articles publiés par Jean Locquin
- 310 AP 128-154 : papiers de Madame Jean Locquin
Paris, bibliothèque de l’INHA-collections Jacques Doucet
- Papiers Jean Locquin
- Autographes 081-082
http://agorha.inha.fr/inhaprod/jsp/…
- Autographes 081-082
Paris, musée de l’Histoire de France
- AE VIa 297/1 à 9 : objets provenant de Jean Locquin
En complément : Voir la notice dans AGORHA