7e édition du Festival de l'histoire de l'artPropositions à envoyer avant le 11 décembre 2016

Pour la 7e édition du Festival de l’histoire de l’art, qui aura lieu les vendredi 2, samedi 3 et dimanche 4 juin 2017 à Fontainebleau, vous êtes invités à nous proposer vos projets de communication sur le thème Nature. La date limite de dépôt des propositions est le 11 décembre 2016.

Le ministère de la Culture et de la Communication, l’Institut national d’histoire de l’art et le château de Fontainebleau s’associent, avec le concours du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, pour proposer la 7e édition du Festival de l’histoire de l’art (FHA). Le Festival explore chaque année un thème – 2017 sera consacré à la Nature – et propose quatre rendez-vous : l’invitation faite à un pays, cette année les États-Unis d’Amérique, le Forum de l’actualité, Art & Caméra, la section film et vidéo, le Salon du livre et de la revue d’art. Le Festival est également l’occasion de propositions pédagogiques pour l’enseignement de l’histoire des arts à l’école, au travers d’une Université de printemps et d’ateliers pédagogiques.

Les trois journées du Festival de l’histoire de l’art (FHA), conçues comme un carrefour des publics et des savoirs, proposent à des publics très divers (amateurs, curieux, étudiants, spécialistes) des conférences, des débats, des concerts, des expositions, des projections, des lectures et des rencontres dans le château et dans plusieurs sites de la ville de Fontainebleau.

Cet appel à communication s’adresse à des chercheurs français et étrangers, de préférence francophones. Les propositions de jeunes chercheurs, conservateurs ou encore restaurateurs seront examinées avec une attention particulière. Afin de donner à tous la possibilité d’intervenir, priorité sera donnée aux candidats qui n’ont pas été au programme des précédentes éditions du Festival. Nous tenons à réunir un vaste éventail de points de vue complémentaires et d’approches différentes, pour des thématiques, des artistes et des objets relevant des époques et des techniques les plus variées.

Le thème : Nature

À l’heure où le schéma dualiste nature/culture qui a fortement marqué la modernité occidentale tend à être remis en question, le Festival de l’histoire de l’art propose d’explorer le thème de la nature dans ses aspects les plus variés, en considérant bien sûr l’importante question de la mimêsis, mais sans s’y tenir exclusivement. Cette notion de nature sera entendue dans son sens large, comme l’ensemble des êtres et des réalités qui environnent l’homme mais ne sont ni créés, ni organisés par lui. Comme telle, la nature englobe une grande partie de l’activité scientifique, investit la pensée mythico-religieuse, stimule l’imaginaire et sert de référence à l’esthétique, sans omettre la quête de fusion liée à l’animisme/Gaïa ou encore la notion de Care. À travers les médiums artistiques et les domaines de l’histoire de l’art les plus variés, sans restrictions chronologiques ou spatiales, il s’agira ainsi d’interroger la nature autant comme inépuisable pourvoyeuse de formes à imiter que comme modèle d’activité créatrice. Est-il besoin de souligner que Fontainebleau, dont la forêt enchanta les poètes du règne des Valois avant de servir de motif aux peintres de l’École de Barbizon, est un lieu propice à explorer ce thème ?

Fondement de la beauté et de la morale, victoire sur le chaos, la nature est très souvent perçue comme un grand système de signes à déchiffrer et suscite bien des herméneutiques. Glorifiée comme un ensemble parfaitement ordonné, elle peut néanmoins laisser surgir des exceptions qui confirment ou perturbent les certitudes. Tel est l’objet du premier axe thématique envisagé, La nature en ordre. On y examinera plus particulièrement comment les œuvres d’art reflètent les lois scientifiques et les lois divines dont on fait dépendre la nature ; comment les artistes figurent ses aspects capricieux ou imprévisibles ; comment, enfin, les modèles explicatifs auxquels on la soumet, en tout premier lieu le modèle naturaliste, ont fécondé les autres domaines du savoir, notamment l’histoire de l’art.

Bien sûr, la nature des artistes n’est pas celle où les hommes vivent et dont ils observent la contingence et la trivialité ; ce sera là notre deuxième axe de réflexion, centré sur La nature mise en scène. On le sait, toute une tradition a fait de l’illusion l’unique règle esthétique, au point que l’imitation des objets de la nature à pu aller jusqu’à une sorte d’ascèse, ou de ferveur patiente, comme en témoignent certaines natures mortes. Or le principe qui veut que l’art tire son excellence de son rapport à la nature a justement entraîné toutes sortes d’effets de trompe-l’œil, de dissimulation et d’illusion qui touchent parfois au suprême artifice, ce qui se vérifie dans l’art des jardins aussi bien que dans les spectacles optiques, sans parler des interventions et des appropriations opérées par des artistes contemporains, que ce soit in situ, sur un territoire privé ou au sein de leur atelier.

Le troisième axe interrogera la nature moins comme décor ou contexte tenu à distance, que comme milieu, habitat et force active dont des peintres, des graveurs, des photographes, des cinéastes et des performeurs ont montré qu’elle pouvait tour à tour être apaisante, consolatrice, généreuse, protectrice, merveilleuse, indifférente, menaçante, cruelle et terrifiante. Intitulé La nature comme environnement, il pourrait aussi être l’occasion d’étudier la manière dont les artistes ont évoqué certains espaces spécifiques qui composent pour l’homme une topologie à la fois spatiale et personnelle, de la grotte aux sommets alpins, du jardin zen au désert érémitique. Enfin, il sera question ici du devenir des objets de nature, en premier lieu ceux manipulés par les artistes, puisqu’ils s’inscrivent sur une échelle de temps qui les destine à l’usure, au dépérissement et à la disparition.

1 La nature en ordre :

-les lois de la nature (lois scientifiques/lois divines)
-la nature et le sacré
-étudier la nature
-la nature comme modèle explicatif (analogie, taxonomie, théorie de l’art sur le modèle des sciences naturelles)
-la norme, le caprice et les dérèglements (merveilles, monstres, hybrides, transmutations, métamorphoses).

2. La nature mise en scène :

-jardin (du dessein aux installations) ;
-du cabinet de curiosités au musée ;
-représenter la nature (allégorie, paysage, nature-morte, genre animalier…) ;
-Land Art, Arte Povera, Earth Art, art environnemental, art in situ
-la nature comme décor et ornement (édifices, décors intérieurs, théâtre, opéra, ballet…) ;
-spectacles optiques (de la camera obscura à l’image en mouvement)

3. La nature comme environnement :

-les lieux de nature (la forêt, la montagne, la mer, le désert, la grotte, la campagne, le jardin, …) ;
-la nature nourricière (le monde rural, l’agriculture, la vigne, les vergers, l’élevage, la chasse)
-la nature menaçante (tempêtes, avalanches, volcans, tremblements de terre, tornades, flore et faune hostiles)
-le BioArt (transformations du vivant et réalité altérée à partir des biotechnologies)
-face au périssable (préserver, conserver).

Modalités de soumission et sélection des propositions

L’examen des propositions sera confié au comité scientifique du Festival de l’histoire de l’art. Les propositions doivent s’inscrire clairement dans les axes déterminés par l’appel à communication. La sélection cherchera à mettre en exergue toutes les périodes historiques ainsi que des médiums et des situations géographiques variées.
Les projets de communication doivent impérativement être rédigés en français et se présenter sous la forme suivante : titre du projet, résumé en 400 signes, présentation d’une page maximum (3500 signes), curriculum vitae de l’intervenant avec bibliographie. Les projets de communication à plusieurs intervenants (débat, table ronde…) sont limités à quatre personnes et le porteur du projet doit être clairement désigné. Les projets doivent être déposés avant le 11 décembre sur le site internet du Festival à l’adresse suivante http://festivaldelhistoiredelart.com/proposez-intervention/.
Les projets incomplets ne seront pas soumis au comité scientifique qui rendra ses décisions à partir du mois de janvier 2017.
La liste des membres du comité scientifique et le programme de l’édition 2017 sont à retrouver ici.